Michel Garroté, réd en chef –- Je n’ai jamais défendu l’apartheid, car je n’ai jamais imaginé qu’un tel système racial puisse durer. Ma défunte mère a subi le racisme aryen car elle avait des cheveux noirs et des yeux bruns foncés. Je suis moi-même « métissé » si vraiment l’on veut parler de « race », chose à laquelle personnellement je me refuse. J’ai suffisamment décrié le soi-disant antiracisme de la gauche, car précisément il fait référence à la « race » et ainsi, tantôt il entretient, tantôt il ressuscite le racisme.
Cela dit, je considère comme des hypocrites et des opportunistes, les politiciens qui en ce moment encensent la mémoire de feu Mandela. Le seul qui n’est ni hypocrite, ni opportuniste dans ce concert de louanges, c’est Mélenchon qui, dans la foulée, rappelle que Mandela était communiste. Mandela ? Petit retour sur un parcours qui n’était pas blanc comme neige.
Adhérent en 1944 du mouvement communiste African National Congress (ANC), Mandela y rencontre le marxiste Walter Sisulu, dont il va devenir le bras droit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page). Sisulu lui fait rencontrer le futur chef du PC sud-africain, Joe Slovo, et avec celui-ci la cohorte des militants communistes qui constituent l’armature de l’ANC. Dès lors, la stratégie de Mandela change du tout au tout.
Il rédige une brochure, How to be a good communist (Comment être un bon communiste), quitte l’Afrique du Sud en janvier 1962 pour s’initier à la guérilla auprès du FLN algérien, effectue des stages en Europe de l’Est, alors sous la coupe soviétique et, rentré en Afrique du Sud, lance une campagne terroriste. Le 5 août 1962, il est arrêté à Durban. Et condamné, le 12 juin 1964.
Avant la libération de Mandela, de nombreux affrontements n’ont cessé d’ensanglanter l’Afrique du Sud – pas seulement entre les Blancs et les Noirs considérés comme un tout, selon une image simpliste trop souvent admise, mais entre les Noirs eux-mêmes. En effet, seuls les Blancs, Afrikaners venus de Hollande, avec un fort apport de huguenots français, ou Britanniques, ont su constituer en Nation une mosaïque de territoires et de peuples souvent hostiles.
Les premiers habitants, des blancs, ayant été copieusement massacrés par les Bantous venus du nord, les Zoulous s’efforçant ensuite d’établir leur empire au détriment, notamment, de leur plus puissant voisin, les Xhosas.
Le 31 janvier 1986, le président de la République, Pieter Botha, annonce le démantèlement juridique de l’apartheid et la fin de l’état d’urgence. Mais au début de 1987, Xhosas et Basothos s’étripent à la mine d’or du President-Steyn, au prix de 39 morts. Au même moment, le président de l’ANC, Oliver Tambo, en voyage aux États-Unis, déclare : « Le meurtre de civils blancs aura un effet bénéfique : celui d’habituer les Blancs à saigner ».
Deux hommes vont s’employer à mettre fin à cette folie : Mandela et Frederik De Klerk. Comme Botha avant lui, ce descendant d’une vieille famille française de confession huguenote, les Leclerc, d’abord réfugiés en Hollande au XVIIIe siècle puis émigrés en Afrique australe, a compris que l’apartheid – la théorie du développement séparé, lorsque les Afrikaners se considéraient comme une communauté assiégée dans un environnement hostile – n’est plus tenable compte tenu de l’évolution du monde.
Porté à la présidence en 1989 suite à la démission de Botha pour raisons de santé, Frederik De Klerk légalise l’année suivante l’ANC et le PC. Dans la foulée intervient la libération de Mandela, qui demande à ses partisans de renoncer à la violence.
C’est compter sans les haines tribales. L’Inkhata, le mouvement zoulou, est dirigé par le chef Buthelezi, descendant direct, par sa mère, du roi Cetshwayo qui, au XIXe siècle, infligea une cuisante défaite aux Anglais. Buthelezi, antimarxiste et partisan de la cohabitation avec les Blancs, considère comme particulièrement injuste le privilège réservé à l’ANC, adepte d’un terrorisme auquel l’Inkhata s’est toujours refusé.
