Publié par Jean-Patrick Grumberg le 29 septembre 2014

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Mercredi 24 septembre, lors de son discours devant l’ONU, le président américain Barack Hussein Obama a longuement fait l’éloge d’un imam qui navigue en eaux très troubles et dont l’organisation soutient le Hamas et a émis une fatwa pour ordonner de tuer des soldats américains en Irak.

Obama a encensé l’imam Abdallah Bin Bayyah, et a parlé de lui comme d’un ‘leader musulman modéré’, qui peut contribuer à lutter contre l’idéologie radicale de l’Etat islamique.

Cependant, Bin Bayyah est connu pour avoir émis, en 2004, une fatwa qui encourageait à la “résistance violente” contre les troupes américaines en Irak.

Récemment, il a soutenu le Hamas, et a critiqué son placement, ainsi que l’organisation du Jihad islamique, sur la liste des organisations terroristes.

De plus, Bin Bayyah est le vice président de l’Union internationale des érudits musulmans, une organisation islamique qui a appelé à “tuer les Juifs”, qui compte des membres du Hamas en son sein dont Ismail Haniyeh lui-même, et qui a été fondée par Yusuf Qaradawi, le musulman radical appartenant aux Frères musulmans qui a appelé à de très nombreuses reprises à “la mort des Juifs et des Américains,” et qui est interdit d’entrée au Etats Unis et fut interdit de séjour en France par Nicolas Sarkozy en 2012.

Lorsque le scandale et le procès sur le financement du Hamas par la Fondation de la terre sainte a éclaté en 2008, Bin Bayyah faisait partie de la liste des donateurs. Il ne fut pas inquiété.

Il a publiquement mis en garde contre les dangers que la “judaïsation de Jérusalem posent à la réunification historique des terres palestiniennes, qui est un ordre religieux auquel il ne peut être consenti un millimètre de concessions.”

Bin Bayyah a également signé le Message d’Amman, un document qui recommande de punir d’une peine de prison les auteurs de déclarations offensives contre l’islam et contre un musulman, y compris terroriste.

Au point que le bureau du contre terrorisme du Département d’état américain avait été contraint de faire des excuses publiques, en début d’année, quand le site internet Washington Free Beacon avait révélé qu’il avait promu Bin Bayyah.

Pourtant Barack Obama et la Maison-blanche soutiennent toujours Bin Bayyah, qui, dans le dédain complet de ses précédentes déclarations, est toujours considéré par le camp des pacifistes comme une alternative modérée à al Qaïda et l’Etat islamique.

A l’ONU, Obama a déclaré : “l’idéologie de l’Etat islamique, d’al Qaïda et de Boko Haram [notez que Obama ne cite pas Hamas et Hezbollah] mourront si elle est constamment exposée, confrontée, et réfutée au grand jour.”

Obama : “regardez le Nouveau forum pour la promotion de la paix dans la société musulmane du Sheikh bin Bayyah, il décrit bien son objectif : ‘nous devons déclarer la guerre à la guerre, afin que le résultat soit la paix et la paix,’” a déclaré Obama, citant l’imam intégriste comme si la taqqya n’existait pas.

C’est en 2013 que les inquiétudes se sont fait pressantes lorsqu’un scandale a éclaté après que Obama ait invité l’imam intégriste à participer à une réunion du Conseil de sécurité intérieure à la Maison-blanche.

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Bin Bayyah a certes condamné les actions de Boko Haram et de l’Etat islamique, mais il a soutenu le Hamas contre Israël et a pris des positions radicales contre l’état hébreu.

En 2009 il a émis une fatwa raciste qui va bien au delà d’une solution à deux pays pour deux peuples, en “interdisant toute normalisation avec Israël”, avait en son temps révélé Fox News, témoignages vidéo à l’appui.

Sans oublier la fatwa de 2004 appelant à la “résistance armée”, (comprendre “attentats suicides”) comme un devoir pour tout les musulmans afin de “résister aux troupes d’occupation” américaines.

Patrick Poole, journaliste et expert dans le domaine du terrorisme, s’est déclaré profondément choqué, lorsqu’il a appris que Obama allait mentionner l’imam Bin Bayyah dont il suit le parcours depuis longtemps devant l’ONU.

Poole : “C’est tout simplement hallucinant de constater qu’il y a seulement quelques mois, le Département d’état s’est excusé d’avoir exprimé son soutien à Bin Bayyah, et de voir ensuite Barack Obama, devant les leaders du monde entier, publiquement approuver les ‘efforts’ de Bin Bayyah.”

Poole : “On dirait que rien ne peut arrêter l’administration Obama dans son désir de réhabiliter Bin Bayyah, et de transformer son image. D’un imam qui a émis une fatwa pour tuer des Américains en Irak et a appelé à tuer des Juifs, Obama a décidé d’en faire le ‘mufti officiel’ de la Maison-blanche.”

Poole : “C’est ce genre de mentalité qui a contribué au désastre de la politique étrangère de Barack Obama dans la région.”

Poole : “Voilà un aperçu de la raison pour laquelle la politique étrangère de cette administration au Moyen-Orient est une catastrophe complète.”

Poole : “La clé de voûte de leur politique a été que les prétendus «islamistes modérés» allaient être les grands dompteurs d’al-Qaïda. Mais si vous faites une recherche de 30 secondes sur Google sur ces «islamistes modérés», vous vous rendez immédiatement compte qu’ils ne sont qu’à un degré des jihadistes les plus extrémistes, et qu’il n’y pratiquement aucune différence quand il s’agit de fermer les yeux sur la violence”.

Je pose donc la question : pour quelle raison le président américain Obama soutient-il un imam radical, antisémite, anti-américain, anti-israélien et pro-Hamas ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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