Michel Garroté, réd en chef –- A l’époque, l’Egypte maintenait l’état de belligérance avec Israël. La première manifestation en fut la fermeture du Canal de Suez à la navigation israélienne. Le 9 août 1949, la commission mixte d’armistice reçut la plainte d’Israël sur le blocage illégal du canal par l’Egypte. Le négociateur de l’ONU, Ralph Bunche, déclara : « La liberté de mouvement pour la navigation officielle est indispensable, et aucun reste du blocus du temps de guerre ne doit être autorisé, parce que c’est contraire aussi bien à la lettre qu’à l’esprit des accords d’armistice ». Le 1er septembre 1951, le Conseil de Sécurité ordonna à l’Egypte d’ouvrir le canal à la navigation israélienne.
L’Egypte refusa de s’y plier. Le ministre des Affaires Etrangères égyptien, Muhammad Salah al-Din, déclara au début de 1954 : « Le peuple égyptien n’a pas honte de dire : nous ne serons pas satisfaits avant qu’Israël ait disparu de la carte du Moyen-Orient ». En 1955, le président égyptien, Gamal Abdel Nasser commença à se fournir en armes auprès du bloc soviétique afin de constituer un arsenal pour la confrontation avec Israël. Sur le court terme cependant, il employa une nouvelle tactique pour mettre en œuvre la guerre de l’Egypte avec Israël.
Il annonça le 31 août 1955 : « L’Egypte a décidé de répandre ses héros, les descendants de Pharaon et les fils de l’Islam, qui vont nettoyer la terre de Palestine. Il n’y aura pas de paix sur la frontière israélienne parce que nous crions vengeance, et la vengeance est la mort d’Israël ».
Ces héros étaient des terroristes arabes, ou fedayin, entraînés et équipés par les renseignements égyptiens pour engager des actions hostiles aux frontières et s’infiltrer en Israël pour y commettre des actes de sabotage et des meurtres. Les fedayin opéraient surtout à partir de bases en Jordanie, de sorte que la Jordanie aurait à subir le plus gros des représailles israéliennes, ce qui ne manqua pas d’arriver. Les attaques terroristes violaient la disposition de l’accord d’armistice qui interdisait d’utiliser des forces paramilitaires pour engager des hostilités.
L’escalade se poursuivit avec le blocus du détroit de Tiran, et la nationalisation par Nasser du canal de Suez en juillet 1956. Le 14 octobre, Nasser dévoila clairement ses intentions : « Je combats maintenant seul contre Israël. Mon devoir est de délivrer le monde arabe de la destruction qu’entraîneraient les intrigues d’Israël, qui a ses racines à l’étranger. Notre haine est très puissante. Il n’y a pas de sens à parler de paix avec Israël. Il n’y a pas même le plus petit espace pour la négociation ». Moins de deux semaines plus tard, le 25 octobre 1956, l’Egypte signa un accord tripartite avec la Syrie et la Jordanie plaçant Nasser au commandement suprême des trois armées.
La poursuite du blocus du canal de Suez et du golfe d’Aqaba à la navigation israélienne, associée à une augmentation des attaques de fedayin, et au bellicisme des récentes déclarations arabes, conduisirent Israël, avec le soutien de la Grande Bretagne et de la France, à attaquer l’Egypte le 29 octobre 1956. L’attaque d’Israël sur l’Egypte fut un succès qui se solda par la prise de contrôle de la bande de Gaza, de la plus grande partie du Sinaï et de Charm el Sheikh par les forces israéliennes. 231 soldats périrent dans les combats.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Abba Eban, expliqua les provocations au Conseil de sécurité le 30 octobre : « Pendant les six années durant lesquelles le conflit a continué en violation de l’accord d’armistice, il y a eu 1’843 cas de pillages et de vols armés, 1339 cas d’affrontements armés avec les forces armées égyptiennes, 435 incursion à partir de territoires contrôlés par l’Egypte, 172 sabotages perpétrés par des unités militaires égyptiennes et des fedayin en Israël. Ces actes d’hostilité de l’Egypte sur le territoire israélien ont entraîné la mort de 101 Israéliens et des blessures pour 364 autres. Pour la seule année 1956, le résultat de ces agressions égyptiennes se chiffre à 28 Israéliens tués, et 127 blessés ».