Dès la libération de Mandela, des heurts surgissent entre des Zoulous et des membres de l’ANC, au Ciskei, au Cap et au Natal. Les affrontements enflent. Bilan : près de 3’000 morts. L’historien Bernard Lugan note en décembre 1990 : « On ne se sera jamais autant massacré en Afrique du Sud que depuis l’événement qui devait sceller la paix des braves : la libération, le 11 février dernier, de Nelson Mandela ».
Ainsi se met en place, dans les convulsions, la nation « arc-en-ciel » dont rêve Mandela, rêve soutenu par le réalisme de Frederik De Klerk, mais récusé par une partie non négligeable de la population blanche et ceux des Noirs qui n’acceptent aucun compromis avec les « occupants », en oubliant que les blancs les ont précédés sur cette terre du bout du monde.
L’Afrique du Sud, véritable réussite sur le plan économique et modèle pour son environnement immédiat, reste donc la terre de tous les dangers. À Johannesburg, il est conseillé aux femmes conduisant seules leur voiture de ne pas s’arrêter aux feux rouges, car des agresseurs les guettent aux carrefours, prêts au vol ou au viol. Des milliers de fermiers blancs ont été assassinés (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
Reproduction autorisée avec mention :
Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info
Source :
http://www.valeursactuelles.com/international/mandela-r%C3%AAve-inachev%C3%A9
au Sommet de l’ Elysée pour la paix et la sécurité de l’ Afrique Hommage appuyé de Hollande ! vidéo de son discours
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203174220252-l-afrique-en-deuil-de-mandela-en-sommet-a-paris-635367.php
Il n’y a pas si longtemps Mandela était encore sur une liste terroriste, et non sans justification. L’hommage, ce sera sans moi,. La criminalité explose en Afrique du Sud, la violence anti-blancs est bien réelle, comme un apartheid inversé, je ne vois pas ce qu’il y a de glorieux là-dedans.
http://www.lalibre.be/actu/international/mandela-longtemps-considere-comme-terroriste-par-les-usa-52a1a54e3570f96638c6d845
“A l’époque, les Etats-Unis considéraient le parti “comme une organisation communiste souhaitant renverser le pouvoir pro-occidental sud-africain” : exact ! Mandela était communiste, malheureusement !!! c’est pourquoi je refuse de m’associer à l’impressionnant concert de pleureuses sur le mainstream depuis ce matin.
Grâce au vénéré Reagan. Merci à lui.
Et merci à l’adulé Bush également, de l’avoir désinscrit de l’ANC.
Comme quoi.
Faut arrêter les âneries 5 mn et passer à autre chose là.
Un salopard qui a poussé le fattah à la lutte armée et au terrorisme, pour mois c’est un jour ordinaire avec juste une pouriture de moins sur terre
ouff !!! je vois que je ne suis pas seul à penser comme je pense.
Nelson Mandela s en est allé et on s en fiche bien mal ici !
Au diable, car ce pays est devenu depuis un coupe gorge.
Je regrette ce tabac qui en est fait sur les grands merdias francais, il n en valait pas la peine, et de plus ça nous gonfle, on a pas besoin de ça comme diversion de la part des journaleux de la gôchosphère.
Il n’y a pas que Mélenchon qui porte un jugement mitigé.
Cohn-Bendit tempère lui aussi. Mais avec des propos tellement noyés dans une rhétorique politiquement correcte que c’est assez comique…
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Daniel-Cohn-Bendit/Videos/Eloge-de-Nelson-Mandela-1733483/
l’Afrique du sud est numéro 1 au hit parade de la criminalité!! 64 000 morts de race blanche depuis 1994 !! il fait pas bon de vivre là bas étant blanc,les maisons sont des forteresses il y a des milliers d’agents de sécurité qui accompagnent les blancs dans tous leurs déplacements !!triste pays !!
Merci pour ce récit – bien utile – de l’histoire sud-africaine. Je l’avais évoqué en filigrane dans mon commentaire sur le fil précédent (l’article de Guy Millière qui faisait la part du mythe Mandela et de la réalité).
Il faut toutefois rappeler que cette logistique communiste au tiers-mondisme n’est qu’une façade – une dialectique – à un phénomène culturel bien plus profond qui relève pour beaucoup de l’identité ethnique et culturelle. Ce n’est évidemment pas le soviétisme, qui voulait l’épuration “de l’impérialisme, du colonialisme”, c’est à dire des blancs, qui allait apporter une solution acceptable et démocratique pour les sud-africains d’origine européenne bien sûr. Le marxisme n’étant que le discours justificateurs de la violence, le vernis pour légitimer celle-ci. Mais ce n’est pas non-plus les autorités blanches de l’Afrique du Sud qui proposaient des alternatives acceptables aux militants noirs qui voulaient mettre un terme à la “domination” blanche. Ces militants n’avaient d’autres alternatives que de se jeter dans les bras communistes. Pour nombre de blancs, l’apartheid c’était le club de golf pour les blancs et le ramassage des poubelles pour les noirs (voir toutefois ma note en fin de commentaire) et ils espéraient que ça dure.
