Publié par Michel Garroté le 30 mai 2014

Soudan-Meriam-Ibrahim

Michel Garroté, réd en chef –- Condamnée à mort pour apostasie, Meriam a accouché dans sa cellule le 27 mai. L’indifférence de l’administration américaine à l’égard de cette jeune femme, mariée à un Soudanais du Sud détenant la nationalité américaine, est inadmissible, écrit Hoda Saliby (lien vers source en bas de page).

L’administration Obama se contente d’un simple suivi alors qu’un pays étranger organise la pendaison d’une Américaine condamnée en raison de sa foi. En effet, le gouvernement soudanais a condamné Meriam Yehya Ibrahim à la peine capitale pour apostasie, s’indigne The Washington Times.

Meriam Yehya Ibrahim, 27 ans, née d’un père musulman et élevée par sa mère d’origine éthiopienne et de religion chrétienne orthodoxe, a épousé Daniel Wani, un chrétien originaire du Soudan du Sud qui a la nationalité américaine et travaille pour les Nations unies.

Arrêtée en août 2013, à la suite d’une plainte déposée contre elle par un membre de sa famille, Meriam Yehya Ibrahim, enceinte de huit mois, a été reconnue coupable, le 11 mai, d’adultère et d’apostasie par un tribunal de Khartoum et maintenue en détention avec son fils de 20 mois, rappelle Sudan Tribune.

Elle avait trois jours pour revenir à l’islam. Elle a affirmé avoir grandi dans la foi chrétienne et nié s’être convertie, alors que la loi islamique, en vigueur au Soudan depuis 1983, interdit les conversions ainsi que l’union d’une musulmane avec un non-musulman. De ce fait, Meriam a été condamnée le 15 mai à la peine capitale pour apostasie. Elle a aussi été condamnée à 100 coups de fouets pour adultère, poursuit le site d’information soudanais.

Sudan Tribune souligne l’indignation suscitée dans le monde par la décision du tribunal soudanais, en citant les diverses réactions et condamnations exprimées par des hommes politiques aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ainsi que par des experts des droits de l’homme aux Nations unies. Un appel lancé par Amnesty international a recueilli 620 000 soutiens. De même, un appel lancé par le collectif Urgence Darfour a mobilisé plusieurs ambassades à Khartoum.

Le 27 mai, Meriam Yehya Ibrahim a accouché de son deuxième enfant, une fille, dans la prison où elle attend son exécution, souligne The Washington Times. Les coups de fouet devraient lui être administrés lorsqu’elle sera remise de son accouchement. Pour son mari, Daniel Wani, le dernier espoir repose sur l’appel déposé par l’avocat de Meriam et qui pourrait repousser l’exécution de deux ans après l’accouchement, conformément à la loi soudanaise.

Les Etats-Unis n’ont même pas exercé de réelles pressions sur le régime soudanais d’Omar El-Béchir pour obtenir la libération de la jeune femme et de ses enfants, Martin et Maya. Le département d’Etat avance une raison d’ordre bureaucratique pour ne pas s’occuper de l’affaire en arguant que l’époux, Daniel Wani, n’a pas rempli les bons formulaires pour obtenir l’aide du gouvernement.

L’indifférence de l’administration au calvaire de ce couple est frappante. Même pas un tweet de la part de la première dame. Le président Obama s’abstient de toute critique concernant les musulmans. Sa faiblesse dans la défense des intérêts américains ne fait qu’encourager les ennemis de la nation, conclut Hoda Saliby, citant The Washington Times (lien vers source en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Source :

http://www.courrierinternational.com/article/2014/05/30/y-a-t-il-quelqu-un-pour-sauver-meriam

 

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