Publié par Ftouh Souhail le 26 août 2013

islam and fem

La ministre de l’Emploi, du Travail et de la Condition féminine de la province francophone du Québec, Agnès Maltais, a demandé au gouvernement fédéral canadien à Ottawa de prendre des mesures rapides concernant la venue de prédicateurs islamistes obscurantistes à Montréal.

Comme l’a annoncé le site Poste de veille le 12 août dernier, les 7 et 8 septembre prochain, le Palais des congrès de Montréal sera l’hôte d’une conférence mettant en vedette quatre «spécialistes de la charia» dans le cadre de conférences organisées par le «Collectif indépendance» qui rassemble des jeunes musulmans montréalais de la mouvance des Frères Musulmans.

«Ces prédicateurs véhiculent des valeurs qui vont totalement à l’encontre des principes d’égalité entre les hommes et les femmes défendus au Québec», souligne Agnès Maltais dans une lettre publique.

Dans la rue, les femmes doivent raser les murs

Ces quatre islamistes francophones, qui exercent en France, connus pour leur idéologie extrémiste, qui bannissent la mixité, disent, entre autres, que les femmes devraient raser les murs lorsqu’elles marchent dans la rue, que les hommes ne devraient jamais leur serrer la main, que les femmes devraient faire preuve de pudeur dans leur habillement, etc.

Un article de presse, mercredi dernier au Québec, fait état de plusieurs propos endossés par les conférenciers (1). L’un d’eux, Nader Abou Anas, affirme dans l’un de ses discours intitulé « Le vêtement de la femme», que «la tenue vestimentaire si elle est attirante, si elle est provocante, elle peut attirer certains loups».

Pas de bijoux, pas de paillettes, pas de boucles d’oreille, pas de pantalons. C’est «interdit», martèle Nader Abou Anas. «La femme ne doit pas être attirante», affirme-t-il sauf à la maison pour son mari . Et ne pas se parfumer. Sauf à la maison, pour son mari, dit-il.

Il exhorte d’ailleurs les jeunes à «arrêter immédiatement toute relation copain-copine. […]. Efface tous les numéros de filles dans ton téléphone, sinon tu vas te faire découper le jour du jugement.»

Cet orateur qui vient à Montréal pour séduire un jeune auditoire, affirme qu’on n’a pas le droit de «toucher une femme, de lui serrer la main» : «C’est déjà de la fornication, de l’adultère», tranche-t-il.

Un autre conférencier, Farid Mounir, affirme quant à lui que les lectrices de bulletins de nouvelles à la télévision sont habillées de manière indécente. «On regarde les informations, on a des demoiselles qui sont presque toutes nues, on voit tout ! Et personne ne baisse la tête.» dit-t-il.

Ces islamistes rétrogrades, qui débarquent à Montréal, veulent profiter des installations du Palais des congrès pour propager leur discours misogyne auprès des jeunes musulmans québécois (2). Cette manifestation, baptisée «Entre ciel et terre», est organisée par le «Collectif 1ndépendance», qui rassemble des «jeunes musulmans montréalais» (3). L’événement est soutenu par L’Association des musulmans du Canada et l’Islamic Relief Canada (4), parmi les plus puissantes associations musulmanes au Canada. L’Association des étudiants musulmans de l’Université de Montréal cautionne aussi l’invitation de personnalités connues pour leur discours dégradant envers les femmes (5).

Faut-il rappeler encore que ce sont des milliardaires musulmans qui financent, directement ou non, la plupart des événements islamistes de la diaspora en Amérique du Nord ? Marc Tremblay, le PDG sortant du Palais des congrès de Montréal, et les neuf membres du Conseil d’administration, ont subi des pressions durant plusieurs semaines pour autoriser l’événement. Un véritable lobby arabe existe au Canada au travers de centaines “d’associations caritatives” musulmanes ou religieuses, très bien protégées par la législation canadienne. Ces associations sont aussi les principales pourvoyeuses de fonds aux associations universitaires, et font du lobbying sur le terrain.

En autorisant cet événement, les islamistes, qui gagnent du terrain partout, auront l’opportunité de prêcher leur “bonne parole” qui sort enfin des mosquées marginales de Montréal pour se faire entendre au Palais des congrès.

Ce n’est pas la première fois que cette conférence, dite “1ndépendance”, a lieu à Montréal…

En octobre 2011, l’Assemblée nationale du Québec avait voté à l’unanimité une motion exigeant que le gouvernement fédéral refuse l’entrée au Canada à deux individus, considérant leurs propos homophobes et leurs discours banalisant la violence envers les femmes. À cette occasion, l’Assemblée nationale affirmait que « ces positions rétrogrades n’avaient pas leur place dans une société démocratique et vont à l’encontre des valeurs fondamentales de la société québécoise, soit l’égalité entre les hommes et les femmes et le respect de l’intégrité physique des personnes», rappelait la ministre de l’Emploi, du Travail et de la Condition féminine.

