Publié par Dreuz Info le 13 novembre 2014

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Michel Garroté réd chef  —  Prenez une carte du monde. Reliez le détroit de Gibraltar au détroit du Bosphore. Le détroit du Bosphore à la mer Caspienne. La mer Caspienne à Bombay et à l’océan indien. Bombay et l’océan indien au golfe d’Aden. Et le golfe d’Aden au détroit de Gibraltar. Puis, ajoutez à cela quelques pays africains, quelques pays asiatiques et les zones de non-droit en Europe. Ainsi, vous obtiendrez, en gros, le très complexe théâtre des opérations, de la guerre de résistance, à la guerre terroriste islamique.

A cet égard, deux réalités s’imposent : premièrement, le théâtre des opérations n’a pas diminué mais augmenté ; deuxièmement, le centre nerveux de la guerre terroriste islamique se déplace avec une facilité déconcertante. Ces deux réalités sont la conséquence, d’une part, de l’expansionnisme de l’islamisme radical ; et d’autre part, le refus, en Europe à participer de façon substantielle à l’effort de guerre de résistance face à la guerre terroriste islamique.

L’impérialisme islamique radical progresse, parce que les sociétés libres de culture judéo-chrétienne utilisent des moyens insuffisants pour contenir ce même impérialisme islamique radical. Quant au fait que le centre nerveux de la guerre terroriste islamique se déplace avec une facilité déconcertante, il découle certes de l’extraordinaire souplesse des réseaux islamo-terroristes ; mais il découle aussi de l’incapacité – ou du refus ? – des démocraties occidentales à anticiper cette capacité de déplacement.

Dans le cas du trio infernal sunnite « Talibans – Al Qaeda – EI », financé entre autres par le Qatar, le centre nerveux s’est successivement déplacé de l’Afghanistan vers l’Irak avec Al-Qaeda. Puis, en sens inverse, de l’Irak vers l’Afghanistan, en raison du succès de la stratégie Petraeus en Irak. Puis, de l’Afghanistan à la province pakistanaise du Waziristân située à la frontière afghane, en raison du succès de la stratégie de l’ISAF en Afghanistan.

Et de l’Afghanistan vers l’Irak, lors du retrait prématuré des forces américaines présentes sur sol irakien, retrait prématuré, ordonné par l’irresponsable (ou complice) Obama qui, peu après fit de même en Afghanistan et ne prit pas contre l’Iran les mesures qu’il avait promises en compensation ou en contrepartie.

Puis, le centre nerveux du trio infernal sunnite « Talibans – Al Qaeda – EI », s’est déplacé depuis la province pakistanaise du Waziristân située à la frontière afghane, vers la province pakistanaise de Buner et même vers la capitale du Pakistan, Islamabad, à travers la vallée pakistanaise du Swat.

Ce qui change fondamentalement la situation, c’est que le Pakistan détient – déjà – la bombe atomique. Au final, en 2014, nous sommes notamment confrontés à l’EI qui a instauré son Califat à cheval sur la Syrie et l’Irak, ce qui n’atténue pas pour autant le danger que posent les Talibans et Al-Qaeda en Asie centrale et ailleurs.

Dans le cas du trio infernal chiite, le trio « Iran – Hezbollah – Hamas » (et bien que le Hamas soit sunnite), le théâtre des opérations a augmenté, englobant désormais la bande de Gaza, pratiquement tout le Liban et certaines localités palestiniennes de Judée Samarie. En revanche, le centre nerveux de ce trio était, demeure et restera à Téhéran. Ce qui change fondamentalement la situation, c’est que l’Iran détiendra un jour, si ce n’est pas déjà le cas, la bombe atomique.

Face au trio infernal chiite, le trio « Iran – Hezbollah – Hamas », seule une intervention militaire israélienne contre l’Iran immino-nucléaire peut encore inverser le cours de l’histoire. Les démocraties occidentales condamneront l’opération israélienne sur la scène publique tout en se réjouissant de cette opération dans les coulisses avec les Egyptiens et avec les Saoudiens qui eux s’en réjouiront encore plus. En revanche, face au trio infernal sunnite, le trio « Talibans – Al Qaeda – EI », la situation est beaucoup plus complexe.

A court terme, les démocraties occidentales semblent, tout au plus, disposées à les contenir là où ils se trouvent actuellement et à les empêcher de progresser, dans le meilleur des cas. Mais à moyen et à long terme, les démocraties occidentales n’ont absolument aucune stratégie face à l’expansion radicale sunnite.

La France a annoncé avec fracas que l’un de ses avions de guerre, ravitaillé plusieurs fois en kérosène durant sa longue trajectoire, avait détruit un pick-up de l’EI, autrement dit, une camionnette équipée d’une mitrailleuse. Le coût de ce raid est astronomique par rapport aux dégâts causés à l’EI : des avions ravitaillés en vol dont le seul exploit aura été de cramer une camionnette et quelques barbus hallucinés, le tout vanté dans un communiqué de presse triomphant du ministère français de la Défense.

Face à la progression de l’islamisme radical en Europe, les démocraties occidentales n’ont apparemment pas non plus de stratégie. En somme, le seul point sur lequel on s’accorde pour le moment – et sans se l’avouer – c’est qu’il faudrait d’abord en finir, un jour, avec la théocratie génocidaire et immino-nucléarisée des mollahs intégristes iraniens.

Reproduction autorisée avec mention M. Garroté réd chef www.dreuz.info

   

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