Michel Garroté, réd en chef –- Concernant la France endettée, la solution du défaut de paiement ne consiste pas à répudier la dette sans contrepartie, mais au contraire à entreprendre une restructuration préventive et ordonnée de la dette française, négociée en accord avec les créanciers. Car ce ne sont pas les créanciers qui sont illégitimes. C’est le débiteur (la France) qui est illégitime : en clair, la France, cet État, en fait, son appareil, impuissant et ventripotent qui, depuis trente ans, vit au-dessus de ses moyens. Tel est le point de vue – intéressant – de Gaspard Koenig. Je n’ai pas écrit que je partage à cent pour cent son point de vue. J’ai simplement écrit que son point de vue est intéressant.
Ainsi donc, sur Figarovox, Gaspard Koenig écrit (extraits adaptés ; lien vers source en bas de page) : La France est surendettée. L’ensemble de l’impôt sur le revenu suffit tout juste à payer le service des intérêts de la dette, qui est en passe de devenir le premier budget de la nation. Le présent gouvernement a échoué à «inverser la courbe» de la dette (comme il s’y était engagé dès son entrée en fonction) tout autant que celle du chômage. Faute de réformes majeures ou de croissance miracle, la part de dette sur PIB devrait franchir le seuil des 100% d’ici à la fin du mandat de François Hollande.
Parmi nos créanciers étrangers (qui, rappelons-le, détiennent deux tiers de notre dette), certains fonds et établissements financiers ont d’ores et déjà commencé à «shorter» (vendre à découvert) les obligations du Trésor françaises, jugées risquées. Il suffira d’un événement symbolique, comme une nouvelle dégradation par une agence de notation, un énième dérapage du déficit ou une émeute fiscale à la manière des «bonnets rouges», pour provoquer une panique sur les marchés obligataires, conduisant, comme en novembre 2011 en Italie, à une crise de régime. Quand la France se verra fermer l’accès aux marchés, quand les fonctionnaires ne seront plus payés à la fin du mois, quand le ministre des Finances devra aller à genoux demander une ligne de crédit au FMI, on réapprendra le sens du mot «crise», si galvaudé aujourd’hui.
Les solutions sont connues, mais la plupart sont épuisées. L’hypertaxation n’est guère envisageable dans un pays déjà atteint de «ras-le-bol fiscal». L’hyperaustérité, objet de tant de débats, arriverait de toute façon trop tard: on voit par quelles fourches caudines il faut passer pour économiser 50 milliards d’euros, qui parviendront à peine à diminuer en valeur réelle la dépense publique.Reste une option, aujourd’hui taboue, mais économiquement rationnelle et historiquement familière: le défaut de paiement. Il ne s’agit pas de «répudier» la dette sans contrepartie, comme le réclame l’extrême gauche, qui fonde son raisonnement sur l’illégitimité du créancier. Il faut au contraire entreprendre une restructuration préventive et ordonnée de notre dette, négociée en accord avec nos créanciers.
Car c’est le débiteur qui est illégitime: cet État impuissant et ventripotent qui depuis trente ans vit au-dessus de ses moyens.
Dans un rapport publié l’année dernière par le think-tank GenerationLibre, nous proposions un moratoire de trois ans sur les taux d’intérêt. Il suffirait que le Parlement vote l’introduction de clauses d’action collective dans les contrats obligataires pour que le gouvernement puisse ouvrir les pourparlers avec les détenteurs d’obligations, dont la perte réelle ne devrait pas dépasser 10%.
Pour être efficace et avoir une chance d’être accepté par le marché, il va sans dire que ce moratoire devra s’accompagner d’un choc de libéralisation sans précédent, selon la logique du «payer pour réformer» (rachat des rentes). La charge d’intérêt «économisée», soit environ 170 milliards d’euros, sera donc consacrée au financement des réformes structurelles qu’aucun gouvernement n’a été capable de mettre en œuvre depuis trente ans. C’est la recette classique qui si souvent fut mise en œuvre pour les pays en voie de développement par le Club de Paris.
