Publié par Magali Marc le 26 octobre 2014

michael-zehaf-bibeau

[dropcap]C[/dropcap]’était plus fort qu’eux. Après avoir observé un délai de 48 heures pour laisser aux Canadiens le temps de pleurer les deux soldats assassinés et de se réconforter mutuellement, Le Devoir reprenait ses attaques contre Steven Harper et son gouvernement conservateur.

On pensait que le cauchemar, c’était les terroristes canadiens, jeunes hommes fanatisés qui décident de s’en prendre à des militaires, ici au Canada, et on avait tort.

Pour Le Devoir, le cauchemar c’est Steven Harper.

Selon Le Devoir, Harper est forcément prêt à profiter des deux attaques terroristes de la semaine passée pour s’en prendre aux droits et libertés des Canadiens.

L’article de Marco Fortier publié le 25 octobre, fait la partie belle à l’idée que :

«…la tentation sera grande pour les conservateurs de mettre en avant des mesures populistes, accrocheuses, susceptibles de leur faire marquer des points auprès des électeurs.»

Parce que ça ne viendrait jamais à l’esprit de Justin Trudeau de faire l’apologie de la religion musulmane comme il l’a fait le lendemain de l’attentat au Parlement canadien (sur l’air connu de l’Islamcépaça), uniquement dans un but racoleur et en ayant des visées électorales.

Seul Harper est soupçonné de faire de pareils calculs, au point que certains commentateurs anonymes, sur Internet, se sont demandé s’il n’était pas lui-même à l’origine de l’attaque sur le Parlement !

[quote float=”left”]Les gauchistes s’empressent de prêter aux gens de droite leurs pulsions antidémocratiques[/quote]

Comme le prévoyait Jean François Revel dans La Tentation totalitaire*, les gauchistes s’empressent de prêter aux gens de droite les pulsions antidémocratiques qui en réalité se sont surtout manifestées dans les dictatures de gauche (Staline, Mao).

Alors que le gouvernement canadien s’apprête à resserrer les règles qui régissent la mise en examen de ceux qui pourraient représenter un danger pour la sécurité, l’opposition à Ottawa fait valoir qu’on ne doit pas sacrifier les droits et libertés des Canadiens. Le débat des parlementaires à ce sujet est à suivre, mais les observateurs pensent qu’on ne peut pas faire grand-chose contre des individus qui sont devenus violents sans se faire remarquer des autorités.

Certains ont voulu faire porter le blâme de l’attentat sur le soi-disant laxisme des forces de sécurité au Parlement. En fait de «laxisme», le terroriste, Michael Zehaf-Bibeau a été stoppé en moins de cinq minutes de son irruption dans l’édifice parlementaire.

Le sergent d’armes des Communes en service ce jour là, M. Kevin Vickers, (un ancien policier de la GRC âgé de 58 ans) a très bien réagi et a été justement acclamé en héros par les parlementaires au lendemain de l’attentat.

Ce qui reste à comprendre, c’est comment un désaxé, SDF accro au crack, converti à l’Islam, a pu se procurer une carabine Winchester 1894 (un fusil de chasse non-automatique qu’on peut se procurer pour environ $450) et les $650 pour acheter la voiture usagée dont il avait besoin pour se rendre au Centre Ville d’Ottawa. Même s’il a pu se procurer l’arme au marché noir, il est clair que les SDF canadiens ne se promènent pas avec dans leurs poches plusieurs centaines de dollars.

La GRC a raison de chercher qui a pu être son complice notamment du côté de ceux qui lui procuraient de la drogue.

Même si Zehaf-Bibeau a été inspiré par des sites islamistes radicaux sur Internet, il n’a pas agi comme l’a dicté le porte-parole de l’ÉI.

Il a tiré sur les deux soldats qui montaient la garde au cénotaphe, près du parlement, tuant le caporal Nathan Cirillo et blessant l’autre.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Puis il a volé un véhicule de fonction pour aller rapidement vers l’édifice parlementaire dans lequel il a pu pénétrer assez facilement, mais sans avoir le temps de faire d’autres victimes.

Il n’a visé aucun civil (le chauffeur du véhicule ministériel s’est enfui et s’en est tiré indemne), sans doute parce les balles restantes devaient servir contre des élus, qui étaient pour la plupart présents dans des salles alentours. Le fait qu’il ne les a pas trouvés alors qu’ils étaient relativement faciles à atteindre est une autre preuve de son manque d’organisation.

Le lien avec des terroristes bien équipés, entraînés et financés de l’ÉI n’est donc pas évident.

Ce qui est sûr, c’est que ces deux attaques, au Canada la semaine passée, ont visé des militaires non-armés et étaient le fait de deux désaxés convertis à l’Islam et fanatisés.

Vendredi, les leaders musulmans ont trouvé rapidement leur chemin vers les micros et caméras des médias de masse, pour insister sur le fait que de tels gestes n’ont rien à voir avec leur religion.

On pense notamment à Saïd Elamari qui s’est fendu en explication auprès du journal Le Soleil, comme quoi les «… gestes de violence survenus à Saint-Jean-sur-Richelieu et Ottawa vont à l’encontre des fondements de l’islam.»

Hamza Cahoui, de l’association des étudiants musulmans de l’université Laval, faisait l’apologie de la lapidation et des coups de fouet

Manque de pot, Elamari qui condamne fermement les actions terroristes lesquelles n’ont bien sûr rien à voir avec ses valeurs, est un des imams de l’Association des étudiants musulmans de l’Université Laval (AEMUL) parmi lesquels figure Hamza Cahoui, qui en mai 2013, faisait, notamment, l’apologie de la lapidation et des coups de fouet.

Mais ces braves imams disent qu’ils ne cherchent pas à endoctriner les gens!

Il doit bien y avoir chaque année des Canadiens qui se convertissent au Bouddhisme, au culte de Raël, aux Témoins de Jéhovah (très prosélytes chez nous), au protestantisme et que sais-je encore. Pourtant seuls les convertis à la religion musulmane commettent des actes de violence sur des policiers et des militaires.

Les Canadiens ont été nombreux à aller rendre hommage au Caporal Cirillo à Ottawa devant le cénotaphe où il a été abattu. Beaucoup ont décidé de commencer tout de suite à porter à la boutonnière le coquelicot rouge que les Canadiens portent seulement une semaine avant le jour du souvenir, le 11 novembre. Les vétérans, qui traditionnellement vendent ces coquelicots en plastique au coin des rues, ont annoncé qu’ils porteraient fièrement leurs uniformes en dépit de la recommandation faite par les autorités aux militaires de s’habiller en civil quand ils ne sont pas en service, pour éviter de servir de cibles.

J’ai commencé aussi à porter le coquelicot.

Ce n’est qu’un symbole mais ça en dit long sur ce que nous ressentons.

Ces jours-ci, les Musulmans canadiens ont bien besoin de toute la compassion de Justin Trudeau.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.

* En achetant le livre avec ce lien, vous bénéficiez d’une remise de 5%, et vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous