Le Rav Shaoul (de Tarse) ne serait-il pas le 13ème des douze apôtres de Jésus, un peu comme les trois mousquetaires qui étaient quatre ?
Jésus s’est en effet adjoint douze coéquipiers parmi ses disciples, afin de manifester la continuité de sa mission au sein de son peuple. Ce nombre fait évidemment écho aux douze tribus d’Israël, dimension essentielle de l’histoire sainte. Sous le règne de Saül, les douze tribus auparavant divisées étaient réunies, et c’est avec le roi David que Jérusalem devenait définitivement la capitale d’Israël. Devant l’essor de communautés juives dissidentes en Eretz Israel, Shaoul pharisien devenu quelque peu zélote, développe une riposte agressive. Il persécute entre autres les disciples du rabbi Jésus le Nazaréen, par souci de défendre un certain type d’appartenance à la thora.
Et pourtant, lui qui n’a jamais côtoyé le Jésus historique et ne connaît son enseignement que par les critiques qu’il en a entendues, voici qu’il fait une expérience inespérée : il rencontre le ressuscité sur la route de Damas. Une confrontation illuminatrice qui fait de lui un autre homme, car sa vie va en être totalement réorientée. Il ne rejette en rien l’héritage de la tradition hébraïque, mais il engage tout son être à annoncer la bassora tova, la bonne nouvelle de la résurrection. Il sera capable de braver tous les dangers pour aller encourager des communautés messianiques à se constituer. Il va visiter les groupes locaux de la diaspora juive tout en allant annoncer le monde nouveau aux goyim. Il sera l’apôtre des nations.
Conscient d’un décalage entre lui et les apôtres que Jésus a lui-même institués avant sa passion, Shaoul se présente d’une manière particulière : « Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par l’intermédiaire d’un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père »(Gal 1.1) Dans la perspective de l’annonce du règne de Dieu, il se sent de ce fait mandaté au même titre que Simon Pierre et les Douze. Il n’hésite pas à écrire aux Corinthiens : « Vous êtes le sceau de mon apostolat » (1 Cor 9.2).Dans ses nombreuses épîtres, au riche contenu théologique et aux exhortations circonstanciées, Shaoul laisse transparaître la formation rabbinique qu’il a reçue à l’école de Gamaliel, dont la yeshiva était renommée pour son haut niveau spirituel.
Shaoul connaît le rite de la semikha, l’envoi en mission au nom de Dieu, qui s’exprime par l’imposition de la main sur l’épaule du disciple. Ce geste manifeste à laqehila le fait que le disciple est habilité à transmettre ce qu’il a reçu. Cette ordination au service de la Parole vivante, les douze apôtres de Jésus l’ont reçue directement du Maître, avec la tâche d’instituer d’autres serviteurs de la bonne nouvelle. Shaoul / Paul estime quant à lui qu’il l’a reçue dans cette effusion de lumière qu’était sa rencontre avec le Christ glorieux.
Quoi qu’il en soit, il existe un lien de communion entre Shaoul et les deux autres responsables de l’Eglise naissante – Pierre et Jacques – (ou Shimon Kefa et Jacob en v.o. ! ) Cette connexion dans l’Esprit est mise en valeur par l’évangéliste Luc dans les Actes des Apôtres au moment où le missionnaire des nations part fonder des communautés messianiques en Arabie. Paul est certes l’ambassadeur inspiré et enthousiaste du ressuscité, mais il n’agit pas en électron libre comme s’il était indépendant des douze. Ce n’est pas par hasard que l’Eglise primitive a voulu très tôt associer Pierre et Paul dans une même célébration de leur apostolat. C’est une reconnaissance de leur complémentarité : l’un est apôtre des croyants en Israël, l’autre apôtre des païens jusqu’en terre lointaine.
Par son engagement total, Shaoul/Paul est bien le 13ème des Douze, membre actif de l’unique mission apostolique. Il est porteur à sa manière de la sagesse pharisienne, tout en étant attentif à l’inculturation du message salvateur en terre païenne.
Paul, treizième des douze, mais à la manière étonnante dont les douze tribus d’Israël deviennent treize ! Car si nous relisons Genèse 48, 13 et 17, nous découvrons que Jacob donne sa bénédiction simultanément aux deux fils de Joseph, Ephraïm et Manassé. Le douze qui devient treize manifeste la générosité de D.ieu, le surplus divin dont les bénédictions dépassent la mesure humaine des choses. C’est l’abondance d’amour du cœur de D.ieu.
Shaoul/Paul, le treizième des douze illustre merveilleusement ce supplément d’âme dans son action comme dans ses écrits. On peut même dire qu’il a fait école puisque certaines épîtres signées de son nom sont en fait le résultat d’un travail d’équipes pauliniennes. Il est intéressant de noter que dans la gemara (corrélation de chiffres et lettres hébraïques) le 13 correspond au mot ahava (amour) !
Cependant l’apôtre Paul a été parfois dénigré et affublé de tous les travers : il serait misogyne, il aurait créé de toutes pièces un Christ doctrinaire, il aurait élaboré une théologie éloignée de la pensée originelle de Jésus le Nazaréen, etc. En réalité, Shaoul a été un véritable maïeuticien de communautés nouvelles, nées de façon fulgurante autour de la diaspora juive du Proche Orient et d’Asie mineure après les années 30. Il a été le passeur de la foi biblique aux cultures païennes, les « modernes » de l’époque. A travers lui, la spiritualité du peuple juif a été un fantastique ferment de renouveau dans de vastes régions d’Orient et d’Occident, réalisant alors une part notable de sa vocation universelle.
Selon certains spécialistes, Shaoul surnommé Haqatan, (le petit), Paulus, a dicté ses épîtres en hébreu et celles-ci auraient ensuite été traduites en grec, mais avec de nombreuses tournures sémitiques. La vision du monde et l’anthropologie de Paul s’enracinent effectivement dans la Tradition biblique, et sa foi en la Résurrection le tourne résolument vers un nouvel avenir.
Paul ne raisonne jamais comme un Grec, mais toujours comme un Hébreu. A la différence des gnostiques qui considèrent l’âme humaine comme un élément divin et pur souillé par sa descente dans un corps mortel, Paul développe une pensée selon laquelle l’être humain est appelé à se transformer au cours et à la fin de son parcours terrestre. Pour lui, à la différence des Grecs, le monde n’est pas une matière éternelle immuable, mais une création qui s’use avec le temps et qui attend sa régénération spirituelle. Paul ne confond jamais D.ieu avec sa création, et il n’adhère pas à l’idée que l’univers serait incréé et autonome. L’homme est donc en évolution et le Christ est son prototype. C’est pourquoi, pour Paul, l’union au Christ est un chemin d’accomplissement humain. Cette vision est en opposition frontale avec la conception grecque matérialiste ou avec les idées gnostiques qui reviennent aujourd’hui à la mode, et dont un des aspects significatifs majeurs est de désincarner et déjudaïser la personne de Jésus.
