Publié par Gaia - Dreuz le 5 août 2013

Le légionnaire, découvert mort lundi dans un local de la caserne Joffre, à Perpignan, a laissé une lettre dans laquelle il clame son innocence, après la disparition de sa femme Marie et de sa fille Allison.

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La dernière personne à avoir vu vivantes Allison et sa mère ne pourra plus parler aux enquêteurs. Le père de la jeune femme de 19 ans, qui s’est volatilisée mi-juillet ainsi que sa maman, a été retrouvé pendu. Le corps sans vie de Francisco Benitez a été découvert ce lundi matin à 7h20 sur son lieu de travail, dans les sanitaires de la caserne Joffre de la Légion étrangère, où il travaillait à Perpignan. Sur place, il a laissé une lettre dans laquelle il clame son innocence. Dans cette missive, il laisse aussi des informations sur les personnes à joindre et les dispositions à prendre après sa disparition. Il a souhaité être incinéré.

«Malgré ce rebondissement, l’enquête continue» pour tenter de localiser les deux disparues, a simplement commenté le procureur adjoint Luc-André Lenormand. Le magistrat n’a pas établi de lien entre ce décès et l’enquête. Il n’a pas non plus précisé si le père était soupçonné dans cette affaire. Vendredi, les enquêteurs avaient saisi l’ordinateur de la famille et recherché des traces de sang dans l’appartement du couple.

Francisco Benitez, qui avait signalé la disparition de sa femme et de sa fille, avait accordé ce week-end une interview à Paris-Match, où il apparaissait à bout de nerfs. «Allison c’est ma vie, mais il n’y a que les gens qui me connaissent qui peuvent le savoir. Je tiens, je tiens mais je suis à la limite d’exploser», confiait-il. Se disant blessé par les sous-entendus de la presse, il dénonçait «les choses que les gens ont commentées et (dites) sans savoir». Le militaire était en instance de séparation avec Marie, la mère d’Allison. Les parents s’étaient déjà entendus pour que Marie, sans emploi, déménage en septembre avec sa fille. Francisco avait accepté de payer le loyer.

Il s’était cependant disputé avec sa femme le jour de leur disparition, le 14 juillet. Suite à cette querelle, Francisco avait expliqué aux enquêteurs que sa femme et sa fille avaient décidé de le quitter et étaient parties à pied du domicile familial de Perpignan. Une valise et des effets personnels ont bien disparus du domicile, ont constaté les policiers. En fin d’après-midi, la fille aînée de Marie avait reçu un texto envoyé du portable de sa mère. «J’ai pris une décision difficile mais c’est mieux comme ça. Je pars à Toulouse avec Allison. Je vous aime. Appelle papa», explique le message. C’était le dernier signe de vie qu’elles auraient donné.

La police et la justice ont d’abord considéré ces disparitions comme pouvant faire partie des dizaines de milliers survenant chaque année en France. Mais même avant le suicide du père, un faisceau d’aspects troublants suggèrait un scénario plus sombre. Depuis plus de deux semaines, les comptes bancaires comme les pages Twitter, Instagram et Facebook des disparues sont muets et leurs portables sont éteints. Par ailleurs, Marie et Allison n’ont pas de permis de conduire et aucune attache connue à Toulouse. En outre, Allison accordait beaucoup d’importance à la prochaine élection de Miss Roussillon à laquelle elle était candidate. Elle avait mis son apprentissage de coiffeuse entre parenthèses pour s’y consacrer. Pour ses proches, il est impensable que la jeune femme, très épanouie, y ait renoncé. Suite à sa disparition, le comité Miss Roussillon a dû se résoudre à retirer le nom d’Allison de la liste des candidates à l’élection prévue le 11 août.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/05/01016-20130805ARTFIG00192-disparues-de-perpignan-le-pere-retrouve-pendu.php

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