Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 novembre 2013

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Préambule : le titre de cet article force volontairement le trait. La raison en est que les médias recouvrent cette affaire d’un brouillard si épais (on n’en parle que sur internet), qu’il faudrait un brise-glaces pour rompre la loi du silence – et encore.

La situation est très intéressante !

“La situation est très intéressante !” me dit en introduction Xavier Kemlin, dont le dépôt de plainte au pénal contre Valérie Trierweiler avance.

Xavier Kemlin a déposé plainte au pénal contre Valérie Trierweiler pour détournements de fonds publics – “elle n’a aucun lien juridique avec la nation” précise-t-il, et elle ne devrait pas, selon lui, bénéficier de l’argent de l’Etat, “surtout en ces périodes de restrictions où les Français payent de plus en plus d’impôt, et qu’ils ne comprennent pas toutes ces dépenses”.

“D’ailleurs, selon un sondage du Midi Libre, 90.8% des Français déclaraient qu’ils ne veulent pas payer pour Madame Trierweiler,” précise-t-il.

Xavier Kemlin était convoqué, hier 13 novembre, au Pôle économique et financier du tribunal de Grande instance de Paris, pour être entendu en qualité de partie civile.

Une première plainte avait été classée sans suite. Nous en parlions ici.

André Buffard, son avocat, lui avait alors conseillé de redéposer plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction au Tribunal de Grande Instance de Paris, ce qui fut fait. Nous en sommes là.

“Le doyen des juges, m’explique Xavier Kemlin, va maintenant rendre ses conclusions. Soit il va suivre le parquet [JPG : levez la main ceux qui devinent : classer le dossier verticalement], soit il met Trierweiler sous le statut de témoin assistée , soit carrément en examen.”

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Pour justifier sa demande de refus d’informer, le parquet considère que l’infraction n’est pas caractérisée pour deux raisons :

  • les dépenses engagées par l’Etat pour Madame Trierweiler le sont “dans le cadre de sa fonction de première dame”, et
  • “son statut peut être considéré comme un service public (présentation, image de la France, etc)”

Le parquet affirme donc que Madame Trierweiler a “une fonction de service public”.

Xavier Kemlin : “J’ai contesté ces deux points, car 1) il n’y a pas de statut de première dame, et à titre subsidiaire, elle n’a aucun lien juridique avec le président, et 2) j’ai contesté que son rôle soit une fonction de service public, pour ne pas retomber dans les affaires qu’on a connu sous Mitterrand”.

Les arguments du parquet, l’avocat de Monsieur Kemlin les a trouvé “très intéressants”, et il est même, selon Kemlin, “enchanté”.

Explication : “si le juge décide de classer l’affaire, nous ferons appel, et ils devront alors justifier leur décision au regard des textes, et ces textes, ils n’existent pas !”

Xavier Kemlin : “car il n’existe pas de statut de première dame”.

Le doyen des juges doit prendre sa décision vers la fin de l’année.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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