Michel Garroté, réd en chef –- C’est une confession ambigüe, qui arrive – le hasard fait bien les choses – à quelques semaines de la sortie du nouvel album de Marianne Faithfull, « Give my love to London ». « Je sais qui l’a tué » : c’est la confession qui a été faite par Marianne Faithfull, au magazine britannique « Mojo », à propos de la mort de Jim Morrison.
This is the end – Paroles prémonitoires
This is the end, my only friend. Ceci est la fin, mon seul ami. Telle est la célèbre phrase. Ceci est la fin, mon seul ami. C’est la chanson de Jim Morrison, du groupe The Doors, sortie en 1967. Et reprise dans le film Apocalypse Now, en 1979. J’adore cette chanson. Dans ma jeunesse, nous n’en pouvions plus de l’écouter encore et encore.
Lorsqu’elle fut reprise dans Apocalypse Now, le trip fut encore plus fort. This is the end, my only friend, c’est une chanson, de la musique, de l’art. Apocalypse Now, c’est un film. Au-delà de toute considération politique ou éthique, This is the end, my only friend et Apocalypse Now, c’était, à l’époque, pour nous, quelque chose.
« C’était un accident »
Mais revenons à l’actualité du jour. La chanteuse de 67 ans Marianne Faithfull s’est donc confiée à « Mojo » sur le décès de Jim Morrison, survenu en 1971. Cette année-là, Marianne Faithfull est en voyage à Paris avec son petit ami, Jean de Breteuil, dealer d’héroïne auprès des stars. A leur arrivée dans la capitale, Jean de Breteuil explique à Marianne Faithfull qu’il doit rendre visite à Jim Morrison, dans son appartement du quatrième arrondissement.« Je pouvais instinctivement sentir les ennuis », explique la modeste vieille dame.
« J’ai donc décidé de prendre quelques Tuinal (une drogue composée de barbituriques) et de ne pas y aller. Jean de Breteuil est parti voir Jim Morrison et l’a tué », s’est soudain souvenue Marianne Faithfull lors de son entretien avec « Mojo ». Marianne Faithfull livre de nouveaux détails présumés sur la mort du rockeur emblématique des Doors, quatre décennies plus tard. La chanteuse a tout de même précisé qu’elle « était sûre que c’était un accident ». Selon elle, Jim Morrison serait mort d’une overdose, à cause d’une erreur de Jean de Breteuil. « La dose était-elle trop forte ? Ouais ! Et il est mort », conclut Marianne Faithfull (voir liens vers sources en bas de page).
C’était un accident ? Oui selon Marianne Faithfull. Jim Morrison est mort d’overdose ? Oui selon Marianne Faithfull. Il y aurait eu, c’est affirmé par Marianne Faithfull sans preuves, erreur commise par Jean de Breteuil ? On n’en sait rien. Autrement dit : rien de nouveau…
Jim Morrison est mort dans les toilettes du Rock and Roll Circus
Dans ce contexte, rappelons la biographie de Jean-Yves Reuzeau intitulée sobrement (si j’ose écrire) « Jim Morrison », parue chez Folio biographies. Une biographie qui retrace l’existence du « Roi Lézard », le parcours des Doors et souligne l’importance que les mots avaient aux yeux de celui qui fut trop souvent réduit à un ivrogne éructant et qui se voulait avant tout poète. L’exil final de Morrison à Paris, après l’enregistrement des deux derniers albums, Morrison Hotel (1970) et L. A. Woman (1971), est également l’occasion pour Jean-Yves Reuzeau d’affirmer sa thèse sur le décès du chanteur.
Thèse bien plus crédible que celle jusqu’alors connue et étayée par divers témoignages sur le déroulement de cette nuit fatale du 2 au 3 juillet 1971. Car pour Jean-Yves Reuzeau, le doute n’est plus permis : Jim Morrison est mort dans les toilettes du Rock and Roll Circus, foudroyé par une héroïne particulièrement pure. Le principal responsable ? Le décadent Comte Jean de Breteuil, fils de la noblesse française, dealer de Keith Richards, Brian Jones ou Janis Joplin (dont il serait responsable de l’overdose).
Cet héroïnomane notoire aura eu une influence néfaste et destructrice sur la « compagne cosmique » de Jim, Pamela Courson. Ce jeune nobliau de réputation sulfureuse, dont il existe très peu de photos, sera également terrassé par une overdose à Tanger. Un juste retour des choses en quelque sorte. Mais avec une telle aura de mystère planant sur la mort de Jim Morrison, le mythe n’allait pas tarder à naître. Le Jim Morrison de Jean-Yves Reuzeau revisite la légende de l’une des plus grandes icônes du rock et retrace la trajectoire de cet homme habité par les mots. Un révolté incandescent qui avait fait sienne cette phrase de William Blake : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, toute chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est : infinie » (voir liens vers sources en bas de page).
Jim Morrison est mort dansla baignoire de son domicile parisien
Autre version : le fantôme de Jim Morrison, mort à Paris et enterré au cimetière du Père-Lachaise, plane toujours sur la France. Arrêt cardiaque ? Surdose ? Complot de la CIA ? Mise en scène ? Les circonstances du décès du « Roi Lézard » restent entourées de zones d’ombre. Condamné aux Etats-Unis pour « exhibition indécente », le chanteur des Doors s’est exilé à Paris au cours du printemps 1971. En rupture avec son groupe, il est venu y rejoindre sa petite amie Pamela Courson, avec l’objectif de se consacrer à la poésie. Mais l’état de santé de l’ancien sex-symbol, désormais alcoolique et obèse, se détériore rapidement. Le 3 juillet au matin, il est découvert mort dans la baignoire de son domicile parisien. Selon les constatations de la police, il a succombé à une crise cardiaque, à 27 ans. Malgré les antécédents de Morrison, la police n’ordonne pas d’autopsie. Le manager des Doors, Bill Siddons, saute dans un avion, mais le cercueil est déjà clos quand il arrive (voir liens vers sources en bas de page).
Reproduction autorisée avec mention :
M. Garroté réd chef www.dreuz.info
Sources :
http://www.mojo4music.com/16036/marianne-faithfull-tells-mojo-i-know-who-killed-jim-morrison/
http://carnetsdelectures.blogs.nouvelobs.com/tag/jean+yves+reuzeau
This is the end, Apocalypse Now, toute une époque….
https://www.youtube.com/watch?v=1b26BD5KjH0
documentaire sur les circonstances de la mort de Jim Morrison
https://www.youtube.com/watch?v=iKGNQ6XXEd0
La modeste vieille dame, qui fréquentait un dealer notoire, déclare : « Je pouvais instinctivement sentir les ennuis. »
J’ai le même don qu’elle ! Si je me promène avec un t-shirt Manif pour tous près de l’Elysée, si j’accroche un drapeau israélien à ma fenêtre, ou si je mange un jambon-beurre au cœur du quartier des Sablons en plein ramadan, je sens instinctivement les ennuis…
Bien vu !
drapeau israélien et jambon beurre ? antinomique non ?…