Publié par Gaia - Dreuz le 3 septembre 2013

L’affaire fait beaucoup parler au sein de la communauté musulmane à l’Isle-sur-la-Sorgue.

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Saddik El Gandouz, 37 ans et ex-imam de la mosquée locale gérée par l’association “Solidarité”, se bat en justice contre son ancien employeur depuis qu’il en a été mis à la porte en décembre 2012. « Nous réclamons l’intégralité de ses salaires », clame M e Nadia El Bouroumi, chargée de porter la parole du demandeur.

Hier, en rendant sa décision en délibéré, le juge des référés du tribunal des prud’hommes à Avignon a pourtant rejeté sa demande faute de preuve flagrante. Le procès s’était tenu en juillet.

L’homme de Dieu était payé au Smic

L’affaire remonte à l’an dernier. Nous sommes en février lorsque les membres de l’association décident de faire signer un contrat de travail à Saddik El Gandouz, déjà bénévole. Il a désormais la charge de diriger les prières en échange d’un salaire mensuel de 1080€ net. Les mois passent. Jusqu’à décembre et le jour où une femme se présente à la mosquée. Enceinte. L’imam, avec qui elle entretient une relation depuis plusieurs mois, n’est autre que le père. Une petite fille « qu’il a reconnue », note son avocate. Mais la pilule passe mal au sein de la communauté et des membres de l’association. Certains jugent l’affaire scandaleuse. Résultat, les prières attirent de moins en moins de monde. Le divorce est consommé et l’imam doit quitter la mosquée. « C’est lui-même qui a décidé de démissionner », insiste M e Farid Faryssy, conseil de l’association. Il affirme que tous les salaires ont été payés. « Il a reçu six chèques et des paiements en espèce. Nous avons les bordereaux que M.Saddik El Gandouz a signés de sa main et devant des témoins dont le président de l’association, le trésorier et le comptable ainsi que d’autres personnes présentes lorsque l’argent lui était remis », développe M e Farid Faryssy.

« Ces bordereaux sont des faux et nous le démontrerons »

Un argument que la défense balaie d’un revers de main. « Ces bordereaux sont des faux et nous le démontrerons », assure M e Nadia El Bouroumi. Son client jure qu’il ne s’agit pas de sa signature.

L’affaire pourrait désormais arriver devant le tribunal correctionnel à Avignon si la plainte qu’entend déposer l’imam pour “faux et usage de faux” aboutit. Une étape de plus avant de retourner devant le tribunal des prud’hommes pour que son dossier soit jugé sur le fond. « Aujourd’hui, mon client n’a plus d’argent confie l’avocate. Il a tout perdu ».

http://www.ledauphine.com/vaucluse/2013/09/02/l-imam-pousse-a-quitter-la-mosquee-quand-des-fideles-ont-decouvert-sa-vie-privee

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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