Le Sharon qu’Israël n’oubliera jamais, c’est le premier ministre qui jugule, en 2002, la « Seconde Intifada » : l’assaut terroriste, voulu par Yasser Arafat, contre les populations civiles israéliennes.
– Une interview de Michel Gurfinkiel
En 2006, au moment où Sharon est tombé dans le coma, vous avez publié une biographie intitulée « Le Testament d’Ariel Sharon* ». Huit ans plus plus tard, écririez-vous un autre livre ?
Michel Gurfinkiel. Pour l’essentiel, non. La seule différence, c’est que nous bénéficions désormais d’un certain recul. Nous pouvons donc porter un jugement plus serein et plus nuancé sur l’ensemble de sa carrière. Ainsi que sur les options géopolitiques ou politiques qu’il a pris à partir de 2003 : le retrait de Gaza ou la tentative de créer un nouveau parti, Kadimah.
Avec le recul, précisément, comment définiriez-vous Sharon ? Homme de guerre, homme d’Etat ?
La version anglaise de ses Mémoires est intulée Warrior : « Guerrier ». Sharon a d’abord été un soldat, un combattant des toutes premières guerres d’Israël, à commencer par celle de 1948, dans laquelle il a été grièvement blessé. Il est devenu ensuite un général, au double sens d’entraîneur d’hommes et de stratège : Israël lui doit l’extraordinaire contre-attaque du Deversoir, en 1973, sans laquelle la guerre du Kippour se serait soldée par une semi-défaite. Ensuite, il s’est tourné vers la politique, comme bon nombre d’autres chefs militaires à l’époque, aussi bien de gauche que de droite. Avec des fortunes diverses : un succès éclatant en tant que ministre de la Défense, le raid contre la centrale nucléaire irakienne Osirak en juin 1981 ; une opération tactiquement brillante mais politiquement désastreuse, l’invasion du Liban en juin 1982.
Un troisième Sharon apparaît sur le tard, en 2001, quand il devient premier ministre, dans des circonstances dramatiques qualifiées par la presse internationale de « Seconde Intifada » mais qu’il préférait définir, à juste titre, comme une « Seconde guerre d’indépendance » : l’assaut terroriste généralisé, soigneusement planifié par Yasser Arafat et les organisations palestiniennes, contre l’Etat d’Israël et les populations civiles israéliennes. Sharon, élu au suffrage universel en fonction de dispositions constitutionnelles qui seront par la suite abrogées, parvient à contrecarrer l’agression, reconquiert militairement la Cisjordanie, assure la sécurité physique du pays juif en construisant une barrière de séparation. Au même moment, il met en place, avec Benjamin Nethanyahu, les réformes qui vont faire d’Israël la Start Up Nation : une grande puissance scientifique, technologique et économique. Le général politicien s’est mué en véritable homme d’Etat.
C’est à ce moment qu’il opère un revirement politique spectaculaire…
Un double revirement, que certains Israéliens flétriront et que d’autres, au contraire, salueront. En politique étrangère, Sharon élabore, avec le président américain George W. Bush, un nouveau processus de paix israélo-palestinien qui corrige sur bien des points les accords d’Oslo de 1993, et prévoit notamment, de façon explicite, le rattachement à Israël de la plupart des localités juives crées autour de Jérusalem ou en Cisjordanie après 1967, mais qui implique également l’abandon de la bande de Gaza. En politique intérieure, confronté après l’évacuation unilatérale des localités juives de Gaza – notamment le Goush Katif – à la fronde de son propre parti, le Likoud, il lance une nouvelle formation, Kadimah, réunissant la partie du Likoud qui lui reste fidèle et une moitié du parti travailliste. Une sorte de « big bang » dont le but avoué est de recréer, à travers des élections prévues début 2006, un grand parti de gouvernement, par delà les coupures idéologiques classiques. La droite l’accuse de trahison, la gauche voit en lui le « de Gaulle israélien ». On en est là, quand un AVC terrasse le premier ministre.
Le sharonisme a-t-il survécu à Sharon ?
Non. Sans Sharon, le sharonisme n’a pas réussi à prendre forme et à s’implanter dans la vie politique israélienne. Politiquement, Kadimah n’obtient qu’une majorité relative aux élections de 2006, et se désintègre aux élections suivantes. Les héritiers politiques ou militaires de Sharon – Ehud Olmert, Tzipi Livni, Shaul Mofaz, ou le commandant en exercice de Tsahal, le général Dan Haloutz – n’ont ni sa stature, ni son génie stratégique, comme on le constatera lors de la Deuxième Guerre du Liban, au début de l’été 2006.
