Publié par Dreuz Info le 27 octobre 2014

Lausanne-1

Michel Garroté, réd. chef  —  Ce petit survol historique, au gré des événements, parfois tout simplement des anecdotes, essaye de restituer la vie du Corps Consulaire et Diplomatique (CCDL) à Lausanne (Suisse) dans le contexte des années 1930-1950. On y découvrira, entre autre, le rôle des Ambassadeurs, des Consuls Généraux et des Consuls Honoraires ; on y trouvera, aussi, des réponses aux questions que ce rôle soulève parfois au sujet, d’une part, des relations des Diplomates entre eux et, d’autre part, de leurs rapports avec les Autorités suisses, fédérales et cantonales. Le secret diplomatique ayant une durée de 50 ans, le présent document s’achève au début des années 1950. Espérons que ce premier survol, qui n’a aucune prétention exhaustive, en suscitera d’autres par la suite. Espérons, également, que l’Association des Corps Consulaires en Suisse, fondée en 1932, trouve bientôt la place que lui prévoyaient ses fondateurs, il y a plus de soixante-dix ans, dans une des périodes les plus troublées du 20e siècle.

Archives et statuts

Le Corps Consulaire et Diplomatique de Lausanne (CCDL), qui compte aujourd’hui plus d’une centaine de membres, possède des archives qui, pour les plus anciennes d’entre elles, remontent au début des années 1930. Le document le plus ancien découvert à ce jour s’intitule « Statuts de l’Association des Corps Consulaires en Suisse ». Il stipule notamment que l’Association a pour but de développer les relations entre, d’une part, la Confédération suisse et les Gouvernements des cantons suisses et, d’autre part, les Corps Consulaires et Diplomatiques, respectivement les États étrangers représentés par les membres de ces Corps.

À propos de cette association, un article paru en mai 1950, à Zurich, dans la revue « Archives diplomatiques et consulaires », relate : « Le mardi 28 juin 1932, eut lieu à Gunten, sur les rives du lac de Thoune, la fondation de l’Association des Corps Consulaires en Suisse ». À vrai dire, ladite association, hormis sa fondation, ne connut pas grand-chose. En effet, les troubles de l’entre-deux-guerres, puis la Deuxième Guerre mondiale, ont en quelque sorte torpillé toute activité dès le début.

La crise économique dite « de 1929 » dura, en réalité, de fin 1929 à début 1934. De plus, en janvier 1933, des millions d’Allemands, tantôt au chômage, tantôt ruinés, plébicitairent le parti national-socialiste. Six ans plus tard, en septembre 1939, éclatait la Deuxième Guerre mondiale. Dans une lettre du 12 mai 1950, concernant la « Journée des Consuls », le Secrétaire général du Corps Consulaire à Berne, écrit, à propos de l’association : « A cette occasion [la Journée des Consuls], une décision pourrait être prise au sujet de l’Association des Corps Consulaires en Suisse, constituée à Gunten le 28 juin 1932 (dissolution ou résurrection ?). Ce groupement n’a pas eu d’activité depuis sa naissance ».

Cendrillon ne viendra pas

Mais la vie des Corps Consulaires ne se limite pas à des questions quelque peu procédurières telles que les statuts. Ainsi, dans une missive datée du 7 décembre 1937, le Consul du Brésil, s’adressant au Doyen du Corps Consulaire de Lausanne, écrit, à propos du Grand Bal annuel, devant, cette année-là, se dérouler à l’Hôtel Beau Rivage : « Je suis au regret de devoir vous informer que je n’y participerai pas, n’ayant pu décider ma femme ». Les Consuls ont parfois deux gouvernements : d’une part, l’État pour lequel ils travaillent ; et d’autre part, leur épouse.

Serment dans une cathédrale

L’année suivante, très exactement le 29 mars 1938, ainsi en témoignent les archives, le Corps Consulaire de Lausanne est convié à un événement autrement plus important qu’un Grand Bal. Il s’agit de l’assermentation des membres du Conseil d’État, l’organe exécutif du canton de Vaud. La cérémonie se déroule à la cathédrale de Lausanne, ni plus, ni moins. Les autorités entrent dans la cathédrale par le grand portail, tandis que le public y pénètre par l’entrée appelée « Le Porche des Apôtres ». Les cloches de la cathédrale sonnent pendant dix minutes. Puis, les canons lancent une salve de vingt-deux coups. Fait surprenant dans un pays où la séparation entre l’Église et l’État est « sacrée », la cérémonie commence par une prière et s’achève par une bénédiction.