La problématique blancs-noirs était une voie sans issue, un piège mortel dont Botha puis surtout De Klerk ont voulu sortir.
Mais le fond du problème est resté : il n’y a probablement pas de place pour une minorité blanche dans un pays à majorité noire dans un cadre démocratique tel qu’on le conçoit en Europe et en Amérique du Nord. Si la minorité cesse de tenir le couteau par le manche, elle va finir par être éliminée. C’est triste à dire mais c’est jusqu’à ce jour un constat jamais démenti en Afrique.
C’est en quelque sorte une problématique similaire – avec des justifications différentes (religieuses) – pour les minorités non-musulmanes dans les pays musulmans.
Un petit souvenir intéressant.
Lors s’une de mes visite en Afrique du Sud – en 1990 – à ma sœur et mon beau-frère, je logeais chez eux à Inanda, un quartier blanc sécurisé proche de Sandton (Jo’burg).
Une des rues du quartier était entièrement privée et une barrière en empêchait le libre accès. La plus grosse des villas de cette très belle rue bordée de palmiers, de jacarandas, de bougainvilliers, était occupée par un noir sudafricain qui avait fait fortune dans les services de taxis, c’est minibus qui sillonnent les routes partout dans ce pays, bondés à craquer de voyageurs noirs avec leurs baluchons. Il en possédait paraît-il des milliers. Cet homme par sa réussite et sa richesse avait apparemment franchi la barrière de l’apartheid sans trop de difficultés et s’était donc établi dans un luxueux quartier habités par des homologues blancs. Ces enfants allaient dans les meilleures écoles privées. Ils y étaient parfaitement accepté.
De cette anecdote, chacun en tirera les enseignements qu’il croit pouvoir en tirer.
ces minibus, bien sûr… ! Je me demande parfois comment je peux laisser des fautes pareilles !
Pour le reste vous corrigerez à ma place
Pour compléter l’article de Michel Garroté : une analyse de Bernard Lugan.
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LIEN : http://bernardlugan.blogspot.fr
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TITRE : “Nelson Mandela : l’icône et le néant” (B. Lugan, vendredi 6 décembre 2013)
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ARTICLE :
“Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui.
Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
—
1) Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un « pauvre noir opprimé ».
Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le « pays boer ». Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
—
2) Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en « archange de la paix » luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit « sa peau au bout de ses idées », n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.
Il fut ainsi l’un des fondateurs de l’Umkonto We Sizwe, « le fer de lance de la nation », aile militaire de l’ANC, qu’il co-dirigea avec le communiste Joe Slovo, planifiant et coordonnant plus de 200 attentats et sabotages pour lesquels il fut condamné à la prison à vie.
—
3) Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la « minorité blanche » à la « majorité noire », évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce dernier :
.
– désintégra une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,
– empêcha la réalisation d’un Etat multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC,
– torpilla les négociations secrètes menées entre Thabo Mbeki et les généraux sud-africains, négociations qui portaient sur la reconnaissance par l’ANC d’un Volkstaat en échange de l’abandon de l’option militaire par le général Viljoen[2].
—
4) Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui total. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne), pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud s’est ainsi classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland (page 29 du rapport).
Le chômage touchait selon les chiffres officiels 25,6% de la population active au second trimestre 2013, mais en réalité environ 40% des actifs. Quant au revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40% des Sud-africains, il est aujourd’hui inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994[3]. En 2013, près de 17 millions de Noirs sur une population de 51 millions d’habitants, ne survécurent que grâce aux aides sociales, ou Social Grant, qui leur garantit le minimum vital.
—
5) Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black Englishmen», aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
—
6) Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
—
7) Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux. Ainsi, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l’ANC était “en guerre” contre le « gouvernement blanc », une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, plus de 2000 fermiers blancs ont été massacrés dans l’indifférence la plus totale des médias européens.
—
8) Enfin, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement « racial », les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
—
En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
—
Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la « nation arc-en-ciel » ?