Il y a semble-t-il une certaine parenté entre la spiritualité de Shaoul/Paul et celle de Jean l’évangéliste. Tout en relativisant certains aspects contraignants de la thora, tous deux affirment que le Christ, HaMashiah, authentiquement juif, ouvre de manière originale une voie d’humanité à partir de la tradition hébraïque. Shaoul de Tarse, pharisien et apôtre des goyim, a été un constructeur de ponts entre cultures. La lumière d’Israël est celle d’un D.ieu unique entièrement fidèle à son peuple choisi, premier né des nations de la terre. Mais c’est un D.ieu qui aime tous les hommes, le livre de Jonas et le prophète Isaïe sont là pour en attester. De la part de Shaoul/Paul, porter cette lumière d’Israël aux nations, c’est leur faire découvrir cette merveilleuse spiritualité, porteuse d’éthique personnelle et collective.
Si Paul a minimisé le rite identitaire de la circoncision, c’est pour insister sur la « circoncision du cœur », signe d’une relation vivante avec le D.ieu créateur et sauveur. Sans abandonner sa conviction qu’Israël jouit d’une relation spécifique avec D.ieu, Paul a élargi en Jésus cette relation aux hommes de bonne volonté.
En affirmant qu’au jour voulu par D.ieu, tout Israël sera sauvé, il estime cependant que la priorité est l’annonce aux païens d’un amour éternel qu’ils ne connaissent pas, alors que les juifs bénéficient des dons les plus irrévocables. Shaoul/Paul a ainsi offert à tous une démarche de foi qui puisse transformer le meilleur des cultures du monde en itinéraire vers le Royaume de D.ieu.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour www.Dreuz.info
Petite précision: la valeur numérique des lettres qui permet d’exprimer un mot en nombre s’appelle GEMATRIA et non pas GEMARA
La GEMARA est le commentaire de la MICHNA avec laquelle elle constitue le TALMUD qui est la TORAH ORALE.
Cordialement
J’allais le dire…
exact! oups…
http://cjonat.over-blog.com/article-24904005.html
vulgaire roman christophobe du style Dan Brown, qui ne repose sur rien d’historique, et qui anticipe un peu vite ce qui s’est réellement passé à Yavné en 90 ap. JC, lorsque les anciens réunis en conseil décidèrent d’excommunier les “minim” les dissidents, et définirent les critères du futur judaïsme rabbinique.
Ceci est très bien expliqué dans le livre de Daniel Gruber (en hébreu et en anglais) : Rabbi Akiba’s Messiah, the origins of rabbinic authority Elijah Publishing
13 à la douzaine c’est le surplus de D.ieu exact, la finesse de l’Esprit Divin, allez cueillir un pharisien zélé sur le chemin de Damas pour compléter son bouquet spirituel.
Bonjour . Pourquoi écrivez-vous le nom de Dieu : D.ieu ? Ceci est une question ouverte ! Avec mes remerciements .
D.ieu
Nom imprononçable pour les juifs. Cette façon l’exprime clairement car Il est Saint, tris fois Saint et dire son Nom est un blasphème.
L’Evangile du Ghetto fut plus l’oeuvre des Askénazes que des Séfarades de Venise ou d’Amsterdam qui se souciaient bien peu de l’Eglise. Toutefois, il me paraît intéressant, à propos de la “Résurrection”, de préciser une expression couramment employée chez les Juifs du Maghreb pour exprimer “Si tu n’est pas content, c’est le même prix!”. Ainsi, les Juifs du Maroc disent “tu meurs ou tu ressuscites, ce sera la même chose!’, et ceux d’Algérie disent “tu montes ou tu descends, ce sera pareil!”. Les Juifs Séfarades ne semblent pas vraiment avoir été convaincus par les “boulversements” apportés par la Résurrection!
et pourtant l’enseignement biblique (préchrétien) sur la résurrection est conséquent! J’ai donné l’an passé une conférence sur ce sujet à la synagogue de Genève.
Trop de gens croient encore que la foi en la résurrection commence avec Jésus le Nazaréen !!
Toutes ces expressions populaires, “tu meurs ou tu ressuscites”, “tu montes ou tu descends”, etc…sont données en langue Française. Mais comme avant 1830, la majorité des Juifs au Maghreb n’utilisent pas le Français, elles existaient probablement en langue Hébreu dès l’Antiquité. Il suffit de les retrouver en langue originaire. Elles ont probablement été utilisées pendant des siècles et des siècles et montrent combien les Juifs ne croient pas en la Résurrection. Ne font-ils pas pourrir les cadavres directement dans la terre? “tu es poussière et tu retourneras poussière!”‘ D’ailleurs, il n’y a pas de texte juif débattant sérieusement en Hébreu des idées Chrétiennes durant les siècles qui suivent l’Antiquité. Les Juifs ont appliqué la Rationalité juive et la Loi à Jésus et c’est point barre, qu’il meure ou ressuscite, ou qu’il monte et descende, ils n’y sont jamais revenus dessus. Cela demande un grand courage. Et c’est la preuve évidente de leur foi en leur Rationalité et leur Thora.
Le cimetière israélite de Veyrier (Genève) a une superbe porte en fer forgé, et tout en haut, une citation d’Isaïe : “les morts ressusciteront”.
Les juifs croient en la résurrection. mais il y a des juifs incroyants en grand nombre, c’est comme chez les chrétiens…
@abbé arbez
Vous semblez manifestement expert en matière de Judaïsme au point d’affirmer, de manière péremptoire, que les Juifs croiraient en la Résurrection. Bien que je ne pense pas que les Chrétiens puissent donner de leçons de Judaïsme aux Juifs, dont les idées les précèdent de plusieurs millénaires, je ne me permettrai pas de vous contrarier.
Toutefois, pour les Dreuziens, je voudrais rappeller que la Métaphysique Juive démarre de ce qui existe et non de l’irréel Le concept axiomatique d’Existence est le premier concept fondamental du Judaïsme, base de toute connaissance et de toute pensée. La Genèse, “pour le commencement”, ne précise que des faits, créés par Dieu, mais toujours identifiables par la simple perception: ciel, terre, nuit, jour, animaux, homme, etc.. Le fait que l’homme n’ait été créé que plusieurs jours après la création d’autres éléments implique d’emblée que l’Existence prime sur la Conscience Humaine (ce qui a toujours tué les subjectivistes tels Kant, Fichte, Hegel, Heidegger, Sathre, etc… et l’on peut aisément comprendre l’antisémitisme viscéral de ces illuminés et leur haine des Philosophes Juifs). Il implique aussi qu’un Monde sans conscience est parfaitement possible et que l’Homme doit se soumettre aux lois de la Nature et aux données Métaphysiques (ce que Francis.Bacon ne verra que plusieurs millénaires après eux). Ainsi donc, chez nous les Juifs, c’est celui qui prétend que la Résurrection existe qui doit en prouver la Réalité, et depuis des millénaires nous attendons toujours cette preuve. Pauvres Juifs incroyants que nous sommes! Heureusement que l’Inquisition est là pour nous apprendre à penser correctement.
