Publié par Guy Millière le 14 juillet 2013

Zimmerman-New-Black-Panthers

Un procès a été, ces derniers jours, très largement couvert par tous les grands médias américains. J’entends en traiter ici, car ce procès est une forme de symbole de ce que deviennent les Etats Unis sous Obama, et ce devenir est inquiétant.

En tant qu’ami des Etats Unis et en tant qu’intellectuel attaché à la pensée des Pères fondateurs, à la Constitution des Etats Unis, au Bill of Rights américain, et à tout ce que les Etats Unis ont été jusqu’à l’élection de Barack Obama, j’écris ce que je viens d’écrire avec tristesse. De quoi s’agit-il ?

Une personne agressée craignant pour sa vie a le droit de se défendre

Au départ, d’un fait tragique comme il en survient, hélas, régulièrement aux Etats Unis (mais, je m’empresse de la préciser, pas seulement aux Etats Unis). Une altercation se produit entre deux individus. L’un est en charge de la surveillance d’un quartier résidentiel. L’autre semble suspect au premier. Le premier est métis et a vingt huit ans. Le second est noir et a dix sept ans. Le premier suit des études et entend devenir policier. Le second est sur la voie de la délinquance. Le second agresse le premier, et le premier, après avoir été frappé avec violence et jeté à terre sort une arme à feu et tire. Le second meurt sur le coup. Le premier est d’abord laissé en liberté : l’altercation a eu lieu en Floride, et la loi en Floride stipule qu’une personne agressée craignant pour sa vie a le droit de se défendre (loi « Stand your ground »), y compris avec une arme à feu. Mais très vite, l’administration Obama s’en mêle.

Des photos surexposées pour qu’il apparaisse aussi blanc qu’un comprimé d’aspirine

Obama voit dans l’altercation et dans son issue tragique une opportunité d’utiliser les tensions raciales pour mobiliser les noirs américains en une période électorale importante pour lui (les faits se produisent six mois avant l’élection présidentielle de novembre 2012), et il n’hésite pas un seul instant. Le jeune noir, Trayvon Martin, « pourrait être mon fils », dit-il. Tous ceux qui vivent des tensions raciales aux Etats Unis et qui maintiennent les noirs « dans la plantation » selon l’expression utilisée par Herman Cain et reprise par Thomas Sowell, se mettent à tenir des discours enflammés : Al Sharpton et Jesse Jackson sont en première ligne, Eric Holder, ministre de la justice d’Obama recrute des agitateurs pour en rajouter, et dépêche des émissaires sur place. Le jeune métis voit sa tête mise à prix par des organisations telles que le New Black Panther Party. Il est arrêté, incarcéré et inculpé : de meurtre avec préméditation. Pas moins ! L’inculpation vient d’un procureur spécial, nommé pour la circonstance : Angela Corey. Les grands médias acquis à Obama inventent pour qualifier le jeune métis une catégorie inédite : hispanique blanc. Il n’est pas possible de cacher qu’il est hispanique, mais il a aussi du sang blanc, ce qui est une circonstance aggravante. Et comme c’est sa mère qui est hispanique, il porte le nom de son père : il s’appelle George Zimmerman. Des photos de lui sont publiées, délibérément surexposées, de façon à ce qu’il apparaisse aussi blanc qu’un comprimé d’aspirine. Des photos du jeune noir sont publiées aussi : elles datent toutes de l’époque où il avait douze ans, jouait à la console Nintendo, et mesurait quarante centimètres de moins qu’à l’époque des faits.

Parodie de justice

Le procès du jeune métis (« hispanique blanc ») vient d’avoir lieu. Ce fut une inepte et grotesque parodie de justice. Tous les témoins produits par le procureur ont été en réalité des témoins en faveur de George Zimmerman, ce qui n’était pas le but recherché. Pas un seul témoin, pas un seul élément, n’est allé appuyer, même d’un milligramme, l’accusation de « meurtre avec préméditation ». Tous les témoins (à l’exception des parents de Trayvon Martin, pour des raisons compréhensibles) et tous les éléments produits sont venus confirmer que George Zimmerman n’aurait jamais du être arrêté, et moins encore inculpé. Des éléments accablants pour Trayvon Martin n’ont pu être produits devant le tribunal, ainsi, le contenu de son téléphone portable, porteur de multiples messages indiquant des activités de délinquance, un goût prononcé pour la violence et un racisme anti-blanc évident : le juge, en accord avec le procureur a exigé que ces éléments ne soient pas produits devant le tribunal. Faute d’avoir un seul élément sur lequel s’appuyer, le procureur a tenté de jouer sur la fibre sentimentale et affective des jurés (qui se trouvent tous être des femmes) : c’est un pauvre enfant qui a été tué, et l’assassin est un blanc qui voulait devenir policier, a-t-il plaidé. Cela pourrait être votre enfant. L’avocat de George Zimmerman a rappelé les faits, et rappelé aussi que la justice devait se baser sur les faits, et sur les lois en vigueur. Le procureur, après avoir tenté vainement de démontrer qu’il y avait eu « meurtre avec préméditation » et après avoir joué sur la fibre sentimentale et affective des jurés, a trouvé une solution de rechange, « homicide sans intention de donner la mort ». Il a envisagé une troisième possibilité, « agression contre un enfant suivie d’assassinat », puis a retiré cette possibilité lorsqu’elle a semblé, aux yeux de juge, outrepasser les limites du ridicule : Trayvon Martin mesurait plus de vingt centimètres de plus que George Zimmerman et pratiquait les arts martiaux. L’avocat de George Zimmerman a demandé que son client soit acquitté. Les grands médias acquis à Obama ont continué pendant tout le procès à relayer avec le plus grand sérieux le discours du procureur. Des manifestants ont été présents devant le tribunal pendant tout le procès, réclamant « justice pour Trayvon », et menaçant la Floride d’émeutes si George Zimmerman est acquitté.

