Publié par Michel Garroté le 12 août 2014

Girls-Tsahal

Michel Garroté, rédacteur en chef  —  Depuis 65 ans, Israël est victime d’une effroyable imposture, celle du paradigme inversé. La Terre des Hébreux est juive depuis 5’000 ans. Alors que l’islam ne compte que 1’400 ans d’histoire. Et alors que les Arabo-musulmans de la Péninsule arabique, dès le VIIe siècle, ont envahi et occupé militairement la Terre des Hébreux et d’autres terres encore, où ils n’avaient pourtant pas leur place et où ils ont imposé l’islam par la force du sabre.

Serait-il un fait patent et constant que les dirigeants palestiniens, et ceux qui les soutiennent, haïssent les Juifs ? N’est-il pas exact que depuis soixante ans, tous les dirigeants palestiniens sans exception, lorsqu’ils s’expriment en terre d’islam, déclarent « qu’un bon Juif est un Juif mort » ?

Et le fait que ces mêmes dirigeants palestiniens ne disent pas cela dans leurs déclarations aux médias occidentaux y change-t-il quelque chose ? Non, car dans la presse mahométane, les dirigeants palestiniens disent bel et bien « qu’un bon Juif est un Juif mort », que l’Etat hébreu « n’est pas juif » et autres amabilités du même acabit.

Il y a soixante ans, les dirigeants palestiniens ont refusé l’Etat qu’on leur proposait, alors que jusque-là, il n’y avait jamais eu d’Etat palestinien. Les nations mahométanes ont ordonné aux palestiniens de quitter Israël afin que les armées arabes puissent anéantir le peuple israélien sans effets collatéraux côté palestinien.

Le monde arabo-musulman a transformé, par la contrainte, les palestiniens en « réfugiés » ; et soixante ans plus tard, ces mêmes palestiniens sont, encore et toujours, des « réfugiés », dans les pays du Proche et du Moyen Orient où les arabo-musulmans les ont parqués dès 1948.

De toute évidence, ceux qui aujourd’hui soutiennent les dirigeants palestiniens actuels, feignent d’ignorer que Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen, n’est pas plus modéré que les psychopathes du Hamas, notamment lorsque Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen, parle des Juifs, à ses coreligionnaires palestiniens en particulier et arabes en général.

Je prends un exemple : lorsque nos médias parlent d’Israël, ils disent indistinctement « L’Etat d’Israël » ou « L’Etat hébreu ». Autrement dit, nos médias, par les mots qu’ils emploient, reconnaissent implicitement que l’Etat d’Israël est un Etat hébreu. Or, les Hébreux étant des Juifs, l’Etat hébreu est un Etat juif. Un Etat juif où vivent un million d’arabes.

Un million d’arabes qui pour rien au monde – quoi qu’ils puissent raconter et radoter auprès des médias palestiniens – n’aimeraient vivre sous la férule du Hamas ou même du Fatah. Car l’Etat hébreu – et donc l’Etat juif – est un Etat démocratique, libre et souverain. Alors que les territoires dominés par le Fatah et le Hamas restent des espaces qui selon Mahmoud Abbas, alias Abou Mazen et selon les psychopathes du Hamas devraient être des espaces Judenrein.

Autrement dit, ceux qui soutiennent les actuels dirigeants palestiniens, soutiennent, conséquemment, un futur Etat palestinien Judenrein. Un Etat palestinien Judenrein, qui, lui-même, refusera de reconnaître l’Etat hébreu.

Un futur Etat palestinien Judenrein qui refusera de reconnaître l’Etat hébreu parce que – selon tous les dirigeants palestiniens passés et actuels sans exception – il ne devrait pas y avoir un seul Juif dans cette partie du Proche Orient, ni en Israël, ni en Judée Samarie, ni dans la bande de Gaza, ni d’ailleurs nulle part au Proche et au Moyen Orient.

Les Juifs n’ont rien à faire au Proche Orient, mais les mahométans sont en France une communauté ayant droit à des égards particuliers. Au Proche Orient, les Juifs sont une « anomalie » (avec 5’000 ans d’histoire tout de même…), mais en France, les mahométans vont vivre publiquement, je cite un ancien ministre français, un « ramadan, mois de jeûne, d’effort, de quête spirituelle, de retour sur soi mais aussi d’ouverture aux autres, de partage et de réconciliation ».

Si en France les mahométans constituent, comme cela a été souvent dit et écrit, une communauté qui pratique « l’ouverture aux autres, le partage et la réconciliation », alors ne peut-on pas dire aussi que les Juifs au Proche Orient pratiquent également l’ouverture aux autres, le partage et la réconciliation, notamment dans la mesure où un million d’arabes vivent en Israël ?

