Publié par Michel Garroté le 26 mars 2013

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Michel Garroté, réd en chef – Ces derniers mois, je l’ai écrit plusieurs fois sur ce blog : le régime socialiste français pratique le fascisme rose. Avec la répression de la Manif pour Tous le dimanche 24 mars 2013, ce fascisme rose est désormais connu de tous, en France et à l’étranger. La France est devenue un pays où les gangs, les casseurs et les voyous tiennent impunément sous leur coupe de nombreuses zones de non-droits. Et la France est devenue un pays où le régime en place tire des bombes lacrymogènes sur ses propres enfants. Vu sous cet angle, la Manif pour Tous a – également – une dimension démographique et géopolitique, et non pas “sociétale” uniquement.

A noter que ce même régime socialiste français se croit autorisé à donner des leçons humanitaires universelles à chaque fois que le peuple juif israélien résiste à des activistes et à des terroristes dont la seule vocation est de rayer Israël de la carte.

A noter que ce même régime socialiste français se croit également autorisé à donner des leçons humanitaires universelles à l’Eglise catholique, y compris à coups de mensonges, tel celui alléguant que le pape François aurait soi-disant « collaboré » – ce qui est totalement faux –  dans les années 1970 avec la junte argentine.

A noter que ce même régime socialiste français se croit également autorisé à donner des leçons humanitaires universelles aux Etats-Unis en général et aux évangéliques américains en particulier, sous le prétexte fallacieux qu’ils se réfèrent à la Bible, un livre jugé obscène par la caste socialiste parisienne.

Avec la répression de la Manif pour Tous, le régime socialiste français a montré son vrai visage. Nous saurons nous en souvenir à chaque fois que ce régime – arrogant et incompétent – donnera de pseudo-leçons aux autres.

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La répression de la Manif pour Tous vue du Québec

Le journaliste québécois MICHEL CLOUTIER écrit : Christine Boutin a demandé la démission du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, responsable de l’affreux gazage. Hervé Mariton, député UMP, réclame également une telle démission. Près de l’Étoile, la brigade anti-émeute (CRS) passa à l’offensive en tirant des gaz à plusieurs reprises pour disperser des manifestants qui tentaient de forcer le barrage policier afin d’accéder aux Champs-Élysées, déjà envahis par une mer de monde. En fait, ils étaient plus d’un million de citoyens de tous les horizons de l’Hexagone à fouler la plus belle avenue du monde. C’est la France dans la rue avec des femmes et des enfants matraqués à coups de gaz lacrymogène dont Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien-démocrate, effondrée sous le tir de tels gaz administrés par les forces de l’ordre, au cours de la Manifestation pour Tous, déployée dimanche, sur les Champs-Élysées, noirs de monde contre le mariage gai en France.

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La Manif pour Tous ne brûle pas les voitures…

La répression de la Manif pour Tous vue de Suisse

La répression de la Manif pour Tous vue de Suisse, cela donne ce constat : depuis dimanche, la France n’est plus une République, c’est un régime. D’un site suisse qui ne pratique pas le politiquement correct français : l’heure est aux effets de manche, à la communication, Manuel Valls se congratule, Christine Boutin, qui a fini dans le gaz, demande sa démission; retour à la normale au pays du verbe haut et de la politique gesticulante. Cependant, quelque chose s’est brisé.

Les titulaires des vertus de tolérance et d’ouverture ont montré, l’espace d’une seconde, dans un réflexe, leur vrai visage; un masque est tombé. Depuis dimanche, la France n’est plus une République, c’est un régime. L’imagerie inspirée de la tolérance d’Etat, les députés au regard clair, les couples héroïques, main dans la main, à la Marche des Fiertés, tout cela a volé en éclat sous le coup des matraques; le vrai visage de ces libertés des uns qui ne laissent plus aux autres que l’espace vital qui les sépare d’un jet de gazeuse lacrymogène. Policiers agressés, vitres brisées, voitures incendiées ? Non ! Hier, en France, on a gazé un peuple venu demander le droit de voter. On a gazé des enfants. L’Etat ne se relèvera pas, ne doit pas se relever, de ces images de gamins en larmes, sous assistance respiratoire. La force tranquille est bien morte ce jour-là, le vernis de respectabilité officielle a craqué sous l’effet de la réalité et la violence de l’Etat socialiste n’est plus que la preuve de sa peur. Or, s’il a peur, c’est qu’il peut tomber.

