Publié par Hervé Roubaix le 26 novembre 2013

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BusinessWeek analyse sans état d’âme le programme économique du FN :

Le Front national (FN) est devenu le parti politique le plus populaire de France. Ce qui est surprenant, c’est que le programme du FN pour redresser l’économie ressemble beaucoup à un “manifeste du prolétariat”.

Nationaliser les banques, créer des barrières commerciales protectionnistes, augmenter le salaire minimum, ce sont des propositions de l’extrême gauche – et elles se trouvent dans le programme de Marine Le Pen.

En ne parlant que d’immigration et de criminalité, qui étaient ses marques de fabrique, Marine Le Pen explique dans une interview que le FN avançait comme un boiteux. “Quand vous passez de 10 pour cent à 25 pour cent dans les sondages, vous devenez un véritable parti, et vous avez besoin de vous comporter de cette façon. Je me suis donc décidée à donner de la visibilité à notre programme économique et social, et à construire une véritable plate-forme sur ces questions”.

Le Pen déclare que la France a été “laissée nue à l’abandon” face à la mondialisation incontrôlée. Elle veut que la France quitte l’Union européenne et sorte de l’euro afin de garder un contrôle serré sur ses importations tout en dévaluant sa monnaie “pour relancer les exportations et l’emploi.”

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Le FN appelle à une taxe de 3% sur toutes les importations, qui serait utilisée pour donner une prime mensuelle de 200€ aux travailleurs les moins bien payés du pays.

Elle souhaite également que le gouvernement joue un rôle plus important dans le contrôle de l’économie, par exemple en nationalisant temporairement les banques et les forçant à transformer leurs pratiques. “Nous croyons toujours dans le marché libre», dit-elle. “Le danger est l’ultra-libéralisme, où les marchés financiers imposent toutes les règles.”

Le Pen n’est pas le seul personnage politique français qui dénonce les financiers. Le Président socialiste François Hollande les a désignés comme son “ennemi” au cours de sa campagne de 2012. Mais lui n’est jamais allé aussi loin en proposant de nationaliser les banques.

Alors que François Hollande a augmenté les impôts dans un effort de réduction de son déficit budgétaire, le FN s’est embarqué dans une foule de promesses coûteuses, telle la réduction de 20% de la taxe sur le gaz et l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans (que Nicolas Sarkozy, de centre-droit, a relevé à 62 ans il y a seulement trois ans).

Le Pen affirme également que le gouvernement peut économiser de l’argent en réduisant les gaspillages, en mettant fin aux avantages sociaux offerts aux immigrants, et en arrêtant les paiements à l’UE.

Le Pen n’est pas non plus une militante anti-impôts. “Je suis pour un système de protection sociale à la française», dit-elle. “Dans ce pays, nous sommes prêts à payer un certain niveau de taxes afin d’assurer un certain niveau de vie.”

Jean Luc Melenchon pourrait endosser la totalité du programme économique du FN – d’ailleurs il ne s’en écarte guère.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.

http://www.businessweek.com/articles/2013-11-20/the-far-left-economics-of-frances-far-right#r=nav-r-story

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