Publié par Hervé Roubaix le 9 novembre 2013
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Lequel de ces ministres a un organe de cadavre en poche?

Didier Ovono, 40 ans, marié et père de trois enfants, n’est plus responsable de la morgue de l’hôpital régional de Bertoua, au Cameroun.

Lundi 14 août 2013, cet ancien morguier faisait des révélations sur son métier et les pratiques diaboliques qu’il a entretenues avec des ministres en exercice.

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En quoi consistait votre travail ?

Un morguier est un employé de morgue, l’endroit où on conserve les cadavres. Notre travail consistait à conserver les cadavres jusqu’à -2 degrés. Nous nous occupions des formalités administratives concernant la conservation et le transfert des dépouilles mortuaires vers les maisons funèbres.

La manipulation des cadavres parlez nous-en

Au début, j’avais des sueurs froides. Après je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas lieu d’avoir peur. On a souvent des sensations bizarres en manipulant des cadavres. Il y’a des corps qu’on manipule à l’aise. Par contre, il y en qu’on manipule en se sentant un peu mal en point.

Certains préféraient sodomiser les cadavres

Certaines personnes vous approchent pour se procurer des organes humains. Est-ce vrai ?

C’est vrai, cela m’est arrivé plusieurs fois. Je recevais la visite des ministres. Des directeurs généraux des sociétés privées et d’Etat. Ceux-ci quittaient Yaoundé pour Bertoua parce qu’ils voulaient être discrets dans leurs manigances. Ils arrivaient à minuit eux-mêmes au volant de leurs voitures. Certains préféraient sodomiser les cadavres, selon la pratique qui leur était imposée dans le milieu occulte. D’autres qui n’étaient pas courageux, me payaient pour que j’aille livrer au bureau. Cela se passait toujours vers 23h-minuit.

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Je déposais le colis qui était soit la langue, les dents, le cœur

Citez nous les ministères et les sociétés où vous faisiez des livraisons.

Je ne vous donnerai pas les noms des ministres (rires) parce que je dois vous protéger. En ce qui me concerne, je n’ai peur de personne et ils me connaissent, ils ne peuvent pas m’atteindre. Beaucoup de ministres avec qui j’ai traité sont encore en poste, d’autres en prison.

Lorsque je livrais les organes à ces gens, les points de rencontre étaient l’hôtel xxxxxx. On me contactait une semaine avant, je recevais le numéro d’une chambre. Et lorsque j’arrivais à l’hôtel, je ne m’arrêtais pas à la réception. J’entrais directement dans la chambre et je déposais le colis qui était soit la langue, les dents, le cœur, ça dépendait de la pratique.

J’étais payé par livraison 55 000 ou 100 000 FCFA. J’ai fait des livraisons à xxxxx. Les ministères concernés étaient xxxx.

Toutes les personnes qui demandaient à être livrées voulaient accéder à un poste. Il y en a qui prenaient ces organes et les mettaient dans leurs vêtements pendant un an, lorsqu’ils vont au travail. Je vous assure, je n’ai aucun respect pour certains ministres. Ce sont des monstres qui se cachent sous des vestes. Certains d’entre eux sont les plus accros aux pratiques bizarres.

Selon Cameroon info, “tous ceux qui s’aventurent dans cet univers de trafic d’organes sélectionnent des parties de l’homme qui selon eux regorgent beaucoup de pouvoir et ouvriraient les portes aux avoirs de tout genre. Parmi ces parties humaines, nous avons les dents, la langue, et les organes génitaux.”

Cameroon info : “les trafics d’organes humains dans les morgues du Cameroun sont légions… il ne se passe plus une semaine sans que les faits ne surgissent…. Une question se pose sur l’importance des organes humains en rapport à des pratiques occultes. Et les réseaux de ces pratiques étant verrouillés, … tout finit par se dissiper pendant que l’activité poursuit son bonhomme de chemin.”

Cameroon info : “Dans la sous-région Afrique Centrale en général et au Cameroun en particulier, la sale besogne aura projeté des tentacules jusqu’à intéresser les membres du gouvernement, les hommes politiques et hommes d’affaires.”

En visite à Douala, en octobre 2012, le ministre de la santé André Mama Fouda avait mis en garde le personnel médical de l’hôpital Laquintinie : “Nous invitons les Camerounais à dénoncer toutes pratiques qui pourraient avoir lieu dans ces milieux hospitaliers”. L’Association Camerounaise des droits des jeunes avait exigé des poursuites judiciaires contre tout agent de la morgue soupçonné d’être de près ou de loin mêlé au trafic des organes humains.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.

http://www.camer.be/index1.php?art=30017&rub=11%3A1

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