Scandale en Suisse : Ueli Maurer veut résilier la CEDH, la Convention européenne des Droits de l’homme !
Le conseiller fédéral UDC aurait proposé mercredi à ses collègues du gouvernement de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme, selon Neue Zürcher Zeitung.
Les faits
Mercredi dernier, Ueli Maurer a semble-t-il proposé, lors de la séance du Conseil fédéral, de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) à l’occasion de la publication du rapport rédigé par le Département de la justice sur les 40 ans de l’adhésion de la Suisse à la convention européenne.
Vendredi, son département ne confirmait pas mais n’infirmait pas non plus l’information.
La convention européenne rappelle les droits et libertés les plus importantes du droit naturel, (droit à la vie, à la liberté d’expression, interdiction de la torture, etc.).
Dès qu’un pays signe la convention, le droit international, sur ces sujets, prime alors sur le droit de ce pays.
C’est ce que l’UDC, le parti d’Ueli Maurer, veut changer. Il veut que le droit suisse prime sur le droit international et non l’inverse. Le parti estime que des juges étrangers de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg ne doivent pas imposer aux citoyens suisses leurs décisions.
Strasbourg prend en effet des arrêts qui empêchent l’application d’initiatives démocratiques suisses, ou rend des arrêts défavorables au pays.
Ueli Maurer considère ainsi que l’adhésion de la Suisse à la Convention européenne viole la souveraineté helvétique, et il souhaite soit résilier cette adhésion, soit soumettre la décision au peuple.
Ce sont donc les conséquences négatives de l’adhésion de la Suisse, et non le contenu de la convention qui pose problème : la Suisse l’a intégrée mot à mot dans sa propre Constitution et Maurer ne demande pas une révision constitutionnelle !
Le problème, que les Français connaissent bien pour avoir perdu leur souveraineté, c’est que les juges de Strasbourg fabriquent du droit dans un environnement anti-démocratique.
Donnez votre avis, enrichissez le débat, participez aux commentaires, en vous abonnant ici
La polémique
Le collège gouvernemental a décliné les deux options, rappelant ensuite dans un communiqué que «la Convention européenne des droits de l’homme est la clef de voûte d’une communauté européenne de valeurs fondamentales», même si tous les arrêts de Strasbourg n’ont pas été accueillis avec enthousiasme.
Dénoncer la Convention européenne des Droits de l’homme, «c’est le sommet de l’indécence”, déplore la conseillère nationale Cesla Amarelle (PS/VD), qui ajoute que “la CEDH existe parce qu’après la Seconde Guerre mondiale les Etats se sont rendu compte qu’il fallait un texte fondamental pour préserver la valeur de l’être humain! Il est désespérant qu’Ueli Maurer veuille remettre en question ce texte.»
Doris Fiala, présidente de la Délégation suisse auprès du Conseil de l’Europe ajoute : «Nous sommes le pays dépositaire des droits de l’homme, rendez-vous compte ? Mais le fait qu’Ueli Maurer ait une autre opinion, en soi, ne me pose aucun problème. La fuite en revanche m’irrite. On peut soupçonner l’UDC d’être à la manœuvre. Certains plaindront Ueli Maurer. Je dis bravo!»
Yves Nidegger (UDC) répond que «Ueli Maurer n’est pas susceptible d’être gêné. Dans sa tête, il a le même raisonnement que la base UDC. Et une opinion n’est jamais illégale ni fausse.»
Et Guy Parmelin (UDC/VD) ajoute: «Le débat public existe. Dès lors, on ne peut pas en vouloir à Ueli Maurer d’avoir abordé la question au Conseil fédéral.»
C’est précisément ce qui gêne Cesla Amarelle, qui, pour brouiller les pistes et semer le doute, affirme : «comment arrive-t-on à mettre à la tête de l’Etat un homme dont le but affiché est de dénoncer une Convention qui fait partie de notre héritage historique? Nous avons un grand problème!»
Mon analyse
La ligne de fracture qui sépare le cœur idéologique de la gauche et de la droite est une fois encore exposée.
La première n’a pas grande confiance en l’homme (mais elle ne peut l’avouer), et le considère comme un danger contre la société, incapable de décider de son propre sort. Qu’il vote, mais pas trop souvent, et sur la base d’une information orientée par des médias de gauche. Qu’il n’en sache pas trop, voilà la conception de la démocratie à gauche. Cesla Amarelle, la représentante du PS le dit bien : la Suisse ne devrait pas céder au populisme de l’UDC qui propose au peuple de voter, elle doit laisser ses élites décider. Ce qui choque la socialiste, c’est que Ueli Maurer ose vouloir que les Suisses retrouvent leur totale indépendance. Le peuple doit laisser l’élite décider ce qui est bon pour lui, et les élites suisses doivent laisser les super-élites européennes décider pour les dirigeants suisses. Le gouvernement suisse n’est pas, pour un socialiste, aussi digne de confiance et aussi compétent que les dirigeants européens, et il doit autant que possible se placer sous leur autorité. Pourquoi croyez-vous que la gauche suisse œuvre sans relâche pour faire entrer la Suisse dans l’UE ? Pour retirer à ses dirigeants un pouvoir qu’elle juge disproportionné.
