Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 janvier 2014
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Netanyahu visite la vallée du Jourdain

De toutes les frontières qui entourent Israël, une seule est calme, sûre depuis des dizaines d’années : celle avec la Jordanie, dans la vallée du Jourdain. C’est celle que John Kerry veut détruire. Parce que John Kerry, fonctionnaire des Etats Unis, sait mieux que les généraux israéliens, que les hommes du terrain en charge de la sécurité d’Israël, ce qui est bon pour eux…

L’anecdote suivante démontre combien John Kerry a forcément raison.

Durant le sommet de Camp David pendant l’été 2000, les experts militaires américains évoquèrent la question de savoir si la demande des israéliens pour le contrôle des airs entre la vallée du Jourdain et la Méditerranée était essentielle.

Les représentants israéliens, parmi d’autres exemples, évoquèrent le terrorisme aérien. Les israéliens expliquèrent aux experts américains que le pays devait être prêt à l’éventualité d’une attaque suicide d’un avion de tourisme bourré d’explosifs qui se jetterait sur un centre urbain.

Un des experts américains présent à la réunion répondit avec grand dédain, affirmant que “les israéliens ont une imagination débordante quand il s’agit de voir des menaces improbables dont ils se servent pour justifier des demandes de sécurité exagérées”.

Un an plus tard, le 11 septembre 2001, al Qaida envoyait des avions de ligne s’écraser sur le World Trade Center et sur le Pentagon, tuant des milliers de personnes.

Sans citer l’expert américain dédaigneux, je peux dire qu’en 2014, il ricane toujours face à l’imagination débordante des israéliens, qui ont prouvé qu’en matière de scénario terroriste, il vaut mieux élaborer des idées créatives que creuser des milliers de trous au cimetière.

John Kerry donc, arrive une fois de plus en Israël pour commettre le pire au nom du meilleur.

Il considère que la présence d’Israël en Judée et Samarie est illégale. La faute, je le pense avec irritation, en incombe aux israéliens qui n’ont jamais songé, les nigauds, à présenter et faire reconnaitre leurs titres de propriété sur la région.

15.000 arabes, un nombre ridicule, vivent dans cette très difficile vallée du Jourdain (51° à l’ombre en été, des millions de mouches). Leur présence est illégale, mais eux affirment depuis 1967 y avoir des droits, et les israéliens, ces nigauds, n’ont jamais songé à leur demander de sortir leurs titres de propriété, et ont laissé dire. Aujourd’hui nous le payons.

Les arabes de la région, donc, travaillent dans les entreprises israéliennes. Ce n’est pas nouveau. C’était déjà le cas en 1870 quand les premiers travailleurs immigrés arabes de Jordanie, d’Egypte et de Syrie sont venus trouver un emploi chez les juifs revenus s’installer en Palestine. Ce sont ces travailleurs immigrés qui s’auto-bombardaient “peuple palestinien” après 1967 (avant cette date, le terme n’existait d’ailleurs pas). Sans les juifs, les arabes n’ont pas de ressources (à part la mendicité de l’UE et des Etats Unis). Et tout le monde s’en fout. L’objectif est de retirer des terres aux Juifs.

Les arabes ne cultivent pas la terre qu’ils veulent annexer. Ils ne la cultivaient pas hier, ils ne la cultiveront pas demain, mais ils la veulent. Ils n’en font rien, ils restent là à contempler l’horizon, à prier et à rêver d’égorger les juifs.

De tous les peuples, les arabes sont celui qui ont le moins besoin de la terre. C’est pourtant à eux, et en échange de rien, que la vallée du Jourdain doit être offerte à la demande de Kerry – pour une période “intermédiaire” de 10 ans, mais nettoyée de toute présence juive.

J’écris que les terres seront offertes “en échange de rien” car échanger un traité de paix, qui peut être bafoué ou déchiré, contre une terre qui ne peut être reprise, est un non sens. On échange pas du solide contre de l’air, du tangible contre de l’intangible, du réel contre une promesse, un avoir contre un espoir. Si Israël proposait la paix aux arabes à conditions que les arabes donnent des terres en échange, le monde rirait au éclat, et demanderait si les israéliens ne prennent pas les gens pour des imbéciles.

Et puis, pour négocier avec les arabes, il faut exiger beaucoup pour avoir de la marge pour négocier. Au lieu de cela, les brillants esprits de la gauche israélienne ont fait des demandes à minima, et ont enfermé Netanyahu dans ce paradigme.

Sans oublier que les israéliens affrontent l’islam radical :

• Les populations de la région sont très antisémites. En 2011, l’institut de sondage Pew1 demandait aux habitants de la région s’ils avaient une “opinion favorable” des Juifs. La réponse a été uniforme… uniformément faible: Egypte, 2 pour cent ont une opinion favorable des Juifs ; Jordanie, 2 pour cent ; Pakistan, 2 pour cent ; Liban, 3 pour cent ; Palestine, 4 pour cent ; Turquie, 4 pour cent.

• Le leader palestinien Mahmoud Abbas, que l’on présente comme un modéré, est un négationniste. Sa thèse de doctorat, présentée en 1982, est un violent pamphlet antisémite qui nie l’existence des camps de la mort et parle “des liens secrets entre le nazisme et le sionisme”. En anglais, Abbas affirme que “l’holocauste était un crime contre l’humanité qui ne peut être accepté par le genre humain”. En arabe, il promet aux palestiniens de terminer le travail d’Hitler. Et le successeur du modéré Abbas, car Abbas doit abandonner la scène politique d’ici un an ou deux, est dit-on beaucoup plus “radical”…

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Après la guerre des 6 jours, l’Etat major américain avait conclu que les lignes d’armistice d’avant 1967 étaient impossibles à défendre. Ce sont les lignes que Kerry demande aux Israéliens d’accepter.

Jeudi dernier, Miri Regev, député likoud, a introduit une loi pour annexer la région de la vallée du Jourdain. La loi a été approuvée par le comité ministériel législatif, mais la Knesset s’attend à ce qu’elle soit bloquée par le premier ministre israélien.

Lequel premier ministre déclarait lundi, devant les membres de son parti : “Israël a un intérêt stratégique dans les négociations et il a intérêt à mettre fin au conflit. Bien entendu, nous prenons en considération les besoin et les intérêts basiques du pays, y compris les besoin des habitants des implantations.”

Netanyahu ajoutait :

“Nous ne signerons un accord que s’il résiste au test de nos besoins. Israël doit être reconnu comme un Etat juif, et les Palestiniens doivent abandonner leur “droit au retour” des descendants de ceux qui ont fuit le pays en 1948. Ils doivent également renoncer à demander d’autres parties du territoire israélien après l’accord final. De plus, dit Netanyahu, un accord devra garantir qu’Israël puisse se défendre “par lui-même contre toutes les menaces”. S’il y a un tel accord, je le présenterai à un référendum.”

Et le 25 décembre, le premier ministre a autorisé la construction de 2000 nouveaux logements en Judée Samarie.

Mais que vaudra un traité de paix qui ne sera pas reconnu par le Hamas ? A peu près rien… Et le Hamas n’a pas de double langage, un en arabe, un en anglais : il refuse totalement tout accord de paix. C’est pour cela que ses déclarations sont censurées par les médias.

Il y a deux jours, quand les israéliens ont relâché 26 criminels palestiniens, Abbas a déclaré “c’est un jour de joie pour notre peuple… mais il n’y aura aucune paix tant que tous les prisonniers ne seront pas relâchés.”

Un peu avant, Saeb Erekat, le chef négociateur de l’Autorité palestinienne déclarait : “les négociations ont échoué, faisons appel à l’ONU”. Il ajoutait qu’il n’y a aucune raison de continuer à négocier sur la totalité des neuf mois prévus, et que l’Autorité palestinienne devait entamer des démarches pour faire déclarer son Etat par l’ONU.

Ceci, le jour même où Israël libérait des criminels…

Enfin, le président Mahmoud Abbas sait qu’il ne peut pas signer d’accord de paix. S’il signe la paix, l’encre de sa signature ne sera pas encore sèche qu’il sera assassiné. Et Abbas n’est pas le seul à le savoir : son état major et tous les cadres du Fatah savent que dès lors qu’Israël se retire de Judée Samarie, la zone sera infiltrée par les milices d’al Qaida et affiliés qui infestent le Sinaï, ainsi que par le Hamas, qu’ils prendront le contrôle du tout nouvel Etat, et égorgeront ou jetteront du haut des immeubles les membres du Fatah qui n’auront pas eu le temps de fuir – comme à Gaza en 2006 le lendemain des élections qui avaient vu la victoire du Hamas.

Et le duo Kerry Obama veut faire croire qu’il cherche la paix dans la région…

Dès qu’un accord de paix sera signé, la gauche israélienne qui se réjouit de la tranquillité enfin acquise, ne voit pas que les palestiniens exigeront la continuité géographique entre Gaza et la Judée Samarie, alors qu’ils se seront engagé à ne pas le faire.

Les Palestiniens ne peuvent renoncer à leur antisémitisme viscéral. L’UE et l’ONU étant toujours ravies de donner un coup de main à l’antisémitisme viscéral, les accords de paix ne seront qu’une étape vers la disparition totale d’Israël.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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