Publié par Jean-Patrick Grumberg le 21 février 2014

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Pourquoi deux peuples voisins, séparés par une frontière poreuse, ont-ils un niveau de vie si radicalement opposé ?

Pourquoi les Etats Unis créent la richesse, dominent la culture littéraire, cinématographique et musicale, guident le monde de la haute technologie et de l’internet, et son voisin immédiat, le Mexique, lutte encore pour sortir son peuple du tiers monde, et pourquoi ses élites ne songent même pas qu’il soit possible d’atteindre le niveau de liberté, de sécurité, d’avancée sociale et de démocratie de son voisin Yankee ?

Pourquoi les Suisses, séparés de la France par trois fois rien, jouissent d’une démocratie optimisée, d’une économie florissante, d’un chômage quasi inexistant, d’un niveau de vie quatre fois supérieurs, malgré une pression fiscale quatre fois inférieure, et se classe parmi les peuples les plus heureux au monde, tandis que les Français sont le plus malheureux des peuples européens sur l’indice Gallup ?

Les Etats Unis ont démontré, avec le Président Obama, q’une démocratie, la première démocratie au monde, peut avoir de nombreuses failles, et qu’un habile président peut s’y glisser et en diminuer les attraits.

Les Américains ont voté une première fois pour Obama. Ils l’ont élu une seconde fois.

Durant ses deux mandats, près de 600 procès ont été intentés pour demander que soit faite toute la lumière sur l’acte de naissance du président et son état civil exact. Aucun des 600 juges n’a accepté d’ouvrir le dossier pour demander à consulter les documents officiel.

Obama a annoncé qu’il va maintenant gouverner avec “son stylo et son téléphone” par executive orders (ordres exécutifs), et contourner le processus démocratique du passage par la validation du Sénat et du Congrès. Les Républicains sont furieux… et impuissants : ils savent qu’une destitution est impossible, aucun juge ne la prononcerait.

L’affaire Benghazi a montré à quel point la Maison blanche peut neutraliser les commissions d’enquête du Congrès destinées à faire la lumière sur cette tragique affaire. Elle a montré que la duplicité des médias peut accomplir un travail de désinformation à l’échelle du pays.

Les médias, courroie de transmission essentielle de la démocratie, ont fait plus de bruit autour d’une basse magouille politicienne pour bloquer deux files de circulation sur le pont George Washington par l’entourage du gouverneur républicain Christie, dont la candidature à la présidentielle de 2017 inquiétait les Démocrates, que pour faire toute la lumière sur les fautes qui ont couté la vie à l’ambassadeur et à trois américains à l’ambassade américaine de Benghazi.

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L’élection du maire de New York est aussi un cas d’école. Le concurrent du maire élu De Blasio a été à ce point boycotté par les médias que les New yorkais ne connaissaient pas son nom – encore moins son parcours. Le New York Times, en quasi monopole à New York, a si bien travaillé que beaucoup ont même pensé que De Blasio était le seul en course pour la mairie !

J’avais compté dans le moteur de recherche du célèbre journal que De Blasio était cité 142.000 fois, tandis que son concurrent républicain 2400 fois. Si le citoyen n’est pas informé ou s’il reçoit des informations orientées, ses décisions sont viciées, la démocratie ne fonctionne pas. D’ailleurs De Blasio a été élu avec un score de république bananière.

Les Américains seront un test intéressant. La question se pose ainsi : ont-ils remarqué, ont-ils été gênés, par les attaques du gouvernement Obama contre la démocratie, veulent-ils y porter remède, vont-ils le faire, et comment.

Un leader politique qui possède une vision et des valeurs supérieures ne peut naitre que dans un pays capable de nourrir des tels leaders politiques, où les médias sont disposés à le laisser s’exprimer, et dont les citoyens sont assez éclairés pour le mettre au pouvoir.

La France n’a été capable que d’élire des beaux-parleurs sans idée propre, des individus sans vision : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, etc. et leurs gouvernements n’ont jamais valu tripette.

En France toujours, le gouvernement veut changer la structure qui appartient au domaine privée : la famille, l’éducation, les valeurs, la sexualité. Ils ont remplacé la population. Rien de tout cela ne s’est fait à la demande, avec le consentement du peuple français.

Un peuple vit selon son intelligence collective.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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