L’affaire des drapeaux

Un an plus tard, en 1939, éclate la Deuxième Guerre mondiale. C’est alors que survient à Lausanne ce que l’on peut appeler « L’affaire des drapeaux ». Cette affaire devient publique le 14 septembre de l’année en cours, avec l’affichage, en ville de Lausanne, d’un avis intitulé « Drapeaux et emblèmes étrangers ». De quoi s’agit-il ? En fait, c’est le Département de justice et police du canton de Vaud qui rappelle au public, par voie d’affiche, « que l’on doit s’abstenir complètement de pavoiser avec des drapeaux ou des emblèmes de pays étrangers à l’occasion des événements militaires en cours au-delà de nos frontières ».

Pourquoi un tel avis ? Il se trouve qu’en vertu d’un accord entre les membres du CCDL, les drapeaux de tous les États représentés flottent devant les consulats lors de chaque fête nationale. Ainsi, le drapeau tricolore français, entre autres drapeaux des pays membres du CCDL, flottait un jour à Lausanne pour commémorer la fête nationale du Mexique ! À cette occasion, le Directeur de la Sûreté générale de Lausanne, lança un appel téléphonique au Consul Général de France, le Baron d’Alexandry, le priant de lui exposer les raisons pour lesquelles le drapeau tricolore flottait à la fenêtre de son bureau.

Pour résumer l’affaire, confirmons simplement que la police lausannoise redoutait de voir pavoiser les drapeaux des pays belligérants, notamment la France et l’Allemagne, à chaque victoire remportée sur le champ de bataille. Afin de ne plus effrayer inutilement les autorités d’un pays neutre, en l’occurrence la Suisse, chaque membre du CCDL se limita à arborer le pavillon de son pays, lors de sa propre Fête nationale exclusivement, et ce jusqu’à la fin des hostilités.

Le 2 septembre 1939, la France décrétait la mobilisation générale, l’Allemagne et la Russie ayant envahi la Pologne. Ceci explique sans doute, dès le 14 du même mois, l’affichage en ville de Lausanne que nous avons évoqué ci-dessus.

L’armée suisse veille

En mai 1940, les consulats des pays belligérants de la Deuxième Guerre mondiale représentés à Genève sont gardés par l’armée suisse. Ayant appris la chose, le Doyen du Corps Consulaire de Lausanne, Roger de Cérenville, Consul de Belgique, sollicitera, dans une lettre du 11 mai 1940 au Chef du Département de Justice et Police du Canton de Vaud, le Conseiller d’État Antoine Vodoz, la même garde pour les consulats de Belgique, de France et d’Angleterre dans la capitale vaudoise. Le motif invoqué est le suivant : « Chacun de ces trois consulats a en effet des archives importantes et des dossiers qu’il importe très fort de sauvegarder et de surveiller ». Le Conseiller d’État répondra favorablement à la demande du doyen.

La guerre finno-russe

L’année 1940, c’est la guerre entre la Finlande et la Russie qui secoue le CCDL. Me Krafft, citoyen suisse, avocat à Lausanne, officie également en qualité de Vice-Consul de Finlande pour les cantons de Fribourg, Vaud, Valais et Neuchâtel. Nous sommes début août 1940. Or, Me Krafft appartient à la troupe territoriale I/125, qui risque d’être bientôt mobilisée en raison de la situation internationale.

Me Krafft sollicitera et obtiendra, du Doyen du Corps Consulaire, qu’il intervienne auprès du Département militaire fédéral, afin que celui-ci lui accorde un congé militaire. Le Doyen, M. Roger de Cérenville, effectuera la démarche avec succès. Pourquoi une telle demande ? Me Krafft ne devrait-il pas, comme tout citoyen suisse, se soumettre à ses obligations militaires ?

C’est qu’en réalité, Me Krafft, en sa qualité de Vice-Consul de Finlande en Suisse romande, vient de reprendre toutes les activités de secours de « l’Aide suisse à la Finlande ». De ce fait, Me Krafft joue un rôle certes plus vital dans ses fonctions humanitaires au service de la Finlande, aux prises avec son grand voisin soviétique, qu’en qualité de simple soldat de troupe.

