Publié par Les amis de Rachel Franco le 24 septembre 2013

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  • Aux premiers jours du mois de septembre 1956, alors qu’ils se rendaient en voiture à Eilat, quatre Israéliens sont assassinés par des tirs venus de la frontière jordanienne. Ces quatre victimes s’ajoutaient aux dizaines d’Israéliens tués les mois précédents par l’armée jordanienne et par des terroristes qui s’infiltraient en Israël depuis la Jordanie. Israël ne construisait pas et ne “colonisait” pas la Cisjordanie. Israël “n’occupait” pas les “terres palestiniennes”, et les “Palestiniens ne réclamaient ni un état, ni une capitale à Jérusalem.
  • Le 10 septembre, sept soldats tombent sous les feux près de Hébron. Le lendemain, Tsahal prend position au sud de la ville jusqu’alors contrôlée par les Jordaniens. Des dizaines de soldats jordaniens sont tués. Durant cette opération, un officier, Meir Har Tsion, est blessé par une balle à la gorge, mais ne peut être secouru en raison des feux jordaniens qui empêchent toute évacuation.
  • Le 12 septembre, les Jordaniens assassinent trois gardiens druzes. Tsahal réplique dès le lendemain.
  • Le 23 septembre, les soldats jordaniens tirent sur des civils réunis à l’occasion d’un congrès archéologique au kibboutz Ramal Rahel : il y a quatre morts civils et dix-sept blessés. Le gouvernement jordanien, craignant une riposte supplémentaire de Tsahal, prétend alors qu’il s’agissait de l’action isolée d’un soldat “devenu fou”.

Israël ne ripostera pas.

  • Mais le lendemain, deux autres Israéliens sont assassinés : l’un est enlevé et assassiné près du pont Cheikh Hussein, et l’autre, une jeune femme, est visée et tuée alors qu’elle se trouve dans les champs du moshav, où elle fait la cueillette des figues.
  • En riposte, le 25 septembre, Tsahal attaque des positions de la Légion Jordanienne au sud de Jérusalem. Une unité de combattants réussit à conquérir cette position, tuant 39 légionnaires et faisant exploser l’immeuble de leur état-major. Au cours de ce même combat, dix soldats israéliens sont tués, dont trois qui avaient grandi ensemble dans le même kibboutz, celui de Zikim.
  • Le 10 octobre, Tsahal prend le contrôle du poste de police de Qalkiliya : quatre-vingt-huit légionnaires sont tués, et du côté israélien dix-huit soldats tombent durant les combats qui se sont avérés être les plus difficiles depuis la Guerre d’indépendance.

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23 Septembre 2013 – pensées du jour :

1. La route qui mène nombre d’Israéliens vers la ville d’Eilat pour leurs vacances est une route qui reste dangereuse. En ce qui concerne le voyage par les airs, ce n’est pas mieux : la compagnie El Al a fait savoir qu’elle se voyait dans l’obligation d’interrompre à partir d’octobre 2013 ses vols en raison du danger exposé depuis le Sinaï, investi comme nous le savons par les terroristes.

2. Les infiltrations de terroristes en Israël sont toujours d’actualité avec cette particularité qu’aujourd’hui, les terroristes sont aussi à l’intérieur de nos frontières, et vous avez compris que ce sont les même qui sont chez vous en Europe, au Mali, à Nairobi, en Syrie, en Egypte, en Tunisie, et ailleurs.

3. L’assassinat de civils est une constante du terrorisme, et on prétend souvent que ce sont des fous ou des loups isolés qui ne représentent qu’eux-mêmes. Quand prendra-t-on enfin le terrorisme à la mesure de son idéologie ?

4. La prochaine fois que je gouterai une figue, j’aurai une pensée pour cette jeune femme qui n’existe plus pour personne, et qui est morte en faisant la cueillette.

5. Trois Israéliens grandissent dans le même kibboutz et ils sont enrôlés dans la même unité de combattants ; j’imagine leurs complicités, leurs rires, leurs rêves, leurs confidences sur les filles du kibboutz. J’imagine le déchirement des familles et de la grande famille du kibboutz lorsque tous les trois ont été mis en terre, le même jour.

6. Qalkilya est le lieu où l’on vient de retrouver le corps du soldat Tomer Hazan, assassiné par son collègue de travail palestinien. Décidément, ce lieu est un lieu de mort. Il y a d’ailleurs une base militaire à Qalkilya — j’y suis allée plusieurs fois, car mon fils a servi quelque temps dans cette base. Elle est loin d’être rassurante, c’est le moins qu’on puisse dire.

À l’heure où je termine ce billet, j’apprends qu’un nouvel attentat terroriste a eu lieu à Hébron, où un Israélien a été assassiné, tué par une balle qui l’a atteint à la nuque. Durant les fêtes de Soukkot, Hébron est un haut lieu de pèlerinage sur les tombes de nos patriarches. On ne peut donc même plus se recueillir sur les tombes de nos pères.

Rien ne change, ni les lieux, ni les intentions terroristes. Il nous est interdit de l’oublier.

Par quel hasard les évènements de septembre 1956 et de septembre 2013 concernent-ils tous deux la ville de Qalkiliya et de Hébron ?

Par quel hasard, les deux soldats tués à Hébron ont été atteints l’un par une balle au cou et l’autre à la nuque ?

Permettez-moi de lire entre les lignes et d’ajouter que les dix-huit soldats tués à Qalkiliya sont le signe de la victoire finale de la vie contre la mort puisque dix-huit est la guématrie du mot Vie. C’est ainsi que je veux le lire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rachel Franco pour www.Dreuz.info

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