Publié par Gaia - Dreuz le 31 janvier 2014

Ce matin, la police a interpellé un jeune homme âgé de 25 ans après qu’il ait torturé un chat. Celui qui se présentait sur Facebook comme “Farid de la Morlette” avait publié sur son profil le 22 janvier deux vidéos où on le voyait jeter violemment dans les airs et contre un mur un chat. La mobilisation sur internet ne s’est pas fait attendre, avec notamment des groupes Facebook qui se sont créés pour dénoncer ces faits.

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Le chat aurait été depuis retrouvé vivant par un passant. L’animal appartient à un habitant du 15e arrondissement qui l’avait offert à ses enfants et qui était à sa recherche depuis une dizaine de jours.

Alertée à de nombreuses reprises, la police a donc procédé à l’interpellation de l’homme qui est actuellement en garde à vue au commissariat du 15e arrondissement de Marseille. Il sera jugé lundi en comparution immédiate.

Si le compte Facebook de l’individu a été depuis fermé, les vidéos ont toutefois été dupliquées sur plusieurs plateformes vidéo. En raison de la violence des images, nous ne les diffuserons pas sur LaProvence.com.
Le tortionnaire risque 2 ans de prison

Selon l’article 521-1 du Code pénal, les “sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux” sont punis d’un maximum de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. La peine peut également être assortie d’une interdiction de détenir un animal, à titre définitif ou non.

Internet, fer de lance de la mobilisation

Si la vidéo des sévices s’est propagée sur internet, c’est également là que s’est organisée la mobilisation pour mettre la main sur le tortionnaire de l’animal. Très vite, de nombreux groupes Facebook se sont formés pour dénoncer ces actes de cruauté dont les vidéos ont été partagées plusieurs centaines de fois. Face à l’impuissance du réseau social, qui annonce à ceux ayant alerté les vidéos que celles-ci “ne vont pas à l’encontre de (leurs) standards de la communauté” (sic), les réactions se radicalisent. Une vidéo publiée sur YouTube fait notamment le buzz : on y voit un particulier exhiber un énorme couteau commando et inviter à “brûler vif dans un coffre de voiture” le tortionnaire.

D’autres internautes avaient opté pour la publication de la vidéo sur le forum 4chan, qui réunit de nombreux internautes et parmi eux beaucoup se revendiquant du collectif des Anonymous. Ceux-ci s’étaient déjà distingués en 2009 sur une affaire similaire en retrouvant le jeune Américain Kenny Glenn qui avait publié sur YouTube des vidéos où il torturait son chat Dusty. Là encore, leur réactivité est impressionnante : en début de soirée, le lieu de résidence et les coordonnées téléphoniques de l’individu et de ses proches sont publiées sur internet et les appels au lynchage sont nombreux.

C’est finalement une manoeuvre bien plus pacifique qui réunit la plus grande adhésion : une pétition en ligne organisée sur le site Avaaz obtient un grand succès. Appelant le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et la garde des Sceaux, Christiane Taubira, à la plus grande sévérité, la pétition réunissait ce matin à peine 8 000 signatures. Six heures après, ils étaient déjà plus de 70 000 à manifester leur colère.

Des précédents sur internet

Hormis le cas de Kenny Glenn, d’autres maltraitances sur animaux ont déjà conduit à de rapides mobilisation sur le web. En septembre 2010, de nombreuses groupes Facebook s’étaient formés après la publication d’une vidéo sur YouTube. On pouvait y voir une adolescente bosnienne jeter cinq chiots dans une rivière. La police était parvenue à identifier la jeune fille et une retraitée avait affirmé avoir récupéré les chiots.

En octobre de la même année, c’est Mary Bale, une quadragénaire britannique, qui avait pu constater l’amour que porte internet aux animaux. Là encore, c’est sur Facebook que la mobilisation s’était concentrée après la publication d’une vidéo où on la voyait en train de jeter un chat dans une poubelle. Plus de peur que de mal pour l’animal qui avait été secouru quinze heures après. Si Mary Bale n’a été condamnée qu’à un peu moins de 300 euros d’amende, elle avait toutefois dû être placée sous la surveillance de la police pour éviter la vengeance d’individus en colère.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2731434/marseille-interpelle-apres-avoir-diffuse-des-videos-ou-il-torture-un-chat.html

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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