La Réalité est que des dizaines de faits et arguments (que je ne développe pas ici) montrent combien les Juifs n’ont jamais cru dans la résurrection. Cette accusation d’incroyance est donc basée sur une fausse prémisse et, Juif rationaliste, je n’entre jamais dans de faux débats basés sur de fausses prémisses. Les Juifs ont toujours accepté et intégré le fait métaphysique qu’ils sont mortels et n’ont jamais nié la mort, ni cherché une immortalité symbolique. Cette question de la peur chronique de la mort a de lourdes implications psychanalytiques (que je ne développe pas).
Il y a manifestement une recherche de l’Eglise visant à ancrer le Christianisme dans le Judaïsme, ce qui est parfaitement faux. Que Jésus Christ ait existé ou non, nous avons, dès l’Antiquité rejeté le message Chrétien et c’est point barre. Qu’on nous lâche donc un peu à ce sujet!
Commentaire très intéressant.
Je ne sais quelle est la limite entre résurrection et réincarnation, mais dans la prière de la AMIDA, au paragraphe 2 (Bénédiction de la Toute Puissance), il est dit : “Par ta Grâce, Tu nourris les vivants ; par Ta grande miséricorde, Tu ressuscites les morts…” …”Oh Roi, Tu fais mourir, Tu fais revivre et Tu fais germer la Rédemption” !
Qu’est-ce que tu en penses Asher ?
@kmichele
Je ne suis pas expert sur les textes lus dans la prière silencieuse, même si je l’ai souvent récitée dans ma vie. Manifestement, vous dites que seul Dieu ressuscite les morts et a le pouvoir de rédemption, et personne d’autre sur Terre ne peut le faire, même pas ceux qui se prennent pour Dieu, le Almigthy. Je pense qu’il y a une certaine mégalomanie dans le Christianisme qui consiste souvent à se prendre pour Dieu, quand les Juifs considèrent qu’il y a des éléments plus puissants qu’eux et portent la kippa. En tous cas, seul Dieu a le pouvoir de ressusciter les morts et jusqu’à maintenant il n’a pas décidé de le faire. Il faudrait savoir quand ce texte de la Amida a-t-il été rédigé? Probablement à une époque post-Chrétienne et les Juifs renouvellent ici leur croyance que seul Dieu peut ressusciter les morts. Dieu nourrit les vivants signifie clairement que nous ne pourrions pas vivre sans les données métaphysiques qu’il a créées telles l’eau, le Soleil, la Terre, l’air, etc…Comme l’écrivait Sinclair Lewis dans Elmer Gantry, si l’on avait appliqué les raisonnements économiques de l’Eglise Chrétienne, toute l’Humanité aurait fini par crever de faim au bout de vingt ans!
@Asher : il n’y a pas de “répondre” à ton commentaire aussi je me permets de le mettre ici.
La AMIDA, appelée encore prière du CHMONE ESSERE = 18 car elle comprends 18 bénédiction, est une prière lue dans toutes les synagogues durant la prière du matin, du midi et du soir. A SHABBAT, elle est lue également, mais ne comprend que 7 bénédictions qui diffèrent un peu.
Je ne sais exactement quand a été rédigée cette prière, mais elle fait partie du SIDOUR = LIVRE DE PRIERE qui regroupe toutes les prières qu’un BON JUIF doit lire quand il va à la SYNAGOGUE, que ce soit en semaine ou à SHABBAT. En plus s’ajoute bien sûr une PARASHA de la THORA le SHABBAT plus la AFTARA.
Je ne pense pas qu’elle ait été inspirée par les Chrétiens, car à mon avis elle date de l’époque TALMUDIQUE. Il faudrait demander à un RABBIN pour plus d’informations.
Par contre ce que j’entends ici (et ça n’est que ma propre vision des choses), c’est que D.ieu effectivement est TOUT PUISSANT, qu’il est le Maître de l’UNIVERS et que s’il a eu le pouvoir de créer la Terre, les Animaux, les Plantes, et les Hommes, alors il peut aussi ressusciter l’Homme.
Mais je tiens à préciser que la AMIDA est bien un texte JUIF.
@kmichèle
Je réponds ici à votre dernier commentaire sur ce sujet.
Je récite, silencieusement, le Chemone esre, 18 bénédictions, depuis l’enfance où j’ai appris à lire en Hébreu, mais, et autant pour moi, je n’ai pas pris le temps de les étudier à fond. Donc, je ne sais pas à quelle époque, ni où ont été rédigées ces prières. La semaine prochaine commence la nouvelle année avec Rosh Hashana, le jeûne de Guédalia, Kippour le 14, et la suite des fêtes de Tishri (Soukhot, Chemini Atseret, Simhat Thora), la lecture de la Parasha va donc redémarrer par la Genèse (Beréshit) qui nécessiterait une étude approfondie, mais, là encore, je ne poursuis pas l’après-midi à la synagogue l’étude de la parasha du matin et de ses commentaires.
Même si la Amida date de l’époque talmudique, ce dont je doute pour ma part, elle est probablement post-Chrétienne et raffermi la foi Juive en un Dieu unique (Ashem érhad), et tout puissant (élohénou Mélerh Haolam), Maître du Monde, seul capable de ressusciter les morts.Les expressions “tu meurs et/ou tu ressuscites” ou “tu montes et/ou tu descends” sont très claires à ce sujet, et nous ne nous prosternons devant personne d’autre que lui.
vous êtes sur un site catholique judéophile, Monsieur, pas dans un procès en orthodoxie.
Le ton que vous utilisez semble plutôt inapproprié, et je ne vois pas à quoi sert votre message… qui est donc le plus péremptoire des deux? Je n’ai fait qu’exprimer des points de vue juif et chrétien que je crois assez bien connaître, que partagent nonbre d’amis juifs ou chrétiens; et vous arrivez en me traitant de rigolo comme si vous parliez au nom de tous les juifs!
Si le débat d’idées courtois et réciproque ne vous passionne pas, pourquoi venir régler des comptes sur les malheurs des siècles passés? le rappel de l’Inquisition en 2013 dans un espace de dialogue fraternel est d’une rare élégance. Merci.
A qui vous adressez-vous Monsieur l’Abbé ?
je m’adresse à M. Asher Cohen en réponse à ses affirmations belliqueuses
@Je ne cours pas pour une élection, donc n’écris pas sur Dreuz pour plaire. Je produis des faits et les Dreuziens qui cherchent la connaissance et la vérité jugeront. Un débat c’est l’examen calme et rationnel des faits. Vous démarrez d’une prémisse, “les Juifs croient en la Résurrection des morts”, que j’affirme être fausse: donc je n’ai pas à entrer dans un faux débat. Reconnaissez-moi le Droit de penser de manière indépendante.
Asher ravie de vous lire à nouveau
à Asher Cohen:
évidemment que je vous reconnais le droit d’avoir une position “indépendante”. (D’autant plus qu’elle est indépendante, ceci dit en passant…) Mais le problème est dans le ton inadéquat que vous utilisez avec une ironie blessante et qui n’a pas sa place ici. Pour le reste, vous pouvez bien affirmer ce que vous voulez, mais ne prenez pas les autres pour des ignares ou des imbéciles. Vous revenez sur des situations d’il y a cinq siècles pour ridiculiser les chrétiens d’aujourd’hui, dialoguer donne des droits d’expression, mais impose aussi des devoirs, semble-t-il.
Ceci provient d’un principe rabbinique à propos de la Bat Kol, et d’autres miracles. Pour simplifier: Même si tu entends une voix venant des cieux, tu n”es pas sensé la croire. L’autorité rabbinique s’exerce même devant l’évidence du miracle. On est en droit de s’interroger pour les voix célestes à l’égard d’Abraham et de Moïse entre autres, et du don de la Torah
Vous parlez de “Jésus historique”, ou sont vos preuves ?
Il n’y en a aucune à part dans la bible (qui dit aussi que Adam a existé)
Toutes les reliques se sont avérées fausses (suaire, morceaux de croix, etc…)
Qui plus est, l’histoire même de jésus est discutable.
Exemples :
1.Son Père Joseph était charpentier: C’est une histoire recopiée sur la légende Krishna
2.Son Père Joseph est de naissance royale: La Bible se contredit totalement à ce sujet: cette histoire a été recopiée sur les légendes de Bouddha et d’Horus/Osiris
3.Sa mère était pas la vierge Marie: Une histoire recopiée sur les légendes d’Attis de Phrygie, Bouddha, Horus/Osiris et Krishna. Notons que l’apparition du père et de la mère de Jésus est assez tardive: autour du IIe siècle: auparavant, Jésus est “apparu” sur terre vers 30 ans ce qui explique d’ailleurs le trou dans sa biographie
4.Sa mère a vu l’ange Gabriel sortir du puits: le puits en question a été construit au XIe siècle par les croisés…
5.Sa naissance était accompagnée par des rois mages: une histoire recopiée sur les légendes de Bouddha, Horus/Osiris, Krishna et Mithra, Les noms donnés aux rois mages datent du Moyen-age.
6.Sa naissance a été annoncé par une étoile: une histoire recopié sur les légendes de Bouddha, Horus/Osiris et Krishna
7.Il est né en l’an 0 ou l’an I: Les contradictions de la bible sur la date de naissance de Jésus Christ sont insolubles. Sa date de naissance a été fixée en ….
8.Il est né le 25 décembre: cette date a été choisie pour absorber la très ancienne fête de Noël: la renaissance du Soleil.
9.Il est né dans une grotte à Bethléem: une histoire recopiée sur la légende du roi des céréales: Tammouz, né dans une grotte à Bethléem
10.Il habitait à Nazareth: Le village de Nazareth n’existait pas du temps de Jésus. Jésus était un nazaréen d’après le Bible, autrement dit, un croyant. Les rédacteurs en ont fait un habitant de Nazareth qui a été créé pour la circonstance beaucoup plus tard (au mauvais emplacement puisque sont emplacement ne correspond pas du tout à celui décrit dans la Bible)
11.Le massacre des innocents: (personne, à part la bible, n’en a jamais entendu parler). C’est une légende recopiée sur celle du tyran Kamsa, qui, 1500 ans avant JC a ordonné le meurtre de jeunes enfants.
12.Il a fait un voyage en Egypte: cette histoire, qui amène des contradictions dans la bible, a été inventée pour répondre à la prophétie de l’Ancien Testament: “J’ai appelé mon fils de l’Égypte”
13.Il a enseigné au temple à l’age de 12 ans: une histoire recopiée sur la légende de Bouddha et Horus/Osiris
14.Il a fait de sermon sur la montagne: recopié de la légende d’Osiris/Horus
15.Il a eu 12 disciples: une histoire recopiée des légendes D’Horus/Osiris et Mithra: 12 était considéré comme un nombre “magique”
16.”Ce pain est mon corps”: une légende recopié d’Horus/Osiris et Dyonisos/Bacchus
17.Il a ressuscité Lazarus (Lazare en français): recopié mot à mot de la légende d’Osiris (El Azar’us): ici, les rédacteurs de la Bible n’ont même pas pris la peine de changer le nom.
18.Il a marché sur l’eau: une histoire recopié de la légende des disciples de Bouddha entrés en transe méditative pour traverser un fleuve
19.Il a multiplié les pains: recopié sur la légende de bouddha qui a multiplié les petits gâteaux.
20.Il a été condamné par le Sanhédrin juif: il était hors de question que le Sanhédrin se réunisse la veille de la Paques, de nuit, pour prononcer une mise à mort! historiquement, l’histoire est grotesque!
21.Il est mort crucifié: une légende recopiée sur Attis de Phrygie, Dyonisos/Bacchus, Krishna et Mithra: La crucifixion était strictement réservé aux citoyens romains pour les cas les plus graves. Si Ponce Pilate avait fait (ou laissé faire) crucifié Jésus, il aurait été destitué et remplacé.
22.Il est mort entre deux voleurs: une légende recopiée sur Horus/Osiris, Krishna
23.Il est mort sur la croix: du temps de César, on attachait les condamnés sur un patibulum posé sur deux Crux (fourches), le condamné était debout sur le sol. Les premières croix chrétiennes datent du Ve siècle.
Cela étant dit, je préfère croire au message d'”amour” d’un prophète qui n’a jamais existé plutot qu’au message de haine d’un prophète barbare et pédophile qui a bien existé (hélas pour ses victimes et pour le reste du monde)
@Diagoras
Merci pour cet écrit riche d’informations. Vous confirmez ce que je n’arrête pas d’écrire sur Dreuz, à savoir que, contrairement à ce que soutient l’Abbé Arbez, le Christianisme n’est pas enraciné dans le Judaîsme, mais est venu d’ailleurs. Quand les Antisémites Français des 19ième et 20ième siècle, typre Georges Batault par exemple, ont accusé les Juifs d’avoir enfanté ce qu’ils appellaient “cette horreur qu’est le Christianisme”, ce n’était que de la pure calomnie à l’égard des Juifs.
Asher tsarih’ la’assot ha shalom im ha notsrime!
