Publié par Michel Garroté le 24 septembre 2013

 

Hermann-Goering-1

 

Michel Garroté, réd en chef  –-  Le 1er janvier 1958, le psychiatre de l’US Army Douglas Kelley attrape une pilule de cyanure, il la glisse dans sa bouche et il l’avale. Douze ans seulement après la fin du procès de Nuremberg, il se donne la mort avec le même poison que l’un de ses patients, Hermann Goering. Voilà comment commence l’enquête du journaliste Jack El-Hai, qui a voulu découvrir, dans son livre « Le Nazi et le psychiatre », ce qu’il se passait dans la tête de l’homme qui fut le psychiatre des dirigeants nationaux-socialistes.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Kelley, alors chef du service de psychiatrie d’un hôpital militaire, fut chargé d’une mission qui allait bouleverser sa vie: évaluer la santé mentale des dirigeants nationaux-socialistes détenus à la prison de Nuremberg dans l’attente de leur procès. Kelley espérait identifier les traits de personnalité ou les troubles mentaux qu’ils avaient en commun et définir une « personnalité nazie » qui permettrait de comprendre ces criminels.

Pendant plusieurs mois, le médecin a passé des dizaines d’heures à échanger avec l’un des plus intrigants de ses patients, Hermann Goering, le plus haut gradé national-socialiste aux mains des Alliés. Leurs sujets de conversation: la Seconde Guerre mondiale, les politiques mises en place par le régime national-socialiste et les perspectives de cet homme désormais capturé. En plus d’entretiens approfondis, le psychiatre a fait un usage intensif de différents outils de diagnostic, dont le test de Rorschach ou le TAT.

Ce qu’il a découvert l’a violemment perturbé. Le bras droit d’Hitler n’était ni fou, ni anormal. Les dignitaires nationaux-socialistes n’étaient atteints d’aucune pathologie psychiatrique. Dans son livre, El-Hai, qui a eu un accès complet aux notes de Kelley, suggère que c’est cette découverte qui a conduit au suicide l’ambitieux psychiatre, aspiré dans une relation malade et dangereuse avec le bras droit d’Hitler.

Hanté, le psychiatre a commencé à méditer sur sa propre capacité à faire le mal. Petit à petit, il est devenu dépendant au travail et à l’alcool, incapable de gérer la colère qui le rongeait.

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Sources :

http://blogs.scientificamerican.com/guest-blog/2013/09/19/listening-to-stories-from-nazis/

http://www.cicad.ch/fr/shoah-news/dans-la-t%C3%AAte-du-psychiatre-qui-confess%C3%A9-hermann-goering.html#overlay-context=fr/shoah-news/le-champion-cycliste-italien-bartali-reconnu-juste-parmi-les-nations.html

http://www.el-hai.com/blog/2013/9/9/a-set-of-dusty-boxes-the-arresting-origins-of-the-nazi-and-t.html

   

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading