Michel Garroté, réd en chef –- Je ne connais que trop bien les antisionistes. J’ai été des leurs dans ma jeunesse. Je connais – sur le bout des doigts – leur idéologie, leurs méthodes, et, surtout, leur fanatisme aveugle et haineux. Je me souviens – comme si c’était hier – de la soif de chaos qui habitait mon esprit lorsque j’étais antisioniste.
Je peux comprendre, que l’on soit un antisioniste fanatique et haineux à l’âge de vingt ans, comme cela fut mon cas. Je peux comprendre cela, car à vingt ans, dans une société qui a perdu tous ses repères, la tentation est forte de choisir le nihilisme, la volonté de détruire et la culture de mort.
Seulement voilà, il y a tout de même un hic. Ce hic, c’est que chaque personne humaine, dans les actes qu’elle pose, est à la fois libre et responsable. C’est bien beau de se sentir libre. Mais encore faut-il assumer la responsabilité sous-jacente à cette liberté.
Car une action entraîne une réaction. Et il y a donc toujours interaction. L’on peut bien sûr poser un acte antisioniste. Mais celui-ci ne manquera pas, un jour ou l’autre, de provoquer une réaction. Car, encore une fois, il y a interaction.
Prenons un exemple. Celui du Liban de 1975 à 1990. L’antisionisme, sur le terrain libanais, avait, à l’époque, transformé ce pays de 10’000 km2 en champs de bataille, puis en champs de ruine. En 1983, je me suis promené dans le centre de Beyrouth. Tout, absolument tout, était réduit en cendres. L’atmosphère empestait l’odeur de cadavres. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu l’abomination de la désolation.
La cause palestinienne, telle que définie par l’OLP, avait, à l’époque, transformé ce pays d’origine araméenne et chrétienne en bunker palestinien, en forteresse arabo-musulmane. Les médias parlaient, en ce temps-là, de « palestino-progressistes » (les bons) et de chrétiens « phalangistes » (les mauvais).
Et aujourd’hui, en 2013, le Liban est un califat chiite iranien, dans lequel les chrétiens libanais peuvent, certes, faire du business avec l’ensemble du monde musulman, mais à condition de considérer que l’ennemi numéro un de leur pays, c’est Israël. La jeunesse dorée chrétienne libanaise en exil est, dans sa grande majorité, aouniste. Elle soutient le CLP du général Aoun, qui lui, soutient le Hezbollah, dans le cadre d’une soi-disant « entente » et d’une soi-disant « résistance » (à Israël…).
J’ai encore en mémoire les paroles de Béchir Gemayel avant qu’il ne soit assassiné par le camp dit palestino-progressiste. Béchir Gemayel, je cite en substance, déclara un jour que si le Liban chrétien disparaissait, l’Europe disparaîtrait, elle aussi, quelques décennies après la disparition du Liban. Or, je constate qu’en France, les médias, la classe politique, les mouvements d’extrême-gauche et les mouvements d’extrême-droite ont tous adopté, certes à des degrés divers, le discours antisioniste.
Les activistes palestiniens – et leurs compagnons de route français – ont donc, en apparence, gagné la bataille. Ils ont, en apparence, gagné la bataille, car, aujourd’hui, quiconque n’adhère pas au discours antisioniste, au moins de façon tacite, est, automatiquement, taxé de sioniste extrémiste pro-israélien. La question se pose donc, de savoir, si la vision de l’Europe de Béchir Gemayel, se concrétise.
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© M. Garroté réd chef www.dreuz.info
Monsieur Garoté, vous pouvez comprendre que l’on soit antisioniste à 20 ans dans une société qui a perdue ses reperes certes, mais c’est à 20 ans dans ce type de société que l’on reve et que l’on echafaude les plans pour assassiner ceux qui ne partagent pas vos idées, c’est à 20 ans que l’on trimbale des armes blanches ou kalashnikof achetées sur les marchés paralleles qui fleurissent dans tout l’europe.
C’est aussi à 20 ans que l’idéologie antisioniste perd vite le pas sur une ideologie bien plus ideuse, l’antisemitisme.
Non Monsieur Garoté bien que j’apprecie la plupart de vos articles, je ne vous suivrais pas sur ce terrain qui consiste à comprendre une derive ideologique abjecte au nom d’une société qui perd ses reperes.
Et que faites vous de la culture personnelle de chacun, que faites du choix de chacun que faite vous egalement des choix personnels ? C’est bien de cela dont il s’agit, la société n’a pas perdu ses reperes elle en a choisis d’autres, à travers les mediats et ses serviteurs zélés qui instilent le mensonge et la haine de l’autre. Je pourrais trouver des excuses à une jeunesse en revolte contre un systeme politique qui la sclerose, qui l’exploite, mais contre une ideologie qui n’a rien de raciste qui n’est qu’un espoir bimillenaire de vouloir retrouver sa terre, alors je ne comprend pas mais surtout je ne trouve aucune excuse, sachant que ce n’est qu’un masque pour camouffler le retour de la bete hideuse. Votre pays a vendu son ame au diable, je les ai vus les reportages lors des operations plomb durci, je les ai vue defiler dans les avenues parisiennes crier “Mort à Israel, Mort aux juifs” certain etaient juste derriere quelques elus de la republique, aucun medias n’a denoncé cette derive, normal la france à banalisé l’antissemitisme comme aux premieres heures de l’allemagne de 1936, de quoi sera fait demain ? Ce dont je suis certain c’est que ce pays ou la communauté juive a données son sang son travail et son amour, n’est plus une terre d’accuei pour les juifs…
Cordialement
Israel Eden TRATNER
Je suis un extrémiste sioniste pro-Israëlien, et alors.
Je conchies les” ceusses ” à qui cela ne plait pas. non mais des fois….
moi aussi
l’Europe est perdu
Crapouillot,
idem
L’antisionisme à conduit l’Europe vers l’abîme. La guerre Israélo-arabe qui dure depuis près de 50 ans a démontré la haine et l’agressivité qui habite la nation musulmane. Si une majorité d’européens n’avaient pas été anti-israelien ou ne serais ce même que neutre, ils auraient sans doute été moins aveuglés et auraient agi avec discernement avant de les faire entrer en masse.
Maintenant c’est trop tard et j’ai bien peur qu’un jour Paris ou d’autres villes de France ne connaissent le même sort que Beyrouth.
@dido
C’est exactement ce que m’avait dit un ami Libanais il y a plus de 20 ans.
Cher Monsieur Garroté,
Chacun d’entre nous dispose du libre-arbitre, c’est vrai à 20 ans on peut se faire berner par les pseudo-intellectuels de gauche ou de droite mais toute personne intellectuellement honnête qui recherche sincèrement la vérité finit pas la trouver. En conclusion ceux qui s’enferment dans un doctrine sans se poser de questions sont des imbéciles ou des criminels potentiels.
Ceci dit le choix fait par l’Europe et le monde occidentale de soutenir “l’islamo-gauchisme” est suicidaire et l’Europe ne peut plus rectifier cette erreur car déjà sa destruction est inscrite dans l’histoire et résulte, ce n’est que justice, des pêchés que l’occident a commis contre le peuple Juif avant, pendant et après la Shoah et jusqu’à ce jour d’ailleurs.