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Que George Zimmerman ait été arrêté et inculpé est, en soi, un déni de justice, au vu des lois en vigueur en Floride, et c’est en soi très grave. Que le dossier ait été doté d’une dimension raciale par l’administration Obama et par Obama lui-même est extrêmement grave. Que les grands médias acquis à Obama ait relayé docilement le discours de l’administration Obama est absolument grave. Que le ministre de la justice Eric Holder soit sorti de son rôle de ministre de la justice pour se faire agitateur social gauchiste est un outrage supplémentaire à la fonction qu’il occupe, et vient s’ajouter à une longue litanie d’outrages (Fast and Furious, écoutes illégales de journalistes, accusations de conspiration sans fondement contre un journaliste de Foxnews). Qu’ait pu avoir lieu une parodie de procès digne d’un pays non démocratique est effarant. Qu’après avoir incité à la haine raciale, Obama et Eric Holder se taisent aujourd’hui et n’aient rien à dire face à ceux qui ont menacé la Floride d’émeutes ces derniers jours montre que l’administration Obama n’est pas une administration digne des institutions américaines, ce qu’on savait déjà, hélas. C’est ce qui explique que sous Obama, les scandales susceptibles d’entrainer un impeachment se multiplient sans qu’il y ait jamais la moindre procédure d’impeachment.

Une écrasante défaite pour Barack Obama

George Zimmerman a été acquitté, ce qui montre que les jurés ont voulu rompre avec ce cirque, et remettre la justice américaine à sa place de justice américaine, sans céder, ce qui est tout à leur honneur, et constitue une écrasante défaite pour Barack Obama, et une gifle cinglante adressée à ses manœuvres sordides, ainsi qu’à celles d’Eric Holder. Néanmoins, les grands médias acquis à Obama continuent sur leur lancée, des hommes tels qu’Al Sharpton et Jesse Jackson n’entendent pas en rester là et veulent, avec diverses associations « antiracistes » visant à maintenir les noirs « dans la plantation », poursuivre George Zimmerman en procédure civile, pour « discrimination raciale ». Angela Corey, après avoir dit il y a trois jours que ce n’était pas une affaire de « race », a déclaré après le verdict qu’il y avait eu « incontestablement », « profilage racial », sans le moindre élément supplémentaire pour appuyer ses dires : ce qui montre qu’elle a une veste réversible.

Pendant ce temps, au cours des jours qui viennent de s’écouler depuis le début du mois de juillet, plusieurs dizaines de jeunes noirs ont été tués dans la ville où Obama a commencé son ascension, Chicago. Mais les meurtriers, bien réels ceux-là, n’intéressent pas l’administration Obama et Obama lui-même. Ils n’intéressent pas Eric Holder. Ils n’intéressent pas Al Sharpton ou Jesse Jackson. Ils n’intéressent pas Angela Corey : ce ne sont sans doute pas des « hispaniques blancs ».

Je veux encore espérer que les Etats Unis se redresseront, grâce à des gens tels que les jurés du procès de George Zimmerman, et à d’autres écrasantes défaites pour Barack Obama. Mais cela devient urgent.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

PS Janet Napolitano, Secrétaire du Department of Homeland Security aux yeux de qui il n’y a pas de danger terroriste aux Etats Unis, pour qui le major Hasan, qui va passer en jugement au Texas, est « coupable de violence sur le lieu de travail », et qui avait décidé de supprime la notion d’ “attentat terroriste » par celle de « désastres créés par l’être humain », vient de démissionner pour prendre un poste de direction dans le système universitaire californien. De belles perpectives pour le système universitaire californien. Si je pouvais suggérer le nom d’une remplaçante pour le poste, je pense qu’Angela Corey ferait l’affaire. Elle vient du camp républicain, mais elle a les mêmes préjugés bornés, et la même aptitude au mensonge que les membres actuels de l’administration Obama. Elle devrait être appelée à rejoindre une bien belle équipe.

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