Publié par Dreuz Info le 26 septembre 2013

Oulahbib-1

Lucien SA Oulahbib

Lucien Samir Arezki Oulahbib, enseignant et chercheur à l’Université Lyon III  –-  L’Union des étudiants juifs de France, en voulant porter plainte contre une couverture de Valeurs actuelles (qui, en retour, porte plainte contre cette “Union”) est, tout comme SOS Racisme, le MRAP, etc., en pleine déroute : à force de hurler de la sorte au loup “raciste” donc FN, celui-ci loin de s’être dissous de frayeur se renforce, et les sondés/électeurs loin de faire leur repentance, en remettent une couche cherchez l’erreur (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).

Car, au lieu de comprendre d’où viennent les crispations françaises en matière d’immigration exprimées précisément par la Une de Valeurs actuelles (faisant un lien entre naturalisation et invasion en montrant une Marianne complètement voilée hormis les yeux), ces organisations continuent d’agir par intimidation croyant ainsi “écraser dans l’œuf le monstre” selon la vieille formule antifasciste des années 30, alors qu’elles l’ont couvé par leur refus d’analyser la complexité du réel.

Quelle est-elle ? Il suffit de lire les livres adéquats (comme ceux de Michèle Tribalat, mais aussi de Éric Maurin que celle-ci d’ailleurs cite, par ex in Les Yeux grands fermés, 2010, pp.175-177) pour observer l’origine principale de ces crispations bien moins dans l’architecture des “barres” et la “crise” (récurrente depuis 1973) que dans l’effondrement du mode d’intégration lié à la faillite du système éducatif généraliste, et donc au renforcement, de ce fait, du “ghetto français” étudié par Maurin (les familles intégrées ou d’origine française depuis plusieurs générations fuyant les écoles poubelles).

Le tout s’articulant par ailleurs au fait que les naturalisés africains et nord africains vont chercher plutôt une fille au “bled” pour se marier afin d’avoir à la maison une femme plus docile que celle élevée en France car réfractaire à son double avenir d’esclave sexuel et de pondeuse ; et pour y parvenir quoi de mieux que de l’engluer dans une religiosité contraignante l’obligeant à obéir à son seigneur et maître ?

Or, au lieu de casser ce ghetto comme il a été cassé à Harlem et dans le Bronx en faisant en sorte qu’une solide politique de mixité sociale et ethnique soit organisée en ventilant les octroies d’HLM (squattés par le clientélisme politique par exemple en plein Paris) et en faisant en sorte que l’accroissement de la sécurisation (en cassant les gangs) se couple avec une réorientation drastique des aides vers une formation réelle établie dans un cadre socioéconomique de franchise fiscale hardie, les différentes politiques de la Ville n’ont fait qu’esquiver ces vrais facteurs pour se contenter de rénovation du bâti doublé de saupoudrage sélectif et non pérenne.

Ce qui a créé le “ras le bol” des populations autochtones, y compris et même surtout d’origine étrangère mais intégrées, voyant que les municipalités au lieu de répondre à ces défis éducatifs et de mixité sociale et ethnique, ont préféré déléguer leur gestion à des associations auto-proclamées qui à coup de mosquées et de centres d’aide communautaristes veulent figer “essentialiser” les origines culturelles et cultuelles en les transformant en stigmates raciaux. D’où la diatribe de l’UEJF qui parle de “racisme anti-musulman” alors qu’il s’agit de ne pas voir s’accroître une ghettoïsation qui exclue toute personne la refusant.

L’UEJF fait partie en réalité, malgré son nom, de la vaste campagne irrationnelle et nihiliste tendant à broyer les peuples et les cultures dans une bouillie idéologique prétendant paradoxalement ne voir en chaque personne que l’humain, mais en chaque immigré que son identité religieuse. Le Français, qu’il soit de souche ou pas, c’est-à-dire en tant qu’il se reconnaît comme membre, à part entière, de la nation française (au sens de l’appartenance, spirituelle, à une Histoire millénaire) n’a pas le droit de défendre sa culture, sauf si elle est nihiliste (et donc subventionnée par les ministères de la propagande que sont le ministère de la culture et de l’éducation nationale).