Merci, Monsieur l’Abbé pour ce texte qui apprend beaucoup…et évangélise.
Fumisterie que tout ceci. La preuve que jésus ai exister n’a jamais été établit. Renseignez-vous!
vous êtes très affirmatif, mais il n’y a qu’un petit problème: cette position est celle des rationalistes du 19ème siècle! Nous sommes en 2013 et plus personne parmi les historiens ne remet en question l’existence de Jésus ou de Paul. Et vous, êtes-vous sûr d’exister?
Que Jésus aie existé,il n’y a pas de doute,libre à vous de croire que c’est le fils de Dieu !Malheureusement,le sinistre momo a aussi existé et nous subissons tous les jours les horreurs de cette pseudo religion.
Comme a dit Monsieur l’abbé, un autre jour, les Evangiles ont été écrits et circulaient très proches des évènements décrits (ainsi d’ailleurs que les épitres). Il existait donc encore beaucoup de témoins des actes du Christ qui les faisaient revêtu de la puissance d’En-Haut.
Bien à vous.
Excusez la faute d’orthographe : qui les faisait….et non faisaient.
Sans vouloir vous offenser, il me semble que les Évangiles ont été écrit 4 siècles après J.C. ! Sur cela, les Historiens sont formels.
je regrette de vous contredire car les historiens sérieux sont unanimes et formels: les évangiles ont été écrits quelques décennies seulement après les faits dont ils témoignent, fait rarissime dans l’antiquité, si l’on compare avec d’autres récits.
Il y a un livre de Carotta (historien)qui prétend que Jésus-Christ était en réalité Jules César. Il s’est mis à établir des corrélations historiques aussi sordides les unes que les autres. Chaque siècle, il y a des originaux qui remettent en cause la réalité de l’existence du Christ. A l’ouest rien de nouveau.
@abbé arbez
@michadri
Plus on peine et proteste,durant des millénaires, à essayer de prouver l’existence de quelqu’un, et plus il y a de chances que c’est le contraire qui est la Vérité.Quelle preuve objective y-a-t-il de l’existence de Jésus Christ? Le suaire de Turin, analysé des centaines de fois?
Asher Cohen
Si vous raisonnez de la sorte, on pourrait vous retourner la question: quelles preuves objectives existent-ils de l’existence d’Abraham ou de Moïse ou de David ou de Salomon? Pour les athées, ces personnages bibliques sont mythiques Ils n’apparaissent que dans la Torah.
Jésus est mentionné dans quatre Evangiles et ces Evangiles confirment tous les écrits de l’Ancien Testament. En outre, un historien juif, du premier siècle après J-C, devenu romain, Joseph Flavius, mentionne à plusieurs reprises Jésus dans ses écrits, et déclare que « Christos » c’était Lui. Mais vous pouvez aussi douter des écrits de Joseph Flavius, ou de l’existence de Jules César ou de n’importe quel autre personnage historique, certain, comme vous l’êtes, de détenir la seule et unique Vérité.
« Vers le même temps survient Jésus, habile homme, si du moins il faut le dire homme. Il était en effet faiseur de prodiges et maître de ceux qui reçoivent avec plaisir les choses anormales. Il se gagna beaucoup de Juifs et aussi beaucoup du monde hellénistique.
Christ(os), c’était lui.
Et, Pilate l’ayant condamné à la croix, selon l’indication des premiers d’entre nous, ceux qui avaient été satisfaits au début ne cessèrent pas. Il leur apparut en effet le troisième jour, vivant à nouveau, les divins prophètes ayant prédit ces choses étonnantes et dix mille autres merveilles à son sujet. Et jusqu’à présent, l’engeance des chrétiens, dénommée d’après celui-ci n’a pas disparu. ” (Antiquités Judaïque 18 / 63-64)
Celui qui ne croit pas en la Résurrection, ne croit pas non plus en Dieu alors, puisque tout s’arrête avec la mort physique de l’être humain.
Les Saducéens ne croyaient pas en l’existence des Anges, ni en la résurrection, mais les Pharisiens oui.
L’idée de la résurrection des morts se trouve chez Isaïe, chez Ezéchiel, chez Daniel et dans le livre des Maccabées : « Le roi du monde nous ressuscitera, nous qui mourons pour la défense de Ses lois, et Il nous rappellera à la vie pour l’éternité » (VII, 9).
Vision d’Ezéchiel, chapitre 37 : « Il est plein d’ossements… Ils sont très nombreux aux faces du ravin ; et voici très secs. Il me dit : Fils d’homme, ces ossements vivront-ils ?… Voici, moi, je fais venir en vous un souffle, vivez ! Je vous donne des nerfs, je fais monter en vous la chair, je vous gaine de peau, je donne en vous un souffle, vivez !… Les ossements se rapprochent, l’ossement vers son ossement. Je vois, et voici, sur eux des nerfs, la chair monte, la peau les gaine par en haut… Il me dit : Sois inspiré pour le souffle, sois inspiré, fils d’homme !… Des quatre souffles, viens, souffle ! Gonfle ces morts, et qu’ils vivent ! Je suis inspiré comme Il me l’ordonne. Le souffle vient en eux, et ils vivent. Ils se dressent sur leurs pieds, une armée très, très grande ! «
Vision de Daniel (chap. II) : « En ce temps, Michaël se dressera, le grand chef dressé au-dessus des fils de ton peuple. Ce sera un temps de détresse, comme il n’en a jamais été depuis que la nation existe jusqu’en ce temps. En ce temps-là, ton peuple s’échappera, quiconque se trouvera inscrit sur le Livre. Des multitudes d’endormis dans la poussière de la terre se réveilleront, ceux-ci pour la vie, en pérennité, à jamais, et c’est là aussi promesse de Résurrection, sous la houlette de Michaël — en hébreu « Qui comme El, D.ieu » — qui apparaît dans le livre de Daniel comme le messager divin, le porteur de la Nouvelle et celui qui sauvera les âmes de ceux qui sont inscrits sur le Livre, pour les emmener au Paradis. »
Jésus n’est pas le fruit de l’imagination des quatre Evangélistes. Il est le Messie souffrant annoncé par Esaïe ( Esaïe 53).
Jésus n’était pas l’ennemi du peuple Juif, Il n’a jamais appelé à le détruire, Il est venu accomplir La Loi et non l’abroger. Et Il reviendra dans toute Sa gloire à la fin des temps.
Si vous le croyez pas, c’est votre problème, mais rien ne vous permet d’affirmer,qu’Il n’a jamais existé,de façon aussi péremptoire.
Rosaly
Avez vous lu André Frossard qui a écrit: “Dieu existe, je l’ai rencontré”?
Le même qui disait des intégristes: “un intégriste c’est celui qui fait la volonté de Dieu, que Dieu le veuille ou non.”
