
Pour éliminer son archi-rival, François Fillon, par l’entremise du secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, a demandé au président François Hollande d’accélérer le cours de la justice dans l’affaire des pénalités réglées par l’UMP, afin dit Fillon, de « casser les pattes » de Nicolas Sarkozy.
François Hollande, démontrant qu’il avait le choix – séparation des pouvoirs à la sauce socialiste oblige, décida de ne pas accéder à sa demande, et répondit « non, non, on ne s’en occupe pas», à son secrétaire général.
Dans «Sarko s’est tuer*» (Stock), les deux auteurs Gérard Davet et Fabrice Lhomme par ailleurs journalistes au Monde, nettoient la route vers la présidence de Sarkozy en plombant le concurrent à qui il fait de l’ombre, et révèlent que François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet de faire pression pour accélérer le cours de la justice dans l’affaire des pénalités réglées par l’UMP visant Nicolas Sarkozy.
Ca se passe le 24 juin 2013. François Fillon et Jean-Pierre Jouyet déjeunent avec Antoine Gosset-Grainville, l’ami commun et ex-directeur adjoint de cabinet de François Fillon.
Jouyet se confie aux journalistes.
Jouyet : « Où Fillon a été le plus dur, vraiment le plus dur, c’est sur le remboursement que Sarkozy avait demandé, vous connaissez ça mieux que moi, des pénalités et des trucs pour le dépassement des frais de campagne. Fillon m’a dit, texto : ‘Jean-Pierre, c’est de l’abus de bien social. C’est une faute personnelle. Il n’y avait rien à demander à l’UMP, de payer tout ça’. Il était extrêmement clair. »
Jouyet : « Il m’a dit… En gros, son discours c’était de dire : ‘Mais tapez vite ! Tapez vite !’ ».
[quote]Fillon: « t’as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir ? »[/quote]
Jouyet : « Et puis il me dit : ‘Mais Jean-Pierre, t’as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir ?’ ».
De retour à l’Elysée, Jouyet fait part de la demande de François Fillon au président, qui décide de ne pas donner suite : « Non, non, on ne s’en occupe pas », indiquant par là que s’il y avait trouvé un intérêt, il s’en serait « occupé. »
Fillon et Jouyet ont, bien entendu, formellement démenti qu’une telle conversation a jamais existé.
[highlight]Problème : [/highlight]les deux journalistes ont publié, dans Le Monde, le verbatim d’un enregistrement de Jouyet lui-même, qui le 20 septembre, lors de l’entretien, déclarait que Fillon lui a dit : «Tapez vite ! Tapez vite ! (…) Pour lui casser les pattes.»
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Fillon a déclaré dans un communiqué : « J’ai effectivement déjeuné à sa demande avec Jean-Pierre Jouyet, qui fut ministre de mon gouvernement. Le procédé qui consiste à me prêter la volonté de m’appuyer sur les plus hautes autorités de l’État pour faire pression sur l’autorité judiciaire est méprisable. La manoeuvre est grossière. Pour moi, le combat politique se mène strictement sur le terrain des idées ».
Nous croyons savoir exactement le contraire. Le combat politique se mène, en réalité, en dehors et très loin du terrain des idées.
Une des raisons est que les idées n’existent plus, dans les rangs politiques. L’autre raison est que les idées de la gauche et de la droite, sur un certain nombre de sujets de société essentiels comme l’immigration, l’économie, la place des syndicats, la libre entreprise, sont impossibles à distinguer.
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Fillon avait dit qu’il allait attaquer en deux journalistes en diffamation !
C’est fait jacqueline
Fillon attaque Jouyet et les journalistes du « Monde » en justice
Le Point – Publié le 17/11/2014 à 16:41 – Modifié le 17/11/2014 à 16:44
Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont affirmé que l’ancien Premier ministre avait demandé à l’Élysée d’accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.
François Fillon a engagé lundi des poursuites en diffamation à l’encontre du secrétaire général de l’Élysée Jean-Pierre Jouyet, ainsi que contre les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, a-t-on appris auprès de la défense de l’ancien Premier ministre. Les citations directes doivent être délivrées mardi et une première audience de procédure doit se tenir le 13 janvier devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Au vu des délais d’audiencement dans cette chambre chargée des affaires de presse, le procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.
« Taper vite »
Dans leur livre Sarko s’est tuer (Stock) et dans les colonnes de leur journal, les deux journalistes ont affirmé que François Fillon avait demandé à l’Élysée d’accélérer les procédures judiciaires contre son rival Nicolas Sarkozy, ce que dément l’ancien Premier ministre. M. Fillon, défendu par Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, a lancé trois citations directes en diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris. La première, qui vise des propos contenus dans le livre, contre M. Jouyet, les deux journalistes et l’éditeur. La deuxième, qui vise l’article du Monde du 8 novembre, contre le secrétaire général de l’Élysée, MM. Davet et Lhomme et leur journal. La troisième uniquement contre M. Jouyet, pour sa déclaration, lue à l’AFP, dans laquelle il affirme que M. Fillon a bien évoqué des affaires visant Nicolas Sarkozy lors d’un déjeuner le 24 juin.
Avant cette déclaration, M. Jouyet avait dans un premier temps démenti. M. Fillon demande à chaque fois un euro de dommages et intérêts et des mesures de publications judiciaires. La défense de l’ex-Premier ministre avait lancé vendredi la première manche de sa bataille judiciaire, en demandant devant la justice de pouvoir récupérer une copie de l’enregistrement de la conversation dans laquelle M. Jouyet raconte aux deux journalistes du Monde que François Fillon lui a demandé de « taper vite » pour empêcher le retour de Nicolas Sarkozy. La décision concernant cette demande doit être rendue jeudi par le tribunal de grande instance de Paris.
Consultez notre dossier : L’affaire Jouyet-Fillon
« Nous croyons savoir exactement le contraire. Le combat politique se mène, en réalité, en dehors et très loin du terrain des idées. »
Tout à fait d’accord avec ce point. En France, tous les coups sont permis, et les Français sont des gens très lâches, adeptes de tous les coups bas. Chacun, Professeur de médicaillerie, Député-Maire, policier, magistrat, etc.. profite de sa position d’autorité et abuse des pouvoirs que lui confère la Société Civile, pour nuire à quelqu’un, dans l’intérêt de ses copains. J’ai même vu de prétendus psychiatres, très pervers, ne pas hésiter à émettre des certificats de complaisance, commettant ainsi, en toute impunité, des délits pénaux passibles de plusieurs années de prison ferme. Après tout, utiliser la Police corrompue de Clamart pour me faire priver de 10 m3 de livres et dossiers et détourner des documents compromettants pour couvrir les comptes en Suisse des médicaillons et politicaillons, n’est-ce pas mener le combat politique, en dehors et même très loin du terrain des idées? et j’en passe beaucoup!
« non, non, on ne s’en occupe pas »
Pas besoin de donner des directives à la garde des sceaux, elle a été nommée pour ça, mettre tout en oeuvre pour que Hollande se retrouve face à Le Pen en 2017 et que, Front Républicain aidant, il reste en place.
Nos gouvernants se foutent du pays et des Français comme de leur première chemise, seul leur poste compte, pour le reste….aucun intérêt.
Absolument je ne crois pas une seconde a l’indépendance de la justice par rapport à l’exécutif.
C’est bien lui qui tire les ficelles et les deux journaleux qui ont leur entrée a l’Elysee sont télécommandes pour « exécuter » politiquement Sarkozy.