Publié par Michel Garroté le 5 septembre 2013

 

Syrie-Guerre-1

 

Michel Garroté, réd en chef  –-  En pleine campagne électorale, l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » allègue que Gerhard Schindler, le patron du Bundesnachrichtendienst (BND), le service de contre-espionnage allemand, aurait fait, paraît-il, une présentation confidentielle à des parlementaires à propos de l’attaque aux armes chimiques du 21 août dernier en Syrie. D’après l’hebdomadaire allemand – très à gauche – « Der Spiegel », Schindler leur aurait dit que cette opération ne pouvait avoir été menée que par les forces du régime de Bachar al-Assad.

En réalité, le BND a seulement parlé d’indices et non pas de preuves.

Le BND estimerait que seuls les experts du régime syrien disposeraient d’armes chimiques, comme le gaz sarin, qu’ils pourraient utiliser grâce à des missiles de calibre 107mm. Les rebelles, eux, ne disposent pas de tels moyens, jugeraient les services secrets allemands, « qui n’ont cependant pas de preuve absolue ». C’est là où les affirmations du gauchisant « Spiegel », en pleine campagne électorale, manquent de crédibilité. Car de fait, « Der Spiegel » admet clairement que les rebelles disposent, eux aussi, de tels moyens chimiques et balistiques.

Quant au bilan de l’attaque du 21 août, il pourrait peut-être s’expliquer par une erreur commise lors de la préparation du gaz. Lors d’autres attaques, le bilan aurait été moins élevé car le gaz aurait été plus dilué, admet « Der Spiegel ».

Schindler aurait indiqué aux parlementaires que le BND aurait intercepté une conversation entre un haut responsable du Hezbollah et un membre de l’ambassade d’Iran, dans laquelle le mouvement chiite libanais aurait attribué l’attaque au régime syrien.

A noter que cette nouvelle version contredit la version donnée par Obama et Hollande. Selon eux, un service occidental aurait intercepté une conversation entre militaires syriens, et, non pas, entre un haut responsable du Hezbollah et un membre de l’ambassade d’Iran à Damas. Si le but du BND et/ou du « Spiegel », c’est de donner leur appui à Obama et Hollande qui en manquent cruellement, encore eut-il fallu ne pas contredire les analyses misent en avant par les présidents américain et français.

En donnant l’ordre de lancer cette opération, Bachar al-Assad aurait perdu le contrôle de ses nerfs et commis une grave erreur, aurait jugé le responsable du Hezbollah. Si la source du BND, c’est ce haut responsable du Hezbollah qui reconnaîtrait l’usage effectif et voulu d’armes chimiques par Al-Assad, et si toujours selon le BND, il y a eu erreur commise lors de la préparation du gaz, alors le BND ou le « Spiegel » allèguent deux choses contradictoires.

En campagne électorale jusqu’au 22 septembre, l’Allemagne a exclu toute participation à des frappes militaires en Syrie. En revanche, un navire allemand de reconnaissance a été envoyé en Méditerranée orientale. D’après des médias allemands de gauche, ce bateau serait équipé de technologie et serait donc capable « d’espionner des communications en territoire syrien »…

La guerre de l’info continue.

Reproduction autorisée avec mention :

© M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Sources :

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/syrien-bnd-faengt-beleg-fuer-giftgaseinsatz-durch-assad-regime-ab-a-919965.html

http://www.bnd.bund.de/DE/_Home/home_node.html

http://www.europe1.fr/International/Une-erreur-aurait-rendu-l-attaque-de-Damas-plus-meurtriere-1630825/

 

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