Deux spécialistes internationaux du sujet, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, parvenaient exactement à la même conclusion, à l’échelle européenne, dans un papier écrit pour le FMI en décembre dernier. «L’énormité du problème, écrivaient-ils, implique que des restructurations devront avoir lieu, en particulier dans les pays de la périphérie européenne, au-delà de tout ce qui a été discuté en public jusqu’à présent ». Au Portugal, Mario Soares, figure historique de la transition démocratique, réclame depuis longtemps le défaut. Le retour récent de la Grèce sur les marchés montre qu’une restructuration bien menée peut rencontrer un certain succès aux yeux même des investisseurs. Un exemple encore plus probant est celui de l’Uruguay en 2003.
Au-delà de ces arguments techniques, un défaut provoquerait deux ruptures morales majeures. D’une part, il signifierait que la nouvelle génération refuse de payer pour l’incurie de ceux qui, parmi leurs parents, ont levé la dette pour financer leurs dépenses courantes, et devraient finalement assumer leur inconséquence en absorbant la plus grande partie du choc. D’autre part, le traumatisme du défaut permettrait à la nation, une fois passée l’humiliation initiale, de repartir sur des bases nouvelles, en faisant table rase des 400’000 réglementations qui aujourd’hui étouffent le pays, conclut Gaspard Koenig sur Figarovox (fin des extraits adaptés ; lien vers source en bas de page).
Reproduction autorisée avec mention :
M. Garroté réd chef www.dreuz.info
Source :
Un grand nombre, soi-disant “Libéraux”, sont en Réalité des théoriciens qui n’ont jamais géré d’entreprise et n’ont manifestement pas la moindre practicability. Ils veulent appliquer à la France des concepts puisés dans d’autres pays sans reconnaître que sa structure culturelle, politique et économique ne s’y prête pas.Il y a de nombreuses variables que ces théoriciens ignorent. Par exemple, la France est, au moins depuis 1945, un pays Communiste, et pour tout entrepreneur sérieux qui s’y installerait, un super piège à cons socialo-fasciste. Seul du grand capital investiraît en France et d’ailleurs pour des rentabilités faibles. De plus la France est un pays de pervers et de corrompus, sans Constitution, où il n’y a ni égalité de Droits, ni libre accès à toutes les professions, ni Liberté du Commerce et de l’Industrie, ni Libre Entreprise. Je n’insiste pas sur le racket fiscal. Montrez-moi un entrepreneur sérieux qui iraît investir, ne seraît-ce que son temps et énergie, dans ce pays, pour engraisser les autres à ses dépends, alors que la Monde ne manque pas de pays libéraux? Peut-être un bon Catholique, dépourvu d’hypocrisie, et imprégné de l’éthique du sacrifice de soi? Pour faire court, investir 170 milliards d’euros dans un “choc de libéralisation” en France seraît investir en pure perte: la France ne peut pas, dans sa structure politique actuelle, être un pays libéral. Il n’y a pas d’autre solution actuelle que l’Etatisme, de plus en plus fort jusqu’à ce que survienne l’effondrement (classique dans son Histoire) du pays, que plusieurs signes semblent annoncer. Que ceux qui prétendent que la Libéralisme seraît appliquable à la France le démontrent!
Vous êtes dans le vrai. Mais “France pays de pervers et de corrompus”
vous y allez fort. Pervers ???
Le vrai libéralisme n’est pas applicable à la France, pays de castes, où il faut ses entrées au gouvernement, un réseau, pour pouvoir entreprendre. Pourtant il y a quelques entrepreneurs qui s’en affranchissent mais ils sont rares. Le pilote est presque toujours l’état.
Même pour faire chanteur ou comédien il faut avoir la carte.