Et également dans la mesure où Israël n’a toujours pas liquidé les combattants maffieux du Hamas, du Hezbollah, du Fatah et des Pasdaran qui, tous sans exception, considèrent « qu’un bon Juif est un Juif mort » ?

L’argument des post-sionistes (antisionistes ?) est de dire « Cessez d’être obsédés par la Shoah et renoncez à votre identité » et « Cessez de croire à la Shoah et disparaissez de la surface de la terre » ?

En tant que catholique, je me demande quelle serait la réaction de mes coreligionnaires si quelqu’un proclamait : « Cessez d’être obsédés par vos Martyrs, renoncez à votre identité chrétienne, cessez de croire aux Martyrs, disparaissez de la surface de la terre ».

Ma réaction serait de dire : « Nous n’oublierons jamais nos Martyrs, nous ne renoncerons jamais à notre identité chrétienne, nous croirons toujours en nos Martyrs et nous ne disparaîtrons jamais de la surface de la terre ».

Les Juifs Israéliens seraient donc en droit de dire : « Nous n’oublierons jamais la Shoah, nous ne renoncerons jamais à notre identité juive, nous croirons toujours que la Shoah a eu lieu et nous ne disparaîtrons jamais de la surface de la terre d’Israël ». En théorie, oui, les Juifs Israéliens seraient en droit de le dire. Et en pratique ?

Le Proche et le Moyen Orient constitue un territoire immense qui, avant d’être devenu, par la conquête armée et la colonisation religieuse, un territoire musulman, a été, pendant plusieurs millénaires, un territoire juif et chrétien.

La vraie raison pour laquelle les Arabes ont quitté la Terre des Hébreux, lors des guerres arabo-israéliennes du 20e siècle, c’est que les Nations arabes leurs ont dit de quitter la Terre des Hébreux que ces Nations arabes voulaient anéantir.

Et la vraie raison pour laquelle les Arabes qui ont quitté la Terre des Hébreux sont devenus des « réfugiés palestiniens », c’est que les Nations arabes qui leurs ont dit de quitter la Terre des Hébreux et qui les ont parqués chez eux dans des camps d’internement ne leur ont jamais donné – pas même en 2013 au bout de 65 ans – la possibilité d’acquérir la nationalité de leur nouveau pays de résidence.

Les Arabes de la Terre des Hébreux sont ainsi devenus des « réfugiés palestiniens » ; et dans cette même logique dépourvue de bon sens, ils sont supposés « revenir » en « Palestine ».

Depuis 1948, la majorité des médias européens et israéliens prennent la défense de la « cause palestinienne ». Pendant 65 ans et encore aujourd’hui, la majorité des médias européens et israéliens se sont rangés – et se rangent toujours, systématiquement – du côté de l’OLP, du Fatah et du Hamas.

Et encore aujourd’hui, la majorité des médias européens et israéliens reprennent à leur compte la propagande de l’OLP, du Fatah et du Hamas. Une propagande qui constitue un véritable révisionnisme et un véritable négationnisme de la vérité géographique et de la réalité historique. C’est cela que j’appelle l’effroyable imposture du paradigme inversé.

Ainsi, Mahmoud Abbas, à la télévision de l’Autorité palestinienne, « autorité » qu’il « préside », a raconté, sans rire et sans rougir : « Quant à la [reconnaissance par les Palestiniens] d’un Etat juif, elle n’a jamais été un thème. Tout au long des négociations, entre les Israéliens et nous, de 1993 à aujourd’hui, nous n’avons jamais entendu les mots « Etat juif ». Maintenant, ils commencent à en parler et notre réaction a été : « Allez à l’ONU vous appeler comme bon vous semble. Ce n’est pas à nous qu’il faut en parler. Et ce n’est pas tout : nous refusons de reconnaître un Etat juif. Essayez de soutirer [cette reconnaissance] de l’ONU ou de quelqu’un d’autre ».

Mahmoud Abbas : « Pourquoi Israël insiste-t-il pour obtenir cela de nous et de nous seulement ? Il ne l’a demandé ni aux Arabes, ni à l’Egypte, ni à la Jordanie, ni à aucun autre pays avec qui il a mené des négociations. Nous savons pourquoi et notre réponse est : non, nous refusons ».

Le charabia de Mahmoud Abbas s’appuie sur l’effroyable imposture du paradigme inversé. Israël est l’Etat du peuple juif. Israël n’est pas un Etat de religion juive. Mais Israël est l’Etat du peuple juif. Au 21e siècle Israël est naturellement l’Etat du peuple juif. Auparavant l’on utilisait la formule « Foyer juif », « Terre d’Israël » ou « Royaume de David ». Les Britanniques, jusqu’en 1948, utilisaient les mots « Palestine » et « palestinien » pour qualifier les entités juives palestiniennes, en clair, les Juifs ; les autres étaient qualifiés « d’arabes locaux ».