Au bureau du ministre fédéral de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander explique dans un courriel que «tous les visiteurs au Canada sont tenus de respecter les lois et les valeurs canadiennes. S’ils ont fait quoi que ce soit qui viole nos lois, ils peuvent être considérés comme inadmissibles au Canada. Notre gouvernement est fier de son bilan en matière de condamnation de l’intolérance, de la haine et des pratiques culturelles barbares», indique son attaché de presse, Alexis Pavlich.

Le 7 septembre 2011, une conférence islamiste fut organisée à Montréal avec l’active coopération de l’Université de Montréal. Tariq Ramadan, l’élève de Youssef Al Qaradawi, qui est le chef de fil du mouvement mondial des Frères Musulmans, fut parmi les invités qui dénigrèrent les droits des femmes. Cette conférence islamiste avait réunit une masse de conférenciers qui sont venus dire qu’aucune des lois qui s’opposent aux principes de l’islam et de ses fondements établis par le Coran, la Sunna et le consensus, ne doivent être respectées.

Les Frères Musulmans manifestent leur hostilités aux droits des femmes devant l’ONU

En mars dernier, la mouvance mondiale des Frères Musulmans a exhorté les gouvernants des pays islamiques, leurs ministres des Affaires étrangères, leurs représentants aux Nations-Unies, à refuser les conclusions de la Commission des Nations-Unies sur le Statut de la femme et à les condamner. Les responsables de la Confrérie ont appelé L’ONU à “prendre de la hauteur, à progresser au niveau de la pureté et de la propreté des relations familiales prônées par l’islam” (6).

Les conclusions de la Commission des Nations-Unies sur le Statut de la femme (Commission on Status of Women, CSW), qui a tenu sa 57e session du 4 au 15 mars 2013, n’ont pas été du goût de l’organisation pan-islamiste.

La nébuleuse des Frères musulmans a attaqué le titre même du rapport de la Commission : « Élimination et prévention de la violence à l’encontre des femmes et des filles ». Elle exige que soit maintenu le statut de la femme tel qu’il a prévalu au 7e siècle, et s’oppose donc aux dix points des conclusions du rapport, en déclarant :

  • NON à l’octroi à la femme et à la fille d’une liberté sexuelle ou l’élévation de l’âge minimum du mariage.
  • NON à la mise à disposition des contraceptifs pour les adolescentes et à la formation des jeunes filles à leur utilisation.
  • NON à la garantie d’égalité entre une femme adultérine et une femme légitime, entre enfants illégitimes nés de relations adultérines et enfants légitimes et NON pour qu’ils jouissent des mêmes droits.
  • NON à la garantie des droits égaux pour les homosexuels « les déviants » et à la protection des prostituées.

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  • NON au droit des épouses de porter plainte contre leur époux pour viol ou harcèlement sexuel, ce qui oblige les autorités compétentes à appliquer aux époux les mêmes peines que celles prescrites aux étrangers (à la famille) en cas de viol ou harcèlement sexuel.
  • NON à l’égalité homme / femme lors d’un héritage.
  • NON au remplacement de l’autorité paternelle par celle de l’autorité conjointe et au partage de pleine égalité des rôles dans la famille concernant les dépenses, l’éducation des enfants et les charges domestiques.
  • NON à l’égalité complète dans les lois du mariage prônant par exemple l’abolition de la polygamie, de la dot, de la suprématie masculine dans la responsabilité familiale, ou à l’autorisation du mariage d’une musulmane avec un non-musulman.
  • NON à la suppression de la répudiation de l’épouse par son mari,
  • NON au renvoi du divorce devant l’autorité judiciaire civile,
  • NON à la suppression de l’autorisation de l’époux pour le voyage de l’épouse, son travail, ses sorties et l’utilisation des moyens contraceptifs.

La Confrérie des Frères Musulmans, qui a des ramifications dans la plupart des pays à majorité musulmane ainsi que dans de nombreux pays occidentaux à minorité musulmane, considère ces conclusions comme destructrices de l’institution de la famille musulmane, ruineuse pour l’entité de la société parce qu’elles appellent au retour au « temps de l’ignorance » (période préislamique), ce qui est impensable pour un musulman.

Ensuite, les Frères Musulmans ont lancé un vaste appel mondial à tous les groupes, à toutes les sociétés islamiques, pour qu’ils prennent une position ferme sur le document de l’ONU et sur tout document similaire.

Les Frères Musulmans se sont aussi adressés aux organisations féminines en Occident attachées à la religion, à la moralité des sociétés et aux fondements de la vie sociale. Ils les mettent en garde contre les appels trompeurs au modernisme et aux programmes déroutants et destructeurs.

Pour les Frères Musulmans, la femme doit s’incliner devant son mari et tout musulman (en arabe muslim signifie : soumis) est, par définition, soumis à Allah. Et il n’y a point de salut ailleurs que dans l’islam.

Une idéologie misogyne

Sourate 4:34 : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! »

C’est l’une des sourates du Coran les plus humiliantes envers les femmes, souvent récitée dans les mosquées, et qui autorise l’oppression des femmes, légalement inférieures et civilement irresponsables.

L’oppression des femmes résulte de diverses obligations en islam : le voile, qui doit être grand et cacher efficacement les formes féminines ; l’ordre de rester chez elle (cela s’adresse certes spécifiquement aux femmes du prophète, mais la valeur d’exemple pèse lourd); le droit accordé aux hommes de les frapper ; les règles d’héritage défavorables ; le droit de témoignage restreint ; les menstruations considérées comme un mal ; ou encore le droit accordé aux chefs musulmans de posséder sexuellement autant de femmes esclaves qu’il pourront.

Dans son livre « Le licite et l’illicite en islam », le guide spirituel des Frères Musulmans Youssef Qaradawi explique à ses propres partisans pourquoi les femmes musulmanes doivent porter le hidjab, il apporte deux justifications d’un tout autre ordre :

  1. Il déclare que les musulmans doivent se distinguer des non-musulmans, notamment dans leur apparence : le hidjab sert à distinguer les femmes musulmanes des autres femmes et la barbe joue un rôle similaire chez les hommes,

  2. Il ajoute qu’en portant le voile et en s’affichant comme musulmanes, les femmes éviteront d’être molestées.

Le port du hidjab fait donc partie de la politique d’auto-isolement prônée par les islamistes comme le refus de serrer la main des personnes de l’autre sexe.

Au Canada, les partenaires des Frères Musulmans disséminent les livres de Qaradawi. Ils plaident pour que les femmes musulmanes soient différentes des mécréantes, des juives, des chrétiennes et des idolâtres.

Dans un autre ouvrage (Priorities of the Islamic Movement), Qaradawi pousse la promotion de l’auto-isolement jusqu’à inciter ses partisans à développer des ghettos musulmans en Occident (Try to have your own “Muslim ghetto then”).

En 2010, la Gendarmerie royale du Canada et l’agence de sécurité canadienne (SCRS) ont prévenu le gouvernement canadien des efforts déployés par les islamistes pour développer une «société parallèle» au Canada.

Comme l’a confirmé le Professeur Alan Dershowitz à l’AIPAC le 21 mars 2010, « les extrémistes islamistes ne peuvent accepter la notion d’une démocratie laïque, une démocratie qui accorde des droits égaux aux femmes, l’égalité des droits pour tous ». La discrimination envers les femmes est même observable au sein même de certaines mosquées intégristes du Canada (7).

Nouvelle tentative d’améliorer l’image de l’islam au Canada ?

L’islam, il ne faut pas l’oublier, ni le passer sous silence, considère comme légitime et encourage la violence contre les femmes et contre les infidèles. Le problème, c’est que l’opinion publique au Québec n’est pas consciente des visées des lobbyistes musulmans qui peuvent tout s’offrir pour améliorer l’image de l’islam réactionnaire et rétrograde ; convertir des non musulmans, et rallier plus de canadiens francophones à la cause islamiste mondiale.

Tout porte à croire que la conférence qui se déroulera à Montréal le 7 septembre prochain sera une nouvelle tentative pour les leaders islamistes de promouvoir la pénétration de l’islam politique véhiculé par les Frères Musulmans et les autres islamistes au Québec. Dans la classe politique, beaucoup au Québec (sauf la députée de Québec solidaire, Françoise David qui soutient les Frères Musulmans) s’inquiètent des ambitions de l’islam radical (8).

Le gouvernement de la province francophone du Québec, et Madame Pauline Marois, se préparent déjà à l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans les institutions publiques québécoises. C’était d’ailleurs une promesse électorale pour les Québécois et des Québécoises en leur annonçant l’adoption d’une « Charte de la laïcité » puis d’une « Charte des valeurs québécoises» bannissant les signes religieux, entre autres, dans les ministères, tribunaux et sociétés d’État.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour www.Dreuz.info

  1. Des prédicateurs islamistes radicaux attendus à Montréal : lapresse.ca

  1. La racaille arrive en ville :journaldemontreal.com

  2. Il est possible de visionner la vidéo de promotion pour l’événement. Il y a même une Québécoise de souche qui prétend que seul l’Islam peut apporter la paix. youtube.com

  3. Voir macnet.ca et islamicreliefcanada.org

  4. Voir la vidéo youtube.com

  5. Lien en arabe ikhwanonline.com

  6. Documentaire sur les femmes et l’univers des mosquées au Canada : onf.ca

  7. Pour mémoire, un excellent reportage sur la Confrérie, diffusé en mai 2013 sur France 3, décortique l’internationale islamiste des Frères, ses méthodes et sa volonté de domination du monde : youtube.com

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