Ce « miroir aux alouettes » destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité.
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[1] La véritable biographie de Nelson Mandela sera faite dans le prochain numéro de l’Afrique Réelle qui sera envoyé aux abonnés au début du mois de janvier 2014.
[2] Voir mes entretiens exclusifs avec les généraux Viljoen et Groenewald publiés dans le numéro de juillet 2013 de l’Afrique réelle http://www.bernard-lugan.com
[3] Institut Stats SA .
ce qu’on ne dit pas de l’Afrique du Sud dans nos merdias
http://ripostelaique.com/mandela-licone-des-antiracistes-a-t-il-proteste-contre-lassassinat-massif-de-fermiers-sud-africains-blancs.html
Nelson Mandela : l’icône et le néant
Communiqué de Bernard Lugan[1]
Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
1) Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un « pauvre noir opprimé ». Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le « pays boer ». Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
2) Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en « archange de la paix » luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit « sa peau au bout de ses idées », n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.Il fut ainsi l’un des fondateurs de l’Umkonto We Sizwe, « le fer de lance de la nation », aile militaire de l’ANC, qu’il co-dirigea avec le communiste Joe Slovo, planifiant et coordonnant plus de 200 attentats et sabotages pour lesquels il fut condamné à la prison à vie.
3) Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la « minorité blanche » à la « majorité noire », évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington. Trahissant toutes les promesses faites à son peuple, ce dernier :
– désintégra une armée sud-africaine que l’ANC n’était pas en mesure d’affronter,
– empêcha la réalisation d’un Etat multiracial décentralisé, alternative fédérale au jacobinisme marxiste et dogmatique de l’ANC,
– torpilla les négociations secrètes menées entre Thabo Mbeki et les généraux sud-africains, négociations qui portaient sur la reconnaissance par l’ANC d’un Volkstaat en échange de l’abandon de l’option militaire par le général Viljoen[2].
4) Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui total. Selon le Rapport Economique sur l’Afrique pour l’année 2013, rédigé par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union africaine (en ligne), pour la période 2008-2012, l’Afrique du Sud s’est ainsi classée parmi les 5 pays « les moins performants » du continent sur la base de la croissance moyenne annuelle, devançant à peine les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland (page 29 du rapport). Le chômage touchait selon les chiffres officiels 25,6% de la population active au second trimestre 2013, mais en réalité environ 40% des actifs. Quant au revenu de la tranche la plus démunie de la population noire, soit plus de 40% des Sud-africains, il est aujourd’hui inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994[3]. En 2013, près de 17 millions de Noirs sur une population de 51 millions d’habitants, ne survécurent que grâce aux aides sociales, ou Social Grant, qui leur garantit le minimum vital.
5) Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et « gestionnaires » capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne « multiraciale ». Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de « Black Englishmen», aux jeunes loups qui prônent une « libération raciale » et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
6) Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
7) Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux. Ainsi, entre 1970 et 1994, en 24 ans, alors que l’ANC était “en guerre” contre le « gouvernement blanc », une soixantaine de fermiers blancs furent tués. Depuis avril 1994, date de l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela, plus de 2000 fermiers blancs ont été massacrés dans l’indifférence la plus totale des médias européens.
8) Enfin, le mythe de la « nation arc-en-ciel » s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement « racial », les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la « nation arc-en-ciel » ? Ce « miroir aux alouettes » destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité.”
http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/12/nelson-mandela-licone-et-le-neant.html
VERITE: Lettre ouverte d’un sud-africain noir à Nelson Mandela
http://www.wikistrike.com/article-verite-lettre-ouverte-d-un-sud-africain-noir-a -nelson-mandela-121459946.html
Discutez avec les joueurs de rugby sud-africains qui viennent opérer en France ! Ils disent être heureux de ne plus connaître le sentiment d’insécurité de leur pays.
non l’apartheid ne se justifiait pas
oui Mandela a su choisir la sagesse plutôt que la vengeance et mettre son pays à sang et en cela il mérite notre respect
mais tout ce tintamarre de la part des médias est excessif
la situation de la population en Afrique du Sud n’est guère reluisante ,le pays est devenu méconnaissable de saleté
http://www.boston.com/bigpicture/2010/07/poverty_within_white_south_afr.html
Le Vrai Visage Antisioniste de Nelson Mandela
http://www.youtube.com/watch?v=JhgfsAD3fek