Publié par Dreuz Info le 5 décembre 2013

Des hurlements, des coups, des appels au secours qui transpercent les murs et la fine porte du studio. Une porte verrouillée de l’intérieur malgré les sommations policières alors qu’un drame se joue. Dans la nuit de mardi à mercredi, vers minuit, les policiers vont devoir entrer en force dans ce logement du 16, Boulevard-Barthou, à Vandœuvre.

Un foyer-résidence de trois étages situé peu avant l’Automobile-Club Lorrain et la zone commerciale. Un bâtiment de trois niveaux, plutôt propre, géré par l’association nancéienne « Le Pélican » et qui héberge 156 personnes. À l’origine, des anciens travailleurs d’Afrique du Nord. « Mais nous sommes de moins en moins nombreux », déplore l’un d’eux. Il y a aujourd’hui beaucoup de résidants des Pays de l’Est, des demandeurs d’asile… Le climat s’est fortement dégradé et ici, ces allers-retours de grosses berlines ne laissent rien augurer de bon… »

Les policiers parviennent à entrer dans le studio du 3e étage, entrée n° 3. « J’ai appelé le 17 », assure un voisin entendu hier à deux reprises en tant que témoin par les enquêteurs de la Brigade criminelle de la Sûreté départementale. Sa chambre est contiguë au studio. « Pendant que je regardais la TV, j’entendais frapper partout dans les murs, ça criait. Les policiers ont forcé la porte car ça se battait à l’intérieur ».

C’est une véritable boucherie qui attend les policiers dans ce studio occupé depuis près de quatre ans par Nina, une femme âgée de 58 ans. « Il y avait du sang partout », rapporte le voisin. « Y compris dans les communs, sur les murs, dans les escaliers et ce, jusqu’au rez-de-chaussée ! » Hier après-midi, une femme de ménage s’époumonait à lessiver les parties communes encore baignées par une odeur de sang. Une odeur de mort.e

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Le suspect et sa mère en garde à vue

Les policiers découvrent la locataire sous le choc et son fils, un Géorgien sans domicile fixe âgé de 33 ans. « Il venait lui rendre visite de temps en temps », assure un locataire. Très agité, dans un état de transe, l’agresseur présumé va être maîtrisé avant de faire un malaise. Toxicomane, il est alors conduit aux urgences pour examens. Dans la minuscule salle de bains, les pompiers portent secours à un autre Géorgien. Ce Vandopérien de 39 ans baigne dans son sang. Poignardé à une vingtaine de reprises par le fils de la locataire avec qui il avait semble-t-il rendez-vous. Médicalisée sur place, la victime sera évacuée vers l’hôpital central de Nancy. Avec un pronostic vital engagé même si hier soir, il semblait que ses jours ne soient plus en danger.

Conscient de la gravité des faits, Amaury Lacote, vice-procureur de la République de Nancy s’est rendu sur les lieux du drame au cours de la nuit. « Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide », précise le magistrat du parquet, sans indiquer le mobile à l’origine de ce déchaînement de violence. « Pour l’instant, on ne sait pas ». La piste d’un guet-apens sur fond de drogue sera minutieusement explorée par les enquêteurs. Sergueï, l’auteur présumé des coups de couteau et sa mère Nina sont en garde à vue. Leurs auditions doivent se prolonger aujourd’hui.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/12/05/il-y-avait-du-sang-partout

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading