Confrontés à la nécessité de présenter les attentats de Jérusalem pour ce qu’ils sont, soit des attaques perpétrées contre des Juifs israéliens par des arabes musulmans fanatisés, les médias du Québec, incapables de rappeler le contexte des attentats, se sont servilement rabattus sur les dépêches de l’AFP.

Ainsi dans Le Devoir du 20 novembre, on reprend un communiqué de l’AFP qui s’ingénie à excuser les attentats et s’apitoie sur le sort des familles des terroristes.

Tout au plus est-il concédé que ces dernières ont déclaré leur soutien aux «assaillants» et disent leur fierté devant les actions valeureuses de ces «héros», mais il était surtout question de :

«L’exaspération des Palestiniens devant l’occupation, la poursuite de la colonisation israélienne, les arrestations par centaines depuis l’été… »

On s’efforce de justifier les attaques :

«L’esplanade est le troisième lieu saint de l’islam et le site le plus sacré du judaïsme. Les musulmans s’alarment de l’éventualité que le premier ministre israélien, malgré ses dénégations répétées, ne cède aux pressions d’une minorité d’extrémistes juifs et ne les autorise à prier sur l’esplanade.»

Comble du malheur, les maisons des terroristes ont été ou seront détruites :

«Le logement, situé dans le quartier populaire de Silwan, où de nouveaux heurts ont éclaté dans l’après-midi entre jeunes palestiniens et policiers israéliens, n’est plus qu’un trou béant rempli de gravats entre deux étages … Où allons-nous aller maintenant ? Nous n’avons plus de maison», se lamente sur place Nibras, une jeune sœur.

…..
“Outre les Shalodi, trois familles ont reçu une notification formelle que leur maison allait être détruite. Celle des auteurs de l’attentat de mardi à la synagogue doivent s’attendre à la même infortune, le premier ministre ayant donné des ordres en ce sens.»

Pas un mot sur la généreuse compensation que les familles des «héros» vont recevoir, ou sur le fait qu’un couple de palestiniens vivants près de Ramallah a décidé de donner les prénoms des deux terroristes à ses deux jumeaux nouveaux nés pour honorer leur mémoire.

[quote]Les victimes étaient, elles aussi, pères de plusieurs enfants – l’AFP ne le dira pas[/quote]

Le Devoir, en passant par l’AFP, se croit obligé de mentionner que les deux terroristes palestiniens étaient pères de «plusieurs enfants», sans aller jusqu’à dire que les quatre rabbins assassinés, Moshe Twersky, Aryeh Kupinsky, Avraham Shmuel Goldberg et Kalman Zeev Levine ainsi que le policier druze, Zidan Nahad Seif, étaient, eux aussi, pères de plusieurs enfants ! (j’insiste pour les nommer car aucun média au Québec ne le fait)

Bien sûr, il était crucial d’éclairer les lecteurs du Devoir sur le fait que la synagogue où a eu lieu l’attentat est située dans le : « quartier de Har Nof, à Jérusalem-Ouest, considéré comme un bastion du Shass, un parti ultra-orthodoxe». Pour faire bonne mesure, Le Devoir s’ingénie à faire porter le blâme sur les Juifs :

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«La mort de quatre juifs dans un lieu de culte vient jeter de l’huile sur le feu alors que les tensions sont déjà vives dans la Ville sainte, notamment autour du site très sensible de l’esplanade des Mosquées, où des extrémistes juifs ont récemment intensifié leur campagne pour y obtenir le droit de prier. Cette attaque a également généré des violences en Cisjordanie occupée, où des colons israéliens ont attaqué une école près de Naplouse, dans le nord, et jeté des pierres sur les automobilistes palestiniens près d’Hébron, dans le sud.»

[quote]C’est la mort des Juifs et non leur assassinat qui «jette de l’huile sur le feu»[/quote]

On doit noter que c’est bien la mort des Juifs et non leur assassinat qui «jette de l’huile sur le feu»! Moralité : ils ont eu tort de mourir!

Dans le journal La Presse, on s’emploie à mettre l’accent sur le caractère illégal des démolitions de maisons en représailles.

«Les démolitions punitives constituent une violation du droit international» s’indigne en titre La Presse du 20 novembre. Le journaliste, Jean-Thomas Léveillé, a même fait l’effort d’interroger Julia Grignon, professeure à la faculté de droit de l’Université Laval qui confirme que :

«Détruire une habitation est considéré comme une mesure de représailles et une punition collective, ce qui est illégal en vertu du droit international …»

[quote]Et assassiner froidement des rabbins qui prient dans une synagogue, c’est contraire au droit international ?[/quote]

Personne parmi les médias et les ONG complaisants ne dit qu’assassiner froidement des rabbins qui prient dans une synagogue est contraire au droit international. Cela prouve que le «droit international» est comme un mouchoir qu’on sort pour moucher les autres.

Mais le pompon va à Agnès Gruda, chroniqueuse à La Presse, qui trouve, (elle aussi avec l’aide de l’AFP), le moyen de présenter l’attaque de la synagogue comme le résultat de provocations de la part du gouvernement israélien :

«… Mais aussi brutale et choquante soit-elle, cette attaque ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans la foulée d’une escalade dont la responsabilité incombe en grande partie au gouvernement israélien et aux courants ultra-orthodoxes qui l’influencent….

Actuellement, les juifs ont accès au mur des Lamentations, mais n’ont pas le droit de prier sur l’esplanade des Mosquées qui le surplombe. Des juifs ultra-orthodoxes défient ce statu quo et réclament le droit de prier sur cette grande place revendiquée à la fois par les juifs et les musulmans.»