L’autre élément révélateur de cette polémique est la mise en lumière de l’acidité argumentaire de la gauche. L’épouvantail remplace la raison – pour des gens qui dénoncent la stigmatisation des peurs par les populistes, c’est croustillant.
Ainsi, la socialiste Cesla Amarelle, se gardant bien de rappeler que la convention des Droits de l’homme fait partie intégrante de la constitution suisse, préfère l’attaque ad hominem, et, avec la complicité des médias œuvrant dans la même direction qu’elle, donne à croire qu’à la tête de l’Etat se trouve – oh horreur !- “un homme dont le but affiché est de dénoncer une Convention qui fait partie de notre héritage historique.
Christophe Darbellay (PDC/VS), ne fait rien d’autre. Des arguments ? – il n’en présente pas. Le bienfait du débat public ? c’est malsain. Reste l’insulte : «Ce type est une honte. Ce genre de choses ne devraient jamais sortir. Maintenant, Ueli Maurer va devoir s’expliquer» déclare Darbellay, exigeant la censure de Maurer au nom de la Convention des Droits de l’homme, et sa présentation devant un tribunal politique au nom de la liberté de penser – après l’avoir diabolisé.
L’ennemi des valeurs humanistes, celui qui veut détruire l’héritage de la Suisse, c’est Maurer, et non les socialistes qui entendent confisquer les clefs du pays pour les remettre à l’Europe et supprimer ou fortement réduire le droit au référendum populaire, ni Darbellay qui veut faire taire celui qui ne pense pas comme il faut.
Magistral retournement de rôles auquel est coutumier la gauche liberticide.
Etre de gauche consiste à ne pas être droit. Les mots ont un sens. Un idéologue de gauche ne peut pas, publiquement, déclarer son mépris pour la population dont il demande le vote. Il ne peut déclarer au peuple qu’il ne lui fait pas confiance et qu’il entend lui confisquer autant de pouvoirs qu’il pourra. Qui serait assez idiot pour voter pour ça ?
Pour cela, le personnel politique de gauche n’a pas d’autre option que blouser, esquiver, calomnier même, ou détruire l’opposant politique par la déformation de ses propos. Il ne lui est pas possible de s’appuyer sur des arguments qui n’existent qu’artificiellement, grâce à la complaisance des journalistes. Un homme de gauche refuse la réalité, cette putain d’extrême droite.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Quand on voit qui dirige le bureau des droits de l’homme à l’ONU, que des représentants des pays musulmans où les droits de l’homme sont inconnus, quand on voit tous les massacres qui sont perpétués par une certaine religion d’amour et que pas un pays des droits de l’homme ne dénonce ces massacres ou alors du bout des lèvres et chez nous en Europe, les droits de l’homme ont été crées pour les voyous, les assassins etc.. et surtout pour nos faire accepter un déferlement d’immigrés sans papiers que nous devons intègres par force au nom de ces droits de l’homme, alors je dis bravo à Ueli Maurer, nous sommes des pays démocratiques et c’est au peuple et à ses représentants de décider et pas de vagues fonctionnaires inconnus et gauchistes.
Dans l’ancien monde, les tyrans employaient la force pour imposer leur pouvoir. Ça ne marchait qu’un temps, les gens finissant toujours par se révolter contre la violence. Le génie du despotisme nouveau éclate dans cette ruse apparemment imparable : désormais, tout comme la culture sera démolie chaque jour au nom de la culture, la liberté sera abolie au nom de la liberté, selon un principe orwellien bien connu ; et tout sceptique sera rejeté, en tant qu’ennemi des droits de l’homme, dans le camp du mal, par le camp du bien. C’est la tyrannie du droit-de-l’hommisme. Pasolini l’avait compris à sa façon. Les Suisses commencent à le comprendre.
Peu à peu, les peuples apprennent à déjouer les pièges du progressisme. Mais le chemin, mes amis, sera long.
Cela s’appelle vouloir la confiscation du vote populaire …
Que la gauche soit pour le peuple est une imposture totale .
Il faut se souvenir des paroles de Thomas Jefferson qui disait
que “l’état doit craindre le peuple, la liberté s’arrête lorsque c’est le contraire” .