Ces raids étaient d’autant plus lourds pour Israël que le pays avait choisi de se doter d’armée permanente relativement petite, qui s’augmentait de réservistes en cas de guerre. Cela signifiait qu’Israël ne disposait que de forces restreintes pour combattre en urgence, que les menaces provoquant la mobilisation des réserves pouvaient virtuellement paralyser le pays et qu’une attaque ennemie devait être contenue pendant le temps nécessaire pour procéder à la mobilisation générale. Les Français et les Britanniques voulaient absolument remettre Nasser à sa place et reconquérir leur avantage stratégique. Les Français s’étaient de plus en plus rapprochés du gouvernement israélien, politiquement, diplomatiquement et militairement.
Au cours des deux décennies précédentes, la France était devenue le principal fournisseur d’armes d’Israël. L’attitude britannique avait à peine changé depuis l’époque du mandat. Une amertume résiduelle après la longue bataille de près de trois décennies contre les Juifs et une alliance avec la Jordanie, rendait impossible une modification de l’orientation politique des Britanniques. Les Français avaient cependant considéré qu’ils pouvaient utiliser la peur légitime d’Israël face à une agression égyptienne et la poursuite du blocus du Canal de Suez comme un motif à leur propre frappe contre Nasser. Les Britanniques ne pouvaient laisser passer la chance de s’y associer. Les trois Nations (France, Royaume-Uni, Israël) tombèrent ensuite d’accord sur un plan selon lequel Israël expédierait des parachutistes près du Canal et enverrait son armée à travers le désert du Sinaï.
Les Britanniques et les Français appelleraient alors les deux parties à se retirer de la zone du Canal, s’attendant avec certitude à un refus des Egyptiens. A ce stade-là, les troupes françaises et anglaises seraient déployées pour protéger le Canal. Du point de vue israélien, le blocus continu du Canal de Suez et du Golfe d’Aqaba, l’accroissement des attaques de fedayin et le bellicisme des récentes déclarations arabes rendaient la situation intolérable. Plutôt que de continuer une guerre d’usure avec les terroristes et d’attendre que Nasser et ses alliés disposent de forces suffisantes pour conduire une nouvelle guerre, Ben Gourion décida de lancer une frappe préventive. Le soutien des Français et des Britanniques, pensait-il, le protégerait de l’opposition américaine.
Le 5 novembre 1956, des parachutistes sautent sur Port-Saïd, à l’endroit où le Canal de Suez débouche sur la mer Méditerranée.
Le président Eisenhower n’apprécia pas qu’Israël, la France et le Royaume-Uni aient secrètement planifié une campagne pour évincer l’Egypte du Canal de Suez. Qu’Israël n’informe pas les USA de ses intentions et ignore les demandes américaines de ne pas déclencher la guerre, provoqua des tensions entre les deux pays. Les USA se joignirent ensuite à l’Union Soviétique (ironie de l’histoire, juste après l’invasion de la Hongrie par celle-ci) pour obliger Israël à se retirer. Ils n’hésitèrent pas à menacer Israël d’arrêter toute assistance en provenance des USA, de sanctions de l’ONU, et même d’en être expulsé. La pression des USA obtint le retrait israélien sans concessions de la part des Egyptiens. Les germes de la guerre de 1967 étaient semés.
L’une des raisons pour lesquelles Israël se plia à la volonté d’Eisenhower fut l’assurance qu’il donna au Premier ministre israélien David Ben Gourion. Avant d’évacuer Charm El Sheikh, point stratégique gardant le détroit de Tiran, Israël obtint la promesse que les USA y maintiendraient la liberté de navigation. De plus, Washington parraina une résolution de l’ONU créant la Force d’Urgence des Nations Unies pour superviser les territoires libérés par les forces israéliennes.
