Publié par Gaia - Dreuz le 22 juillet 2013

La scène se déroule le 23 septembre 2012, cité de l’Abreuvoir à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Plusieurs inconnus dans une Mercedes se portent à la hauteur de cinq jeunes garçons qui se trouvent place de l’Europe. « Personne touche à ma meuf! » lance alors l’un des passagers qui descend de voiture. Et les tirs en rafale d’un fusil mitrailleur kalachnikov et d’un fusil à pompe claquent dans la nuit.

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Une quinzaine de balles de calibre 7,62 mm sont tirées. Les cinq jeunes s’écroulent, deux d’entre eux sont très grièvement blessés, dont Fouad*, 18 ans. Le jeune garçon a depuis perdu l’usage de ses jambes.

Dix mois plus tard, deux auteurs présumés de cette tentative d’assassinat ont été écroués, le 11 juillet, à Fleury-Mérogis (Essonne) et Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne). Agés de 24 et 25 ans, ils ont nié être impliqués dans cette sanglante fusillade.

Les enquêteurs du service départemental de police judiciaire (SDPJ) de la Seine-Saint-Denis ont établi que ce règlement de comptes d’une violence extrême avait pour origine… une claque. « Toute cette affaire semble être partie d’une gifle infligée à une jeune femme de la cité du Chemin-Vert par un habitant de la cité de l’Abreuvoir, relate une source proche de l’affaire. L’homme a estimé avoir été insulté par la jeune femme parce qu’elle avait prétendu devant sa petite amie qu’il n’était pas fidèle. Après l’incident de la gifle, plusieurs rixes avaient opposé des jeunes des deux cités, avant que l’affaire ne débouche sur cette tentative de meurtre à coups de kalachnikov… »

La mère de Fouad*, qui a été hospitalisé pendant quatre mois et qui doit suivre aujourd’hui une longue rééducation, clame sa colère : « Mon fils a payé pour les autres, dénonce-t-elle aujourd’hui. Il a eu la moelle épinière touchée par des éclats d’os, après avoir été blessé par deux balles dans le dos et au poumon. Il n’avait rien à voir dans cette rivalité entre jeunes. C’était une histoire entre les grands. » Pudique, cette mère de six enfants confie son désarroi : « Nous vivons dans un appartement au 5e étage d’un immeuble, sans ascenseur, précise-t-elle. Nous sommes obligés de le porter pour descendre et monter. Je crois qu’il n’y a rien de plus terrible que de voir son fils dans cet état. Il voulait devenir animateur sportif… »

* Le prénom a été changé

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/mitraille-au-kalach-pour-une-gifle-22-07-2013-2999535.php

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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