Publié par Michel Garroté le 18 septembre 2013

 

France-profonde-1

 

Michel Garroté, réd en chef  –-  Citoyen suisse francophone d’origine germano-espagnole, j’aime la France, parce qu’elle m’a donné sa langue, sa littérature et sa culture. J’aime la France, des Pyrénées aux Alpes, de la Manche à la Méditerranée. J’aime l’extraordinaire variété de sa cuisine. J’aime la France profonde, le pays réel, ses villages, ses auberges l’hiver et ses terrasses de café l’été.

J’aime certains de ses auteurs, connus et moins connus. J’aime Jacques Maritain, Gustave Thibon, Pierre-Marie Soubeyrand. J’aime l’humour français lorsqu’il fait dans l’autodérision, et par les temps qui courent, cet humour plein d’autodérision est devenu un antidépresseur, une bouée de sauvetage, une soupape de décompression.

Cela dit, je me souviens, encore aujourd’hui, de ce morceau de phrase, lâché par feu le président français François Mitterrand : « un certain génie de la France ». Je m’en souviens encore aujourd’hui. Et je trouve cela toujours aussi intéressant.

Jim Bittermann, journaliste à CNN International, en réponse à la question d’un lecteur de lexpress.fr, question sur l’image de la France dans le monde, a déclaré : « La meilleure définition, je l’ai entendue d’un homme d’affaires français qui a dit : Etre Français c’est avoir les deux parties du cerveau toujours en conflit, ce qui signifie connaître, être logique et efficace, mais toujours avec une approche artistique et décalée ».

Autrement dit, selon cet homme d’affaires français cité par Jim Bittermann, les Français connaissent des choses, ils sont logiques et ils sont efficaces. Mais, toujours selon cet homme d’affaires français, les Français restent artistiques et décalés. J’ai envie d’ajouter : pas tous.

Lorsque j’étais porte-parole du PDG de Nestlé International, puis porte-parole de la Table Ronde européenne des Industriels, j’ai eu maintes fois l’occasion de travailler avec des businessmen de toutes nationalités, y compris de nationalité française. Et j’ai pu ainsi constater que les businessmen français travaillant hors de l’Hexagone avaient une vision plus large et plus riche que les patrons hexagonaux.

Ainsi par exemple, Yves Barbieux, citoyen français, aimait déclarer, du temps où il était membre de la Direction au siège international de Nestlé, que les Français cherchaient toujours l’antagonisme. Yves Barbieux qui avait aussi été patron successif des filiales de Nestlé en Thaïlande, en France et en Italie.

Je peux témoigner que dans les sociétés multinationales étrangères (non françaises), c’est souvent la filiale française qui pose le plus de problèmes. Lorsque le groupe suisse Nestlé a racheté le groupe français Perrier, le conflit syndical avec la CGT a duré plus d’années que n’importe quel autre conflit syndical avec Nestlé, dans n’importe quel autre pays du monde où Nestlé est implanté.

Nestlé a racheté, pour plusieurs milliards de dollars ou d’euros, l’américain Carnation, l’anglais Rowntree Mackintosh et l’italien Buitoni Perugina. Mais c’est le rachat de Perrier qui entraîné le plus de problèmes. Voilà au plan économique.

Au plan spirituel, notamment au sein de l’Eglise catholique, c’est encore la France, concrètement l’Eglise de France, qui, souvent, crée les problèmes les plus longs à résoudre. C’est un évêque français traditionaliste, Mgr Marcel Lefebvre, qui a fondé la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. Cette communauté traditionaliste a été créée en 1970. Nous sommes en 2013. Le statut de la Fraternité au sein de l’Eglise n’est toujours pas réglé. Benoît XVI avait déclaré dans une interview, du temps où il s’appelait Joseph Ratzinger, que les responsables de cette Fraternité étaient anachroniques.

C’est encore un évêque français, le cryptocommuniste Mgr Jacques Gaillot qui dès 1983, dépassa le cadre de son ministère épiscopal et des frontières de son diocèse, à Evreux, prenant des initiatives politiques illicites telle que sa rencontre, à Tunis, en 1985, avec le terroriste égyptien (« palestinien »…) Yasser Arafat. En 2007, il prit la défense de deux terroristes assassins italiens de l’ancien groupe des Brigades rouges. Voilà au plan religieux.

Au plan politique, le côté « décalé » de certains Français n’est pas mal non plus. A cet égard, on notera, tout de même, que les correspondants à Paris, des plus grands médias étrangers, s’accordaient, pour voir en Sarkozy un monarque républicain, à la fois dangereux, autiste et fanfaron. Je me souviens que Sarkozy avait promis en 2007, aux Français, notamment aux Juifs Français de droite et aux Chrétiens Français de droite, une « laïcité positive ».

Et en guise de « laïcité positive », Sarkozy a surtout instauré l’Allahïcité, reconnaissant le culte musulman dans une République dont la Constitution ne reconnaît aucun culte ; et plaçant, lors d’une déclaration publique, adressée aux policiers français, « l’islamophobie », sur le même plan que le racisme et l’antisémitisme.

Depuis mai 2012 c’est encore pire, avec un régime socialiste qui gaze les enfants favorables à la famille classique avec un papa et une maman. Un régime socialiste qui   —  pour plaire aux Saoudiens et aux Qataris  —  soutient les milices djihadistes en Syrie.

A la droite de l’UMP, force est de constater que le Front National, ainsi qu’une multitude de minuscules mouvements, ratissent, d’une part, chez les Chrétiens conservateurs et les Juifs conservateurs amis des USA et amis d’Israël ; et d’autre part, chez les judéophobes néostaliniens…

On en reparle en 2017 ?

Reproduction autorisée avec mention :

© M. Garroté réd chef www.dreuz.info

  

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