Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 novembre 2013

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Une Française de confession musulmane connue sous les initiales S.A.S., née en 1990 se plaint de ne pas pouvoir porter publiquement son voile intégral en raison de la loi Fillon de 2011 interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public français.

Pour faire respecter son droit selon la logique d’une religion qui rejette le droit et exige de suivre la loi d’Allah, son avocat anglais, Sanjeev Sharma, a déposé plainte auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et son affaire sera jugée par la grande chambre le 27 Novembre.

Musulmane pratiquante, la jeune femme déclare porter la burqa et le niqab afin d’être “en accord avec sa foi, sa culture et ses convictions personnelles”. La culture français, elle la rejette, c’est son droit. Elle dit également que son objectif n’est pas de créer un désagrément pour autrui mais d’être en accord avec elle-même. Et tout le monde la croit, ça ne fait aucun doute.

Embarrassée, la Chambre à laquelle l’affaire avait été confiée avait décidé, le 28 mai 2013, de repasser la patate chaude à la Grande Chambre, qui devra dire si l’interdiction de la burqa en public viole :

  • l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’homme (interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants) car la requérante se plaint que revêtir le voile intégral en public l’exposerait à un risque de sanctions, de harcèlement et de discrimination.
  • l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale), car elle se plaint du fait que l’interdiction l’empêche de s’habiller en public comme elle l’entend.
  • l’article 9 (droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion),car elle dénonce une violation de son droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, puisque l’interdiction est incompatible avec la liberté de manifester sa religion ou sa conviction.
  • l’article 10 (liberté d’expression), car elle dénonce une violation de son droit à la liberté d’expression, privée qu’elle se sent de la possibilité de porter en public un vêtement exprimant sa foi et son identité religieuse, culturelle et personnelle.
  • l’article 11 (liberté de réunion et d’association), car elle se trouve privée de la possibilité de se réunir avec d’autres personnes en public en revêtant le voile intégral.
  • l’article 14 (interdiction de la discrimination), puisque l’interdiction génère une discrimination fondée sur le sexe, la religion et l’origine ethnique.

Et tout ceci alors qu’elle rejette la démocratie, la laïcité, et ses lois.

Mon sentiment personnel : si la Cour européenne lui donne raison, invalide la loi, et que des centaines de milliers de femmes se couvrent le corps et le visage, peut-être qu’un certain nombre de négationnistes de l’islamisation en cours acceptera enfin de regarder la réalité.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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