Reproduction autorisée avec mention :
Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info
Et source :
Mythes et réalités des conflits du Proche-Orient, Mitchell G. Bard, Ed Raphaël :
http://www.amazon.fr/Mythes-r%C3%A9alit%C3%A9s-conflits-du-Proche-Orient/dp/2877810712
Promesses non tenues d’Eisenhower. Nasser par la suite ordonna le départ des casques bleus Onusiens du Sinaï,bloqua une fois de plus le détroit de Tiran, amassa ses troupes, clama qu’il allait écraser Israël et ce fut la guerre des 6 jours, où son armée fut écrasée.
Israël..Peuple d’élite
“Certains même redoutaient, que les Juifs jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils étaient de tout temps, c’est à dire un peuple d’élite, sûr de lui même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante, les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix neuf siècles.”
Charles de Gaulle
(conférence de presse, 27/11/1967)
Tu parles Charles, c’est à partir de cette victorieuse guerre des 6 jours que les ennuis ont véritablement commencé avec la politique pro arabe du Quai d’Orsay….
excellente lecon d histoire
comme les temps changent !!!!
à cette époque nous français nous étions proches des israéliens
aujourd’hui , la France est proche des pays arabes …
qui , quoi a voulu ce changement ????
de gaulle, et les gauchistes derrière lui.
@Grognard 1805
De Gaulle le premier .
Puis Pompidou qui se fit recevoir à coup de tomates à Chicago par la communauté Juive.
Giscard. Qui ne mit jamais les pieds en Israël se contentant d’observer le pays à la jumelle de Jordanie.
Mitterand. Qui nomma Cheysson ministre des A.E. dont son élève Daniel Bernard, anti-Israëlien confirmé osa lors d’un diner à Londres où il occupait le poste d ‘Ambassadeur traiter Israël de , sic ” petit pays de merde “, ce qui causa par la suite sa mutation sur Alger, à noter que Bernard officiait sous la mandature de Chirac.
Chirac. Qui fit un esclandre à Jérusalem contre ses gardes du corps qui trouvaient dangereux qu’il aille se balader à pied dans la vieille ville afin de serrer des louches d’arabes.
grognard1805
Pour répondre à votre question je lancerais les mots “pétrole”, “commerce”, “aura internationale”, “antisionisme”, “antisémitisme”, “lâcheté”, “oubli”, “chasse aux voix”, “opportunisme”…
à propos de l’engagement français dans cette expédition, il est bon de rappeler que l’aviation israëlienne était en réalité constituée d’avions de l’armée française hâtivement repeints aux couleurs d’israël, servis et pilotés par des militaires français (mécanos et armuriers compris), tous rebaptisés de noms hébreux, avec un matricule israëlien, et de retour en france l’action et les citations ont été portées sur leurs états de service.
les choses ont changé depuis…
@Joseph
Ce que vous relatez est en partie exact.
Mais l’aviation Française ne fut positionnée QUE pour la protection de Tel Aviv et ne participa pas aux raids contre l’armée Egyptienne.
En fait il n’y avait en couverture que 12 Mystères IV b.
Israël engagea tout ce qu’il pouvait faire voler sur le Sinaï pour appuyer son offensive terrestre .
En fait ce qui fut caché à l’époque fut la capture de la corvette Egyptienne Ibrahim El Awal venue canonner Haïffa, en fait la marine Française patrouillait en mission protectrice dans le secteur, et le navire Egyptien fut touché à la poupe par un tir du Kersaint, son gouvernail bloqué, l’arabe se mit à tourner en rond, il fut attaqué par des vedettes lances torpilles israéliennes, et ce qui n’ s’est jamais vu depuis longtemps, le capitaine ordonna de hisser le drapeau blanc, et c’est ainsi que tiré par des remorqueurs israëliens il fit son entrée dans le port d’Haïffa sous le son des sirènes des navires amarrés.