Non contente d’accuser les Juifs «ultra-orthodoxes», Mme Gruda veut innocenter Mahmoud Abbas en prenant appui sur une déclaration de Yoram Cohen, le chef du Shin Beth:

«Benyamin Netanyahou a reproché hier au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, d’avoir ‘incité à la violence’ qui a frappé Jérusalem hier. Cette accusation est sans fondement. Et ce n’est pas un militant pacifiste israélien qui le dit, mais bien Yoram Cohen, chef du Shin Beth, le service de sécurité intérieure de l’État hébreu. Ce dernier a rencontré un comité parlementaire, hier, dans la foulée de l’attentat. Selon un compte rendu de cette rencontre publié par le journal Haaretz, Yoram Cohen s’est montré très affirmatif: selon lui, Mahmoud Abbas «ne soutient pas le terrorisme et ne mène pas son peuple vers le terrorisme, ni ouvertement ni en secret».

Manque de pot, Mme Gruda s’est heurtée à la vigilance de David Ouellette. D’après le directeur du CERJI, la chroniqueuse a escamoté une partie de la déclaration de M. Cohen au comité de la Knesset :

«Loin d’absoudre l’Autorité palestinienne et Mahmoud Abbas de leur responsabilité pour le violent climat qui sévit en Israël, le chef du Shin Beth a déclaré: “L’incitation récente par la direction de l’Autorité palestinienne, dirigée par Abbas, sur des enjeux liés à Jérusalem et au Mont du Temple, contribue à et influence le haut niveau de violence sur le terrain, spécifiquement à Jérusalem”..»

[quote]Mme Gruda n’a retenu que la partie qui lui convenait[/quote]

En fait, Mme Gruda a retenu la partie qui lui convenait (Abbas ne soutient pas le terrorisme) et a oublié la partie qui confirme ce que disait Benyamin Nétanyahou à savoir que les incitations de l’AP dirigée par Abbas ont contribué aux attentats. Pour être juste, elle a sans doute été induite en erreur par les titre et sous-titre de l’article d’Ha’aretz qui annonçaient que Cohen contredisait Nétanyahou. Ce n’était pas vrai mais Mme Gruda aurait dû lire l’article jusqu’au bout!

Khaled Abu Toameh du Gatestone Institute, un chroniqueur palestinien, décrit le contexte des attentats dans ces termes :

«Les accusations récentes d’Abbas à l’effet que les colons et les extrémistes juifs “contaminent” la Mosquée Al Aqsa à Jérusalem doivent être vues dans le contexte d’une campagne massive d’incitation qui a dégénéré après l’échec de l’initiative de paix de John Kerry» (TDA)

Ainsi, le chef du Shin Beth a raison de nuancer : Mahmoud Abbas ne soutient pas les actions terroristes, mais afin de masquer l’échec de l’initiative de paix dont il est largement responsable, il souhaite une troisième intifada «religieuse» autour du Mont du Temple. Ce qu’il voulait, c’était susciter des manifestations, des protestations, des actions collectives susceptibles de causer des réactions israéliennes qui permettraient de montrer aux médias occidentaux des victimes palestiniennes.

Au lieu de cela, il récolte des actions individuelles qui, Ô misère!, font des victimes juives et pire encore, quatre rabbins assassinés brutalement, façon État Islamique, et dans une synagogue de Jérusalem Ouest! Et le sang versé fait la Une des médias occidentaux! Bien sûr il condamne du bout des lèvres, pas les actes eux-mêmes, mais le fait qu’ils se produisent au mauvais endroit et ne servent pas la cause palestinienne!

Alors les médias pro-palestiniens font ce qu’ils peuvent pour rattraper le coup. Plutôt que d’informer correctement leurs lecteurs, ils concentrent leurs efforts sur la justification des attaques (on a vu le couplet sur l’exaspération et la faute à Netanyahou), l’absolution d’Abbas, la victimisation des Palestiniens et la responsabilisation des Juifs «ultra-orthodoxes» ou «extrémistes» qui auraient causé le démarrage d’un «cycle de violence» en voulant prier sur le Mont du Temple.

Pour montrer du doigt Netanyahou, ils sont aidés par Haaretz qui ne perd jamais une occasion de critiquer le premier ministre israélien.

Ils «oublient» quelques informations, comme par exemple le fait que les leaders palestiniens depuis Arafat nient l’existence des vestiges d’un temple juif qui d’après eux n’a jamais existé, et interdisent les prières non-musulmanes sur le Mont du Temple, alors que tous sans discrimination peuvent prier au Mur des Lamentations.

[quote]Les médias reprennent le terme «esplanade des mosquées» plutôt que «Mont du Temple», ce qui en dit long sur la façon dont ils sont idéologiquement inféodés aux islamo fascistes.[/quote]

Les médias occidentaux n’ont pas eu le choix que de montrer en boucle les images effroyables des rabbins assassinés baignant dans leur sang. Les Occidentaux sont sonnés par ces images qui leur rappellent les pogroms, actes antisémites par excellence.

Alors, ils auront beau essayer de faire porter le chapeau à Netanyahou et verser des larmes de crocodile sur les «démolitions punitives illégales», les médias ne pourront pas empêcher un cycle médiatique différent de ce que voulait Abbas.

Car le grand perdant c’est Abbas.

De toute évidence il ne contrôle rien et ses mots d’ordre ne sont pas compris. Maintenant tout le monde le sait.

Partenaire pour la paix ? Même Kerry n’y croit plus.

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