Les signes inquiétants de l’état dans lequel se trouve le pays se multiplient.
Voici peu, des quartiers entiers de Paris étaient livrés à des hordes islamo-gauchistes venues pour casser du Juif et, au-delà, casser du Français et de l’Occidental. Il en a résulté des scènes de petites guerres civiles qui ont pu rappeler les soulèvements nihilistes que l’islam radical peut susciter dans les pays qu’il imprègne.
Que des gauchistes y aient participé montre que, pour ces gens, la destruction et la haine passent en premier et la réflexion vient en second. Que des femmes se disant « féministes » rejoignent des mouvements pour qui les femmes sont des êtres à classer en dessous des animaux domestiques suffirait, en soi, à le montrer. Que des hommes se prétendant défenseurs d’« enfants » se rangent sous le drapeau des plus grands massacreurs d’enfants des temps modernes, le Hamas, le Boko Haram, l’État Islamique, le montre aussi, de manière effroyablement éloquente. Que, depuis, le gouvernement essaie d’aider les victimes de l’État Islamique ne change rien à ce que je viens d’écrire.
Voici peu aussi, le gouvernement partait en vacances et Manuel Valls parlait du mois de septembre, annonçant préventivement que la situation serait difficile et espérant sans doute minimiser les dégâts. Il ne minimisera vraisemblablement rien du tout, car chômage et pauvreté vont continuer à monter dans un contexte de croissance nulle, où la seule réponse salutaire serait de délivrer l’esprit d’entreprise des corsets multiples qui l’asphyxient et où rien ne sera fait pour cela par des dirigeants abonnés à l’immobilisme et aux mesures d’euthanasie économique.
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La période s’y prêtant, il y a eu aussi les commémorations du début de la Première Guerre Mondiale et un cortège d’analyses déficientes incriminant le nationalisme et évoquant la « paix » comme un remède magique. Jamais n’a été évoqué ce qui évite vraiment la guerre, à savoir le sentiment, chez celui qui veut la déclarer, qu’il court à la défaite.
L’Allemagne a envahi la Belgique le 4 août 1914 parce qu’elle pensait pouvoir le faire sans dommages majeurs. La France et le Royaume-Uni ont sous-estimé le danger. Le résultat a été la dévastation de toute l’Europe et, les leçons n’ayant pas été tirées, la dévastation a repris vingt ans plus tard. L’Europe, aujourd’hui, ce n’est pas « la paix », c’est le défaitisme actif. Mais les aveugles volontaires ne le voient pas.
Le tableau n’aurait pas été complet sans les hommages rendus à Jean Jaurès, qui montrent que la France regarde l’avenir dans un rétroviseur et, qui plus est, dans un rétroviseur brisé. Jean Jaurès est l’incarnation de l’idée de lutte de classes, de grèves ouvrières, d’un pays aux allures de Germinal d’Émile Zola. Exactement ce qu’il faut pour ne rien comprendre au XXIe siècle. C’est aussi l’incarnation d’un pacifisme idéologique prônant l’union du « prolétariat » de tous les pays contre la guerre « bourgeoise ». Si Jaurès n’avait été assassiné, il y aurait eu la guerre et Jaurès aurait été un tribun de la plèbe parmi d’autres. Son assassin lui a offert l’auréole du martyr. Voir l’ensemble de la gauche française se disputer les mânes du grand ancêtre a été un spectacle pitoyable. Voir des gens censés être de droite se demander si Jaurès appartenait seulement à la gauche a été plus pitoyable encore.
Nul n’a évoqué l’attitude très ambiguë de Jaurès au moment de l’affaire Dreyfus. Il aurait fallu dire que Jaurès n’a défendu Dreyfus que tardivement, après avoir été guidé au départ, plutôt, par des accents antisémites. Ce qui aurait impliqué de rappeler que l’antisémitisme, à l’époque, se pratiquait, très largement, à gauche. Cela pourrait raviver des plaies mal refermées.
La France commencera à sortir de l’ornière lorsqu’on donnera aux diverses avenues Jean Jaurès des noms plus honorables et lorsqu’on reléguera son nom au placard où on range les gloires usurpées et les souvenirs usagés.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
À propos des préjugés antisémites de Jean Jaurès (qui ont perduré bien après son ralliement à la cause de Dreyfus) :
http://pasjuifs.blogspot.fr/2014/07/jaures-socialiste-imbecile.html
Apres les vacances le gouvernement Oui minimisera, La France !! , mais en tranche, au Quatar, Oman, au a celui qui paye plus.
“…Cela pourrait raviver des plaies mal refermées …” En effet, nos z’élites sont toujours atteintes de pathologies trop anciennes pour trouver la voie de la raison et de la guérison. Me voilà maintenant éclairée sur l’antisémitisme de Jaurès, cette icône de la bienpensance française. Au niveau politique, je pense que la France était déjà de sensibilité communiste avant la révolution russe de 1917
Et ça dure, et cela se répète, oui nos arbres sont malades et produisent des fruits pourris. Je crains pour l’avenir de nos enfants.