Réparé, il entra dans le rôle de la marine Juive.
source / Secrets de l’expédition de Suez . Par . Bromberger
@Joseph
En fait, toute l’aviation Israëlienne participa à l’offensive, il y eut en fait une escadrille de Mystère IV Français cocardisés à l’Etoile de David pour assurer une couverture aérienne sur Tel Aviv
@Crapouillot
24 Mystère IV avaient été construits en France, sous financement Américain, et livrés à Israël par le Général Jouhaud, ancien commandant d’un réseau de Résistance sur Bordeaux. En 1962, alors qu’il était l’un des chefs militaires de l’OAS, les Juifs de l’extrême-gauche Française l’accusaient d’être “un Nazi”, et bien sûr,”Antijuif”!
@Asher Cohen
Ma réponse était pour Joseph. Les 24 premiers Mystère furent employés par Israël sur le front du Sinaï pilotés par des Israëliens.
Mais je e faisais référence à un supplément d’avions chargés de la protection aérienne de Tel Aviv, qui furent en effet pilotés par des Français et servis par des équipes au sol Françaises, il n’y avait que les cocardes d’Israéliennes. Le danger passé ces 12 zincs retournèrent en France.
Bon souvenir, j’y étais
Moi aussi jy etais mais mon souvenir n`est pas si drole car la plupart on nous a appelle pendant la nuit frappant a la porte , un les autre. :soldier:
Bien vu….j’etais dans l’armee francaise a Alger en 55-56
au nombre des Para Français qui sautèrent sur le canal de Suez,
il y avait un Lieutenant appelé JM. Le PEN .
http://www.barenakedislam.com/2013/11/06/today-is-the-4th-anniversary-of-the-muslim-jihadist-massacre-at-fort-hood/
never forget Fort Hood, étonnant que Dreuz n’ait pas consacré un article à cette date souvenir, mais bon ! sans rancune.
Les paras français sautèrent sur Port Fouad et progressèrent très vite dans leurs objectif malgré la résistance de civils armés .
Joseph, d’où tenez vous que les avions israéliens étaient pilotés par des Français ? Au contraire , cette petite opération , pour Israel, fut très intéressante du point de vue de la formation des soldats, in situ et non en manœuvre .
Surtout pour les pilotes , formés au blitzkrieg , quelques années plus tôt à peine ,sur des aéroports allemands par des experts occidentaux, surtout américains
A l epoque les muzz auraient deja du savoir qu ils ne pourraient attaquer Israel sans recevoir une raclee premiere racle en 48 deuxieme raclee 56 troisieme raclee 67 Grace a D.nous avons une armee forte et personne ne nous jettera a la mer
@meller Danièle
Vous avez oublié 1973. La guerre du Kippour.
Mal commencée, car Dayan ne prit pas en compte les rapports des services de renseignements, et le patron de l’Aman Eli Zeira faillit lourdement et à répétition dans sa tâche.
Heureusement la décision prise à vif par le général Sharon changea la donne du tout au tout. Sa percée magistrale sur le canal Suez emmena l’armée à 101 kms du Caire. Sur le Golan grâce à la directive du général Yofi qui fit transférer la 7° brigade blindée de Yanush Ben Gal du Sinaï sur le Golan évita le déferlement des Syriens en Galilée, et sa contre attaque lui ouvrit les portes de Damas.
Ce qui aurait pu être un désastre termina en victoire.