Rien à ajouter!
@Rosaly : Vous me paraissez bien connaître le sujet. Avez-vous fait des études théologiques ?
@Rosaly
Je pose la question de savoir si Jésus Christ est un personnage mythique et vous me répondez que de nombreux personnages bibliques seraient mythiques. En quoi est-ce relevant à la question de Jésus Christ?
Ensuite vous me citez comme preuve de son existence un texte de Flavius Joseph décrivant un faiseur de prodiges et manipulateur de gogos bien loin du personnage des Evangiles.
Maintenant, je vais reprendre votre accusation ” Celui qui ne croit pas en la Résurrection, ne croit pas non plus en Dieu alors, puisque tout s’arrête avec la mort physique de l’être humain.”
C’est là où vous confirmez ce que j’ai écrit plus haut, sur cette même page, au sujet de la peur de la mort. Les Juifs considèrent le fait que nous sommes mortels comme une des données métaphysiques de notre existence, et chacun de nous doit confronter cette question de la mort, mais vous me confirmez, une fois de plus, qu’il serait difficile de citer un autre fait de la vie autant nié et résisté.
Il y a un répertoire immense de comportements pour nier notre impuissance face à la mort: chercher une immortalité symbolique, se persuader qu’on est indestructible en vivant de manière irresponsable, se consoler soi-même avec la croyance que la mort serait une illusion, etc…J’ai souvent traîté sur Dreuz la peur de vivre des Français: peur du choix, de la Liberté, de la responsabilité, de la lutte, de l’incertitude, de la douleur et de l’échec. Mais la peur de la mort est le côté fantôme de la même terreur. La difficulté à accepter et intégrer le fait de mortalité est, sans aucun doute, aussi vieille que l’Humanité elle-même, mais en France, la négation de la mort se fait exceptionnellement sentir un peu partout. Je pense même que c’est la peur de la mort et même la négation de la mort qui mène un grand nombre de personnes vers les professions de la Médicaillerie Française.
Le Judaïsme est une religion de la vie. Les Juifs font de leur mieux pour rester connectés à leur mortalité et celle de leurs êtres chers. Cette pensée n’est pas morbide mais enrichissante. C’est une conscience qui augmente notre appréciation du caractère précieux de la vie. Si nous devons vivre pleinement le moment présent, nous avons besoin du contexte de notre propre mortalité. Nous avons besoin de nous rappeller que nous n’avons pas un temps illimité. Le tic-tac de l’ horloge n’est pas une tragédie. Il est essentiel au sens et à l’excitation de la vie. La gloire de la vie est inséparable du fait qu’elle est limitée.
Maintenant, j’ai déjà montré sur Dreuz que la Judaïsme prône l’individualisme et la responsabilité de soi, tandis que le Christianisme prône le collectivisme et l’absence de responsabilité individuelle. Cette opposition se retrouve clairement sur la question de la peur de la mort. La peur de la mort est intimement liée à la peur de perdre son individualité, cette individualité que l’on peut avoir crainte et à laquelle l’on peut avoir résisté.
Les Chrétiens trouvent un petit confort quand on leur dit que “leur âme ne meurt jamais et qu’elle est simplement réintégrée dans le grand pool cosmique de conscience d’où elle est venue. L’âme est, en fait, immortelle.” Quand, et si, ma conscience devient réintégrée dans le grand pool cosmique de conscience, même en assumant qu’un tel concept ait une validité, elle ne seraît plus ma conscience. Tout ce qui l’auraît faite mienne auraît cessé d’exister.
C’est la même chose pour le corps. Les gens trouvent un petit confort quand on leur dit “Votre corps ne meurt jamais réellement. Il se décompose simplement en ses différents élements et est réintégré dans la Nature. Dans ce sens, le corps est immortel.” L’irrelevance totale d’un tel point de vue réside dans le fait que quand mon corps se décompose et est réintégré dans la Nature, il ne sera plus mon corps. Mon corps cessera d’exister.
Si l’on essaye de tirer du confort de telles explications, cela peut simplement avoir lieu parce qu’elles nous aident à éviter le fait que chacun, en tant qu’entité biologique unique, avec une histoire unique, un ensemble unique d’expériences, et une perspective unqiue sur le Monde, n’est vivant que pour une durée limitée de temps. Ici encore la peur de la mort montre cette opposition entre Judaïsme individualiste et Christianisme collectiviste. En général, les gens les plus préoccupés par le désir d’Eternité sont ceux qui sont le moins capables de vivre et apprécier le moment présent. Ils sont obsédés par des pensées de mort. Bien sûr, une peur de la mort non résolue obstrue l’emergence d’une saine estime de soi. Dans ce contexte il me paraît irrelevant de savoir s’il y auraît un intérêt à prouver que la conscience seraît éternelle: si on ne sait pas comment vivre dans le moment présent, on ne saura pas plus comment vivre dans l’Eternité.
Accepter la Réalité de la mort et aimer la vie, être capable de dire “j’aime l’aventure du voyage de la vie” et dire Lehaïm, c’est être Juif, n’en déplaise aux Chrétiens.
Tout dépend de ce que vous entendez par preuve objective.
Vous voulez sans doute parler d’archéologie.
Les sources sont essentiellement chrétienne, romaines (pour qui Jésus était insignifiant ) mais il me semblait aussi que le Talmud évoquait l’existence de Jésus comme transgresseur de la loi,pratiquant la sorcellerie au lieu de miracles,ainsi que Flavius Joseph dans la vie de son frère Jacques.
Je veux bien que vous doutiez Asher des traces chrétiennes mais si le Talmud est hostile à Jésus donc non partisan cela signifie qu’il atteste l’historicité du Christ.
@Nejma
La quête historique de Jésus Christ n’a jamais été réglée, à ce jour. Dans le Talmud il y a une vingtaine d’allusions possibles à Jésus, mais toujours de manière anecdotiques, parfois sous un autre nom, et jamais antérieures au 3ième siècle.
Pour Rabbi Moshe Ben Nachman comme pour Adi Steinsaltz, le Yeshu du Talmud et du Toledoth Yeshu vivait un siècle avant l’ère Chrétienne et serait le personnage historique sur lequel fut ensuite construite la figure de Jésus. Il n’y a réellement aucune preuve objective (sûrement pas archéologique) de l’existence de ce personnage qui, pour beaucoup n’est qu’une thèse mythique.
Bonjour Asher, d’accord mais la quête historique de Jésus c’est ce qui fait que cela est passionnant.
Vous savez bien que tous les récits ont une part de symbolique.
Mais vous vous doutez bien que vu le contexte historique et le message véhiculé,le Talmud ne fait pas “la promo de Jésus”.
Vous ne pensez pas que Jésus était avant tout victime de censure?