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Le témoignage d’un père de famille

Et aussi ce témoignage d’un père de famille dont la fille de douze ans a été aspergée de gaz lacrymogène : extrêmement serrés sur l’avenue de la Grande Armée en raison de l’affluence des manifestants, nous avons décidé avec nos enfants de nous diriger vers l’avenue Foch. Avenue Foch, nous nous sommes dirigés vers les CRS afin de discuter avec eux de l’interdiction de manifester sur les Champs Elysées. J’ai alors perçu qu’un mouvement de quelques personnes souhaitait déplacer les barrières, sans violence cependant. Voyant les CRS sortir boucliers et matraques, j’ai vite emmené nos enfants à l’écart, remontant vite l’avenue.

Nous arrêtant pour parler avec d’autres familles, nous avons vu des membres de la sécurité de la Manif pour Tous nous enjoignant à partir encore plus loin, affirmant que les CRS avaient lâché les gaz. Courant dans la panique, avec l’effroi de perdre des enfants dans cette fuite, nous avons vite été rattrapés par les gaz, extrêmement irritants pour les yeux et le gorge. Mes petits, apeurés, hurlaient et pleuraient, se plaignant d’avoir mal aux yeux. Nous avons vu beaucoup d’entraide entre manifestants dans ce climat d’insécurité provoqué par les forces de l’ordre.

Emmenée au poste de secours avec les enfants, j’ai vu des personnes âgées atteintes ainsi qu’un enfant asthmatique qui était au plus mal. Comment qualifier un gouvernement qui donne l’ordre d’envoyer des gaz lacrymogènes sur des enfants, des personnes âgées, alors même que la situation ne le justifiait en aucun cas ? Dans quelle sorte d’Etat sommes-nous, dont le ministre de l’intérieur évoque pour toute réponse à cette répression policière d’une manifestation pacifique l’irresponsabilité des parents à emmener leurs enfants ? Ma fille de 12 ans, très troublée, m’a affirmé hier qu’il nous fallait quitter notre pays. Après lui avoir rétorqué qu’il n’était pas souhaitable qu’on l’abandonne, celle-ci m’a renvoyé illico : c’est lui qui nous abandonne.

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Le témoignage d’une avocate

Me Françoise Besson, avocate présente à la Manif pour Tous, témoigne : J’ai assisté à un déni de démocratie. J’ai participé à la manifestation d’hier, en portant ma robe d’avocat. N’ayant pu rejoindre le groupe des juristes, au début de la manif, ne pouvant accéder à l’avenue de la Grande Armée, totalement saturée, j’ai tenté de rejoindre l’avenue Foch par l’avenue Victor Hugo mais un barrage bloquait l’accès.

Alors que la foule devenait plus dense et demandait à rejoindre l’avenue Foch, ses premiers rangs (j’étais au 1er rang en train de discuter avec un gendarme) ont fait l’objet de projections de gaz lacrymogène, des pères de famille ont été molestés par certains gendarmes, et emmenés vers des camions en dépit de mes protestations courtoises mais fermes et des effets des gaz.

L’accès à l’avenue Foch a finalement été autorisé. J’ai tenté d’accéder à l’avenue de la Grande Armée par la rue Rude, et après plusieurs essais infructueux, y suis parvenue. La foule était si dense qu’une ouverture étroite avait sans doute été autorisée pour accéder à la Place de l’Etoile, quasiment vide vers 15h environ. La place s’est remplie peu à peu sans jamais être comble, le gros de la foule restant massé derrière le podium de l’Avenue de la Grande Armée.

Sur la place, avec quelques autres confrères, j’ai eu vent du gazage de Christine BOUTIN, qui venait de se produire, puis assisté à celui, sans aucune sommation, d’enfants, de personnes âgées. Pourtant, un CRS auquel j’avais posé la question aux alentours de 16h00 m’avait dit qu’il n’avait eu connaissance d’aucun acte de violence de la part des manifestants.

Plus tard, j’ai un vu qu’un cordon de police venait de barrer la partie gauche (en venant de l’Etoile) de la rue de Tilsit: or des personnes cherchaient à quitter les lieux pour rentrer chez eux en traversant la place de l’Etoile: un passant m’a signalé que cela se passait mal et je me suis approchée avec deux confrères. En effet, ceux tentaient de franchir ce barrage en ont été empêchés de la manière la plus brutale par des policiers, certains en uniformes, d’autres en civil qui ne portaient qu’un brassard rouge avec l’inscription POLICE. J’ai vu une policière gazer, sans aucune sommation, des gens à bout portant, les pousser violemment jusqu’à les faire tomber tandis qu’un de ses collègues à brassard rouge les frappait avec un bâton.

Gazée à nouveau, je me suis interposée en disant à ces policiers qu’ils violaient les règles les plus élémentaires, en s’attaquant à des gens non violents qui ne cherchaient qu’à rentrer chez eux. Cela n’a servi à rien. Je suis donc allée prévenir des CRS alignés pour interdire de contourner l’Arc de Triomphe par la droite: ils ne m’ont d’abord pas crue, puis certains paraissaient gênés, d’autres m’ont dit qu’il pouvait s’agir de la milice de la mairie de Paris. Je leur ai dit que je ne manquerai pas de témoigner de ce que j’avais vu.

Certes l’accès aux Champs Elysées avait été interdit, mais en pratique, celui à l’Etoile a été autorisé en milieu d’après-midi parce que l’espace prescrit aux manifestants était notoirement insuffisant ce qui devenait dangereux pour eux. On avait le sentiment, peu avant la fin officielle de la manifestation, que les forces de police se préparaient à tendre un piège aux manifestants qui, ne pouvant accéder à l’avenue de la Grande Armée, ni même à l’Arc de Triomphe, s’étaient massés sur la partie des Champs entre le barrage de CRS de l’Etoile et le Rond-Point, comme à ceux qui, sortant de l’avenue de la Grande Armée, seraient tentés de les rejoindre.

J’ai ensuite appris qu’en effet, nombreux sont ceux qui ont été gazés puis chargés sans sommation préalable, certains, matraqués, alors qu’assis, près du Rond-Point, ils discutaient et chantaient. Pire, ils ont eu beaucoup de mal à s’échapper des Champs étant rappelé que la plupart des stations de métro proches demeuraient fermées et que la police barrait plusieurs rues adjacentes. Comme tous mes confrères, professeurs de droit et magistrats présents, j’ai été choquée par les agissements des forces de police et parfois même de gendarmerie. Comme eux je pense que cette manifestation n’était pas souhaitée par le gouvernement qui a tout tenté pour la désorganiser, provoquer des actes réellement répréhensibles de la part des manifestants et ainsi les décrédibiliser. Or, je n’ai vu aucun manifestant attaquer physiquement les forces de police mais plutôt s’en défendre. Si les manifestants n’avaient pas été aussi corrects, les débordements auraient eu des conséquences nettement plus graves.

Pour résumer, j’ai assisté à un déni de démocratie, à la violation de règles élémentaires de notre droit, à des scènes choquantes. Quant à ceux qui trouvent choquants d’y avoir emmené des enfants, je rappelle qu’il s’agissait d’une manifestation de familles pour défendre LA famille : celle du 13 janvier s’était bien passée parce que le gouvernement avait autorisé une quasi libre circulation. Enfin, je n’ai eu vent d’aucun acte de vandalisme.

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