@Crapouillot
Quand Sharon a encerclé la 3ième armée Egyptienne dans le Sinaï et que les Juifs ont atteint le Km 101, Moscou a lancé un ultimatum à Israël de se retirer, comme pour Suez en 1956. Golda Meir a alors répondu “M…”. Les Russes ont alors livré des ogives nucléaires à Sadate, ce qui prouve qu’en 1956 ils auraient mis à exécution leur menace de frapper nucléairement Paris, Londres et Tel Aviv. Mais, en Octobre 1973, à la différence d’Eisenhoover en 1956, Nixon a déclenché l’alerte nucléaire mondiale des B52 Américains. Golda Meir a alors fini par céder, en acceptant le cesser-le-feu et en s’abstenant de détruire la 3ième armée Egyptienne encerclée. Vous appelez cela une victoire Israëlienne?
Je pense qu’Israël, qui en Octobre 1973 n’avait qu’une capacité nucléaire loco-régionale, s’est, à la suite de cette confrontation, orienté vers une stratégie nucléaire mondiale avec des cibles hors du théâtre du Moyen-Orient.
@Asher Cohen
D’où tenez-vous l’info que l’URSS avait livrée des ogives nucléaires à Sadate en 1973 ? C’est la première fois que je lis cette possibilité.
Mais que l’URSS ait menacé d’utiliser cette arme, c’est un fait connu, Tout comme Nixon qui avait indiqué à son homologue Soviétique que les USA frapperaient l’URSS en représailles.
Militairement celui qui occupe des positions gagnées à l’ennemi est le vainqueur. L’Egypte comme la Syrie durent se re – positionner sur leurs bases de départ . Néanmoins Israël paya un prix élevé en pertes humaines, en pêchant par un excès d’optimisme et en sous – évaluant leurs opposants, erreur à ne jamais commettre .
@Crapouillot
Vous conviendrez aisément qu’il y a forcément des raisons pour lesquelles, en octobre 1973, Nixon a déclenché l’alerte nucléaire mondiale des B52 Américains et que Golda Meir a alors fini par céder, en acceptant le cesser-le-feu et en s’abstenant de détruire la 3ième armée Egyptienne encerclée. Ni Nixon, ni Golda Meir n’ont pris de telles décisions sur un coup de folie. Ces raisons d’octobre 1973 sont nécessairement graves puisqu’en 1956 Eisenhower n’a pas déclenché d’alerte nucléaire mondiale face à la menace nucléaire de Kroutchev sur Paris, Londres et Tel Aviv. En octobre 1973, la menace de frappes nucléaires se situait à un niveau beaucoup plus avancé qu’en 1956.
Je ne peux pas savoir quelles informations les services de renseignement Américains ont mis sur le bureau de Nixon et qui l’ont amené à déclencher l’alerte nucléaire mondiale. Mais on sait qu’un escadron de renseignement a détecté de la radioactivité suspecte autour de navires Russes partis de Mer Noire, et surtout que des navires Russes chargés d’ogives nucléaires ont été détectés dans le port d’Alexandrie. Selon certains chercheurs, ces ogives n’auraient pas été débarquées, attendant l’ordre de Moscou. Il faudrait approfondir, mais actuellement, les archives de Nixon ne sont, je crois, toujours pas libérées.
En Octobre 1973, Israël est certes avancé au delà du canal de Suez et au Nord jusqu’à arriver à portée de canons de Damas, mais les Juifs n’ont pas occupé ces positions gagnées au delà des lignes du 10 Juin 1967, et les ont rapidement restituées sans véritable contrepartie. Une grande leçon est qu’en octobre 1973, Israël n’avait qu’une capacité nucléaire loco-régionale et ne pouvait pas frapper la Russie si Nixon n’intervenait pas. Comme l’a écrit Georgette Elgey, à Suez en 1956, Ben Gourion a, en nucléarisant Israël, gagné la couverture Américaine et cela s’est révèlé en octobre 1973. On sait qu’à la fin des années 70, Israël avait des cibles Russes dans ses frappes nucléaires. Les Juifs ont probablement changé leur stratégie nucléaire à la suite d’octobre 1973.
@Asher Cohen
Merci pour les infos relatives à la possibilité de matériel radio actif sur des navires soviétiques à Alexandrie.
