Décédé le 2 décembre dernier, Jean Béliveau était à la fois un excellent joueur de hockey sur glace (le sport national canadien) devenu philanthrope à sa retraite et un grand Québécois.
Des étrangers pourraient ne pas comprendre que le Canada lui ait fait des funérailles nationales mercredi passé.
D’origine acadienne, Jean Béliveau était issu d’une famille de huit enfants et a commencé à patiner, comme bien des petits Québécois, sur une patinoire de fortune dans la cour arrière de sa maison.
Par son talent il devint le capitaine de l’équipe du Canadien de Montréal avec laquelle il devait gagner 10 fois la Coupe Stanley (symbole le plus respecté du hockey professionnel et le plus ancien trophée d’Amérique du Nord).
Remarqué pour ses exploits sur la glace mais aussi pour sa gentillesse envers les fans et sa grande classe, il sera le premier joueur de hockey à faire la page couverture du magazine Sports Illustrated.
En 1984, Béliveau qui était à sa retraite fût approché par le président de Macchabée-Canada, Gary Ulrich, qui lui demanda d’être chef de mission pour l’équipe canadienne aux Jeux Macchabée de 1985, en Israël. Il accepta sans hésiter et devint le premier non-Juif à jouer ce rôle.
Il a souvent décrit comment le fait de mener l’équipe canadienne dans le stade de Ramat Gan a été un des moments les plus exaltants de sa vie.
En 1996, Macchabée-Canada le mît à l’honneur lors d’un somptueux souper de levée des fonds pour les Jeux Macchabée de 1997 dans lesquels il a de nouveau été chef de mission.
Catholique pratiquant, il a continué jusqu’à la fin d’appuyer, par son prestige, Macchabée-Canada et la communauté juive. Malgré une santé déclinante, Béliveau visita en 2008 un Centre juif pour enfants autistes. Il devint le premier non-Juif à voir son nom inscrit au Temple de la Renommée de l’YM-YWCA juif à Montréal.
En 2013, alors qu’il ne pouvait plus paraître en public, Béliveau enregistra quand même une vidéo en hommage à Roy Solomon, un ami rencontré lors des Jeux Macchabée.
Le CERJI a salué en lui un ami d’Israël et de la communauté juive.
Lors de ses funérailles nationales tenues à la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal, de nombreux anciens coéquipiers lui ont rendu hommage en présence de plusieurs membres de la classe politique dont le premier ministre canadien, Stephen Harper, grand amateur de hockey.
Sans doute l’hommage le plus remarqué à été celui de l’ancien joueur du Canadien de Montréal, Yvan Cournoyer, qui l’a salué en citant le célèbre début du poème de Walt Whitman :
«Ô Capitaine, mon Capitaine,
Bon voyage!»
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RI
Je ne savais pas, triste nouvelle effectivement.
Condoléances à sa famille et ses proches. Il était un grand monsieur, mon mili canadien fan et joueur de hockey également me parlait souvent de M. Béliveau.
RIP M. Béliveau.
KOL A KAVOD (Avec tous les Honneurs) Monsieur BELIVEAU !