Publié par Gaia - Dreuz le 15 août 2013

Des amis et parents du condamné s’en sont pris à l’escorte de gendarmes, dans l’enceinte du tribunal.

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En l’espace d’une semaine, Yanis Stella, 21 ans, a été condamné deux fois. Le 6 août, il est jugé en comparution immédiate pour détention de stupéfiants et condamné à 6 mois de prison ferme.

Dans la salle d’audience, son père, son frère de 17 ans et un ami, âgé de 23 ans. Du banc du public, ils sont passés hier du côté du box des prévenus ; le mineur a été jugé le matin par le juge des enfants. À la sortie de l’audience du 6 août, l’escorte composée de trois gendarmes a été violemment prise à partie dans les escaliers du palais de justice. Les militaires ont essuyé des insultes et menaces de mort. Ils ont dû repousser manu militari le père, Patrick Stella, 49 ans, le fils mineur et l’ami.

Entendant les cris, le vigile qui se tient à l’entrée du tribunal est venu en renfort. Les trois gendarmes et l’agent de sécurité ont eu bien du mal à tenir en respect les trois agresseurs. Arrivé à l’extérieur du palais de justice, c’est cette fois Yanis, menotté, qui s’est rebellé, refusant de monter dans le véhicule qui l’emmenait à la maison d’arrêt de Besançon et proférant menaces de mort et insultes, tandis que son frère frappait du pied le côté de la voiture.
« Inacceptable ! »

À la barre, escortés par huit gendarmes, les trois prévenus donnent une toute autre version des faits. « Je voulais juste faire la bise à Yanis », explique le copain. « Ensuite, je suis intervenu pour séparer son père et le vigile ». On lui reproche d’avoir joué la provocation en prenant des photos du prévenu, dans le box, pendant le délibéré. « C’était pour le souvenir… ».

« Je me suis approché de lui pour lui dire au revoir », ajoute le père. « Je voulais voir l’avocat, qui était à côté, pour le payer. Il y a dû y avoir confusion pour les gendarmes. » Quant à Yanis, s’il reconnaît les insultes, il dit n’avoir rien vu de la scène. « Je suis myope, je ne vois rien à un mètre. » Énervé, il monte le ton. « Ce sont des cow-boys ! », répète-t-il à l’envi, tandis que son père tente en vain de le calmer.

« Les gendarmes ont été insultés, menacés de mort, ils ont dû battre en retraite devant des individus surexcités, dans l’enceinte du tribunal », rappelle le procureur, Alexandre Chevrier. « C’est inacceptable ! Ils ont cherché la confrontation physique et font preuve d’une hostilité manifeste envers les forces de l’ordre, qui ne faisaient que leur travail : interdire le contact avec le détenu ».

Déplorant que l’aîné, le père, ne soit pas intervenu pour « calmer » les jeunes, il constate « l’impulsivité » de Yanis, déjà condamné 16 fois, dont neuf durant sa minorité. Le procureur requiert six mois de prison ferme à l’encontre de Patrick Stella, 4 mois pour Yanis et un travail d’intérêt général pour l’ami.

Me Madeline Legrand, avocate des Stella a repris la thèse de la confusion durant la bagarre, rendant le rôle de chacun difficile à déterminer. « Le personnel d’accueil du tribunal n’a pas été entendu. » Me Leandro Giagnolini, pour le troisième prévenu, s’étonne que le tribunal ait attendu une semaine avant de juger. « S’ils étaient si dangereux, il fallait le faire le lendemain ou laisser le temps à la défense de préparer ses arguments ».

Le tribunal a condamné Patrick Stella à 7 mois de prison, dont 3 ferme et 4 avec sursis et mise à l’épreuve ; son fils Yanis à trois mois de prison ferme. Un mandat de dépôt a été décerné. L’ami écope de 140 h de TIG assorties de 4 mois de prison avec sursis. Tous trois devront verser 400 € de dommages et intérêts à chacun des trois gendarmes agressés.

http://www.estrepublicain.fr/territoire-de-belfort/2013/08/14/agresses-a-l-interieur-du-tribunal

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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