Le reste de votre propos est, en ce qui me concerne, partagé à 100%, avec en plus cette info, en 1970 il m’avait été précisé sur place que le sud de l’URSS était à portée de tir des missiles Israêliens et que bien évidemment les grands centres russes étaient ciblés.
J’avais eu cette info, alors qu’il venait d’y avoir dans le ciel du Sinaï un engagement sérieux entre appareils égyptiens et israéliens et que les services d’écoute avaient enregistrés les communications des pilotes ennemis parlant la langue de Tolstoï, certains Migs furent abattus, le lendemain un haut responsable soviétique se rendit darre darre
au Caire, en discutant avec mon interlocuteur sur cet engagement, je lui indiquais que s’attaquer aux Russes directement pouvait poser un problème et les faire intervenir ouvertement, ce en quoi il me répondit que si l’Union Soviétique attaquait Israël elle le payerait très cher car l’addition lui serait présentée.
Et en effet les Russes ne réagirent point après cette déculottée aérienne.
@Crapouillot. Vous aussi, vous avez oublie sur le Golan, le General “Raful”, Raphael Eitan, qui a contribuee beaucoup, lui aussi. :soldier:
@Caterin
Je n'”ai fais qu’expliquer que l’offensive Syrienne sur le Golan fut stoppée ‘ in extremis ‘ par la décision du Général Yofi, sans le positionnement de cette brigade blindée qui du reste se sacrifia pour empêcher le déferlement arabe, la situation aurait été inversée.
Je n’allais pas dans mon intervention faire un résumé complet sur la guerre du Kippour et citer tous les généraux qui y prirent part.
En fait je voulais signaler que du côté Israëlien il y eut des carences en haut lieu tout comme il y eut des décisions salvatrices.
suis d accord avec toi
@ meller danielle
Hé bien j’en suis ravis !
Merci à tous pour cette leçon d’histoire !!!
Je vois Suez comme un cas d’école de géostratégie mondiale. A Yalta, Américains et Russes se sont partagés le Monde en zones d’influence. Ainsi, pour Budapest, les Américains n’ont pas bronché. Au moment de Suez, Eisenhower a laissé les “petits”, Français, Anglais et Israëliens, se débrouiller seuls face à la menace nucléaire de Kroutchev. Et les moutons sont rentrés, bien sagement, au bercail, la queue entre les pattes. Eisenhower a ainsi montré qui commande à l’Ouest. Pour des raisons évidentes de guerre froide, il a ensuite permis et probablement accéléré la nucléarisation de l’Europe de l’Ouest (Angleterre, RFA, Espagne, France, …) et d’Israël. Suez a montré clairement que ce sont les grandes puissances qui font la Loi dans le Monde, et leurs satellites leur obéissent sans broncher, même si De Gaulle réclamait, en hurlant, l’indépendance de la France, et Mitterrand se disait bridé par les accords de Yalta. Et depuis Suez, la France et l’Angleterre obéissent, mais il semble qu’ Israël se rebelle de plus en plus contre cela.
@Asher Cohen
Je pense que ni la France, ni Israël n’ont demandé quelque autorisation que cela soit à l’Oncle Sam pour mettre au point leurs armement nucléaire. les USA ayant tout fait pour contrecarrer la réalisation de notre force de frappe, ne serait-ce qu’en ne nous communiquant pas les secrets de fabrication, ce qui nous fit perdre du temps et nous coûtât fort cher. Il est aussi clair que c’est bien la France de la IV° République qui aida Israël dans la réalisation de son arme nucléaire, et il est aussi connu que des scientifiques Israëliens nous ont aidé dans notre mise en place. Nous travaillions alors en totale coopération. Ce sont aussi les Israëliens qui par la suite aidèrent la R A .S à mettre au point leur bombe nucléaire.
Par contre les USA aidèrent grandement les Britanniques à réaliser leurs propre force nucléaire.
