Publié par Gilles William Goldnadel le 21 octobre 2013

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Que l’on tourne le regard vers la cour ou le jardin, il se pourrait que le dernier psychodrame nommé « Léonarda » que viennent de nous offrir les socialistes, vire à la mauvaise farce.

Tout d’abord, les Français d’aujourd’hui, en pleine mutation culturelle -que d’aucuns pourraient nommer « droitisation »- ne sont plus les gogos des années de la fin d’un siècle qui aura été marqué par le traumatisme shoatique.

Ils ne supportent plus les comparaisons oiseuses et indécentes. Ils savent la différence entre l’expulsion d’un hors-la-loi vers son pays et la déportation d’un innocent dans l’au-delà.

Ils apprennent chaque jour, que sur fond d’un fantasme instrumentalisant la douleur enfantine, s’est construit un mensonge destiné à dévoyer le droit d’asile et à apitoyer l’opinion publique.

Ils n’acceptent plus que le travail déjà ingrat et difficile de la police républicaine, garante de la tranquillité et de la démocratie, soit systématiquement et injustement critiqué jusqu’à être saboté.

Ils devinent aussi, à présent, le rôle manipulatoire d’une extrême gauche (Réseau Éducation Sans Frontières, Mouvement des Jeunesses Socialistes, FIDL) dans l’hypermédiatisation extravagante d’un événement isolé ne sortant pas du champ de la légalité républicaine et du vital et nécessaire contrôle des flux migratoires.

Ils comprennent que ces organisations se font, comme toujours, les meilleurs agents de leurs pendants à l’extrême droite.

Plus profondément, les Français, en cure de désintoxication idéologique, dénient désormais à la gauche pontifiante une supériorité morale et intellectuelle dont elle revendique encore naïvement l’exclusif monopole.

Nulle supériorité morale et intellectuelle émanant d’une gauche autiste et aveugle à la douleur des Français les plus défavorisés, désemparés par une insécurité grandissante dont ils savent chaque jour un peu plus le lien avec une immigration clandestine sans bride ni contrôle.

Nulle supériorité morale et intellectuelle venant d’une gauche irresponsable, incapable d’admettre que les autres victimes de son esthétisme de confort sont les immigrés impossibles à intégrer décemment pour cause d’engorgement des flux et de crise économique.

Comment du reste prétendre vouloir intégrer un entrant dans sa nouvelle société si l’on a systématiquement désintégré le peuple d’accueil -qui s’est pourtant montré généreux et hospitalier- après l’avoir obsessionnellement culpabilisé depuis trente ans en le peignant composé de Dupont la joie, franchouillards, béret de milicien vissé sur le bas du front ?

Nulle supériorité morale et intellectuelle pour cette gauche au légalisme à géométrie variable sorti du Syndicat de la Magistrature qui tantôt montre un respect religieux de la loi (mariage homosexuel, droit du travail, droit pénal financier) tantôt, comme en l’espèce, est prête à s’asseoir dessus, au gré de ses à priori moralisateurs et sélectifs.

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Nulle supériorité morale et intellectuelle pour ces sinistres sophistes qui nous expliquent doctement que dans la présente affaire, il aurait été bon de séparer les enfants des parents, alors que l’imagination est impuissante à deviner quel parallèle historique ils auraient osé, si tel avait été le funeste cas.

Nulle supériorité morale et intellectuelle pour ces juristes idéologisés qui se lamentent en chœur de ce qu’en France, les délais de recours des étrangers sont décidément trop longs alors qu’ils seraient les premiers à flétrir une procédure expéditive qu’ils s’emploient, avec leurs relais associatifs puissants, à rallonger savamment.

Et si, bien au rebours, l’intelligence et la morale avaient pour l’heure déserté leur camp ?

Enfin, les débordements fantasmatiques des éminences socialistes les plus influencées par l’idéologie extrêmement gauchisante, viennent de définitivement casser la baraque de bric-à-brac de M. Hollande.

Celui-ci, jusqu’à présent, avait réussi, pareil à la chauve-souris de La Fontaine, à se parer des ailes angéliques de Mme Taubira et des dents pointues de M. Valls.

Patatras, voilà M. le trop populaire ministre de l’intérieur devenu guère plus décoratif au Parti de la gauche morale et supérieure qu’un M. Jules Moch tirant sur des mineurs.

Cette farce donnerait presque à sourire, si on ne devinait que derrière l’émasculation d’un État déjà eunuque, c’est le peuple de France qui en sera encore le malheureux dindon.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans le Figaro du 19 octobre.

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