Mais l’immigré, lui, aura le droit de sauvegarder voire renforcer ses origines spirituelles, peu importe que ces dernières mettent au pilori la femme l’homosexuel et l’étranger. On ne voit guère d’associations musulmanes (et de gauche) aller manifester devant les ambassades du Pakistan d’Égypte d’Algérie, d’Arabie Saoudite, d’Iran (etc.), pour protester contre l’extermination progressive des chrétiens dans ces pays (les juifs c’est fait).

D’un côté l’on combat pour le grand brassage mondial avec un gouvernement du même nom, et, de l’autre, on appellera au “respect” des identités culturelles “dominées” peu importe si leurs traditions vont à l’encontre des valeurs qui font aujourd’hui la France, valeurs ouvertes, qui ont toujours su concilier malgré les tensions la tradition et la nécessité de son évolution, d’où le fait que des traditions révolues disparaissent tandis que d’autres traditions naissent et se renforcent.

Des organisations comme l’UEJF, le MRAP, SOS Racisme, vivent de cette schizophrénie, elles sont même payées pour l’entretenir. D’où le retour de flamme, dans toute l’Europe, d’où aussi le fait que ces organisations sont directement responsables de la montée non seulement du FN, mais d’organisations encore plus radicales comme Le bloc identitaire en France et Aube dorée en Grèce.

C’est bien à cause de la totale cécité de la gauche et de la droite gagnées toutes deux au nihilisme culturaliste relativiste ne voyant en l’autre qu’une victime (car avant Taubira il y a eu Dati) que les populations apeurées se voient obligées pour une question de survie autant spirituelle que pratique de se réfugier dans des discours dits “populistes”.

Certains, avides de dénoncer “le” racisme comme cause de tout (aux côtés du “chômage” bien sûr) se gaussaient par exemple de voir certains villages ne connaissant guère pourtant d’immigration ou de violence voter pour le FN ; leur ignorance est navrante ; car c’est bien plutôt parce qu’ils ne comprennent pas ce que la vie spirituelle d’un peuple veut dire (il aurait fallu pour cela avoir lu vraiment Durkheim, Hegel, Chateaubriand, Péguy, etc.) à savoir communier dans le même état d’esprit, jusqu’à partager les mêmes gestes et “tics” culturels qui font que l’on reconnaît un Français d’un Anglais, au-delà même des modes et de leurs légendes urbaines (geek aujourd’hui).

Il va de soi que dans la nouvelle soupe du big bang nihiliste en gestation cette culturo-diversité va en s’estompant, tout en laissant suinter en surface ses formes les plus rabougries comme celle de l’intégrisme multiforme ; que la culture postmarxiste tiers-mondiste aura eu la responsabilité de laisser prospérer, voire d’aider en désespoir de cause de n’avoir pas su empêcher la création du dit monstre consumériste alors qu’elle croyait par sa protestation avoir créé une génération plus généreuse.

Celle-ci en fait, se tait, fuit dans les paradis artificiels, s’engage dans le supposé sursaut nationaliste qui est en réalité un pis-aller lorsqu’il se prétend patriote car le renouveau ne se situe pas dans un retour aux origines supposées “pures” des “ancêtres” (crédo du…salafisme…)mais dans le fait de savoir pourquoi la France a échoué dans son projet tandis que les mondes hispaniques et musulmans stagnent voire implosent alors que les mondes anglo-saxon et asiatiques caracolent (y compris en Afrique). Ne serait-ce pas aussi parce que ces contrées demandent trop au collectif et pas assez à l’individu alors qu’il s’agit d’une complémentarité au lieu d’une opposition ?…

La faillite actuelle du néo-bolivarisme, du nationalisme arabe, de l’étatisme à la française, ne se solutionnera pas dans une fuite en avant vers l’épuration comme le Japon, la Russie, l’Allemagne, l’Italie, ont tenté de le faire. La pauvre plainte d’une UEJF à bout de souffle idéologique n’est qu’une feuille d’automne de plus dans le désespoir français devenu abyssal malgré un été indien (que voudrait mettre à mal une climatologie devenue idéologique, mais c’est un autre sujet, même s’il s’agit en fait de l’autre versant de la même histoire) — Fin des extraits adaptés. Voir ci-dessous lien vers source.

Lucien Samir Arezki Oulahbib

Enseignant et chercheur à l’Université Lyon III

Reproduction autorisée

Avec mention www.dreuz.info

Et source :

http://www.resiliencetv.fr/?p=12829

   

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