Michel Garroté, réd en chef –- « Les filles qui prennent la pilule, des semi-meurtrières ? ». « L’avortement, un homicide volontaire ? ». Ces affirmations ont-elles réellement été formulées dans une école (personnellement j’en doute) ou est-ce la gauche cathophobe qui raconte n’importe quoi ?
Un établissement catholique privé parisien, soupçonné, à tort ou à raison, de tendances ou de dérives sectaires, sera soumis à une inspection, réclamée par le ministère de l’Education nationale. La Mairie de Paris a en effet demandé l’ouverture d’une enquête administrative, dénonçant une « guerre idéologique d’un autre temps » imposée aux élèves du groupe scolaire de Gerson.
« Une mission d’inspection générale a été diligentée par le ministre, qui aura pour objet de faire toute la lumière sur l’affaire », déclare-t-on solennellement au ministère de l’Education nationale, comme si des hordes d’intégristes armés avaient envahis les rues de la capitale. Des élèves et enseignants auraient dénoncé des « dérives intégristes » dans leur établissement situé dans le XVIe arrondissement, notamment pendant les cours de catéchèse.
Des représentants de l’association Alliance Vita auraient, paraît-il, qualifié de semi-meurtrières les jeunes filles ayant recours à la pilule du lendemain et auraient, paraît-il, assimilé l’avortement à un homicide volontaire, pendant une intervention en classe sur la contraception. L’association Alliance Vita dément avoir tenu ces propos et dénonce le mensonge, la calomnie et le procédé lâche visant à salir son image et à jeter le discrédit sur son travail.
Selon une autre rumeur, « plusieurs associations proches de l’Opus Dei » auraient été invitées à intervenir dans cet établissement (ça veut dire quoi « proches » de l’Opus Dei ? De quelles associations parle-ton ici ?). « On veut faire de cette école un établissement Opus Dei et faire partir ceux qui s’y opposeraient », allègue le syndicat FEP-CFDT Paris.
L’Opus Dei confirme que deux enseignants employés dans l’établissement font en effet partie de leur communauté et que cela n’a aucune incidence (tout au moins directe et systématique dirais-je) sur leur activité professionnelle.
Seulement deux enseignants membres de l’Opus Dei et une seule intervention d’Alliance Vita ont donc déclenché cette hystérie politico-médiatique ; il est en effet plus facile de taxer les catholiques « d’intégristes » plutôt que de remettre au pas l’islam français et ses dérives islamistes.
Ce type d’engagement privé (deux enseignants membres de l’Opus Dei) n’interfère pas en quoi que ce soit dans le projet éducatif et dans l’enseignement dispensé, confirme le chef d’établissement. L’établissement privé « sous contrat » (avec l’Etat) rassemble une école primaire, un collège et un lycée. Selon le ministère, l’inspection devra aussi déterminer dans quelle mesure ce qui relève de l’éducation nationale dans le respect du contrat souscrit avec l’Etat est respecté.
A lire les propos – ridicules et disproportionnés – des médias ainsi que du ministère concerné, « l’inspection » de l’établissement ressemble – déjà – à une croisade anticatholique, que dis-je, à une Inquisition cathophobe. Il ne manque plus que la guillotine, et, alors – hop ! – le catholicisme français sera définitivement rayé de la carte, effacé de la page du temps…
Reproduction autorisée avec mention :
M. Garroté réd chef www.dreuz.info
Source :
http://www.bfmtv.com/societe/un-lycee-prive-parisien-accuse-derives-sectaires-756285.html
Ca alors, un acquis c’est un acquis, on ne revien pas sur un acquis. Sinon comment leur expliquer le gender à ces cobayes ?
Et pendant ce temps là, dans les mosquées, on parle de paix et d’amour…
Que des gens considèrent que l’avortement est un “homicide volontaire” ne me semble ni scandaleux, ni répréhensible. Le respect de la vie au delà des standards fixés par la loi me semble plutôt honorer ceux dont c’est le credo plutôt qu’une honte ou un scandale.
En effet, tout est question de savoir où placer le curseur de la création d’une personne humaine. A quel moment un fœtus est-il un petit être humain ? La loi en a décidé en faisant appel aux scientifiques qui ont fixé le délais de l’interruption autorisée de grossesse. Mais comme chacun sait, la science progresse chaque jour et ne délivre la “vérité scientifique” que du moment. Celle-ci varie et évolue dans le temps. La “vérité” scientifique est corrigée à chaque avancée scientifique ou selon les progrès des techniques de l’observation scientifique. A noter que ce curseur n’est pas placé au même endroit par tous les pays. Des différences existent et sont la preuve qu’il n’y a pas d’unanimité sur cette question. Chacun en son âme et conscience a le droit de fixer sa propre limite dans la mesure où elle n’enfreint pas la loi, c’est-à-dire qu’elle n’outrepasse pas le délais autorisé pour arrêter une grossesse. Mais on peut considéré que la seule attitude qui incontestablement met à l’abri d’un “homicide” est donc de ne pas entraver le processus enclenché par les rapports sexuels et d’assumer la responsabilité humaine et personnelle de ceux-ci.
Les rapports sexuels ne sont pas un divertissement ni un jeu mais un acte de vie, d’amour et de maturité. Bien plus qu’un acte purement reproducteur, il nous distingue par cette dimension partagée des animaux.
Beau texte Barakat, merci.
je vous ai bien lu et je vous ai bien compris. Merci
oui, et peu de gens savent que -selon les lois en vigueur dans la plupart des pays – si une femme enceinte se fait renverser par une voiture la veille de son accouchement (enfant arrivé à terme) et que l’enfant soit tué, ce ne sera pas considéré comme un homicide, car pour la loi, ce “n’est qu” un fœtus…N’est une “personne” pour la loi qu’un enfant sorti du ventre de sa mère, Un prématuré né à 5 mois sera une personne, un enfant à terme devant naître dans deux jours ne le sera pas.
Quand on respecte la vie, de la procréation à la mort, on n’a pas besoin de se demander où placer le curseur parce qu’il n’y en a tout simplement pas !
Parce que des hommes et des femmes se sont déshumanisés, une graduation est apparue ; parce que des hommes et des femmes ne veulent plus s’embarrasser d’aucune responsabilité, des curseurs ont été mis en place avec la bienveillance de la science ; parce que des hommes et des femmes ont le projet de généraliser la déshumanisation de l’humain, une loi a vu le jour et elle a plutôt réussi. Combien de personnes se retranchent «courageusement» derrière la loi, qui leur apporte le confort de ne pas avoir à choisir ou à se poser des questions existentielles ?
Aujourd’hui l’avortement, très bientôt l’euthanasie, mais toujours pas de peine de mort pour les criminels…
“Les rapports sexuels ne sont pas un divertissement ni un jeu mais un acte de vie, d’amour et de maturité.”
On ne doit pas s’amuser beaucoup chez vous.
Bonjour Barakat,
globalement Ok avec vous sauf là dessus :
“Les rapports sexuels ne sont pas un divertissement ni un jeu mais un acte de vie, d’amour et de maturité. ”
En fait, cela peut-être les deux, et la contraception qui n’est pas homicidaire le permet. Je suis contre l’avortement de confort, l’avortement/contraception, mais pas contre l’avortement dit thérapeutique, par exemple.
http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/8188-avortement-therapeutique-definition
“On distingue au sein de l’avortement thérapeutique l’interruption médicale de grossesse ou IMG en rapport avec des troubles majeurs identifiés pour l’enfant en gestation ou l’interruption thérapeutique de grossesse pratiquée en cas de risques importants pour la santé de la mère.”
Et là c’est une question de bon sens, sauver la mère qui pourra éventuellement procréer de nouveau.
Ce qui m’amène à penser qu’il ne convient pas de qualifier l’avortement d’homicide, sans faire ces distinctions.
Le problème est aussi dans le fait que la contraception est trop peu ou mal utilisée par bien des jeunes, et des moins jeunes, d’ailleurs, par effet d’irresponsabilisation, qui est dans l’air du temps, sans nul doute.
Je ne comprends pas! Je suis totalement d’accord avec ce qu’ecrit Barakat mais quelque chose me surprend. Dans une ecole privee on n’aurait pas le droit de dire ce que l’on pense de cette question delicate qu’est l’avortement pendant que dans l’enseignement public on aurait le droit d’enseigner l’indifferenciation des sexes et la relativisation des roles du pere et de la mere. Bien sur sans avoir besoin de demander aux parents leur autorisation. Le droit a la libre expression c’est seulement pour certains sans doute!!
Le texte de Barakat mériterait d’être lu à des élèves en âge de comprendre. C’est intelligent et sensible.
Et le dernier paragraphe de M. Garotté est très explicite pour ce qui concerne la situation, j’en crois tout à fait le contenu.
@ Ventdusud
Un chef d’établissement scolaire n’a aucune autorité, son titre est trompeur au sens de l’entrepris telle que nous la concevons, aucune décision ne peut être prise par ce “chef”, c’est Le ministère qui décide l’inspection d’un Ets, à fortiori situé dans le 16ème arrondissement ! Ce sont forcément des enfants de parents nantis, pensez bien le 16ème !! L’éducation nationale va donc inspecter les cours de catéchèse, alors que mults lycées d’état sont en proie à la violence. C’est encore la chasse aux sorcières …. la chasse aux catholiques comme celle exercée contre la manif pour tous, deux poids et deux mesures
Cela vous surprend ?
En théorie, on a le droit de tenir ce discours. En pratique, c’est autre chose. Lisez ou relisez 1984 d’Orwell, et les pratiques de la police de la pensée, les correspondances sont de plus en plus apparentes…