Charles Péguy, le plus ardent défenseur d’Alfred Dreyfus, a bien connu Jaurès quand il a créé “les cahiers de la quinzaine. Voici ce qu’il en dit :
JAURES
Extraits du livre « Notre jeunesse »
Charles Péguy (Editions Gallimard, collection Folio essais p. 211 à 213)
Jouer le temporel avec les puissants de ce monde et, en même temps faire appel à la mystique et à l’argent des pauvres gens, puiser dans le cœur et dans la bourse des pauvres gens.
C’est ce qui fait que la responsabilité de Jaurès dans ce crime, dans ce double crime, dans ce crime au deuxième degré est culminante. Lui, entre tous, lui au chef de l’opération, il était un politicien comme les autres, pire que les autres, un retors entre les retors, un fourbe entre les fourbes ; mais lui il faisait semblant de n’être pas un politicien. De là sa nocivité culminante. De là sa responsabilité culminante. Quand les nationalistes professionnels, disaient que nous étions le parti de l’étranger, ils ne pouvaient que nous calomnier, ils ne pouvaient que nous faire un tort temporel, à la limite un tort temporel limite, à l’extrême un tort temporel extrême. Quand Jaurès au contraire parlait pour nous, il intercalait le dreyfusisme et l’affaire Dreyfus d’une part dans l’antipatriotisme, politique, dans l’antipatriotisme hervéiste, dans la politique antipatriotique, hervéiste, dans l’agitation, dans la démagogie antipatriotique, hervéiste, quand il intercalait d’autre part dans cette autre démagogie politique, dans la démagogie antichrétienne, il atteignait, il touchait, il blessait au cœur le dreyfusisme même.
Ce qui fait à Jaurès dans ce double crime, dans ce crime au deuxième degré, une responsabilité culminante, c’est que lui, entre tous il était un politique, un politicien comme les autres et que lui il disait qu’il était un mystique. Il me chicanerait naturellement sur ce mot, car c’est un homme de marchandage, et de plus maquignon que je connaisse. Mais il sait très bien ce que nous voulons dire.
Par son passé universitaire, intellectuel, par son commencement de carrière universitaire, intellectuelle, par ses relations, par tout son ton, par le grand nombre, par le faisceau d’amitiés ardentes qui montaient vers lui et qu’il encourageait complaisamment, qu’il excitait constamment à monter vers lui, amitiés de pauvres, de petites gens, de professeurs, de nous, et qu’il récapitulait pour ainsi dire en lui, qu’il ramassait comme un foyer ramasse un faisceau de lumière et de chaleur, Jaurès faisait figure d’une sorte de professeur délégué dans la politique, mais qui n’était pas politique, d’un intellectuel, d’un philosophe (dans ce temps là tous les agrégés de philosophie étaient philosophes, comme aujourd’hui ils sont tous sociologues). D’un homme qui travaillait, qui savait ce que c’est que de travailler. Qui avait un métier. Il faisait essentiellement figure d’un impolitique, d’un homme qui était comme chargé de nous représenter, de nous transmettre dans la politique. Au contraire c’était un politicien qui avait fait semblant d’être un professeur, qui avait fait semblant d’être un intellectuel, qui avait fait semblant de travailler et de savoir travailler, d’avoir un métier, qui avait fait semblant d’être des nôtres, qui avait fait semblant de tout. Quand les politiciens, quand ceux qui font métier et profession de la politique font leur métier, exercent leur profession, quand ils jouent, quand ils fonctionnent professionnellement, officiellement, sous leur nom, ceux qui sont connus comme tels, il n’y a rien à dire. Mais quand ceux qui font métier et profession d’être impolitiques, font sous ce nom de la politique, il y a le double crime de ce détournement perpétuel. Faire de la politique et la nommer politique, c’est bien. Faire de la politique et la nommer mystique, prendre de la mystique et en faire de la politique, c’est un détournement inexpiable. Voler les pauvres c’est voler deux fois. Tromper les simples, c’est tromper deux fois. Violer ce qu’il y a de plus cher, la croyance. La confidence. La confiance. Et dieu sait si nous étions des âmes simples, des pauvres gens, des petites gens. C’est bien ce qui les fait rire aujourd’hui. Quels sont, dit-il, quels sont les imbéciles qui croyaient ce que je disais ? Qu’il se rassure, qu’il attende. Les vies sont longues, les mouvements contraires, qu’il ne nous tombe jamais entre les mains. Il ne rirait peut-être pas toujours.
très interessant , merci , mais Notre jeunesse , n’est-ce pas également un titre de Brasillach ?