Dans toutes ces formules, il est implicite et explicite qu’Israël était et demeure l’Etat du peuple juif. A ce propos, Mahmoud Abbas prétend que la Judée et la Samarie seraient un « Etat palestinien » et il veut que cet « Etat palestinien » soit vidé de toute présence civile juive.

Lui qui ne supporte pas qu’Israël était et demeure l’Etat du peuple juif veut un « Etat palestinien » Judenrein, purifié de toutes personnes juives, femmes juives et enfants juifs inclus. C’est encore l’effroyable imposture du paradigme inversé.

Force est de constater, une fois encore, que « l’autorité palestinienne » est un panier de crabes (subventionné par nos impôts depuis 65 ans). Et que dans ce panier de crabe, l’on trouve, comme toujours, une kyrielle de clans qui opèrent à travers l’OLP, le Fatah et le Hamas, sans que l’on sache ce qu’ils veulent vraiment.

Mis à part, bien sûr, leur volonté d’entretenir l’image d’Epinal de la « cause palestinienne » (avec notre argent) auprès de l’opinion publique occidentale. Tout en continuant d’adresser, sans relâche, à l’opinion publique arabo-musulmane, ses messages de haine des Juifs, tant prisés en terre dite d’islam ; islam lui-même qualifié de religion de paix, toujours selon le paradigme inversé.

Aucun doute, le peuple israélien est victime d’une effroyable imposture, celle du paradigme inversé. L’imposture dure depuis plus de 65 ans. Il faudra donc, sans doute, 60 ans ou plus, pour remettre le paradigme à l’endroit, dans le bon sens. Dans ce cadre, il serait bon de continuer à défendre, sans peur et sans complexe, la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Car l’enjeu global s’étend bien au-delà d’Israël, l’Etat du peuple juif.

Rappelons aussi que les intentions de Mahmoud Abbas sont plus que douteuses. L’incitation à la haine contre Israël, contre ses citoyens et contre les Juifs, ne fait qu’empirer, dans les écoles, les médias et les sites Internet contrôlés par Mahmoud Abbas.

Ce qui se dit et s’écrit dans les livres d’écoles de Mahmoud Abbas, c’est qu’un jour Israël disparaîtra et que les Palestiniens retourneront à Haïfa, à Jaffa, à Beersheva, à Tibériade, Safed, Eilat, Beit Shéan et Ashdod. Les livres d’écoles de Mahmoud Abbas éduquent les jeunes palestiniens à la haine d’Israël, à l’idée que les Juifs seront éliminés de Palestine, du Proche-Orient ou éliminés tout court. Ce n’est pas un extrémiste palestinien isolé qui dit et écrit cela. C’est l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas qui dit et écrit cela.

La source du conflit israélo-arabe, ce n’est pas les implantations ou la frontière parce que ce conflit a commencé il y a 100 ans, alors qu’il n’y avait pas d’implantations en Judée-Samarie. Dans les années 1930, le grand mufti de Jérusalem, le leader palestinien dominant d’alors, soutenait ouvertement les nazis, affichait la croix gammée à Jérusalem, avait voyagé à Berlin pour rencontrer Hitler. Après le procès de Nuremberg, on a appris qu’ils avaient même évoqué l’extermination des Juifs lors de cette rencontre et que le mufti avait encouragé Hitler dans cette voie.

L’antisémitisme et le refus de reconnaître les droits fondamentaux des Juifs ont commencé bien avant l’« occupation » de 1967. Les Palestiniens ont refusé de reconnaître l’existence d’Israël dès le plan de partage de 1947 et il y a eu de nombreux actes terroristes jusqu’en 1967. La question est surtout de savoir si Mahmoud Abbas et le peuple palestinien sont prêts à un compromis historique. Compromis où ils reconnaîtraient non seulement Israël, mais aussi le droit d’Israël à exister.

On ne peut reconnaître ce droit sans reconnaître l’existence du peuple juif et son droit à posséder un pays qui lui est propre. A l’heure actuelle, Abbas ne reconnaît pas le droit d’Israël à exister. Il reconnaît que l’Etat existe, à la manière des Iraniens. Même ceux qui veulent exterminer Israël sont bien obligés de reconnaître qu’Israël existe, puisqu’on ne peut pas détruire ce qui n’existe pas.

Mais Abbas reconnaît-il le peuple juif ? Non. En général, il ne dit même pas le mot « juif » ou « peuple juif ». Si on le pousse dans ses retranchements, en anglais, il dira qu’il y a une religion juive ou des gens qui pratiquent la religion juive. Car s’il reconnaissait le peuple juif, alors ce dernier aurait peut-être les mêmes droits que le peuple palestinien.

Michel Garroté

Rédacteur en chef dreuz.info

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading