Publié par Gaia - Dreuz le 6 septembre 2013

Se sont-ils trompés ? Pire, ont-ils tiré au hasard ? Selon toute vraisemblance, ceux qui ont blessé trois hommes à la kalachnikov, dimanche matin devant la place de l’Opéra (1er), ont touché les mauvaises cibles. Une source proche du dossier a confirmé l’information hier, ouvrant un nouvel abîme d’inquiétudes, après le premier choc né de cette fusillade à l’arme de guerre, en plein centre-ville.

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La principale victime, âgée de 21 ans, avait reçu trois projectiles, qui ont transpercé ses bras et ses jambes, sans toucher d’organes vitaux. Un premier miracle. Un deuxième garçon avait aussi tutoyé la mort. En arrivant sur les lieux, les secours avaient découvert deux estafilades sur son dos et sur le haut du crâne, deux blessures laissées par des projectiles qui n’avaient qu’effleuré son corps.

“La police m’a montré les photos des blessés. Je ne les ai pas reconnus”

Interrogés, les deux blessés, comme le troisième, seulement atteint par un éclat, auraient précisé qu’ils ne connaissaient pas l’homme à la kalachnikov et qu’ils ne se seraient absolument pas insultés à l’intérieur de la boîte de nuit “Ma Demoiselle”, où un différend entre deux groupes s’était produit une heure plus tôt. Martine, la gérante de la boîte de nuit, a également confirmé hier soir que les blessés ne se trouvaient pas chez elle avant la fusillade : “La police m’a montré les photos des blessés et je ne les ai pas reconnus. Même sur la vidéo, on ne les voit pas entrer dans ma boîte. Cela fait onze ans que je travaille à l’Opéra, je sais ce que je fais. D’ailleurs, ce soir, je rouvre mon établissement”.

Le film de l’agression laissait imaginer une telle conclusion. Le laps de temps entre lequel les échanges verbaux se sont produits et le moment de la fusillade rendait très improbable un deuxième affrontement entre les mêmes personnes. Il se serait écoulé environ 50 minutes quand la voiture du tireur à la kalachnikov est revenue sur les lieux, pour s’immobiliser devant l’établissement. La probabilité pour que les rivaux se trouvent encore sur place demeurait infime.

Retrouver les suspects

Il apparaît donc que les tireurs, qui ont tiré 34 fois (22 balles de kalachnikov et 12 de pistolet automatique) ont sans doute “tiré dans le tas”, comme Brice Robin, le procureur de la République, l’avait déjà évoqué lors de sa première prise de parole, le jour des faits.

Les suspects se trouvaient-ils dans un état second, sous l’empire de l’alcool ou de la drogue lorsqu’ils ont décidé de transformer la place de l’Opéra en champ de bataille ? L’enquête, menée par la brigade criminelle de la police judiciaire, devra chercher à l’établir.

Mais pour l’heure, il s’agit de les retrouver. L’analyse de la voiture abandonnée calcinée aux Pennes-Mirabeau pourrait donner des indications. Les policiers vont surtout se focaliser sur la bande de vidéoprotection sur laquelle défile l’ensemble des événements et qui pourrait livrer de sérieuses indications.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2516404/les-blesses-de-lopera-sont-des-victimes-collaterales.html

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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