Publié par Michel Garroté le 18 septembre 2013

 

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Michel Garroté, réd en chef  –-  Je ne connais que trop bien les antisionistes. J’ai été des leurs dans ma jeunesse. Je connais – sur le bout des doigts – leur idéologie, leurs méthodes, et, surtout, leur fanatisme aveugle et haineux. Je me souviens – comme si c’était hier – de la soif de chaos qui habitait mon esprit lorsque j’étais antisioniste.

Je peux comprendre, que l’on soit un antisioniste fanatique et haineux à l’âge de vingt ans, comme cela fut mon cas. Je peux comprendre cela, car à vingt ans, dans une société qui a perdu tous ses repères, la tentation est forte de choisir le nihilisme, la volonté de détruire et la culture de mort.

Seulement voilà, il y a tout de même un hic. Ce hic, c’est que chaque personne humaine, dans les actes qu’elle pose, est à la fois libre et responsable. C’est bien beau de se sentir libre. Mais encore faut-il assumer la responsabilité sous-jacente à cette liberté.

Car une action entraîne une réaction. Et il y a donc toujours interaction. L’on peut bien sûr poser un acte antisioniste. Mais celui-ci ne manquera pas, un jour ou l’autre, de provoquer une réaction. Car, encore une fois, il y a interaction.

Prenons un exemple. Celui du Liban de 1975 à 1990. L’antisionisme, sur le terrain libanais, avait, à l’époque, transformé ce pays de 10’000 km2 en champs de bataille, puis en champs de ruine. En 1983, je me suis promené dans le centre de Beyrouth. Tout, absolument tout, était réduit en cendres. L’atmosphère empestait l’odeur de cadavres. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu l’abomination de la désolation.

La cause palestinienne, telle que définie par l’OLP, avait, à l’époque, transformé ce pays d’origine araméenne et chrétienne en bunker palestinien, en forteresse arabo-musulmane. Les médias parlaient, en ce temps-là, de « palestino-progressistes » (les bons) et de chrétiens « phalangistes » (les mauvais).

Et aujourd’hui, en 2013, le Liban est un califat chiite iranien, dans lequel les chrétiens libanais peuvent, certes, faire du business avec l’ensemble du monde musulman, mais à condition de considérer que l’ennemi numéro un de leur pays, c’est Israël. La jeunesse dorée chrétienne libanaise en exil est, dans sa grande majorité, aouniste. Elle soutient le CLP du général Aoun, qui lui, soutient le Hezbollah, dans le cadre d’une soi-disant « entente » et d’une soi-disant « résistance » (à Israël…).

J’ai encore en mémoire les paroles de Béchir Gemayel avant qu’il ne soit assassiné par le camp dit palestino-progressiste. Béchir Gemayel, je cite en substance, déclara un jour que si le Liban chrétien disparaissait, l’Europe disparaîtrait, elle aussi, quelques décennies après la disparition du Liban. Or, je constate qu’en France, les médias, la classe politique, les mouvements d’extrême-gauche et les mouvements d’extrême-droite ont tous adopté, certes à des degrés divers, le discours antisioniste.

Les activistes palestiniens – et leurs compagnons de route français – ont donc, en apparence, gagné la bataille. Ils ont, en apparence, gagné la bataille, car, aujourd’hui, quiconque n’adhère pas au discours antisioniste, au moins de façon tacite, est, automatiquement, taxé de sioniste extrémiste pro-israélien. La question se pose donc, de savoir, si la vision de l’Europe de Béchir Gemayel, se concrétise.

Reproduction autorisée avec mention :

© M. Garroté réd chef www.dreuz.info

  

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