@Nejma
Les Juifs n’ont certes jamais reconnu l’existence de Jésus Christ dans l’Histoire, mais de là à en nier l’existence d’une Réalité cela me surprendraît beaucoup, ne seraît-ce qu’en voyant l’intense recherche de vérité dans le débat Talmudique. S’ils n’en parlent pas c’est qu’il n’a probablement pas existé. C’est celui qui prétend que Jésus Christ a existé qui doit en apporter la preuve. Auraient-ils censuré Jésus Christ et les idées Chrétiennes depuis 2000 ans? Sûremment pas! ils les ont tout simplement parfaitement ignorées depuis 2000 ans et ont, dans le Talmud, continué à débattre du Judaïsme et chercher la Vérité. Saadia Gaon a écrit le Livre des croyances et des opinions au 9ième siècle et en 2013 nous utilisons toujours son épistémologie objective. Je ne vois toujours pas quelles idées Chrétiennes les Juifs auraient-ils pu reprendre à leur compte depuis 2000 ans?
Les Juifs n’ont jamais eu de problème de tôlérance à l’égard des idées non-juives. Je pense même que le mot de tôlérance n’existe pas en Hébreu Biblique. Mais les Catholiques, que l’existence de cette extrême minorité dérangeait et obsédait, ont écrit de nombreux traîtés antijuifs, les ont contraints à des disputatios, ont censuré et même brûlé le Talmud, les ont persécutés, massacrés, pour finalement les expulser de tous les pays de l’Europe Occidentale Chrétienne.
Even maasou habonim ayita le rosh pinah
Belle et étonnante réhabilitation du nombre 13 qui devrait porter bonheur finalement !
Moi aussi j’ai une ch’tite question : quelle est la différence entre rav , rabbi et rabbin ?
en hébreux le B peut etre prononcé V aussi, donc rabbi, rav , quand un mot se termine par i en hébreux il peut signifier “mien”, exemple avi = mon père; artsi = ma terre , donc peut-etre ravi ou rabi = mon rabin celui qui officie dans la synagogue que je fréquente ? ? on me corrigera
il n’y en a pas fondamentalement, ce sont des variantes de Rav, le maître spirituel.
(rabbin est le terme hébreu francisé)
Asher, pour ce qui concerne l’attitude de certains catholiques envers les juifs, il faut tourner la page, les païens étaient aussi antisémites. L’Eglise a redécouvert le peuple juif, afin que chrétiens et juifs puissent aboutir à une compréhension profonde. Il y a eu plus de progrès dans les désirs de relations et de dialogue en 50 ans, envers votre peuple, que dans les 2000 ans précédents. Vous ne pouvez rejeter ce regard positif. Ce n’est pas une affaire de sentiments niais ou bons, mais une véritable réconciliation fraternelle (je parle évidemment de Vatican 2).
“Je ne vois toujours pas quelles idées Chrétiennes les Juifs auraient-ils pu reprendre à leur compte depuis 2000 ans?”
Sourire, cherchez bien! la charrue? Je plaisante!
Que vous ne croyez pas en l’existence du Christ soit c’est votre droit.
A ce moment on peut aussi, rechercher des preuves archéologiques de l’existence d’Adam, de Noé ou encore du prophète Elie voire d’Adonaï lui-même.
Nous sommes dans le métaphysique, la question de la foi ne se limite pas au champs strictement matériel et scientifique.
Tous ensemble .
Disons non à la Triskaïdékaphobie rampante qui gangrène nos sociétés et qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire !
Merci Caroline et monsieur l’abbé pour les explications .
J’aime… C’est l’amour qui vient s’ajouter aux commandements divins.
Ce que rédige l’Abbé Alain René Arbez confirme tout à fait à ce que développe Daniel Gruber dans son livre: Copernicus and the Jews Eliiajah Publishing p.o.Box 776
Hanover, NH 03755 www. Elijahnet.org
En tant que Juive, j’ai extrêmement du mal à comprendre le principe de la Trinité, et le fait que Jésus soit le MESSIE.
En effet, dans les textes Juifs, il est dit que lorsque MASHIAH arrivera, “le loup et la brebis marcheront main dans la main”.
Or que voyons-nous tous les jours ? De plus en plus de violence ! Si MASHIAH était arrivé en tant que Jésus, alors il n’y aurait plus de guerre sur terre aujourd’hui, ni de souffrance ! Donc pour un Juif, ces conditions n’étant pas réunies (ainsi que d’autres), Jésus ne peut être le MESSIE : je m’en excuse auprès de mes amis Chrétiens, mais cela n’engage que moi et je n’empêche nullement quiconque d’y croire.
KMichele
Jésus, la Parole, est venu une première fois, comme Messie souffrant, dans le but de réconcilier l’humanité pécheresse avec D.ieu. (Esaï 53)
Il reviendra à la fin des temps, pour rétablir la paix sur la terre.
“Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.” (Jean 14:3)
. “Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres.” (Matthieu 16:27)
. “Ainsi parle l’Eternel : Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l’Eternel des armées montagne sainte. […] Ainsi parle l’Eternel des armées : Voici, Je délivre Mon peuple [Israël] du pays de l’orient et du pays du soleil couchant. Je les ramènerai, et ils habiteront au milieu de Jérusalem ; ils seront Mon peuple, et Je serai leur Dieu avec vérité et droiture.” (Zacharie 8:3,7,8)
” (Actes 3:21). Il règnera alors sur toute la terre : “Lorsque le Fils de l’homme viendra dans Sa gloire, avec tous les anges, Il s’assiéra sur le trône de Sa gloire.” (Matthieu 25:31)
“Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.” (Marc 13:32).
! “Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.” (Luc 21:34-35).
Jésus donne, toutefois, des signes précurseurs :
“Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces hommes-là.” (2 Timothée 3:1-5).
“Jésus s’assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier Lui faire cette question : dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de Ton avènement et de la fin du monde ? Jésus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : c’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs.” (Matthieu 24:1-8)
“Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte.” (Matthieu 24:32-33)
C’est pas très folichon ce qui nous attend avant l’établissement du Royaume de D.ieu sur la terre. Mais après, Michèle, ce sera le bonheur :
“Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira.” Esaïe 11.6
La nouvelle Jérusalem (Apocalypse 21) : Désormais, Dieu règnera définitivement sur la terre en seul maître. Il gouvernera sur ceux qui auront choisi de croire en Lui. “Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.” (Apocalypse 21:3b-4)”
En fait, si je comprend bien, la venue de Mashiah tel qu’on le décrit dans la Bible Juive correspondrait à la seconde venue de Jésus pour les Chrétiens.
Je crois que c’est dans le livre de Jérémie également que l’on décrit effectivement les temps messianiques de la sorte.
Les Juifs religieux eux reconnaissent que nous sommes dans les temps messianiques car y sont décrit les signes dans la Bible Juive, mais également il est dit que les descendants d’Esaü (le Jumeau de Jacob dont descendraient les Occidentaux) s’allieront aux descendants d’Ismaël (dont descendent les Arabes) pour se liguer contre ISRAËL.
