Michel Garroté, réd en chef — L’enregistrement d’une conversation téléphonique a été publié sur You Tube dans lequel l’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko a déclaré que l’Ukraine devrait prendre les armes et tuer les Russes. Les interlocuteurs de l’enregistrement sont Ioulia Timochenko, à peine libérée de prison par les rebelles de Maidan, et l’ex-vice-ministre de la sécurité nationale et de la défense du pays, Nestor Shufrich.
La voix authentifiée de Ioulia Timochenko dit « je serais prête à prendre une mitrailleuse et aller tirer sur ce bâtard en pleine tête (ndmg – Poutine). Cela dépasse les bornes, maudis soient-t-ils, nous devons prendre les armes et aller se faire les katsap (nom péjoratif donné aux Russes en Ukraine), ainsi que leur chef ! Dommage que je n’ai pas pu conduire les opérations, il n’y aurait pas eu moyen qu’ils mettent la main sur la Crimée. J’aurais trouvé une façon de me faire ces maudits russes et j’espère avoir l’occasion de faire participer tous les gens qui me connaissent pour mobiliser le monde entier dès que je le pourrais, pour qu’il ne reste de cette maudite Russie qu’un champ brûlé. Bon sang, il faut se les faire à l’arme nucléaire ». Ioula Timochenko a confirmé l’authenticité de la bande enregistrée.
Une femme escroc multimillionnaire
Diplômée d’économie de la faculté de Dnipropetrovsk (la troisième ville d’Ukraine), Iouli Timochenko n’a pas mis longtemps à assimiler toutes les subtilités de la finance internationale. Un an après l’indépendance du pays, elle crée à Chypre, le 8 octobre 1992, la société Somolli Enterprises, qui va rapidement accueillir 140 millions de dollars.
La manne provient de United Energy Systems of Ukraine, une compagnie justement dirigée par Ioulia Timochenko qui achète du gaz à la Russie et le distribue dans la région de Dnipropetrovsk. Elle a été placée à ce poste stratégique par Pavel Lazarenko, ministre de l’Énergie, puis Premier ministre de l’Ukraine en 1996-1997. « Dans les demandes d’entraide judiciaire envoyées dès mars 1997 par Kiev à Berne, elle est même présentée comme sa maîtresse », se souvient un magistrat suisse.
Ioulia Timochenko, la trentaine, est alors brune, sans ses tresses typiques. « Elle a été relookée depuis par des conseillers occidentaux, sans doute des Américains, pour jouer les paysannes ukrainiennes », constate Emilia Nazarenko, correspondante à Genève du quotidien ukrainien Den. Avant de devenir l’égérie de la révolution Orange, Ioulia Timochenko penchait davantage pour le grand voisin russe.
Quant à Pavel Lazarenko, soupçonné de détournements de fonds, il préfère prendre la fuite. En décembre 1998, il est arrêté à Bâle (Suisse) en possession d’un passeport panaméen. Le juge d’instruction genevois Laurent Kasper-Ansermet, en charge du dossier, est contraint de jouer au Petit Poucet pour tenter de localiser les fonds détournés. L’argent part de Chypre vers quatre cantons suisses, Fribourg, Genève, Vaud et Zurich.
L’un des comptes bancaires concernés a été utilisé pour plus de 2’500 opérations. Les millions se dispersent ensuite en direction de la Pologne, des États-Unis et de la petite île d’Antigua, dans les Caraïbes. Finalement, Pavel Lazarenko devient en 2000 le premier homme politique condamné en Suisse pour blanchiment. Arrêté ensuite aux États-Unis, l’ancien Premier ministre écope de 9 ans de prison en 2006 en Californie, également pour blanchiment. Au départ, Ioulia Timochenko apparaît dans la procédure américaine comme co-conspiratrice, mais, fort curieusement, elle est ensuite blanchie.
Mais la libération de Timochenko ne doit pas faire illusion. Elle reste toujours très contestée. Fort peu d’Ukrainiens voteraient aujourd’hui pour elle. Les ennuis de La princesse du gaz, pour reprendre le titre du livre du journaliste allemand Frank Schumann, paru en 2013, ne sont pas pour autant terminés. Un cabinet d’avocats londonien mène actuellement des investigations, notamment en Suisse et aux États-Unis, pour retrouver les centaines de millions de dollars qu’aurait cachés Ioulia Timochenko.