Rappelons qu’en novembre 1939, Staline s’attaque à la Finlande sous le prétexte d’assurer la protection de Leningrad. Les Finnois résistent avec héroïsme, sur la ligne Mannerheim, bloquant les chars soviétiques dans la neige, la forêt et les marécages ; mais ils doivent capituler au printemps 1940. Les Russes annexent les villes finlandaises de Vyborg et de Salla. Quant à Hitler, de son côté, il fait envahir le Danemark et la Norvège en avril 1940.

Pour conclure, on précisera que Me Krafft, malgré sa nationalité suisse, s’était vu accorder l’exequatur par le Conseil fédéral, ce qui lui garantissait le libre exercice de ses fonctions et l’assimilation, à cet égard, aux Consuls de nationalité étrangère.

Coke en Stock

Nous sommes toujours en août 1940, à l’époque où Me Krafft, Vice-Consul de Finlande, s’adresse au Doyen du Corps Consulaire. Ce même mois, un autre représentant d’un pays nordique, M. Victor Holbek, Vice-Consul Royal du Danemark à Montreux, dont le pays vient d’être envahi par les troupes d’Hitler, s’adresse au Doyen en ces termes : « Comme vous le savez, le charbon n’est plus délivré que contre des cartes. La question nous préoccupe sérieusement par le fait que ma ville (sans être aussi vaste que la vôtre) consume passablement de charbon et que nous n’en aurons pas assez pour l’hiver. Je me permets donc de vous demander, cher Doyen, si vous voyez la possibilité de procurer, par voie officielle, des cartes supplémentaires de coke ou de charbon pour les membres du Corps Consulaire, ce qui, naturellement, sera un bienfait particulièrement apprécié ». Roger de Cérenville lui fera répondre par l’un de ses collaborateurs en ces termes : « Il [M. de Cérenville] me prie de vous dire qu’il estime ne pas pouvoir faire la démarche que vous lui demandez, parce que cette démarche se heurterait certainement à une fin de non-recevoir ». A chacun ses petits soucis…

« Plan Wahlen » menaçant ?

Mais les préoccupations de M. Holbek ne se limiteront pas aux questions de charbon soulevées dans sa lettre de l’été 1940. En décembre de la même année, le Vice-Consul royal du Danemark s’adresse à nouveau au Doyen du Corps Consulaire, dans le cadre de l’application du « Plan Wahlen ». En 1940, l’ingénieur agronome Frédéric Traugott Wahlen propose le plan portant son nom et qui devait permettre à la Suisse d’enrayer les risques de pénurie alimentaire durant la guerre. Son plan prévoyait, entre autres mesures, de convertir les prairies et les parcs à la culture de pommes de terre notamment.

C’est dans ce contexte que la Municipalité des Planches-Montreux envoya à ses habitants, y compris M. Holbek, une lettre concernant les mesures du plan Wahlen. Suite à cette lettre, le Vice-Consul écrit au Doyen en termes alarmistes : « Je vous dis franchement que cette lettre me préoccupe beaucoup, car la villa consulaire est située dans un terrain escarpé qui ne se prête que par petits endroits à une culture maraîchère, de sorte qu’une culture rationnelle peut être considérée comme exclue. En ma qualité de représentant officiel du Danemark, je prie le Corps Consulaire de bien vouloir faire les démarches qui s’imposent afin d’obtenir une dispense en faveur des Consuls. J’estime, en effet, que nous avons non seulement le droit, mais aussi le devoir de défendre nos intérêts, de faire tout notre possible pour nous faire respecter et considérer davantage en Suisse, pour sauvegarder et élargir, raisonnablement, nos maigres privilèges. Ceci est tout à fait dans l’esprit de la courtoisie internationale et, aussi, dans le cadre des buts de notre Corps Consulaire ».

Vade Mecum

On ajoutera ici deux points. Premièrement, il faut savoir qu’un Consul Honoraire peut être, en même temps, Consul Général, Consul ou Vice-Consul. Le VADE MECUM explique (p.6) : « son caractère honoraire n’en est pas modifié ; cette hiérarchie est dictée habituellement par l’importance du poste, l’étendue territoriale de l’arrondissement consulaire, le nombre de nationaux à protéger, l’amplitude des intérêts économiques à défendre ».

