Publié par Guy Millière le 14 novembre 2013

Lifelong-Liar-John-Kerry

Au fil du temps, on déchiffre un peu mieux ce qui a conduit à l’échec des accords qui devaient être signés samedi 9 novembre avec l’Iran. Ce n’est pas, comme l’a dit John Kerry, qui semble devenir mythomane, parce que l’Iran a reculé et refusé de signer, non. C’est effectivement parce que Laurent Fabius, donc la France, a différé sa décision. C’est, surtout, parce que l’administration Obama a tenté un coup de force plaçant ses supposés « partenaires » devant le fait accompli.

Il est en effet avéré désormais que le texte d’accord que John Kerry entendait faire ratifier était très différent de celui transmis auparavant aux délégations françaises et européennes, et très différent aussi de celui transmis au gouvernement israélien. Quand Binyamin Netayahou a découvert la supercherie, il a non seulement contacté le gouvernement français, mais aussi, selon toute apparence, d’autres gouvernements. Et cela a été le branlebas de combat au sein du gouvernement israélien. Le gouvernement français a compris, sans l’ombre d’une ambiguïté, que ratifier le texte réel que John Kerry entendait faire ratifier ne serait pas du tout perçu comme un geste admissible à la veille de la visite de François Hollande en Israël, et impliquerait une action militaire immédiate de la part d’Israël. Et il ne lui a pas fallu longtemps pour comprendre que les contrats de vente d’armes qu’il venait de signer avec l’Arabie Saoudite, et d’autres contrats à venir, se trouveraient remis en cause, ce qui, dans une phase économique catastrophique en France, n’aurait pas été une bonne nouvelle.

Ce qui a motivé le gouvernement français n’a donc pas tant été l’amitié profonde pour Israël que la volonté d’éviter un incident majeur avant la visite de François Hollande, la peur d’une guerre régionale au moment de cette visite, la volonté aussi de ne pas perdre de contrats avec l’Arabie Saoudite.

On peut penser que le Qatar lui-même qui a beaucoup investi en France, a réagi, cette fois, comme l’Arabie Saoudite.

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L’Allemagne et les autres pays européens n’avaient pas de visite officielle prévue en Israël, et semblaient prêts à accepter le coup de force et la supercherie. Ce qui en dit long sur l’Allemagne (qui, je l’ai dit, a beaucoup à vendre à l’Iran, et lui vend déjà beaucoup) et sur les autres pays européens.

Enfumer les Européens et Israël est très éloquent

La Russie avait peut-être été mise dans la confidence, et cela semble même vraisemblable : ce qui en dit long sur les relations que les Etats-Unis entretiennent avec les Européens et avec Israël, car mettre au point un coup de force et une supercherie avec l’Iran, en informer la Russie, et enfumer les Européens et Israël est très éloquent.

La France s’est conduite dignement, mais a surtout cherché à sauver un voyage présidentiel dans un contexte où il faut sauver ce qui peut l’être et a été guidée par le spectre de la guerre et par ses intérêts dans le monde sunnite.

L’administration Obama, de jour en jour, apparaît de plus en plus sordide. Je l’ai écrit en donnant les détails dans un texte publié par la Metula News Agency dimanche dernier : elle est en guerre avec Israël. Elle se conduit de manière méprisante et méprisable avec les dirigeants européens.

Sa ligne est plus que jamais : récompenser les ennemis des Etats-Unis, trahir les alliés des Etats-Unis.

Et, ajouterai-je : prendre le risque d’une guerre régionale, car le risque n’est pas écarté.

Binyamin Netanyahou présentement continue à mobiliser toute son énergie pour éviter que le texte réel que John Kerry entendait faire ratifier soit ratifié en l’état.

Il n’est pas certain du tout que la France ne cèdera pas sous les pressions, quitte à y perdre des contrats.

Il restera alors la Chambre des représentants, aux Etats Unis, où la majorité républicaine entend maintenir, voire renforcer les sanctions contre l’Iran. Par ailleurs, la Constitution américaine stipule que le Président signe les traités, mais que c’est le Congrès qui les ratifie : donc tout traité Etats Unis Iran ne serait pas ratifié aujourd’hui.

Obama est décidément le Président le plus abominable de l’histoire des Etats-Unis. John Kerry, en servant ce Président, est le pire Secrétaire d’Etat de l’histoire des Etats-Unis.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

PS Alors que j’achevais ce texte, j’ai appris l’assassinat d’un jeune soldat israélien, Eden Attias, en gare d’Afula. Je présente mes condoléances à sa famille. Je dirai que les assassins ne sont pas seulement l’immonde individu qui a frappé, mais tous ceux qui incitent à la haine anti-israélienne, et ceux-là incluent Barack Obama et John Kerry.

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