Et le retour des Juifs sur leur terre ancestrale d’ISRAËL en est aussi le signe.
Kmichele
Oui, c’est bien cela et, nous les Chrétiens, nous vivons aussi. dans les temps messianiques. La restauration d’Israël et le retour du peuple Juif sur sa terre sont les accomplissement des prophéties.
La renaissance d’Israël représente pour nous les Chrétiens le grand signe du retour du Christ, mais, c’est également un prélude à Armageddon.
Pour en revenir à Esaü/Edom; selon certains évangélistes américains, les descendants d’Esaü, aussi appelé Edom, seraient les Assyriens, aujourd’hui les Allemands et les Turcs. Mais cette hypothèse est contestée par d’autres évangélistes.
Lors d’un voyage en Jordanie, j’ai visité Petra et là le guide avait raconté l’histoire des Nabatéens, qui seraient aussi les descendants d’Esaü/Edom, tout comme les Moabites et les Ammonites.
De retour, j’avais fait des recherches et j’avais trouvé un article assez intéressant sur le sujet. Ce que je sais, c’est qu’Esaü/Edom et ses descendants ont été les ennemis de Jacob/Israël et cette haine d’Israël se perpétue aujourd’hui chez les nations arabes.
Dans le psaume 83, Edom est celui qui mène les nations dans l’opposition à Dieu et il dirige les nations pour prendre la possession, l’héritage d’Israël. Au verset 3 : « Tes ennemis forment contre ton peuple des projets pleins de ruse et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations. Et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! Ils se concertent tous d’un même coeur, ils font une alliance contre toi : Les tentes d’Edom et les Ismaélites, Moab et les Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins avec les habitants de Tyr ». Edom est celui qui mène l’opposition. Et quel est le but des nations dans l’opposition ?
Leur but est dans le verset 12 : « Emparons-nous des demeures de Dieu ! »
Dans Ezéchiel 36.5, c’est encore Edom qui mène cette lutte et cette opposition contre Dieu, et dans le verset 5, il est dit : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, oui dans le feu de ma jalousie, je parle contre les autres nations et contre Edom tout entier, qui se sont donné mon pays en propriété ».
Dans Jérémie 49, Edom est rempli de haine contre Jacob.
Dans Esaïe 34.1-17, Edom est considéré comme la manifestation de l’ennemi de Dieu.
Dans Amos 1.11-12, Edom vient contre son frère Jacob avec le seul but de le détruire pour jamais.
Dans Malachie 1.2-5, Edom est considéré comme le pays sans Dieu, le pays que le Seigneur, l’Eternel a condamné et rejeté pour toujours.
Esaü et ses descendants vivaient à l’origine dans la région du mont Séir (Genèse 36:8-9), au sud de la Judée, en Jordanie, ce qui est aujourd’hui le sud, autour de la ville de Pétra. Les Grecs et les Romains appelaient ce domaine Idumée (ie, idum = Edom).
Au sixième siècle avant J-C, sous le règne de Nabuchodonosor, de nombreux Edomites de la région de la montagne de Séir furent emmenés captifs à Babylone. C’est peut être pour cela qu’il existe la ville de Bassorah en Irak ; Est ce là une variation de la ville Édomite Botsra (Genèse 36:33; 1Chroniques 1:44; Isaïe 34:6, 63:1). Il est semble probable qu’il y aient encore des Edomites en Irak et dispersées dans tout le Moyen-Orient. Après la fin de leur captivité par les perses, ces Édomites ont repris leur sédentarité. Leur tribu avait pour chef Teman (voir Abdias 9), nommé d’après le petit-fils aîné Esaü (Genèse 36:10-15). Et les plateaux rocheux de la Perse et le Turkestan devint connu comme le pays des Thémanites. Au Turkestan en Asie centrale, existe une ville nommée Amalik
Un des petits-fils d’Esaü (et un chef de tribu) a été Amalek (Genèse 36:10-16), qui est devenu père de les Amalécites. Certaines écoles rabbiniques en Israël apprennent que les Arabes palestiniens, les adversaires les plus ardents de l’Etat d’Israël moderne sont Amalécites.
À la lumière de la prophétie de l’Exode 17:16 – perpétuel conflit entre les Israélites et les Amalécites, de génération en génération, nous pouvons faire ce rapprochement avec les arabes palestiniens. La population de la Jordanie est fortement composée de palestiniens, il en découle que nombreux Palestiniens de Jordanie et d’Israël sont Édomites par filiation.
Le présent et l’avenir s’expliquent par le passé biblique d’Israël. Je trouve cela passionnant!
(Source: LES EDOMITES PROPHETISES PAR ABDIAS, JOEL, EZEQUIEL, AMOS ET DANIEL – Prophétie biblique – extraits )
.
En Hébreu moderne, les Yéménites sont appelés Téïmanite !
Bonjour Rosaly, vous lire est un plaisir.
Je dirai même, plus elle est excellente, pourtant évangélique! Bravo miss.
mais il existe des évangéliques excellents!
Jésus (Yéshoua en hébreu, Yéshou en araméen), fut le Serviteur souffrant de D.ieu, Il n’est pas encore révélé Messie, ce sera lors de son retour ainsi qu’il a dit:”Vous ne me verrez plus désormais jusqu’à ce que vous dites : “Baroukh ha ba be-Shem Adonaï” ( Matthieu 23:39) et conformément à ce qui est écrit dans le livre du prophète Zakhariah 12:10 “Ve ibitou elaï èt asher dakarou”.
Concernant la Trinité (shiloush) c’est un concept que la Kabbale a conservé.
Quand à la pré-existence du Messie, son Nom est antérieur à la Création à laquelle il participe, il est le Logos (Memra en hébreu), La Parole Créatrice, le Verbe, le Malakh Panav (l’Ange de la Face).
ken !
C’est assez drôle, mais l’UIOF, organisation affiliée aux Frères musulmans d’Egypte veut plus de place pour lutter contre les courants intégristes. Le président Morsi vient juste de nommer un gouverneur issu des Gaâmats islamias (groupe intégriste violent auteur de nombreux attentats terroristes) à Louxor provoquant la démission d’un ministre (tourisme) et des manifestations de rues. En Tunisie, Ghannouchi le leader du parti Ennahdha, d’obédience Frères musulman tient un double langage et a même été pris – à plusieurs reprises – en flagrant délit de complicité avec les Salafistes les plus durs. Peut-on faire confiance à l’UOIF pour mener le combat contre l’extrémisme religieux ? Évidemment, non !!! C’est la même matrice. La même idéologie, le même projet, les mêmes objectifs… La seule différence, c’est les moyens d’y parvenir.