Ioulia Timochenko candidate à la présidentielle
« Je prévois d’être candidate au poste de président ». C’est en ces termes que la givrée narcissique de la Révolution orange a annoncé qu’elle serait candidate à l’élection présidentielle prévue en Ukraine le 25 mai prochain. Une annonce attendue depuis le 22 février dernier, date à laquelle Ioulia Timochenko, 54 ans, ex-opposante politique et ancienne Première ministre ukrainienne, avait été libérée de prison où elle était incarcérée pour abus de pouvoir depuis 2011.
« Aucun des hommes politiques ukrainiens qui se préparent à être candidats à la présidence ne prend la mesure de l’anarchie et ne s’apprête à l’arrêter », a-t-elle osé déclarer, en toute modestie, jeudi 27 mars 2014. Et de préciser qu’elle allait solliciter les députés de son parti Batkivchtchina (Patrie) qui doit tenir son congrès le samedi 29 mars.
Reconnaissable à ses cheveux teints en blond et à sa longue tresse, Ioulia Timochenko a été découverte par les médias en 2004, lorsqu’elle était membre de la coalition qu’elle formait alors avec le pro-européen Viktor Iouchtchenko. Mais les années de pouvoir avaient progressivement défait cette alliance, essentiellement à cause de Ioulia Timochenko, jusqu’à la présidentielle de 2010, qui avait vu le retour victorieux du pro-russe Ianoukovitch.
Ioulia Timochenko a été condamnée en 2011 à sept ans de prison, pour avoir signé en tant que chef du gouvernement un accord gazier avec la Russie défavorable pour son pays. Elle a aussi été soupçonnée de complicité dans le meurtre d’un député.
Le fait est qu’Ioula Timochenko est opportuniste, manipulatrice et narcissique. Elle a notamment dirigé, à l’époque de l’URSS, une importante compagnie énergétique, bénéficiant du monopole de l’importation de gaz russe en Ukraine après l’indépendance du pays en 1991.
Comme écrit plus haut, elle coopérait alors étroitement avec Pavlo Lazarenko, ex-Premier ministre aujourd’hui incarcéré aux Etats-Unis pour escroquerie et blanchiment d’argent, ce qui avait valu à Ioula Timochenko de faire l’objet d’enquêtes judiciaires en Russie et en Ukraine. Et comme susmentionné, des avocats mènent actuellement des investigations pour retrouver les centaines de millions de dollars cachés par Ioulia Timochenko.
Reproduction autorisée avec mention :
Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info
Sources :
http://www.infowars.com/yulia-tymoshenko-8-million-russians-in-ukraine-must-be-killed-with-nukes/
Ou quand la princesse du gaz nous lâche un pet foireux…
elle est dangereuse Timochenko et si elle provoque Poutine ça va finir par un
conflit généralisé avec les russes en Ukraine .. elle est inconsciente
des risques qu’elle veut faire prendre aux Ukrainiens !
“Le fait est qu’Ioula Timochenko est opportuniste, manipulatrice et narcissique.”
Vous connaissez beaucoup de politiques qui ne le soient pas ?
elle a profité du sytème , on dit d’elle qu’elle est multi millionnaire
Excellent article qui résume très bien la situation sur cette bonne femme. L’hebdomadaire ukrainien de langue russe “Korrespondent” dans son édition du 5 février 2010 (pp.16-19) comparait les programmes de Timoshenko et de Yanukovitch. Choux vert et vert choux. Bon, d’accord, Yanukovitch est une andouille d’une ignorance crasse. Mais attention, le journal en a conclu que le “degré de gauchisme” (sic) de Timoshenko faisait de son parti l’équivalent du Labour anglais et celui de Yanukovich (Parti des Régions) – un proche du parti de qui vous savez (Sa Sainteté le Messie Barack Obama). Il est vrai que les deux programmes sont assez semblables. Etatisme effréné assorti d’une dose mortelle de corruption (la grande inconnue est juste de savoir qui volera le plus – Mykola Azarov, l’ancien PM, tolérait 5% du budget de chaque ministère). Pauvres ukrainiens! C’est comme avoir à choisir entre François Hollande et Ségolène Royal. Pour ceux que ça intéresse et qui connaissent le russe, voici la page de référence (p.16: “Le Choix de la Raison” – “Vybor Razouma” – sans rire): http://korrespondent.net/magazine/archive/421/
en faite c’est une révolutionnaire et une va t ‘en guerre .. dans le fond elle
aurait mieux fait de rester là où elle était avant …