Publié par Guy Millière le 25 août 2014

Les signes inquiétants de l’état dans lequel se trouve le pays se multiplient.

Jaurès

Voici peu, des quartiers entiers de Paris étaient livrés à des hordes islamo-gauchistes venues pour casser du Juif et, au-delà, casser du Français et de l’Occidental. Il en a résulté des scènes de petites guerres civiles qui ont pu rappeler les soulèvements nihilistes que l’islam radical peut susciter dans les pays qu’il imprègne.

Que des gauchistes y aient participé montre que, pour ces gens, la destruction et la haine passent en premier et la réflexion vient en second. Que des femmes se disant « féministes » rejoignent des mouvements pour qui les femmes sont des êtres à classer en dessous des animaux domestiques suffirait, en soi, à le montrer. Que des hommes se prétendant défenseurs d’« enfants » se rangent sous le drapeau des plus grands massacreurs d’enfants des temps modernes, le Hamas, le Boko Haram, l’État Islamique, le montre aussi, de manière effroyablement éloquente. Que, depuis, le gouvernement essaie d’aider les victimes de l’État Islamique ne change rien à ce que je viens d’écrire.

Voici peu aussi, le gouvernement partait en vacances et Manuel Valls parlait du mois de septembre, annonçant préventivement que la situation serait difficile et espérant sans doute minimiser les dégâts. Il ne minimisera vraisemblablement rien du tout, car chômage et pauvreté vont continuer à monter dans un contexte de croissance nulle, où la seule réponse salutaire serait de délivrer l’esprit d’entreprise des corsets multiples qui l’asphyxient et où rien ne sera fait pour cela par des dirigeants abonnés à l’immobilisme et aux mesures d’euthanasie économique.

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La période s’y prêtant, il y a eu aussi les commémorations du début de la Première Guerre Mondiale et un cortège d’analyses déficientes incriminant le nationalisme et évoquant la « paix » comme un remède magique. Jamais n’a été évoqué ce qui évite vraiment la guerre, à savoir le sentiment, chez celui qui veut la déclarer, qu’il court à la défaite.

L’Allemagne a envahi la Belgi­que le 4 août 1914 parce qu’elle pensait pouvoir le faire sans dommages majeurs. La France et le Royaume-Uni ont sous-estimé le danger. Le résultat a été la dévastation de toute l’Europe et, les leçons n’ayant pas été tirées, la dévastation a repris vingt ans plus tard. L’Europe, aujourd’hui, ce n’est pas « la paix », c’est le défaitisme actif. Mais les aveugles volontaires ne le voient pas.

Le tableau n’aurait pas été complet sans les hommages rendus à Jean Jaurès, qui montrent que la France regarde l’avenir dans un rétroviseur et, qui plus est, dans un rétroviseur brisé. Jean Jaurès est l’incarnation de l’idée de lutte de classes, de grèves ouvrières, d’un pays aux allures de Germinal d’Émile Zola. Exactement ce qu’il faut pour ne rien comprendre au XXIe siècle. C’est aussi l’incarnation d’un pacifisme idéologique prônant l’union du « prolétariat » de tous les pays contre la guerre « bourgeoise ». Si Jaurès n’avait été assassiné, il y aurait eu la guerre et Jaurès aurait été un tribun de la plèbe parmi d’autres. Son assassin lui a offert l’auréole du martyr. Voir l’ensemble de la gauche française se disputer les mânes du grand ancêtre a été un spectacle pitoyable. Voir des gens censés être de droite se demander si Jaurès appartenait seulement à la gauche a été plus pitoyable encore.

Nul n’a évoqué l’attitude très ambiguë de Jaurès au moment de l’affaire Dreyfus. Il aurait fallu dire que Jaurès n’a défendu Dreyfus que tardivement, après avoir été guidé au départ, plutôt, par des accents antisémites. Ce qui aurait impliqué de rappeler que l’antisémitisme, à l’époque, se pratiquait, très largement, à gauche. Cela pourrait raviver des plaies mal refermées.

La France commencera à sortir de l’ornière lorsqu’on donnera aux diverses avenues Jean Jaurès des noms plus honorables et lorsqu’on reléguera son nom au placard où on range les gloires usurpées et les souvenirs usagés.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

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