Publié par Jean-Patrick Grumberg le 27 janvier 2014

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L’information n’est pas dans les grands médias. Deux sources proches des négociations entre Israël et l’autorité palestinienne indiquent que Mahmoud Abbas, quatre mois avant l’expiration du délai de 9 mois de négociation qu’ont proposé les Américains, a catégoriquement rejeté les points de compromis essentiels et bloquants qu’il sait qu’Israël ne peut accepter, et ce parce que des menaces de mort pèsent sur sa personne pour le cas où une paix serait signée.

Mahmoud Abbas a durci sa position et a déclaré 1) qu’il n’acceptera de signer aucun accord de paix si la totalité de Jérusalem est, y compris la totalité de la vieille ville, avec les quartiers juifs et chrétiens, ainsi donc que le mur des lamentations, ne font pas partie de la future capitale de l’Etat palestinien, 2) il a catégoriquement refusé de reconnaître Israël comme l’Etat du peuple juif, et 3) il demande que les réfugiés palestiniens ainsi que tous leurs descendants s’installent en Israël et non pas dans leur futur Etat, ajoutant que personne d’autres que les réfugiés eux-mêmes ne peuvent renoncer à ce droit.

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Plusieurs groupes islamistes opposés à la reconnaissance de l’existence d’Israël et à toute signature de paix ont annoncé qu’“à l’instant où il [Abbas] signera une paix avec l’entité sioniste, il pourra compter les minutes qui lui restent à vivre”.

Tzipi Livni, qui a pourtant publiquement et à plusieurs reprises apporté son soutien à Abbas comme partenaire viable pour la paix — s’est fait l’écho des déclarations d’un John Kerry dépité, ce vendredi 24 janvier qui a expliqué, depuis Davos, que “si [les Palestiniens] échouent à créer leur Etat maintenant, il n’y a aucune garantie qu’une autre chance se présente d’ici un long moment.”. Sans plus élaborer, il a également insisté sur le fait que pour arriver à un résultat, les deux parties devraient prendre les “courageuses décisions pour choisir ce qui est honnête et qui peut marcher.”

Sous les pressions, Abbas a déclaré qu’il pourrait accepter que “quelques israéliens qui vivent dans des implantations qui doivent revenir aux Palestiniens puissent rester vivre dans le nouvel état”, mais a rejeté la totalité des points bloquants.

L’impatience du gouvernement israélien pourrait bien conduire ce dernier à se positionner derrière les traités internationaux qui interdisent à l’ONU de donner aux Palestiniens une partie de la terre réservée à l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif, chose qu’il n’a encore jamais faite.

Plusieurs voix au gouvernement réclament l’annexion pure et simple de la zone C en Judée Samarie. La Judée et la Samarie ont été divisées en trois zones A,B et C par les accords d’Oslo. La zone C est celle où résident tous les juifs et seulement 4% d’arabes. Annexer la zone reviendrait à mettre toutes les implantations en Israël.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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