Des demandes diverses parviennent aux secrétariats paroissiaux pour organiser des concerts dans l’église du lieu. Avec le climat général de sécularisation, le risque apparaît, de plus en plus, de perdre de vue qu’une église est affectée essentiellement au culte ; ce n’est donc pas une salle de spectacle parmi d’autres pouvant accueillir n’importe quelles manifestations culturelles, si valables soient-elles.
Des critères objectifs qui s’articulent autour du respect du sacré
Selon le droit canonique, (c. 1213) le prêtre en charge de la paroisse est seul habilité à discerner si la demande de concert est acceptable ou non. Ce n’est aucunement une lubie personnelle qui guide sa décision, mais le respect des recommandations du magistère ecclésial sur la base de critères objectifs qui s’articulent autour du respect du sacré.
L’église paroissiale est en effet un lieu en priorité consacré au rassemblement liturgique, il est donc du devoir impératif des responsables ecclésiastiques et laïcs de la communauté de veiller à préserver l’identité de cet espace spécifique. Le texte de la Congrégation romaine pour le culte divin de 1987 précise que seuls les concerts de musique sacrée sont autorisés dans les églises. On peut élargir avec prudence le concept à des concerts de musique spirituelle : par exemple, « les quatre saisons » de Vivaldi peuvent y être interprétées, mais pas Carmina Burana de Orff ou des chansons paillardes du Moyen-Age. On est en droit d’accueillir un concert de negro spirituals bien rythmés, mais pas un ensemble musette ou des variétés. L’Eglise encourage le dialogue avec la culture, mais elle privilégie à juste titre les œuvres d’inspiration religieuse, en lien avec la révélation biblique et dont la sensibilité artistique invite à la méditation et à la louange.
La diversité architecturale de nos églises nous permet de promouvoir ces concerts de musique sacrée et spirituelle. Il vaut la peine de s’en faire les relais, puisque beaucoup de personnes de tous âges, autour de nous, disent s’intéresser à la culture en recherchant des temps de ressourcement, d’émerveillement et d’émotion artistique de qualité.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.
Un jour, les responsables de la déchristianisation devront répondre de leurs actes. Je cite pèle mêle les Lumières, les révolutionnaires de la fin du XVIIIème, les politiques républicains, les gauchistes, progressistes, trotskistes, maoïstes à la mai 68, les non chrétiens qui ont de l’influence, le déferlement musulman, les chrétiens de Vatican II, ceux qui ont abandonné la volonté de défendre le christianisme en leur pays et qui promeuvent un christianisme ouvert, tolérant, bisounours, repentant, œcuménique…
Ca en fait du beau monde 😀
comment vous le défnedez le christianisme ? ” les chrétiens de vatican II”
Vatican II a contribué à transformer les prêtres en des assistantes sociales. “Dialogue inter religieux” (les chrétiens sont bien les seuls à y croire, je peux vous le confirmer), acceptation de la modernité et du libéralisme sociétal, refus de s’opposer aux discriminations antichrétiennes dans les pays non chrétiens…
je vois !
Monsieur l’Abbé vous faites bien de rappeler les principes de musique autour du sacré. Dans ma si belle région, il n’est pas rare que les choristes aient l’autorisation du pretre, souvent présent lui-meme, à donner des concerts qui selon la néophyte que je suis en musique que je qualifierais de deux types :
– sacrés avec du Bach (La Passion) par exemple ou
– des chansons d’ACI de toute beauté bien que non religieux. Ces manifestations permettent aux chrétiens de se retrouver à l’église avec des personnes athées dans un moment de paix.
En toute confidence il n’y a pas de muzz ici, pas encore, qui viendrait troubler la sérénité du lieu.
Des varietes dans un Eglise, non,! Mais La Carmina Burana de Orff, est magnifique !!! :musicnote: :musicnote:
Non seulement la cantate Carmina Burana de Carl Orff est écrite sur des textes paillards qui n’ont pas leur place dans un lieu de culte, mais en, plus, c’est une musique nazie, écrite par un compositeur nazi pour une grande fête nazie.
Encore un qui voit des nazis partout. Mais ceux-ci ont échappé à sa sagacité. Ceux d’Indonazi.
Et quel est le plat typique populaire en Indonazi?
Le Nazi Goering
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nasi_goreng
Ce qui prouve abondamment ce que j’avance.
Vérifiez donc dans quelle circonstances cette œuvre a vu le jour, et concluez si c’est vraiment moi qui vois des nazis partout.
Je ne saurais donner tort à Monsieur l’abbé, mais d’un autre côté je suis surpris de voir que comment liturgie catholique, aujourd’hui, s’accoquine parfois avec la pop. Je me souviens en particulier d’une messe de minuit à la cathédrale de Langres, où les chants auxquels l’assistance était conviée à participer étaient dirigés par une petite formation pop avec batterie et basse électrique, ou que sais-je. Dans les lieux de culte, je suis moins choqué d’assister à des concerts de musique classique profane qu’à ce genre d’innovation liturgique.
je vous comprends, ce genre d’initiative (musique pop) vient de la naïveté de certains prêtres qui s’imaginent qu’avec de telles opérations ils vont “attirer” des jeunes dans leur église. C’est de la démagogie et de l’opportunisme, qui sèment la confusion!
Tout à fait d’accord!
Bien dit mon père!
il y a aussi du gospel dans les églises , et souvent des concerts de musique classique , requiem de Mozart , du Fauré , du Poulenc etc..
Le Requiem de Gabriel Fauré, une musique tout simplement divine !
absolument!
Merci Monsieur l’Abbé,
J’ai souvent incité certains collègues, en période d’angoisse, à écouter ce requiem.
Quel bonheur quand ils arrivaient le matin parfois en me disant : “Tu sais, hier soir, j’ai écouté Gabriel, j’ai oublié le reste !”.
Quelle belle récompense !
je trouve aussi Mailys
Merci Jacqueline.
Parler de Fauré nous rappelle combien de talents et de belles choses nous avons aussi dans ce bas-monde.
Bonne soirée.