Publié par Michel Garroté le 13 septembre 2013

 

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Michel Garroté, réd en chef  –-  Aujourd’hui, vendredi 13 septembre, le blog Aleteia, citant l’Agence Fides (sources en bas de page), publie les informations que voici : Grâce à un témoin oculaire, une chrétienne actuellement hospitalisée à Damas qui a demandé à conserver l’anonymat pour raisons de sécurité, Fides a reconstruit dans le détail le sort des trois chrétiens tués à Maaloula. Leurs obsèques ont été célébrées le 10 septembre à Damas en la Cathédrale gréco-catholique dans le cadre d’une Messe présidée par le Patriarche melkite, S.B. Grégoire III Laham, et en présence d’évêques d’autres confessions.

D’après le récit de la femme, les groupes armés ont pénétré le 7 septembre dans de nombreuses maisons civiles, se livrant à des destructions et terrorisant les habitants, frappant toutes les images sacrées. Les islamistes ont intimé à tous les présents de se convertir à l’islam sous peine de mort. Sarkis a répondu avec clarté : « Je suis chrétien et, si vous voulez me tuer parce que je suis chrétien, faites-le ». Le jeune homme a été tué de sang-froid ainsi que les deux autres hommes présents. La femme a été blessée et s’est sauvée par miracle, avant d’être conduite à l’hôpital, à Damas. « La mort de Sarkis a constitué un véritable martyr, une mort in odium fidei » déclare à Fides Sœur Carmel, l’une des chrétiennes de Damas qui assistent les évacués de Maaloula.

Toujours selon des sources locales contactées par l’Agence Fides, ces derniers jours, des militaires sont entrés dans le village chrétien pour délogés les tireurs islamistes retranchés dans les maisons, mais la réduction des dernières poches de résistance à l’intérieur du village se révèle ardue, à cause de la structure même du centre habité, dont les maisons se trouvent sur la montagne. Jusqu’ici épargné par les violences, Maaloula a été pris d’assaut mercredi 4 septembre par les rebelles islamistes qui ont ouvert le feu sur les maisons, détruit et endommagé églises et maisons, semant la terreur parmi les habitants dont la plupart ont pris la fuite.

Sous le titre « Massacre en direct à Maaloula en Syrie », le blogue Investing’Action (sources en bas de page) a publié le lundi 9 septembre le témoignage suivant : En ce moment, Maaloula est sous occupation. Les hommes armés (moussallahines) ont d’abord tenté une percée le 4 septembre. Par cette attaque, ils semblaient vouloir faire une démonstration de force, nous terroriser afin que nous quittions nos terres. Ils ont tué 20 civils et en ont enlevé 15 autres. Pour le moment, nous disposons de la liste de 4 civils exécutés et de 7 disparus : Ilyas Damoune : enlevé ; Jihade Saalab : décapité au couteau ; Mihail Antonio Saalab : décapité ; Sarkis Habib Al Soukhn : exécuté par balles ; Antoine Lauzarios Saalab : décapité et le corps mutilé ; Moussa Chmays : enlevé ; Chadi Saalab : enlevé ; Georges Dawoud Hilani et son épouse (enlevés) ; Jamilé Mahfouz et sa fille (enlevées). Toutes les victimes sont des civils. Actuellement, les terroristes sont partout dans les anciennes églises et les monastères.

Ils ont incendié les monastères de Mar Sarkis et Mar Bakhos, Saint-Serge et Bacchus. Ils ont tout fouillé, tout saccagé avec moult blasphèmes. De nombreux habitants chrétiens ont fui la ville vers Damas. L’attaque, la première, dans la nuit du 4 septembre, a coûté la vie à une vingtaine de miliciens des comités populaires qui défendaient le village. Les deux uniques survivants de l’attaque ont été décapités. Puis les terroristes ont investi les premières maisons du village. Ils sont d’abord entrés chez Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu de Zahlé au Liban pour passer quelques jours de vacances dans son village natal. Ses agresseurs l’ont sommé de se convertir à l’Islam. Ils ont cassé les croix et les icônes. Puis, ils ont tout saccagé dans la maison. Avant de l’abattre, ils lui ont dit : « Nous menons la guerre sainte contre les Croisés ». Les terroristes sont ensuite entrés dans la maison voisine habitée par Jamilé Oum Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle a un fils qui est porté disparu depuis plusieurs mois.

La maman avertit sa fille : « Fais-toi passer pour une musulmane pour qu’ils ne t’enlèvent pas ». Quand ils sont entrés, les terroristes ont hurlé : « Jina Aleykoun ya Kouffar » (« Nous voilà les impies », sous-entendu, « vous êtes cernés »). Ils traitèrent la mère et sa fille d’adorateurs de la croix. Ils prirent la croix qui trônait dans la maison et l’ont brisée. La mère et sa fille ont ensuite été emmenées vers l’inconnu. Les terroristes se sont ensuite arrêtés devant la statue de Saint-Georges qui trône devant le monastère qui porte son nom. Ils ont vociféré dans des haut-parleurs : « Que veux-tu que l’on casse d’abord Saint-Georges. Ta tête ou ton cheval ? ». Puis ils se sont déchaînés sur la statue. Les terroristes n’ont touché à aucune maison musulmane de Maaloula. Or, dans les quartiers chrétiens du village se trouvaient un grand nombre de déplacés sunnites de Ain Tarma (Ghouta). Ces derniers ont accueilli les terroristes en héros, en criant des youyous et en les aspergeant de riz. Les terroristes sont ensuite arrivés sur la place du village.

Ils ont commencé à blasphémer sur tous les objets sacrés, sur les icônes, les croix, les statues. Les enfants étaient tellement terrorisés qu’ils en ont perdu la voix. Certains d’entre eux sont encore hospitalisés à Damas. Parmi les terroristes, il semblait y avoir des Libyens et des Tchétchènes. Après avoir été chassés du village, les islamistes y reviennent en force. Ce matin, les terroristes étaient de retour. Près d’un millier d’entre eux sont arrivés du côté Yabroud par le chemin du monastère de Saint-Serge et Bacchus, se joignant aux terroristes qui étaient retranchés dans l’hôtel As Safir. Face à leur surnombre, l’armée a dû se retirer aux abords du village. Ils ont décapité 4 jeunes.

Deux ont été tués par balles. Ils ont décapité Antoine Saalab, l’assistant du père Toufik Eid, supérieur du monastère Saint-Serge et Bacchus. Ce sont des habitants du village complices des terroristes qui l’ont dénoncé. Les terroristes ont également tué le père et le cousin paternel d’Antoine. Tous les chrétiens sont à bout des nerfs. Ils ont été enfermés dans leurs maisons. Nous n’avons aucun moyen de communiquer avec eux. Actuellement, les terroristes occupent les églises et les monastères. Ils assiègent le monastère de Sainte-Tècle. La mère supérieure Pélagie implore les autorités syriennes de les aider.

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Et sources :

http://www.fides.org/fr/news/36073-ASIE_SYRIE_Maalula_terre_de_martyrs_la_mort_in_odium_fidei_du_jeune_Sarkis#.UjHpabzAD_d

http://www.aleteia.org/fr/international/actualites/maaloula-je-suis-chretien-et-si-vous-voulez-me-tuer-parce-que-je-suis-chretien-faites-le-5141093033181184

http://www.michelcollon.info/Massacre-en-direct-a-Maaloula-en.html

   

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