Publié par Dreuz Info le 25 septembre 2014

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Michel Garroté, réd. Chef — Le retour branquignolesque d’un trio djihadicoïde au Flanbystan, annoncé en grandes pompes et qui tourna en jus de boudin, c’est encore une farce gauloise. En revanche, l’enlèvement puis l’assassinat d’Hervé Gourdel est une tragédie. Il est peut-être temps pour les ressortissants français d’éviter tout simplement d’aller en terre d’islam lorsque ce n’est pas absolument indispensable.

Pour ce qui concerne la « menace djihadiste », il est peut-être temps de considérer que c’est une guerre et non pas une « menace ». Et il est peut-être temps de mener cette guerre sur tous les fronts, y compris le front intérieur. Et cela concerne, pas seulement, mais aussi, le ministère de l’Intérieur.

Le détour de trois djihadistes au Flanbystan

Le Figaro souligne que « l’opération devait illustrer la réactivité de Paris face à la menace djihadiste. Elle a viré au fiasco par une communication hasardeuse qui met soudain en exergue les failles du bouclier antiterroriste français. Mardi midi, le ministère de l’Intérieur avait annoncé un peu vite l’arrestation de trois individus dangereux ‘dès qu’ils ont posé le pied en France’. Ils revenaient en principe de Turquie, où ils avaient été arrêtés en août dernier, après avoir combattu, dit-on, dans les rangs des islamistes radicaux en Syrie ».

« Le tableau était presque parfait. Mais voilà: le récit du ministère de l’Intérieur était partiellement faux. Les trois djihadistes sont rentrés en France par leurs propres moyens, sans être inquiétés. Ils n’ont pas été arrêtés à leur arrivée à l’aéroport de Marseille où ils se sont posés comme des fleurs, prétendant même aujourd’hui, par l’entremise de leurs avocats, se tenir à la disposition de la justice », ajoute Le Figaro.

A ce propos, Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s’est prononcé ce en faveur d’une commission d’enquête parlementaire sur ce « couac impardonnable ». Il a dénoncé « l’amateurisme du gouvernement ».

Le gag des trois terroristes islamistes venant d’Erdoganistan et dont le ministre français de l’Intérieur, Monsieur de Vieille Case, avait annoncé un peu rapidement l’arrestation s’est d’ailleurs poursuivi lorsque, après avoir constaté qu’ils n’étaient pas interpellés, il a joué au dur : « Les services français ont été informés par leurs homologues turcs de ce changement de vol après l’arrivée sur le sol français des trois ressortissants expulsés. Dès cette information communiquée aux services français de sécurité et de renseignement, ceux-ci poursuivaient les investigations dans le cadre du mandat délivré par le magistrat instructeur du pôle antiterroriste ».

Or on sait que les trois djihadistes se sont rendus tranquillement à la gendarmerie du Caylar dans l’Hérault. Les trois hommes ont sonné à la porte de la gendarmerie du Caylar qui était fermée. Bon. Une patrouille de gendarmerie s’est mise en route pour les récupérer. Leurs avocats se sont concertés pour assister leurs clients en garde à vue. Mais selon le ministre, « Le dispositif Vigipirate, dans ses dispositions actuelles, est aujourd’hui opérationnel et efficace ». Vigipire rate.

L’enlèvement puis l’assassinat d’Hervé Gourdel

L’enlèvement puis l’assassinat d’Hervé Gourdel posent la question de la sécurité des ressortissants français à l’étranger, qu’ils soient en voyage (le mieux serait de ne pas aller en terre d’islam) ou résidents permanents (si c’est pour du business, alors faut assumer). Selon Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes, « l’EI appelle à frapper partout où il est possible de le faire, à chaque coin de rue, et avec les moyens à disposition ».

Wassim Nasr ajoute : « En outre, les individus les plus dangereux, susceptibles d’agir en loups solitaires (pas si solitaires que ça), ne sont pas ceux qui sont actuellement présents en Syrie et en Irak, et qui cherchent à y rester pour y mourir en martyr. Ceux-là sont presque tous déjà pistés et identifiés par les services occidentaux. Non, les plus dangereux sont ceux qui n’ont pas encore franchi le pas et qui par définition sont très difficiles à surveiller puisqu’ils ne sont pas connus par les renseignements ».

Sur la revue de presse LSB, Marie Bethanie estime que « cette guerre qui ne dit pas son nom va sans doute être l’une des plus difficiles que notre pays aura à mener. Il serait temps que nos politiques se réveillent car l’ennemi est peut-être en Syrie et en Irak, mais il est également déjà dans la place. Etant donnée l’efficacité dont font preuve les forces de l’ordre pour endiguer la délinquance ‘ordinaire’, on peut légitimement être inquiet ».

Michel Garroté, réd. Chef www.dreuz.info

 

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