Par ailleurs, et de façon plus profonde, les Israéliens ont eu le loisir de s’interroger depuis huit ans sur le bien fondé du« nouveau processus de paix » initié par Sharon. Gaza, après son évacuation, est devenu un camp retranché du Hamas, une base à partir de laquelle le Neguev puis le centre d’Israël ont été soumis à des bombardements incessants par roquettes et missiles : un précédent qui ne plaide pas en faveur d’évacuations analogues en Cisjordanie, à la proximité immédiate de Jérusalem et de Tel-Aviv. (Il est révélateur que le Hamas ait procédé le 13 janvier à des tirs de roquette à proximité immédiate de la ferme de Shakshimim, au nord-ouest du Néguev, où Sharon avait vécu et où il venait d’être inhumé).
Le binôme stratégique israélo-américain, autre élément essentiel du sharonisme des années 2003-2006, s’est effrité à partir de 2009, avec l’arrivée à la Maison Blanche de Barack Obama : un président non seulement ambivalent à l’égard d’Israël mais semblant également disposé à abandonner le monde arabe à des ennemis de l’Amérique tels que la Russie, l’Iran ou les Frères musulmans…
Un sharonisme avec Sharon, avec un Sharon resté en bonne santé, se serait probablement autocorrigé assez vite et adapté à des réalités géopolitiques inédites. Le meilleur de Sharon était là : dans une capacité constante de réévaluation, d’innovation, de surprise. Et c’est le véritable héritage qu’il lègue, en définitive, à l’Israël du XXIe siècle.
© Michel Gurfinkiel & Information juive, 2014
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hi
” l’audace , l’audace , toujours l’audace ”
faire l’impossible , est toujour possible
soumettre sont ennemi est la seul solution viable
paix a sharon , et du haut du ciel ils vieille aussi sur israel
l’ames des juifs persecuter pendants 2000 ans aussi
by
une priere pour ce grand homme meme si gaza a ete une grave erreur…
j’aimerai savoir si il avait un lien de parenté avec ERNESTO GUEVARA
Si le pauvre général aurait été vivant, Sharon aurait bombardé Gaza depuis belle lurette et il aurait repris le territoire des les premières roquettes ! Il aurait encerclé la moukata du terroriste abu mazen par les chars Israéliens il aurait envoyé se faire foutre le terroriste erdogan et surtout il aurait déjà bombardé l’iran à l’état de cendre ! Aujourd’hui Netanyahu ? De la merde !
Dites le, criez le dans vos bouquins vous les intello ! Mais la je rêve
Oui mais à quoi cela sert-il d’encerler la mukhabara de abu mazen? remporter une bataille de plus? c’est la GUERRE QU IL FAUT GAGNER et non empiler les petites victoires dans des batailles qui ne finiront jamais! Il faut EXPULSER TOUTS LES ARABES DE JUDEE/SAMARIE/GAZA. Là Israel aura gagné vraiment la guerre contre les arabes (les “palestiniens”ne comptent même pas,il faut juste s’ne débarasser comme d’un rhume pour pouvoir faire la paix avec les nations voisines qui n’auront plus de pretexte pour refuser la main tendue! Et il n’y aura pas besoin de cette canaille de kerry pour cela.
pas si sur, Davidoff, Sharon a donné le Goush
Katif, sans scrupules, des centaines d’habitants
sont encore a l’heure actuelle ballotés, Sharon
avait en prévision de donner autre chose…
il est tombé dans le comas bizarrement peu de
temps après…
il y en a qui doute même de sa judaïcité.
avec des preuves.
L’hypothèse de la conclusion est probable. SHARON z’l, se serait sans doute repris. Mais s’il avait commencé par la bonne solution voulue par une écrasante majorité de Juifs, à savoir l’anéantissement d’énormes quantités de terroristes nazislamistes, non seulement il aurait réussi un sans faute dans sa vie, mais il aurait amorcé le seul et unique vrai processus de paix.
Comme militaire indicutablement Sharon était excdellent mais me semble-t-il comme Homme d’Etat,illui a manqué comme à tous les autres politiciens israéliens une VISION au delà du bout de son nez. Il semble que tous les politiciens israéliens en sont là,leur politique ressemble plus à la gestion d’une EPICERIE plutôt qu’à une ENTITE POLITIQUE appelée à durer dans le temps. Pour qu’Israel SURVIVE au delà de quelques années il faut AVOIR LE COURAGE DE TENIR TETE A SES ENNEMIS arabes et gauchistes qui veulent couler la Nation! il FAUT expulser les arabes c’est le SEUL moyen de décourager définitivement ses ennemis de l’éxtérieur comme de l’intérieur QUI N AURONT PLUS AUCUNE PRISE sur laquelle prendre appui pour déstabiliser Israel. Peu importe de perdre un peu d’argent qu’on récupérera au centuple ensuite ou de fâcher quelques abrutis sans intérêt,des profiteurs,des opportunistes,des “pistoleros” qui veulent se faire un nom en mettant en difficulté ou en tuant la vedette du show,tout cela n’est que VETILLES en comparaison du profit qu’en tirera l’état. Cela ni Sharon ni Netanyahou ne semblent capables de le comprendre et de le mettre en oeuvre. Pourtant il faut le faire!