Par contre à ce que je crois savoir ni L’Espagne , ni l’Allemagne n’ont des forces nucléaires nationales à leur disposition, je me demande ce qui vous autorise à citer ces deux pays tributaires d’une aide US tout à fait aléatoire.
@Crapouillot
Vous posez la question intéressante de savoir comment un pays comme la France, qui n’a jamais fait preuve de créativité, ni d’innovation, un pays de pervers et de corrompus, un pays qui se fait constamment écraser et connaît de lamentables défaites, etc.. va-t-il réussir à se doter d’armes nucléaires? Comme une telle contradiction est insoutenable, il y a forcément une raison à cela.
D’abord, un pays qui se nucléarise par lui-même, et j’insiste sur le PAR LUI-MÊME, passe par des étapes obligatoires qui l’amènent parallèlement à développer de nombreuses sciences. C’est le cas des Etats-Unis pour le projet Manhattan. Pour la France, ces sciences n’ont pas été développées, et donc la technologie lui a été directement fournie.
Ensuite, quand un pays réussi à atteindre, par lui-même, ses objectifs nucléaires, il est suffisament sûr de lui pour ne pas éprouver le besoin de s’en vanter. Quand les Américains ont réussi leur test nucléaire à Los Alamogordos, en Juillet 1945, ils ne l’ont pas crié sur les toits. Ils en ont simplement appliqué les résultats sur Hiroshima et Nagazaki. Les Français, eux, avaient manifestement besoin d’hurler au Monde entier, qu’ils détenaient l’arme nucléaire. Un pays qui s’est effondré en 1940, a été écrasé en Indochine, humilié pour Suez, et qui est encore en train de perdre, pour ne pas changer, en Algérie, a manifestement besoin, non seulement de pratiquer la déterrence vis-à-vis des prédateurs étrangers, mais aussi de donner à son Peuple l’illusion que la France seraît malgré-tout un pays valable et aux grandes capacités intellectuelles. On conviendra donc aisément que les tests de bombinettes dans le Sahara étaient salutaires pour donner à la France un semblant de crédibilité. On a certes fait beaucoup d’esbroufe, écrit des livres remplis de stupidités pour masquer à tout prix la vérité, mais cela ne tient pas. Je doute sérieusement que la conception et même fabrication de ces bombes du Sahara aient étées réellement Françaises. Un rapport de renseignement Soviétique soutient même que le design de la centrale de Marcoule auraît-été d’origine étrangère.
Maintenant pour Israël, je vais n’avancer qu’une seule preuve flagrante qu’en 1954, ce pays détient la capacité technologique nucléaire, même s’il n’a pas l’infrastructure industrielle nécessaire. Il s’agit du Weizac, premier ordinateur construit à l’Institut des Sciences (Weizman). Comme le précise le Pr. Fraenkel, la “comédie” démarre chez les 5 membres de l’institute for Advanced Studies de l’Université de Princeton dont les 3 premiers, tous Juifs, sont:
-John (ou Janos) Von Neuman, le scientifique de la recherche opérationnelle, la Théorie des jeux, la cybernétique, etc..et membre du Manhattan Project,
-Albert Einstein, l’initiateur du Manhattan Project,
-et Robert Oppenheimer, le directeur technique du Manhattan Project.
Einstein pose une question: “What does such a tiny country need will do with such a huge computer?” et c’est Von Neuman qui le persuade. Et Weizmann fut alors persuadé d’allouer 1/5 du budget annuel de l’institut Weizmann pour le computer, ce qui, pour l’Israël de l’époque, est énorme!
Le Weizac est essentiellement une copie du computer de l’institute for Advanced Studies de Princeton, mais avec une mémoire 4 fois plus puissante. Ce qui est important c’est que les Juifs l’ont construit en démarrant de rien, comme le précise Fraenkel. Entre 1955 et 1964, il est très demandé par l’Armée, mais aussi par “des puissances étrangères”.
