Publié par Jean-Patrick Grumberg le 10 septembre 2013

U.N. chemical weapons experts visit people affected by an apparent gas attack, at a hospital in the southwestern Damascus suburb of Mouadamiya

La Syrie vient d’accepter la proposition de mettre ses armes chimiques sous contrôle international, rapporte une agence d’information russe.

Interfax cite le ministre des affaires étrangères syrien Walid al Moualem : “Nous avons eu des échanges très positifs avec le ministre des affaires étrangères Sergei Lavrov hier, et il a proposé une solution concernant les armes chimiques”, ajoutant, “le soir même, nous acceptions l’initiative russe”, car “cela retirera toutes les raisons aux Américains de déclencher leur attaque”.

Le secrétaire du Foreign Office William Hague a demandé de prendre toutes les précautions, parce que “comment pouvons nous savoir s’il s’agit d’une avancée sérieuse ou d’une tactique pour gagner du temps ? S’il y a une offre sérieuse, sincère, du gouvernement Assad de mettre son arsenal chimique sous le contrôle d’une force internationale, nous en sommes ravis. Mais nous devons être certain qu’il ne s’agit pas d’un leurre pour nous tromper.”

Le porte parole de David Cameron a, en revanche, déclaré que l’offre de la Syrie et de la Russie sont sincères, tandis que le sénateur républicain John McCain s’est déclaré “très très sceptique” que le plan fonctionne.

Le président Barack Obama a annoncé plus tôt qu’il retardera les frappes contre la Syrie si le régime du président Bashar al Assad accepte de placer ses armes chimiques sous contrôle international.

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La solution diplomatique – potentielle – est arrivée par le canal russe, après que Poutine ait proposé que la Syrie échange ses armes chimiques contre la garantie que les Etats Unis ne frapperont pas le pays. L’idée lui est venue, dit son porte parole, après avoir entendu le secrétaire d’Etat américain John Kerry déclarer que le seul moyen pour la Syrie d’éviter une attaque serait de se défaire de la totalité de ses armes chimiques dans la semaine.

L’Iran a déclaré accepter et soutenir la proposition, et a offert son aide au gouvernement syrien pour mettre l’arsenal sous contrôle international.

La Chine s’est déclarée favorable à cette solution.

La France, pour ne pas perdre la face, a reçu le droit de préparer une résolution du Conseil de sécurité, et de demander que les responsables de l’attaque chimique soient jugés devant la Cour criminelle internationale.

Assad et les terroristes islamistes en face de lui reçoivent ainsi la bénédiction de la “communauté internationale” pour continuer les massacres – à conditions qu’ils soient plus propres.

Les 110 000 premiers morts vont devenir 200 000, si le Qatar, l’Arabie Saoudite, grands perdants de cet accord provisoire, ne parviennent pas à trouver un autre levier pour contraindre la France à s’agiter. La “communauté internationale” va continuer à regarder tranquillement ailleurs, et va pouvoir, de nouveau, se concentrer sur, par exemple, les déchirements en Egypte, ou le conflit arabo-israélien, le “père de tous les conflits” (sic), alors que les protagonistes font une pause pour jouir des plages et de la chaleur régionale.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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