Plus que d’accord avec vous. L’annexion de Gaza, de la Judée et de la Samarie rendrait le territoire viable à long terme, alors qu’aujourd’hui…
Peut mieux faire.
Ces pourparlers de paix avec des brigands qui veulent chasser Jacob du jardin qu’il a créer par son travail sont une insultequi s’est tellement répétée au cours de l’histoire, qu’il me semble que cette fois-ci Jacob ne pourra plus accepter de tout reconstruire un peu plus loin. Cette fois il faut aller au bout des choses et chasser les voleurs mahométans d’une terre qu’ils ont trop souillé et qui ne leur a jamais appartenu.J’espère que voilà le dessein d’HACHEM.
AM ISRAEL HAI
On ne peut gagner toujours … A la partie de poker de Gaza où l’enjeu était la paix , il semble qu’il ait perdu …
Fallait-il ne pas jouer cette carte ????
Il est toujours facile de dire après une partie “”ce n’est pas comme ça qu’il aurait fallu jouer . ”
C’était un homme fabuleux .paix à son âme
J aurais aime que Sharon se reveille de son coma , se rende compte du gros bordel que ca a provoque et revele que ca ete une grosse erreur et les raisons qui l ont pousse a le faire , les menaces judiciaires sur ses fils ? Sharon etait un genie militaire et un grand homme politique , le don de gaza restera une tache indelebile sur son parcourt
c’était un grand soldat qui a gagné ses galons de Général sur le champ d’honneur; mais il a commis l’erreur capitale de céder Gaza aux Arabes,
en leur donnant l’espoir de récupérer toute la Palestine , Israël compris; c’est tout le drame de ce personnage qui laissera dans la mémoire collective une image ambivalente; c’est triste à dire mais son accident est peut-être le châtiment voulu par D.ieu pour racheter la faute d’avoir donné aux Arabes la Terre Promise à nos ennemis héréditaires, les Philistins.
L’espoir de récupéré toute la Palestine c’est perez et Rabin qui l’ont offerte sur un plateau de platine aux arabes de Palestine avec leurs maudits accords d’Oslo en échange du prix poubelle de la paix, des accords qu’Israël a payé très chère et continue de les payer et les paiera encore très longtemps, Le drame de Gaza que le Général Sharon a été forcé de le mettre en oeuvre forcé par un entourage nauséeux, ce même entourage qui a organisé les accords d’Oslo, souvenez vous de qui étaient certains ministres et conseillés de son gouvernement à l’époque et vous comprendrez mieux, Sharon avec un gouvernement autre que celui qu’il avait à l’époque n’aurait certainement pas reculé d’un grain de sable, et aujourd’hui la situation est identique, nous avons un premier ministre qui pour avoir une majorité c’est affligé dans son gouvernement des partisans des arabes de Palestine à n’importe quel prix comme livni par exemple, Natanyahou impose au gouvernement celle qu’une écrasante majorité a rejeté avec un royal mépris pour ceux qui ont votés y compris dans son propre parti et de plus il lui confie un poste et un mission clé pour la sécurité et l’avenir de notre pays, voila la réalité, la réalité c’est que chacun doit faire avec la façon et les chantages qui lui permettent de constituer un gouvernement, alors n’accusez pas trop vite car la situation n’est pas évidente, la démocratie Israélienne est particulière car quand les Israéliens votent ce n’est pas pour désigner qui dirigera le pays mais comment les élus vont se partager le pouvoir et il n’est pas rare de voir émerger un gouvernement qui ne ressemble en rien au suffrage des urnes, imaginez par exemple que hollande élu, il choisit comme ministre des finances mélanchon, ministre de l’intérieur marin lepen, ministre de l’éducation national sarkozy, ministre de la justice J.F Copé ou à l’inverse sarkozy élu qu’il choisisse Taubira premier ministre et mélanchon ministre des affaires étrangères, hé bien ce genre de situation c’est celle que vivent les Israéliens au lendemain de chaque élection c’est à dire que la majorité exprimée se retrouve avec un gouvernement composé de ministres issus de l’opposition.
Si vous souhaiter connaître le combat qu’a du mener Sharon contre ses détracteurs durant les guerres et sa vie en général je vous conseil vivement de lire : Ariel SHARON – Entretiens intimes avec Uri Dan – aux éditions Michel Lafon.
a méditer..
Rien a espérer du patron de la première puissance mondiale ..
http://pleinsfeux.org/le-frere-dobama-rejoint-le-hamas/#.Uv5tQ_uRk_w