Cette affaire montre clairement que le nucléaire Israëlien a été, au moins, fortement soutenu par les Juifs du Manhatan Project, puisque c’est Von Neuman lui-même qui persuade Einstein de construire ce computer israëlien et que c’est Einstein lui-même qui a proposé Ernst Bergman comme directeur du Commissariat Israëlien à l’energie atomique. Et elle prouve qu’après Suez en 1956, le transfert de technologie israëlienne qui a permis de nucléariser la France n’a pas pu se faire sans l’accord Américain.
Vous montrez, par votre propos, combien la France est un pays d’assistés. Vous trouvez “normal” que le grand-frère Américain fournisse à la France ses secrets de fabrication nucléaire, comme en 1954 les Français trouvaient normal qu’on leur fournisse la Bombe A pour Dien Bien Phu, comme en 1956 ils trouvaient normal qu’Eisenhower les soutienne face aux Russes, etc…
Le père du nucléaire Britanique est, sauf erreur, le Juif Soly Cohen.
L’Allemagne et l’Italie ont eux une recherche nucléaire nationale. L’Espagne a eu des ogives Américaines sur son sol, comme le montre l’affaire de Palomares en 1966.
@Asher Cohen
Et c’est justement à cause de la passivité des USA lors de l’affaire de Suez, que les Français décidèrent d’acquérir coute que coute leur propre arsenal nucléaire.
A cette époque les Américains firent entrer à Alexandrie certaines de leurs unités navales qui s’amarrèrent bord à bord avec des navires de combat Egyptiens. Lorsque nos bombardiers en piqué commencèrent leur approche sur leurs objectifs, le chef d’escadrille remarqua la présence de navires américains bien identifiables grâce au déploiement de leurs pavillons, et immédiatement donna l’ordre de dispersion. L’US Navy sauva de la sorte les navires de Nasser.
Cette action fut un signal fort clair donné à nos politiques qui ne purent que constater qu’Ike ne plaisantait pas.
Ce qui avait irrité les USA, fut le fait qu’ils ne furent pas consultés sur notre désir de mettre Nasser à bas, et que nous avions décidé de la jouer ” solo à trois “.
A cette époque, ils se foutaient éperdument de qui serait le gardien et le caissier du Canal de Suez, ils souhaitaient que nous perdions l’Algérie, et Israël était alors un vague allié possible, mais empêcheur de jouer la partition pétrolo-arabisante .
@Crapouillot
Les Français étaient incapables de réaliser la Bombe A par eux-mêmes. Quand en Décembre 1939, la Juive Lise Meitner publie les résultats de ses expériences concernant la fission nucléaire, les Français sont inexistants dans ce domaine. Par contre, ils savaient que les Israëliens pouvaient détenir la technologie des Juifs du Projet Manhattan, c’est pourquoi le Pr. Perrin s’est empressé de courir à Tel Aviv dès mai 1949. En 1954, incapables de battre Giap par les moyens conventionnels, ils mendient la Bombe A aux Américains, alors que le CEA existe depuis déjà 9 ans! Et, en 1956, ils repartent de Suez la queue entre les pattes.
On peut parfaitement comprendre que les Américains, anticolonialistes depuis leur indépendance, n’approuvaient pas l’intervention Franco-Britanique sur Suez, et aient souhaîté l’Indépendance de l’Algérie.
Depuis sa création Israêl a toujours été menacé de destruction par ses voisins ,et les palestiniens n’ont jamais voulu reconaitre la légitimité de l’état hebreux ,et nous en sommes toujours au même point ce jour cela s’est même agravé en voulent instaurer la charia chez nous il est normal qu nous réagisions pour garder nos lois ;nos droits à nos croyances et nos coutumes qui sont les notres
Ce qui est sûr c’est que l’attitude pro arabe de la France est extrêmement dangereuse et contraire aux désirs de paix des français dans leur ensemble.