Deuxièmement (VADE MECUM, p.6) : « L’exequatur, accordé par le Conseil fédéral [Gouvernement suisse], détermine l’entrée en fonction du Consul dans le pays d’admission. Cet exequatur est demandé par la légation ou par le Gouvernement étranger s’il n’a pas de représentant diplomatique en Suisse ». L’exequatur est le décret par lequel le gouvernement d’un pays, ici, le Conseil fédéral, autorise un consul étranger à remplir ses fonctions dans ce pays. On a vu, dans « La guerre finno-russe », que même un citoyen suisse, en l’occurrence Me Kraft, peut bénéficier de l’exequatur délivré par son propre pays. Quant à l’inviolabilité des archives consulaires, elle a été évoquée dans « L’armée suisse veille ».

Des marchands de tapis aux mille et une nuits

Nous voici maintenant en novembre 1951. La nature des archives montre bien que la Deuxième Guerre mondiale est terminée. Plus question de s’inquiéter quand tel ou tel consulat arbore un drapeau (cf. « L’affaire des drapeaux ». Plus question non plus d’accrochages entre membres du Corps Consulaire. Durant l’automne 1951, le Doyen de Cérenville se livre à un échange de correspondance, concernant le bal de fin d’année, avec le directeur de l’Association des intérêts de Lausanne, M. P.-H. Jaccard.

Celui-ci, dans une lettre datée du 2 novembre, adresse au Doyen une proposition amusante : « le thème prévu, le diadème, ne paraissant se prêter à aucun motif de décoration (…) je vous suggère d’adopter, pour le bal de cette année, le cadre des Mille et une nuits. Différents marchands de tapis de Lausanne prendront certainement part à la décoration ».

À vrai dire, les contes orientaux nocturnes et les histoires de ‘marchands de tapis’ ne cadrent pas tout à fait avec les usages diplomatiques, ce d’autant que les personnes invitées sont généralement accompagnées de leur épouse.

Une lettre de M. de Cérenville adressée au Préfet du district de Lausanne, le 6 décembre, confirme que c’est bien un ‘bal du diadème’ qui aura lieu, cette année 1951, au Lausanne Palace. Il n’y aura donc pas de fantaisies déplacées. L’honneur diplomatique est sauf…

On l’a déjà vu dans les paragraphes précédents, tantôt l’histoire du CCDL est marquée par les événements, parfois tragiques, qui se déroulent à l’étranger ; tantôt elle est aux prises avec des préoccupations assez éloignées de l’actualité internationale. Ainsi, en 1951, le monde vit une situation très différente des questions de diadème et de tapis. Nous sommes en pleine guerre de Corée. De fait, à cette époque, l’histoire a failli basculer dans la Troisième Guerre Mondiale. En effet, tout commence par une guerre en Corée de juin 1950 à juillet 1953. La première année, la Corée du Nord déclenche les hostilités. Elle envahit la Corée du Sud.

Les États-Unis ont aussitôt la conviction que, à travers ce nouveau conflit, les Soviétiques veulent tester la capacité de riposte américaine. Ils interviennent d’ailleurs sans tarder en Corée avec le soutien de l’ONU et de leurs alliés. L’opinion publique internationale redoute une Troisième Guerre mondiale. L’URSS n’interviendra pas en Corée. Le pire est évité. Mais à défaut d’une guerre généralisée, le monde vivra la Guerre froide, avec le rideau de fer, de la mer Baltique à la mer Adriatique ; avec, aussi, la constitution de deux blocs, Est-Ouest, et leur cortège de propagande, de subversion et de répression. La Guerre de Corée, à elle seule, fit de très nombreuses victimes : 38’500 soldats de l’ONU, Américains inclus ; 70’000 soldats sud-coréens ; deux millions de soldats nord-coréens et chinois ; et trois millions de civils.