Je vois que d’autres que moi reconnaissent, même par d’autres signes, la Réalité de l’impossibilité d’appliquer le Libéralisme à la France, dans son Etat actuel, mais cela ne veut pas dire que j’approuve le programme du FN, même si je reconnais que l’étatisme est la seule solution actuelle.
Pour le reste, si vous pensez que la France n’est pas un pays de pervers et de corrompus, regardez ce qu’il se passe aux plus hauts niveaux de l’appareil d’Etat (je pourrais vous en décrire des Ministres et politiciens pervers et corrompus ne seraît-ce que sur les 50 dernières années!), et démontrez-moi que ce pays ne seraît pas en état de démence nationale chronique, ce que j’ai toujours soutenu envers et contre tous.
Même si l’état est impécunieux il ne faut pas oublier cette abominable loi Pompidou qui nous oblige à nous financer sur les marchés. Nous avons plus ou moins été mis en esclavage via un système qui nous amenait droit au surendettement.. Impossible d’être aussi vertueux pour ne générer aucun endettement quand on a chaque année des milliers de migrants à accueillir et une armée de fonctionnaires, syndicalistes, associations qui vivent d’argent public.
Quel désastre.
Oh l’abominable dette que voilà, dont il faut payer les intérêts qui nous ruinent!
Et, pour mieux enfoncer le clou, on nous bonnit que les intérêts accumulés depuis 1973 sont égaux à la dette d’aujourd’hui. Sans ces maudits intérêts, donc, on n’aurait pas de dette. CQFD.
Ah?
C’est donc qu’en 1973 on n’avait pas de dette. Et donc pas d’intérêts à payer dessus, non? Alors d’où sort-elle, cette dette, ces intérêts?
Et on peut généraliser le déraisonnement, ce sera encore plus beau.
Oh l’abominable appartement que voici, dont il faut payer le loyer qui nous ruine!
Reste plus qu’à répudier la dette et nationaliser le logement et tout ira bien, faites-moi confiance.
Bienvenue en France, paradis des coco-tire-au-flan…by
Pour les petits curieux, et les grands aussi:
http://en.wikipedia.org/wiki/Daniel_Lambert
Merci, tineye.com, for finding the origin of that picture
Je suis retournée dans un supermarché où je n’étais pas allée depuis 2 mois.
Les prix n’ont pas changé (OUF !), simplement, pour tromper le client la quantité vendue pour ce prix est passée de 500 g à 250 g, soit 100 % d’augmentation. Même chose pour les yaourts : ils n’ont pas changé de prix mais le contenu est passé de 125 g à 100 g, soit 25 % d’augmentation.
La facture, pour les mêmes produits achetés précédemment est passée de 58 € à 72 €, soit environ 25 % d’augmentation générale.
Ah, si les salaires augmentaient proportionnellement !
Reciez votre belle edu’ naze que l’Univers nous envie et quironctionne à la calculette.
J’ai acheté 2 tablettes de chocolat à un euro pièce… sur quoi c’est-y que j’appuie pour savoir combien ça fait? Plus, moins, divisé par?
s’il n’y avait que les quantités il y a aussi le contenu, ce qui est vendu en grande et moyenne surface est de moins en moins de la nourriture issue de la terre et de l’élevage , nous avons encore la possibilité d’acheter de vrais produits dans de petits commerces mais pour combien de temps encore ? il m’arrive de faire mon pain, j’ai constaté que les farines de marque les plus connues ne prennent plus , le pain ne lève plus comme il devrait , en y regardant un peu on constate que cette farine est plus près du jaune que du blanc , donc si on veut de la vraie farine , il faut acheter le premier prix (?) etc … le beurre de la pate sablée qui ne se fige pas après un temps de repos au frigo etc etc
j’en ai parlé , on va “essayé” , lire les réactions qui suivent !
http://www.lefigaro.fr/social/2014/06/05/09010-20140605ARTFIG00302-entreprises-l-etat-reflechit-a-l-impact-du-seuil-d-effectifs-sur-l-emploi.php