CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE (51). Poursuivi pour cambriolages, tentatives de cambriolage et recel, un Châlonnais a écopé d’une peine plancher de quatre ans de prison, dont 30 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, hier, au tribunal correctionnel de Châlons. Jonnhy Krahenbuhl, un ferrailleur de 22 ans, avait été présenté devant cette même juridiction le 16 janvier dans le cadre d’une comparution immédiate, mais avait sollicité un renvoi pour préparer sa défense. Il avait été placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement.
Il lui était reproché d’avoir participé à un raid nocturne, le 29 août dernier, au cours duquel plusieurs commerces avaient été cambriolés. D’abord à Givry-en-Argonne où une pharmacie avait été la cible de deux hommes encagoulés et vêtus de sombre, circulant à bord d’un 4×4 de couleur blanche. Le pharmacien de garde, qui dormait au fond de l’officine, avait été réveillé par le bruit, provoquant leur fuite. Puis à Sermaize-les-Bains où quelques bouteilles d’alcool avaient été dérobées au Proxy marché. Là aussi, les locataires vivant au-dessus de la supérette avaient aperçu le même véhicule et l’un des malfrats. Enfin, à Sarry, deux personnes portant une cagoule et circulant à bord d’un 4×4 blanc avaient été observées dans leur basse besogne par un témoin, alors qu’ils s’affairaient à cambrioler un fleuriste, puis une pizzeria.
En entendant les sirènes de police, le duo avait ensuite pris la fuite, avant que les hommes de la brigade anticriminalité (Bac) ne le stoppent au moyen d’une herse, l’obligeant à abandonner le véhicule dans un champ. Un véhicule Toyota Rave 4, volé à Reims, au mois de juillet, à bord duquel avaient été retrouvés une caisse enregistreuse, un présentoir à peluches, une mallette de fleuriste provenant des vols ainsi qu’un sac à dos contenant des talkies-walkies encore allumés, des clés à molette, un barillet cassé, un couteau de cuisine et une paire de gants.
Plusieurs échantillons ADN
Plusieurs échantillons ADN y avaient alors été prélevés, dont l’un correspondait à celui de Johnny Krahenbuhl.
Pourtant, s’il a reconnu être le propriétaire du sac à dos et de son contenu, le jeune homme n’a cessé de nier son implication dans cette série de cambriolages. Aussi, remettant en cause la preuve de l’ADN dans la mesure où d’autres profils génétiques, dont celui d’une femme, avaient également été isolés dans les gants, son avocat, Me Amoura, a-t-il plaidé la relaxe. Son client devrait désormais interjeter appel.
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