Pour conclure sur le diadème 1951, à l’hôtel Lausanne Palace, notons cette petite anecdote, pleine d’humour britannique. Dans un mot daté du 16 novembre, M. H. E. C. Whittall, Vice-Consul de Grande-Bretagne à Montreux, répond à l’invitation du Doyen de Cérenville de la manière suivante : « Malheureusement, ma femme et moi ne pourrons pas y prendre part, car nous sommes trop éloignés de Lausanne ». En effet, quelques vingt kilomètres séparent les deux villes…

Enfin, signalons une facture retrouvée dans les archives. Elle révèle que le dîner du 8 décembre 1951 au Lausanne Palace coûta 15 francs par personne, l’équivalent de 12 euros aujourd’hui… Sans compter les frais de déplacement si l’on réside à Montreux…

Débat sur la « couleur consulaire »

À l’automne 1954, un petit débat sur la couleur des cartes consulaires, pour les membres du CCDL, fit l’objet d’un bref échange de correspondance entre le Consul du Grand-duché du Luxembourg et le Consul général de France. Le premier s’exprime ainsi : « Une carte de légitimation uniforme pour toute la Suisse serait, à mon avis, préférable aux cartes actuelles délivrées par les Autorités cantonales. J’ai pu constater en effet, que les cartes établies à Berne sont roses alors que les nôtres sont de couleur crème ».

Le second répondra comme suit : « Cette affaire me semble avoir été réglée, puisque par une lettre du 20 juin 1952 du Département de Justice et Police du canton de Vaud à Monsieur le Doyen du Corps Consulaire de Lausanne, il était signalé que le Département Politique Fédéral [Affaires étrangères] prescrivait un modèle uniforme de carte ». Ce sont donc les cartes roses qui l’emporteront sur celles de couleur crème. Ce genre de questions administratives n’a sans doute rien de dérisoire. Cela fait tout simplement partie de la vie diplomatique, au même titre que d’autres questions certes plus importantes.

Quels événements politiques se déroulent-ils, durant ce même automne 1954, sur la scène internationale ? On l’a vu dans le chapitre précédent, la guerre de Corée s’est terminée en juillet 1953. Mais la Guerre froide continue. En octobre 1954, les accords de Londres et de Paris rendent à la République fédérale d’Allemagne sa souveraineté. Celle-ci est intégrée à l’OTAN. L’URSS réagira, en mai 1955, avec le Pacte de Varsovie, qui regroupera toutes les troupes des pays de l’Est sous commandement soviétique.

Diplomatie consulaire et terrorisme ?

Dans ce survol historique, nous avons déjà abordé la question des Consuls Honoraires. Avec l’exemple du Consul Honoraire de Finlande, en 1940, nous avons eu l’occasion de démontrer que leur fonction peut jouer un rôle important dans des situations internationales difficiles. En octobre 2003, j’ai reçu un courrier qui, une fois encore, soulève la question des Consuls Honoraires et de leur fonction parfois incomprise. Le courrier, daté du 1er octobre 2003, m’a été adressé par M. Werner Stauffacher, Consul Honoraire, à Zurich, de la République tchèque.

L’affaire qui nous intéresse, dans le cas présent, a commencé il y a vingt ans. Elle s’est terminée par un texte paru, le 1er septembre 2003, dans le très sérieux magazine NZZ-Folio, du Groupe de presse Neue Zürcher Zeitung. De ce fait, elle est entrée dans le domaine public, elle n’est donc plus soumise au secret diplomatique et nous pouvons en faire état ici. À l’automne 2003, le magazine NZZ-Folio affirme que le Consul Honoraire de la République tchèque, W. Stauffacher, a été traîné, plusieurs fois dans sa vie, devant les tribunaux. Or, en réalité, W. Stauffacher n’a été confronté en justice qu’une seule fois, et ce sans rapport aucun avec son activité de Consul Honoraire. NZZ-Folio l’a du reste reconnu par la suite et s’en est excusé.

Les faits étaient les suivants : Il y a vingt ans, W. Stauffacher était Président du Conseil d’Administration d’une société. Il voulut œuvrer à plus de transparence dans les finances invisibles de cette société. Le principal actionnaire, qui apparemment lavait de l’argent sale, torpilla l’initiative de W. Stauffacher en le traînant en justice. W. Stauffacher fut non seulement acquitté mais dédommagé. Des éléments ultérieurs, ont permis d’établir, que le principal actionnaire de la société était, apparemment, un des financiers de groupes terroristes palestiniens…

Reproduction autorisée avec mention © M. Garroté, réd. chef www.dreuz.info

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