Publié par Hervé Roubaix le 7 novembre 2014

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Dans son l’article, The Tenenbom Heresy, Emmanuel Navon, évoque des anecdotes du livre atomique et essentiel, le best seller de Tuvia Tenenbom dont nous avons déjà parlé “attraper le juif”. Tuvia Tenenbom est le fondateur du Théâtre juif de New York.

Tenenbom est un homme éclectique. Il est né dans une famille ultra orthodoxe, a quitté le monde religieux pour rejoindre l’armée, puis a quitté Israël et le judaïsme pour devenir auteur de théâtre à New York. Il parle couramment de nombreuses langues (dont l’arabe et l’allemand), et il écrit pour Die Zeit (centre gauche) et le Corriere della Sera.

En 2011, son livre , “I Slept in Hitler’s Room,” j’ai dormi dans la chambre d’Hitler, a été décrit comme immense par la critique, et a été un best seller immédiat. Passant près d’un an parmi les Allemands, Tenenbom cherchait à savoir s’ils sont encore antisémites.

Avec son humour caustique, il a remis ça, mais en Israël cette fois…

[quote]”Un livrehilarant, tragique et dévastateur”[/quote]

Se présentant comme “Tobi l’allemand”, “Tobi le journaliste”, il a rencontré des Israéliens et des Palestiniens. “Le résultat est hilarant, tragique et dévastateur” dit Emmanuel Navon.

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  • Tobi a commencé son enquête à Jérusalem. Il a recontré le professeur Assma de l’université Al-Quds, qui lui explique que [highlight]”les israéliens ont tué Jésus.”[/highlight].
  • Puis il rencontre le politicien palestinien Hanan Ashrawi, qui soutient que [highlight]les Palestiniens vivent ici depuis “des centaines de milliers d’années.”[/highlight] Ashrawi est chrétien agnostique. Il reconnait que les Chrétiens étaient bien plus nombreux dans le passé, et qu’ils sont devenus rares “dans notre Palestine pluraliste”. Mais [highlight]les Musulmans n’ont rien à voir là dedans, ce sont les Israéliens[/highlight].
  • Tobi marche dans Ramallah et discute avec Rim Talhami, une chanteuse arabe israélienne chrétienne qui se définit comme une “Palestinienne de la terre occupée en 1948.”

    Talhami explique à Tobi que “la Palestine a 14 000 ans” (Hanan Ashrawi a sans doute ajouté un zéro par erreur) ; qu’elle rejette avec force la “solution à deux états” parce que cela impliquerait de reconnaitre Israël d’avant 1967 ; et [highlight]parce que les Israéliens sont pires que les nazis[/highlight].

    [quote]Une ONG financée par des gouvernements européens pour promouvoir le “droit au retour” des Palestiniens[/quote]

  • De retour à Jérusalem, Tobi raconte son histoire à son hôte, une juive américaine d’extrême gauche dont le fils travaille pour Addalah, une ONG financée par des gouvernements européens pour promouvoir le “droit au retour” des Palestiniens.

    “Ce n’est pas possible !” proteste son hôte, “les gens à Ramallah ne parlent pas comme ça !.”

    Quand est ce que vous étiez à Ramallah pour la dernière fois ? lui demande Tobi. Elle n’y est jamais allée…

  • Est ce que les Israéliens étaient comme ça quand j’étais enfant se demande Tobi. Il n’y a pas d’autre endroit que Tel Aviv pour rencontrer des vrais Israéliens, comme par exemple cette professeure d’université qui dit être une experte en judaïsme (“une religion païenne,” insiste la professeure, mais qu’elle a étudié pendant des dizaines d’années).

    “Que pouvez-vous me dire de la vision d’Isaïe ?” lui demande Tobi. L’ “experte en judaïsme” n’en a jamais entendu parler.

  • Ensuite, Tobi rencontre le journaliste israélien d’Haaretz Gideon Levy, un avocat auto-proclamé de la “cause palestinienne” qui “admet ne pas parler arabe et qu’il n’a pas un seul ami palestinien !”.
  • Puis il croise le réalisateur israélien Udi Aloni, dont le “rêve” est de mettre fin à Israël avec une majorité arabe, bien qu’il ne parle pas non plus arabe…
  • Enfin, il y a cette rencontre avec Itamar Shapira, un guide israélien qui se dit “ex-juif.”

    Il est payé par une ONG européenne financée par l’Union européenne et des gouvernements européens pour faire visiter Israël à des étudiants européens. Itamar les emmène à Yad Vashem, le musée de l’Holocauste, pour leur expliquer : “ce que les Allemands ont fait aux Juifs, maintenant les Juifs le font aux Palestiniens”.

    L’Europe paye un ex juif pour expliquer aux jeunes Européens qu’ils ne doivent pas avoir honte de ce qu’ont fait leurs grands parents, car les Juifs font bien pire.

  • Dégoûté par les Juifs et les ex juifs, Tobi retourne voir les Palestiniens. Il recontre l’officiel de l’Autorité palestinienne Jibril Rajoub. Ils deviennent amis, et Jibril invite Tobi à l’accompagner lors d’une de ses fameuses marches dans la nature. Rajoub est tellement touché par “Tobi l’allemand” qu’il décide de lui donner un surnom : “Abu Ali.”

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    [quote]Abu Ali, c’est le surnom que nous donnons à notre héros allemand Adolph Hitler[/quote]

    Quel honneur, lui explique un des assistants de Rajoub : c’est le surnom que nous donnons à notre héros allemand Adolph Hitler. Ah !, gémit l’assistant, quel dommage que Rommel n’ait pas survécu.

    Mais maintenant, ce sont les Israéliens qui lui manquent, à “Abu Ali”…

  • Il rencontre Arik Ascherman de “Rabbins pour les Droits de l’homme.” [highlight]Israël est le diable[/highlight], dit Arik, et il peut le prouver. Il organise une tournée de la Judée Samarie pour Tobi – merci à l’argent des contribuables pour que Tobi puisse voir par lui-même comment se conduisent les colons.

    Pendant toute la journée, le chauffeur d’Arik emmène Tobi un peu partout sur la rive ouest du Jourdain pour attraper les colons en train de brûler des arbres, détruire des maisons, et agresser des innocentes. Hélas, les colons n’étaient pas au rendez vous.

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  • Heureusement, il y a le désert du Negev. Là, Tobi pourra voir par lui-même comment les Bédouins souffrent du nettoyage ethnique. “Non non, on ne nous déplacera pas!” chante un bédouin, en anglais devant Tobi. “Qui a écrit cette chanson?” demande Tobi. Les Européens…

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“Ce qui émerge de ce livre, conclut Emmanuel Navon, c’est que les Européens aggravent la situation de la région en utilisant le conflit arabo-israélien pour s’absoudre de leurs crimes passés, et blanchir leur antisémitisme avec de l’humanitaire.”

La question pour moi est : que va faire Israël, maintenant que Tenenbom a mis sur la place publique le poison européen planté pour faire pourrir Israël, et dont tout le monde se doutait sans jamais en avoir la preuve formelle ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.

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